Pourquoi visiter Matale ?
Immersion dans la culture et la spiritualité sri-lankaises :
· Temple Sri Muthumariamman : Dédié à la déesse de la pluie et de la fertilité Mariamman, ce temple hindou est l’un des plus colorés et des plus vibrants du Sri Lanka. Son architecture ornée de sculptures multicolores et ses sanctuaires dédiés à Vishnu, Sridevi, Bhûmi et Maha Ganapati offrent une plongée dans les traditions hindouistes. La légende raconte qu’il a protégé le village des inondations lors de la mousson, ce qui en fait un lieu de pèlerinage important .
· Syncrétisme religieux : Matale incarne l’harmonie entre bouddhisme et hindouisme. Le temple troglodyte d’Aluvihare (monastère bouddhiste) et le Sri Muthumariamman Kovil témoignent de cette coexistence pacifique.
Histoire et patrimoine :
· Aluvihare Rock Cave Temple : ce monastère troglodyte abrite des cavernes décorées de statues de Bouddha et de peintures murales. C’est ici que le canon bouddhiste Tripitaka fut transcrit sur des feuilles de palmier au Iᵉʳ siècle av. J.-C., un événement fondateur pour le bouddhisme.
· Héritage colonial et rébellion : Matale fut le berceau de la rébellion de 1848 contre les Britanniques, menée par le héros national Weera Puran Appu. Des monuments commémorent cette résistance.
Nature et paysages préservés :
· Vallée agricole et montagnes : Entourée de la chaîne des Knuckles, Matale offre des paysages de plantations d’épices (cannelle, cardamome, vanille), de thé et de cultures maraîchères. Les cascades voisines comme Sera Ella ou Saree Ella invitent à la baignade dans un cadre préservé .
· Lac Sambuwatta : Ce lac artificiel entouré de forêts et de collines permet des activités comme le bateau, la randonnée ou la tyrolienne, dans une ambiance paisible.
Expérience sensorielle : les jardins d’épices :
· Découverte des épices : Matale est réputée pour ses jardins d’épices (comme Euphoria Spice and Herbal). Visites guidées, dégustations et ateliers ayurvédiques y sont organisés pour découvrir les vertus culinaires et médicinales des plantes.
· Attention aux arnaques : Bien que instructifs, ces jardins sont souvent des pièges à touristes. Évitez d’y acheter des produits hors de prix (crèmes “magiques”, épices) et préférez les marchés locaux pour des achats authentiques.
Comment visiter Matale ?
Pour une visite réussie, explorez le temple Sri Muthumariamman au petit matin, grimpez au sommet d’Aluvihare pour la vue, et imprégnez-vous des parfums d’épices dans les jardins
Meilleure période et durée :
· Saison sèche (décembre à avril) pour éviter les pluies de mousson.
· Durée : 1 à 2 jours suffisent pour explorer la ville et ses alentours.
Accès et transport :
· Depuis Kandy (26 km) :
· Bus : lignes 593 ou 594 (environ 1h, 100 LKR) .
· Tuk-tuk ou taxi : plus flexible pour explorer les sites alentour.
· Depuis Colombo (142 km) : Bus direct ou train jusqu’à Kandy, puis bus.
· Se déplacer sur place : tuk-tuk ou marche pour le centre-ville.
Points d’intérêt à ne pas manquer :
– Temple Sri Muthumariamman : temple hindou coloré, sanctuaire dédié à Mariamman. Entrée gratuite. Ouvert de 7h à 19h. Tenue modeste exigée.
– Temple d’Aluvihare : monastère troglodyte avec grottes, statues et vue panoramique. Entrée : 400 LKR. Don possible pour la restauration. Escalier menant au sommet pour la vue.
– Nalanda Gedige : temple ancien en pierre, mélange d’architectures bouddhiste et hindoue. Entrée : 200 LKR (don). Situé au bord d’un lac, peu fréquenté.
– Jardins d’épices : découverte des plantes et de leurs usages (culinaires, médicinaux). Visite gratuite, mais éviter les achats sur place. Donner un pourboire au guide.
– Cascade de Sera Ella : cascade avec bassin pour la baignade, entourée de montagnes. Accès via Laggala. Idéale pour une pause nature.
Hébergement et restauration :
· Hébergement : options limitées mais authentiques (guesthouses familiales). Préférez Kandy pour plus de choix.
· Restauration :
· Aluvihara Kitchen (Matale Heritage Center) : riz et currys traditionnels (environ 1000 LKR) .
· Foods : restaurant local face à la gare routière .
Sur la route de Dambulla, sarees, sarongs et temples hindous
Lundi 13 avril. Presque midi, il est grand temps de prendre une douche et de dire au revoir à nos hôtes du Choona Lodge. Comment oublier leurs sourires et leur accueil si charmant. La pudeur des gens honnêtes et droits. Un vrai crève-cœur de quitter cette famille. On grimpe de nouveau dans l’auto et nous voilà partis pour Dambulla. En route, on aperçoit des paysans en train de récolter le riz. Nous avons vraiment de la chance. Avril est le temps de la moisson. Le moment de la récolte avant les grandes pluies de la mousson. Le riz est à la base de l’alimentation de la population sri-lankaise. Des ouvriers agricoles s’échinent pour ramasser le riz et passer leurs grandes brassées dans les moissonneuses. Un spectacle incroyable. Bon dieu ce que j’aime ce pays si authentique.
Quelques kilomètres plus loin, Udesh nous arrête à une boutique de confection de saris et sarongs. Un type nous accueille les bras ouverts et nous offre une tasse de thé. C’est bizarre comme ça me rappelle ma visite de l’atelier de fabrication de tapis à Kairouan, en Tunisie. Le sens du commerce n’a pas de frontières… Par contre, le thé est bien meilleur en Tunisie. Chacun ses goûts.
Bref, tout ça pour dire qu’on est tombé dans un piège à touristes. Quelque chose me dit que Cousin Ud a sa petite commission sur les achats. Justement Aurélie en pince pour les saris. Petite séance d’essayage. Entre bleu et rouge, aucune hésitation pour moi. Le bleu cobalt est parfait. Bon, du coup, emballé c’est pesé. À 75 euros pièce (une petite fortune au Sri Lanka), la boutique fait son beurre, c’est sûr. On s’en fout, l’important c’est que le sari plaise à Aurélie. Vivement la soirée srilankaise !
Sur la route de Dambulla, arrêt obligatoire à Matale pour admirer le grand temple hindou de Sri Muthumariamman. Impressionnant. Une découverte pour Aurélie qui comprend aussitôt que l’hindouisme rime avec décorations un peu kitsch. Des divinités, il y en a de toutes les couleurs ! Le hic, c’est qu’en cette journée de lundi, le temple est fermé au public. Tant pis pour les chars cérémoniels que nous espérions voir. Comble de malheur, il commence à pleuvoir plutôt dru. Pas très sympa pour admirer toutes ces figures divines qui semblent grimper à l’assaut du sommet du temple. Éléphants, veaux dorés, dieux bedonnants, vaches sacrées, il y en a pour tous les goûts !
