Pourquoi visiter le cratère de Mitzpe Ramon ?
Le Makhtesh Ramon n’est pas un cratère d’impact, mais un cirque d’érosion formé il y a 220 millions d’années. Avec ses 40 km de long et 500 m de profondeur, c’est le plus grand de ce type sur Terre. Ses couches rocheuses colorées, ses formations volcaniques et ses fossiles racontent l’histoire géologique de la région .
Grâce à l’absence de pollution lumineuse, Mitzpe Ramon est l’un des meilleurs endroits au monde pour observer les étoiles. Des séances d’observation avec télescopes et récits mythologiques sont organisées, offrant une expérience immersive sous un ciel étoilé .
Le cratère abrite une faune et une flore adaptées au désert : ibex, renards, scorpions, et plus de 40 espèces animales sont visibles au Bio Ramon, un espace dédié à la découverte de l’écosystème local .
Le site propose :
– Randonnées (sentiers adaptés à tous niveaux) .
– Excursions en jeep pour explorer les pistes escarpées et les oueds .
– Vélo tout-terrain ou quad pour une expérience dynamique .
– Ateliers créatifs (tir à l’arc, cirque) pour les familles .
Le Centre des Visiteurs rend hommage à Ilan Ramon, le premier astronaute israélien, et explique la formation du cratère via des expositions interactives . Le quartier artistique de Mitzpe Ramon, avec ses galeries et cafés, ajoute une touche culturelle à votre visite .
Comment visiter le cratère de Mitzpe Ramon ?
L’entrée est soumise à réservation, avec des créneaux horaires définis .
– Explorez les expositions sur la géologie et l’histoire, puis profitez de la vue panoramique depuis la terrasse ou le restaurant adjacent .
Optez pour une visite guidée
– Visite géologique de 4 heures : découvrez les secrets du cratère avec un guide expert, incluant collations et déjeuner .
– Circuits en jeep : des guides locaux partagent leur connaissance des pistes et des légendes du désert .
Évitez l’été : les températures peuvent dépasser 40°C. Privilégiez le printemps (mars-mai) ou l’automne (septembre-novembre) .
– En hiver, prévoyez des vêtements chauds pour les nuits fraîches .
Logements insolites
– Hôtel Beresheet : un établissement luxueux avec vue sur le cratère .
– Camping dans le cratère : dormez sous les étoiles au Be’erot Campground, avec option de tentes bédouines .
Accessible en voiture depuis Beer Sheva (1h30) ou Eilat (2h). Un véhicule 4×4 est recommandé pour explorer l’intérieur du cratère .
Évitez d’allumer des lumières la nuit pour préserver la qualité de l’observation des étoiles .
Le trek du mont du Chameau, la meilleure façon de découvrir le désert du Néguev
Me voici enfin arrivé à Mitzpe Ramon. Première impression : il fait chaud. Il fait même très chaud. Le thermomètre du petit centre commercial où je me réfugie pour manger un bout avant de prendre la route de mon campement de Bédouins affiche allègrement les 47 °C. Ah oui, quand même ! Une petite bière, un khebab-frites, et ça repart ! Le plan de mon smartphone me montre le chemin du campement. Bonne nouvelle, je n’ai qu’un tout petit kilomètre à faire à pied pour y parvenir. En chemin, j’ai l’incroyable surprise de croiser sur ma route un bouquetin.
Il faut le voir pour le croire. L’animal traverse tranquillement la route et s’en va gambader de l’autre côté. Je peste encore une fois contre ma négligence… Si j’avais eu mon appareil photo à ce moment-là. Mais bon, on ne peut pas refaire l’histoire et je poursuis mon chemin. Je fais rouler ma petite valise à roulette jusqu’à l’extrémité du village. Au final, je n’aurais que 300 mètres à faire en la portant jusqu’au campement. Bienvenue au Silent Arrow. Je dépose ma valise au pied d’un des nombreux matelas étendus sous la tente principale, puis je rebrousse aussitôt chemin. Direction le cratère de Mitzpe Ramon. C’est pour lui que je suis là.


Délesté de ma valise cette fois, je reprends le chemin du village. Mon smartphone me guide jusqu’à l’entrée du parc. Sur la route, nouvelle surprise.
De jeunes bouquetins viennent à ma rencontre. Absolument pas effrayés ! Et plutôt curieux avant tout. Cette fois-ci, j’ai un peu plus de temps pour mitrailler mes amis.


Rarement j’aurais eu l’occasion de voir de si près des animaux sauvages… Quelque chose me dit que certains touristes doivent faire ce qu’il est formellement interdit : leur donner à manger. La pire des choses à faire. Après ça, les animaux n’ont plus à se battre pour trouver leur nourriture et la sélection naturelle qui aura joué pendant des millénaires est aussitôt mise à bas.
Allez zou, je pénètre dans le parc naturel. À peine le temps de discuter avec un des jeunes gardiens du parc pour savoir quel chemin prendre (il n’en sait pas plus que moi, c’est quand même un comble !), et finalement j’opte par le sentier qui part du Visitor Center pour aller vers le mont du Chameau.


Pas de chameaux pourtant à l’horizon, mais une vue à couper le souffle sur le cratère de Mitzpe Ramon. C’est bien simple, on se croirait au bord du Grand Canyon du Colorado ! Le Colorado en moins.
Du coup, je vais multiplier mes clichés pendant toute cette balade au bord du cratère. Impossible de détacher son regard de cette vaste cuvette au fond de laquelle les ombres des nuages dans le ciel viennent se refléter. Absolument merveilleux !


Tout au fond du canyon, on aperçoit encore l’ancienne voie antique qui traversait le cratère de part en part, et aujourd’hui utilisée par les trekkeurs qui veulent escalader les parois du cratère.




Me voici donc au milieu du désert du Néguev. Devant moi s’étale l’extraordinaire cratère de Mitzpe Ramon. C’est tout simplement magnifique, et de loin, le plus bel endroit que j’ai pu voir en Israël. Franchement, je ne regrette plus mes deux plongées avortées à Eilat.
Sur la droite, au fond du cratère, on peut apercevoir la voie antique qui descend tranquillement la pente et s’en va rejoindre la route du nord qui ramène vers Jérusalem.


Ce lieu est vraiment magique. Fascinant. Et n’a pas grand-chose à envier aux grands paysages de l’ouest américain. Tout cela vaut bien une petite photo panoramique. Vraiment le seul point positif de mon appareil de secours acheté au moment du départ.
Après seulement quelques minutes de marche, une première plateforme aménagée au bord de la falaise qui surplombe le cratère. Je me dépêche de prendre quelques photos car une colonie de retraités japonais s’approche de moi au pas cadencé !
La vue est vraiment de toute beauté. J’essaie de trouver une belle perspective en prenant en photo une petite partie de la falaise.


Le Mitzpe Ramon est un des trois grands cratères du désert du Néguev. Il fait pus de 400 mètres de profondeur pour 40 kilomètres de long. Il n’a pas été creusé par la chute d’un astéroïde, mais tout simplement par l’érosion.
Avec ses canyons, ses pics rocheux, ses buttes, Mitzpe Ramon a tout d’un incroyable décor de western.
L’aridité et la chaleur sont telles qu’elles parviennent à fendre les roches.




Avec cette couleur ocre, le paysage ressemble à la surface lunaire !




Au final, rien ne vaut le cratère de Ramon avec ses phénomènes géologiques étonnants, ses coins au charme ravissant, ses sites antiques et historiques, ses itinéraires de randonnées, faciles ou difficiles, et ses espaces infinis de désert dont le dépouillement est l’essence même de la beauté.
Si le chemin de randonnée que j’emprunte pour me rendre jusqu’au mont du Chameau ne fait qu’un tout petit kilomètre, la randonnée n’est pas non plus de tout repos avec cette chaleur accablante. Surtout, ne pas oublier sa casquette ou son chapeau, et au minimum une bouteille d’eau.


Le chemin m’emmène donc tout doucement jusqu’au belvédère du mont du Chameau. Entre temps, j’en profite pour admirer le fond du cratère. Mitzpe Ramon doit son nom à l’évocation des Romains (« ramon ») qui avaient tracé là une voie antique reliant le sud du pays, vers la Jordanie et l’Égypte, au nord, vers Israël. Aujourd’hui, c’est la nationale 40 qui traverse le pays en son milieu.
Impossible de se lasser d’un tel paysage, avec au sol, les ombres noirs laissées par les nuages d’altitude. Le même phénomène que j’avais entrevu au fond du Grand Canyon du Colorado.


Le Makhtesh (cratère) Ramon est la plus spectaculaire vue du pays. C’est une fenêtre donnant sur la formation géologique de la terre. Le cratère est de 40 km de long, 8 km de large et 500 m de profondeur.
En mode automatique, le fond du cratère prend des allures de paysage lunaire. De là, on voit bien le sentier antique serpenter sur les flancs du cratère.


Il y a des centaines de millions d’années, le désert de Néguev était alors couvert par un océan. Lentement, celui-ci a commencé à reculer au nord laissant une colline bosselée se former. Avec le temps, le vent et l’érosion naturelle, la bosse a été lentement aplatie par l’eau et les forces climatiques.
La crevasse s’est formée lentement, des fleuves changeant leurs cours, découpant l’intérieur du cratère fait d’une roche plus molle que celle qui l’entourait. Du coup, le fond de cratère a continué de s’approfondir à une vitesse beaucoup plus rapide que les falaises environnantes, augmentant graduellement sa taille.


Aujourd’hui, le cratère s’enfonce à 500 m de profondeur, son point le plus bas étant Ein Saharonim, qui contient également la seule source d’eau normale de ce cirque naturel. Celle-ci alimente une grande partie de la faune locale.


Je poursuis mon chemin en direction du mont du Chameau. Le chemin se fait plus facile, mais s’élève graduellement.
À voir les coupes franches faites dans la falaise du cratère, on imagine sans mal que cet endroit est un véritable paradis pour les géologues qui peuvent lire là une partie de l’histoire géologique de la terre comme dans un livre ouvert.


A mi-chemin du mont du Chameau, une deuxième terrasse est aménagée au bord du précipice. La vue sur le cratère est absolument fantastique.


Le moins que l’on puisse dire… C’est qu’il fait chaud au bord du cratère de Mitzpe Ramon. Et nous ne sommes qu’en avril ! Je n’ose même pas imaginer quelle température règne ici en plein mois d’août. Tout simplement insupportable !
Par contre, la vue est tout simplement fantastique. De très loin, la plus belle chose que j’ai pu voir au cours de mon séjour en Israël.


À l’origine, se tenait ici une montagne dont le sommet, suite à l’activité sismique de la faille syro-africaine, se trouva élevé de façon asymétrique. Les pluies entraînèrent une érosion de surface et des côtés et créèrent, par infiltration, des cavités souterraines. La circulation des eaux à l’intérieur des cavités ainsi formées façonna un paysage karstique dont les roches tendres sous la calotte furent évacuées progressivement.
Les roches dures du sommet s’écroulèrent sous leurs poids et furent emportées par un oued, le Nahal Ramon.


Le sol contient une très grande variété de roches, de minéraux et de sables multicolores, mais également de fossiles.
Dans le cratère et les environs, quelques usines extraient du quartz, de l’argile, mais surtout du gypse. La faune et la flore, de type désertique, sont très diversifiées.


À l’horizon, au sommet de la falaise, se dresse le mont du Chameau. Pour quelle raison porte-t-il ce nom ? Je n’en sais fichtrement rien !
Pour ceux qui le souhaitent, il est toujours possible d’aller randonner en plein milieu du cratère… Si on aime bien avoir chaud et marcher dans le désert ! Pour ma part, ce n’est pas vraiment mon cas. J’adore la marche et les treks, mais sous cette chaleur, non merci.


Toujours est-il qu’il existe un dépliant nommé Makhtesh Ramon Nature Reserve, disponible au Mitzpe Ramon Visitor Center et également téléchargeable sur le site du parc. Il contient le détail des balades et randonnées qui permettent de découvrir le cratère.
Les durées des treks varient de 1 heure à 3 jours et concernent tous les niveaux de difficulté. À environ 12 km de Mitzpe Ramon, au cœur du cratère, un camp nomade accueille les visiteurs, y compris pour la nuit.


Il ne s’agit pas du « Silent Arrow » où j’irai passer la nuit ce soir, mais d’un autre camp où l’on est reçu par des Bédouins. Une autre façon de passer la nuit au milieu du désert. Sincèrement, mon souvenir du « Silent Arrow », situé à un kilomètre environ de Mitzpe Ramon, demeurera impérissable. De là, le ciel n’est absolument pas pollué par les lumières de la ville et le ciel est carrément fantastique. Mais j’en reparlerai plus loin…
En attendant, je continue ma route en direction du Mont du Chameau. Une balade vraiment éprouvante avec la chaleur accablante de ce mois d’avril.


En chemin, impossible de détacher mon regard des formations karstiques laissées par l’érosion. Le vent, les pluies torrentielles et les cours d’eau ont laissé leurs empreintes dans ce paysage désertique.
Ces formations rocheuses rappellent à s’y méprendre celles que l’on rencontre dans l’Ouest américain. En moins grandiose, mais en tout point aussi spectaculaires à l’œil.




Mon exploration du bord du cratère du Mitzpe Ramon se poursuit. Me voici enfin au sommet du mont du Chameau. Ou plutôt à son pied. La chaleur intense qui règne dans cette partie du monde m’empêche d’avoir le courage de grimper la centaine de mètres qui m’en sépare. Qu’importe, la vue sur le fond du cratère et les formations karstiques des falaises qui l’entourent est tout simplement fantastique.
Tout cela vaut bien une petite vue panoramique du paysage… À vrai dire, le seul avantage de mon petit Panasonic de secours acheté à l’arrache au moment du départ.
Pour le reste, les photos parlent d’elles-mêmes pour montrer la beauté de ce paysage fantastique. Pour la petite histoire, je vais croiser en chemin une jolie demoiselle qui n’a rien trouvé de mieux que de venir faire bronzette au sommet d’une des nombreuses falaises qui se dressent autour du cratère ! Si, si, vous avez bien lu ! Une jeune femme a bien étendu sa serviette en plein milieu de ce paysage désertique ! D’une inconscience absolue, mais bon, à une telle température, on peut imaginer qu’elle n’aura pas mis longtemps à faire griller sa peau !


De mon côté, je m’attache plutôt à admirer toutes les formations karstiques que je croise sur mon chemin. Leurs formes en cheminée de fée, striées à leur base par les effets de l’eau et de ses courants laissent imaginer sans mal la puissance des rivières qui ont coulé jadis en ces lieux ! Avec un tel témoignage visuel, les hommes n’avaient plus qu’à chercher l’endroit où l’eau avait bien pu se réfugier au milieu de ce paysage désertique. On comprend ainsi comment les colonies juives de l’après-guerre ont cherché l’eau pour alimenter les premiers kiboutz du désert du Néguev.


Je poursuis encore ma route un petit kilomètre, jusqu’à l’extrémité du parc naturel. Devant moi, les paysages s’aplanissent et les pentes des falaises se font bientôt plus douces. On croirait même voir une rampe qui dévale doucement jusqu’au fond du cratère.
Puis plus loin, de nouveau la falaise abrupte. Et à son sommet des plaques mises à jour et érodées par le vent, telles des plaques de sable qu’enfant on formait en s’amusant au bord de la mer.


Avec un peu d’imagination, on se plaît à penser que dans quelques millions d’années, il ne restera de ces falaises que de longues cheminées de fées découpées par les vents.


Je poursuis encore mon chemin. Le paysage change sans cesse selon l’orientation de la falaise face au vent et la composition de la roche qui la compose. Ce paysage géologique est fascinant pour celui qui veut bien se donner la peine de l’observer.


Arrivé au bout du parc, une très belle surprise m’attend… Un coin d’ombre ! Une petite casemate se dresse ici avec vue exceptionnelle sur le cratère. Le pied ! Un couple d’Allemands occupe un des deux bancs et a la gentillesse de me prendre en photo.
Un petit coin d’ombre vraiment idéal pour bien se reposer avant d’entreprendre le chemin du retour. Je vais rester là une bonne quinzaine de minutes à discuter avec le couple d’Allemands et à profiter de la vue… au frais !


Après ce moment délicieux de repos, retour vers l’entrée du parc. J’en ai encore pour une bonne heure de marche sous le soleil accablant du Mitzpe Ramon. Au loin se dresse le promontoire du mont du Chameau qui surplombe tout le cratère.
Dans ce sens, on comprend mieux pourquoi ce petit promontoire a été appelé ainsi. Il forme en effet comme une bosse d’un chameau au bord du précipice !


Au fond du cratère, on peut distinguer différentes couleurs sur le sol aride, sans doute dues à la composition de la roche, ici et là ferreuse et oxydée par l’ancienne rivière qui coulait il y a des centaines de milliers d’années de là.
Si on observe bien, on peut même distinguer le lit d’anciennes rigoles creusées au fond du cratère, toute rejoignant le lit principal de l’ancienne rivière. C’est dingue, on se croirait carrément sur Mars, quand on voit à la surface de la planète rouge la trace laissée par les anciens cours d’eau qui coulaient à sa surface.


Plus loin, je retrouve les immenses formations karstiques qui surplombent le cratère. Dans ce sens, il me semble qu’elles m’apparaissent plus nettement, découpées par l’érosion du vent, qui, n’en doutons pas, aura eu raison d’elles dans plusieurs millions d’années.


Plus loin, on peut déjà voir plus nettement les effets de l’érosion et du vent, les bords de la falaise faisant déjà place à une rampe sablonneuse.
De retour au mont du Chameau. La jeune fille à la serviette s’en est allée. Je l’ai vue ranger ses affaires et retourner vers les résidences de vacances qui se dressent de l’autre côté du plateau, vers le village. Cuite et recuite sans doute. Il faut être fou pour faire une chose pareille.




Une avancée sécurisée par des barrières a été aménagée au pied du mont du Chameau. Elle permet d’avoir une vue imprenable sur le fond du cratère et sur les formations karstiques qui l’entourent.


Retour vers le Visitor Center. Le mont du Chameau est désormais derrière moi. La vue sur le cratère et les falaises découpées par le vent, craquelées, fendues par endroits, est tout simplement fantastique.


En regardant au fond du cratère de Mitzpe Ramon, difficile d’imaginer que cet endroit était autrefois rempli d’une eau abondante. C’était pourtant le cas…
Que dire de plus sur ce paysage fantastique ? Pas grand-chose en fait, les images suffisent… Et bien sûr, qu’il faut absolument y aller quand on visite Israël ! À mon avis, le plus beau paysage du pays.





