Pourquoi visiter Hout Bay et Duiker Island ?
Hout Bay et Duiker Island sont deux étapes incontournables lors d’une visite au Cap, alliant la beauté d’un village côtier à la fascination d’une réserve naturelle animée.
Attrait de Hout Bay et de Duiker Island
Hout Bay : village côtier et port de pêche avec une plage de sable blanc, entouré de montagnes.
Duiker island : petit îlot rocheux au large de Hout Bay, interdit au débarquement, observé depuis des bateaux.
Activités principales
– Détente sur la plage, promenade au port, dégustation de fish and chips, visite du marché d’artisanat, départ pour les excursions en mer.
– Observation (depuis un bateau ou un kayak) d’une colonie de milliers d’otaries à fourrure du Cap dans leur habitat naturel.
Durée recommandée :
De 1 à 2 heures pour une courte visite à une demi-journée ou plus pour profiter des activités. La visite en bateau dure environ 40 à 45 minutes.
Expérience :
Expérience immersive au cœur de la vie sauvage, unique et captivante.
Comment visiter Hout Bay et Duiker Island ?
Pour se rendre à Hout Bay
· En voiture : depuis le centre du Cap, la route jusqu’à Hout Bay prend environ 20 minutes (20 km). C’est l’option la plus flexible.
· En bus : la compagnie City Sightseeing propose une liaison directe en bus. Depuis un arrêt comme Long Street, le trajet dure environ 53 minutes pour un prix estimé entre 120 et 150 ZAR (soit environ 6-8 €). Les bus partent toutes les 20 minutes.
Pour visiter Duiker Island :
L’accès à l’île se fait exclusivement par la mer depuis le port de Hout Bay.
· Excursion en bateau : c’est la façon la plus courante de voir les otaries. De nombreux opérateurs proposent des tours d’environ 45 minutes. Les départs sont réguliers, mais les excursions peuvent être annulées en cas de mer trop agitée ou de vent fort.
· Tour en kayak de mer : pour une expérience plus active et immersive, des tours guidés en kayak (d’environ 2h30) sont disponibles. Ils demandent une condition physique basique et sont réservés aux personnes de plus de 8 ans.
Combiner les sites :
La visite de Duiker Island se fait nécessairement depuis Hout Bay. Prévoyez au moins une demi-journée pour profiter des deux : arrivez à Hout Bay, promenez-vous au port et prenez ensuite un bateau pour l’île aux otaries.
Respecter la faune :
Il est interdit de débarquer sur Duiker Island pour préserver l’écosystème. Observez les otaries depuis le bateau sans chercher à les toucher.
Péninsule du Cap, Hout Bay et les otaries de Duiker Island
Samedi 15 octobre. Réveillés de bon matin, attirés par le merveilleux petit-déjeuner préparé par Anne-Marie et ses employées de couleur. Je pèse mes mots. Certes l’Apartheid n’est plus maintenant qu’un lointain (très mauvais) souvenir, mais c’est une chose que nous allons à chaque fois vérifier : le gentil blanc hôte très souriant entouré d’une armée de servantes noires, affables et tout ce qu’il y a de plus souriantes.
Certes quelque chose me dit que ces employés sont assez bien payés et ont certainement une position plus enviable qu’un grand nombre de la population, mais cette « situation » ne lassera jamais de nous interroger, Léa et moi. Dérangeant.
Bref, concentrons-nous sur ce merveilleux petit-déjeuner donc. La journée va être longue et, bonne nouvelle, Léa a décidé de faire contre mauvaise fortune bon gré et d’accepter de se lever chaque matin de bonne heure. Ouf !

Ce matin, direction le petit port de Hout Bay. C’est ici que nous devons prendre le bateau pour traverser la baie et atteindre le rivage de Duiker Island. Cette minuscule île du bout du monde a la caractéristique d’abriter une importante colonie d’otaries du Cap. Le temps de se garer (et de trouver l’entrée !), et on file droit vers la zone d’embarquement. On achète les billets (5 € par personne) et on attend patiemment que les bateaux reviennent de la précédente excursion.
Sur le port, un homme découpe du poisson qu’il revend aux touristes dans des bouteilles pour attirer les otaries. Lancé à moitié dans le vide, il serre une tranche entre ses mâchoires en attendant qu’une otarie saute de l’eau pour le lui arracher de la bouche. Un véritable show-man !

Enfin, le Nauticat arrive. C’est le bateau que nous prendrons pour visiter les otaries. C’est l’effervescence sur le port. Un quatuor improvisé, tout de violet vêtu, attend les touristes en se dandinant et en reprenant quelques vieux airs surannés. Tout est bon pour faire tomber quelques rands dans les chapeaux ! Au-dessus de la baie, une épaisse brume coiffe les sommets des montagnes du Cap. Sur le bord du quai, l’homme continue de faire son numéro d’équilibriste avec une maman otarie et son petit. Le bateau quitte le port. Au loin, des gamins jouent entre les rochers.












Une petite demi-heure de traversée avant d’apercevoir le rivage de l’île. C’est le moment idéal pour comprendre la géographie de la péninsule du Cap, cernée par les montagnes et les falaises qui encadrent la baie. Pour ma fille, il s’agit de faire connaissance avec les jumelles.

Après une demi-heure de navigation dans la baie, enfin nous y voici. Duiker Island. L’île aux otaries du Cap. C’est carrément incroyable, agglutinées sur ce petit rocher, elles sont là près d’un millier. Pas une ne semble se plaindre d’être là, un peu les unes sur les autres.














Encore moins, le pacha qui trône au sommet de l’île. Quel harem tout de même !

Pour info, l’otarie à fourrure du Cap est la plus grande des espèces d’otaries. La couleur du pelage varie des teintes grisées au brun foncé et s’éclaircit sur la partie ventrale. La tête est large et le museau pointu au nez retroussé ou aplati.

Les nageoires antérieures, longues et effilées, lui permettent de se dresser tandis que la nageoire anale divisée en deux segments sert à la propulsion.
Mâle et femelle présentent un dimorphisme sexuel. Le mâle peut atteindre le double du poids de la femelle qui est plus élancée.

Généralement les colonies s’établissent sur les littoraux rocheux, récifs ou plages de galets, mais on peut aussi en trouver sur de belles plages de sable blanc, comme la plus importante d’entre elles, à Cape Cross, en Namibie.

Les otaries passent le plus clair de leur temps dans l’eau, mais ne s’éloignent guère du rivage, sauf pendant la période de reproduction. L’otarie peut plonger jusqu’à 200 m de profondeur et rester en apnée environ sept minutes.
L’otarie à fourrure du Cap se déplace et chasse dans l’eau en petits groupes et voyage d’une colonie à l’autre, sans que des frontières soient définies entre elles. Les principaux prédateurs sont le chacal à dos noir et l’hyène brune sur la terre ferme, qui s’en prend aux jeunes, et le grand requin blanc ou l’orque dans le milieu marin.

Toute cette petite colonie d’otaries vaut bien une belle photo-souvenir.

Ah j’allais oublier ! Pour ceux qui ont un peu plus de temps, il y a aussi la possibilité d’aller nager avec les otaries grâce au « seal snorkelling ». Un peu plus cher évidemment. D’autres préféreront faire du canoë autour de l’île.

Après la visite à nos amies les otaries (quel souvenir !), il est hélas, grand temps, de regagner le port de Hout Bay. Le bateau s’éloigne trop vite des côtes de Duiker Island. Des otaries sautent hors de l’eau. Quel spectacle !














Plus loin, les premiers contreforts des montagnes qui cernent la baie apparaissent dans la brume.

Un pic pelé par les vents et l’érosion surgit du brouillard.

Puis les premiers bateaux amarrés au port apparaissent.

La troupe de joyeux drilles que nous avons croisée au moment de monter à bord du bateau fait le spectacle sur le bord du quai.

C’est le moment idéal pour une belle photo-souvenir.
