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Sur les traces du Templo Mayor aztèque, un incontournable de Mexico

Pourquoi visiter le Templo Mayor à Mexico ?

Le Templo Mayor est bien plus qu’un site archéologique : c’est une plongée dans l’âme du Mexique préhispanique et colonial. Sa visite, couplée au musée, éclaire la complexité d’une civilisation où spiritualité, art et pouvoir s’entremêlent. Pour une expérience optimale : venez tôt, privilégiez un guide, et imprégnez-vous des contrastes entre les ruines, la cathédrale et la ville moderne.

Centre spirituel et politique des Aztèques :
Le Templo Mayor était le cœur de Tenochtitlán, capitale de l’empire aztèque, considéré comme le centre de l’univers selon leur cosmogonie. Dédié aux dieux Huitzilopochtli (guerre) et Tlaloc (pluie), il symbolisait l’équilibre entre la guerre et l’abondance. Sa destruction en 1521 par les Espagnols et sa redécouverte en 1978 en font un lieu emblématique de la résilience culturelle mexicaine.

Découvertes archéologiques fascinantes :
– Coyolxauhqui : En 1978, un disque monumental de 8,5 tonnes représentant la déesse lunaire démembrée a été retrouvé, déclenchant les fouilles.
– Huey Tzompantli (2017) : un mur de 650 crânes humains (dont ceux de femmes et d’enfants), confirmant les récits de sacrifices aztèques.
– Offrandes précieuses : masques de jade, sculptures de Tlaltecuhtli (déesse de la Terre), et dépouilles d’animaux sacrifiés.

Un site historique unique :
Le site illustre les superpositions culturelles : ruines aztèques sous la cathédrale coloniale, entourées par l’urbanisme moderne. Cette stratification offre une réflexion sur la conquête espagnole et la survivance des traditions indigènes.

Musée intégré exceptionnel :
Le Museo del Templo Mayor (inauguré en 1987) expose 7.000 artefacts découverts sur place, organisés en 8 salles thématiques. Il inclut une maquette de Tenochtitlán et une vue panoramique depuis son toit-terrasse.

Le saviez-vous ? La découverte fortuite du site en 1978 par des électriciens a sauvé le Templo Mayor de l’oubli – un hasard qui a redonné vie au centre cérémoniel le plus sacré des Aztèques.

Comment visiter le Templo Mayor à Mexico ?

Infos pratiques essentielles :
– Horaires : du mardi au dimanche : 9-17 heures (fermé le lundi). Dernière entrée à 16 heures.
– Prix : 90 MXN (≈ 4,5 €). Gratuit pour les résidents mexicains le dimanche.
– Accès : Métro ligne 2 (station Zócalo). Adresse : Seminario 8, Centro Histórico.
– Durée conseillée : 2-3 heures pour le site et le musée.

Conseils pour optimiser votre visite :
– Arrivez à 9 heures (ouverture) ou en semaine. Les dimanches gratuits sont très fréquentés par les locaux.
– Combinez avec la visite du Zócalo (place centrale) et de la Cathédrale métropolitaine à 100 mètres.

Visite guidée ou audioguide ?
– Guides francophones : disponibles à l’entrée (comptez ~200 MXN pour 1h30). Indispensable pour décrypter les symboles religieux et l’histoire des sacrifices.
– Application mobile : téléchargez le parcours audio du musée (disponible en français).

Parcours recommandé :
1. Commencez par le musée (rez-de-chaussée) pour contextualiser les ruines.
2. Observez le monolithe de Coyolxauhqui (salle 2) et le Tzompantli (salle 6).
3. Explorez le site archéologique en suivant le circuit fléché :
– Chacmool et sanctuaire de Tlaloc (nord).
– Pierre sacrificatoire et sanctuaire de Huitzilopochtli (sud).

À ne pas manquer sur place :
– Le disque de Coyolxauhqui : chef-d’œuvre sculpté illustrant le mythe fondateur aztèque.
– La pierre de Tlaltecuhtli (2006) : monolithe de 12 tonnes représentant la déesse de la Terre.
– Les offrandes : bijoux en or, céramiques mixtèques, et masques de Guerrero.
– La “tour des crânes” : preuve archéologique des pratiques sacrificielles décrite par les conquistadors.

Sur les traces du Templo Mayor aztèque, un incontournable de Mexico

Samedi 31 janvier. Déjà plus de midi et l’impression bizarre de n’avoir pas visité grand chose. Comme ses grands frères du Louvres, du British Museum ou encore du Metropolitan, le musée anthropologique de Mexico mérite plusieurs visites tellement les collections précolombiennes sont riches et importantes. C’est donc le cœur un peu serré (et un mal aux pieds !) qu’on quitte les lieux et qu’on remonte le bois de Chapultepec.

A cette heure-ci, les trottoirs bondés dégueulent de petits commerces ambulants. On se faufile à travers la foule, puis on remonte la longue avenue empruntée par une armée de joggeurs du dimanche pour rejoindre la bouche du métro. Ici, rien de plus simple pour se déplacer. Le métro ultra-moderne et sécurisé permet de se rendre aux quatre coins de la ville. Rien à voir avec le métro newyorkais et son seul axe nord-sud !

Arrêt Isabel Catolica. A peine descendu du métro, on remonte à l’hôtel déposer nos affaires, puis on file de nouveau vers le Zocalo. Séance de photos-souvenirs. Et tandis qu’une poignée d’illuminés entame des chants et des danses à la gloires de la communauté Hare Krishna, des militaires en treillis et armés jusqu’aux dents investissent les abords de la cathédrale et de la place. Ils sont un peu fous, ces Mexicains, non ?

A droite de la cathédrale, une rue étroite mène à l’entrée d’un petit musée. A gauche, un guichet permet d’acheter son ticket pour visiter les ruines du Templo mayor, vestige du monument le plus important de la civilisation aztèque, qui n’était ni plus ni moins que le centre du monde ! Bon, autant le dire tout de suite, c’est la grande foule. Les premiers mètres de la visite se font pressés comme des citrons !

Durant longtemps, on a cru que la cathédrale avait été construite sur l’emplacement même du temple… Erreur ! Au point même qu’en 1900, un canal d’égout a été percé à travers le site archéologique sans même qu’on s’aperçoive qu’on était en train de perforer la grande pyramide de Tenochtitlan !

Bref, ce n’est qu’en 1978 qu’un banal coup de pioche d’un ouvrier permit de redécouvrir la grande pyramide. Dans la foulée, on découvrit de nombreuses autres sculptures exposées dans le musée du site. Puis ce fut au tour des serpents à plumes qui ornaient la base de la pyramide. Sans oublier des bas-reliefs peints et le fameux mur des crânes. 

A l’origine, la pyramide aztèque s’élevait sur 45 m de haut et représentait la convergence des éléments ciel, terre et inframonde, ainsi que les quatre points cardinaux. Si la pyramide n’a jamais changé de place, les temples qui la surplombaient changèrent à sept reprises. 

Le premier des deux temples était dédié à Tlaloc, dieu de la Pluie et de l’Agriculture, le deuxième à Huitzilopochtli, dieu de la Guerre et divinité suprême des Aztèques.

Hélas, la grande pyramide a été détruite par les troupes de Cortès juste après la chute de Tenochtitlan. Ses pierres furent utilisées pour construire les palais de deux frères, compagnons de Cortès avant qu’ils ne soient exécutés à leur tour pour conspiration contre la Couronne d’Espagne. Dans la foulée, leur demeure fut détruite, le terrain laissé à l’abandon et les ruines du Templo mayor oubliées.

Bon, ok, on retourne encore une fois à l’hôtel Isabel Catolica, le temps d’admirer son beau patio fleuri et coloré, puis on s’engouffre dans un taxi, direction la gare routière TAPO. Un bus nous attend pour nous emmener à Puebla. Une longue route aussi.

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