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Sur la route de Serigiya, au milieu des champs de riz du Sri Lanka

Pourquoi visiter Sigiriya ?

Sigiriya, souvent appelé le “Rocher du Lion”, est bien plus qu’une simple attraction touristique : c’est un joyau archéologique et naturel classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, situé au cœur du Triangle culturel du Sri Lanka. Son histoire fascinante, ses paysages à couper le souffle et son aura mystique en font une étape incontournable de tout voyage dans le pays.

Un site historique et architectural unique

· Histoire fascinante : Sigiriya fut construite au Ve siècle par le roi Kasyapa, qui, après avoir assassiné son père et usurpé le trône, y établit sa capitale pour se protéger de la vengeance de son frère. Ce palais-forteresse perchée à 200 mètres de hauteur est le témoin d’un drame familial royal et d’une ingéniosité architecturale remarquable .
· Œuvre d’art ancienne : le site abrite des trésors artistiques exceptionnels, comme les fameuses fresques des Demoiselles de Sigiriya, représentant des courtisanes célestes aux couleurs encore vives après des siècles. Le Mur des Miroirs, autrefois si poli qu’il reflétait l’image du roi, est aujourd’hui recouvert de graffitis anciens, ajoutant une couche de mystère.
· Innovation technique : Sigiriya est un chef-d’œuvre d’ingénierie hydraulique ancienne. Son système d’irrigation complexe alimentait encore des bassins et des fontaines au sommet du rocher, une prouesse pour l’époque dont les mécanismes impressionnent encore aujourd’hui.

Une expérience nature et sensorielle

· Panorama époustouflant : L’ascension du rocher, bien que physique, est récompensée par une vue à 360° sur la jungle environnante, les plaines verdoyantes et les vestiges des jardins royaux en contrebas. Cette perspective unique permet de saisir l’immensité et la beauté sauvage du Sri Lanka.
· Immersion dans la biodiversité : la région autour de Sigiriya est une réserve naturelle où il n’est pas rare d’apercevoir des éléphants sauvages migrer près des lacs, des singes espiègles ou des varans impressionnants. Une balade à vélo dans la campagne alentour offre un contact authentique avec cette nature généreuse.

Un pivot du Triangle Culturel :

Sigiriya est idéalement située pour explorer les autres trésors du Triangle Culturel, comme l’ancienne capitale Polonnaruwa, le temple troglodyte de Dambulla ou la ville sacrée d’Anuradhapura. En faire votre base permet d’allier richesse historique et nature.

Comment visiter Sigiriya ?

Planifier sa visite

· Durée recommandée : prévoir 3 à 4 heures sur site pour une visite complète (musée, ascension, exploration des jardins) . Beaucoup de voyageurs recommandent de passer 2 à 3 nuits dans la région pour explorer Sigiriya et ses alentours sans précipitation .
· Dans la journée : arrivez à l’ouverture (7h) pour éviter la foule monter par une chaleur plus supportable et profiter d’une lumière magnifique. Évitez les heures les plus chaudes (11h-15h).
· Dans l’année : la période sèche, de décembre à mars, est idéale.

Accès et tarifs :

· Prix d’entrée : le ticket pour Sigiriya est élevé pour le Sri Lanka (environ 30-36 USD par adulte). Ce prix inclut l’accès au site et au musée. Le rocher de Pidurangala, juste en face, est une alternative bien moins chère (~3 USD) pour une vue splendide sur Sigiriya.
· Comment s’y rendre : Sigiriya est accessible en bus, tuk-tuk ou voiture avec chauffeur depuis les principales villes (Colombo, Kandy). La location d’un chauffeur privé pour la journée est une option confortable, surtout avec une famille.

L’ascension : conseils et difficultés :

· Dénivelé et difficulté : Comptez environ 1200 marches à gravir. La montée est physique mais accessible à toute personne en bonne condition physique. Les derniers mètres, après les pattes du lion, sont les plus raides et peuvent impressionner les personnes sujettes au vertige.
· Bouteille d’eau en quantité.
· Crème solaire, lunettes de soleil et chapeau/casquette.
· Lampe frontale si vous prévoyez l’ascension pour l’aube.

Sécurité et précautions :

· Sur le rocher : restez sur les chemins balisés. Soyez silencieux et prudent au niveau de la terrasse des pattes du lion, où des nids de frelons sont parfois présents (des cages de protection sont installées en cas d’attaque).
· Avec les animaux : ne nourrissez pas les singes, qui peuvent être voleurs et agressifs.

Sur la route de Serigiya, au milieu des champs de riz du Sri Lanka

Vendredi 10 avril. Bon, prenons la route de Serigiya, plantée comme son roc au milieu des plaines centrales du pays. L’idée est de rayonner autour de la cité antique pour visiter les temples alentour, puis, le dernier jour, d’escalader son rocher du Lion. En attendant, il nous faut donc prendre la route.
Plus de cinq heures au total pour moins de 200 km… Udesh ne dépasse guère le 50 ou 60 en toutes circonstances. « Hey Aurélie, tu crois que c’est normal de doubler en sous-régime ? » Bizarre quand même. Puis Ud qui comprend à moitié ce que l’on baragouine, nous fait comprendre que les routes sont très dangereuses au Sri Lanka et qu’il faut être tout le temps aux aguets.
Après quelques kilomètres parcourus sur une moitié de piste défoncée surpeuplée de camions et de tuk-tuks, quand il ne s’agit pas de vaches sacrées qui traversent la route, on comprend mieux pourquoi.

Autour de nous, le pays déroule les splendeurs de ses paysages. À fore de s’imaginer le roc de Serigiya, on finit par voir des rochers partout ! Puis on découvre les premières rivières boueuses dont regorge le pays.

Petite halte dans un restaurant sur le bord de la route. « On ne va quand même pas déjeuner dans un KFC. On est là pour manger local… » Riz au menu bien sûr !

Un peu plus loin sur la route, on découvre un des paysages les plus pittoresques du Sri Lanka : les nombreuses rizières qui égrènent la route du nord. La saison bat son plein, et dans les champs, les familles mettent la dernière main aux récoltes avant de s’attaquer aux moissons. L’eau si nécessaire à la culture du riz affleure à la surface des parcelles. Des langues de terre émergées permettent d’accéder aux champs. Des arbres délimitent les parcelles. Bon, pour la petite info, le « rice and curry » reste le plat national au Sri Lanka. À consommer avec ses petits légumes et sa viande de poulet.

Enfin, après des heures de route interminables, nous arrivons à Sirigiya. La nuit est tombée depuis longtemps. Faim de loup. On dépose nos affaires au Choona Lodge, puis on retourne aussitôt en ville pour aller dîner. Restaurant « attrape-touristes », mais pas le cœur de négocier.
Vers 9 heures, Maesh se pointe au restaurant et nous donne les derniers conseils pour le voyage. Polonnaruwa ou Anuradhapura ? Maesh a sa petite préférence pour le premier. Mon petit doigt me dit qu’en choisir un des deux lui permettrait surtout d’économiser sur le forfait essence… Du coup, on fera les deux, mon capitaine !
Allez go, j’avale ma dernière gorgée de bière et je file au lit. Moustiquaire bleue de toute beauté. Udesh fait grise mine. Apparemment, le type du Choona Lodge a oublié sa chambre. Bon, on verra ça, demain. Je suis claqué, ce soir.

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