Pourquoi visiter Chichicastenango ?
Visiter Chichicastenango, c’est avoir un accès privilégié à une tradition vivante, observer l’artisanat maya dans toute sa diversité et ressentir le pouls d’une culture qui a su préserver son identité.
Son marché traditionnel
Ce marché, qui se tient les jeudis et dimanches, est l’un des plus grands et des plus anciens d’Amérique centrale. Son importance dépasse largement le cadre commercial : c’est un lieu de rencontre social et un centre cérémoniel pour les communautés indigènes des environs. La vue des marchands en tenue traditionnelle, les trajes, aux couleurs vives et aux motifs spécifiques à leur village, est un spectacle en soi.
Une atmosphère unique
L’atmosphère est unique, mêlant l’odeur de la copal (une résine utilisée pour les rituels), la fumée des feux de cuisine et l’effervescence des négociations. Les allées étroites sont un kaléidoscope de produits : des textiles tissés à la main aux masques cérémoniels, en passant par les poteries, les fruits et légumes, les épices et les objets quotidiens.
Les rituels mayas
Le marché est inextricablement lié à l’église Santo Tomás, située sur la place principale. Devant ses marches, des chamanes (brujos) pratiquent des rituels mayas avec des pétales de fleurs et des bougies, créant un syncrétisme religieux fascinant entre le catholicisme et les croyances ancestrales. Pénétrer à l’intérieur de l’église, où la fumée de la copal flotte dans la pénombre, est une expérience empreinte de spiritualité.
Comment visiter Chichicastenango ?
Le marché se tient exclusivement les jeudis et dimanches, atteignant son apogée d’affluence et d’animation en milieu de matinée.
Des navettes depuis Antigua
L’accès au village s’effectue principalement par la route. Depuis Antigua, des navettes directes partent vers 6h30 du matin pour un trajet d’environ 2h30, au prix de 15 à 20 euros par personne. Depuis le lac Atitlán (Panajachel), le voyage est plus court, environ 1h30, pour un coût similaire. Il est crucial d’arriver pour l’ouverture du marché vers 8h00 afin d’assister à son installation progressive et d’éviter les foules les plus denses de la mi-journée.
Comment se déroule la visite ?
La visite se déroule principalement à pied dans un dédale d’allées colorées. Il est conseillé de commencer par le parvis de l’église Santo Tomás pour observer les rituels mayas, puis de s’enfoncer dans les sections dédiées aux textiles, aux masques cérémoniels et à l’artisanat. Les étals alimentaires au fond du marché offrent une expérience authentique.
Marchander
Le marchandage est une pratique attendue. Il convient de négocier avec courtoisie et en ayant préalablement retiré des quetzals en espèces, les cartes bancaires étant rarement acceptées. La photographie des personnes, en particulier durant les céréments religieux, exige une permission explicite et souvent un petit pourboire.
Durée de la visite
Une demi-journée suffit pour explorer le marché, mais les voyageurs intéressés par le contexte culturel peuvent visiter le musée régional ou les collines environnantes abritant le cimetière coloré et le sanctuaire maya de Pascual Abaj.
Revenir à Antigua
Le retour s’organise généralement en milieu d’après-midi, les navettes proposant des départs jusqu’à 15h00. Cette visite constitue une immersion intense dans les traditions mayas des Hautes-Terres, où le commerce et le sacré s’entremêlent étroitement.
Chichicastenango, le grand marché aux fleurs et le marché maya
Jeudi 2 février. C’est avec des images plein la tête, ciel étoilé sous les eaux calmes du lago Atitlán que je me suis endormi cette nuit. Jamais je n’oublierai ces instants, purs moments de grâce, de paix intérieure et de bonheur simple, passés en compagnie des Indiens sur les rives du lac.


J’ai l’impression que ce voyage au Guatemala, en plein cœur de la civilisation maya, me fait aller de surprise en surprise, de beauté en beauté. Un long chemin vers l’essentiel qui me fait me dévêtir du superflu de notre monde globalisé. Et le plus bel exemple reste cet extraordinaire marché aux fleurs qui s’organise sur les marches du parvis de l’église. Et là encore, je préfère faire parler les images plutôt que les mots. J’en ai encore le souffle coupé. Quelle beauté. Quelle harmonie des couleurs.
















Avec le lac Atitlán et la visite de Tikal, cette matinée passée entre les allées du marché aux fleurs de Chichicastenango restera comme un de mes plus beaux souvenirs. L’installation de ces fleuristes autour des marches de l’église est une des plus belles images que je ramènerai de mon voyage au Guatemala.










Chichicastenango. Un nom mythique qui résonne à l’oreille du monde maya. Car c’est ici que se déroule le plus important marché de la région, certes le marché aux fleurs comme on vient de la voir, mais aussi cette vaste foire aux tissus et aux étoffes tissées par une myriade de petits artisans indiens.

Alors, certes ce n’est pas le marché le plus authentique (les Indiens se sont adaptés à la demande touristique), mais ça reste un endroit idéal pour prendre un bain de foule au milieu de la population locale.

Et il est vrai que les textiles sont vraiment magnifiques. Et je m’en vais donc de ce pas marchander deux tapis aux vendeurs. Aux vendeurs, j’ai bien dit, car par expérience je sais que les femmes sont de redoutables vendeuses et qu’il est difficile de faire de réelles affaires avec elles. Après moult marchandages, je repars de Chichi avec trois beaux tapis tissés à la main.










Les copies des masques traditionnels sont aussi très belles. Ils sont portés au moment des danses et des cérémonies. À voir aussi pour les hamacs qu’on peut acquérir à très bon prix. Ce sont au total près de 2000 échoppes qui sont installées dans les rues du village.

On trouve vraiment de tout ici : des couvertures, des huipiles brodés, des bijoux, des colliers, des articles de cuir, des masques, sans oublier les poteries ou les coffrets peints. C’est un spectacle incroyable qui se joue devant moi : les femmes de Chichi sont ornées de leurs plus beaux atours avec leur huipil à col, leurs broderies à dessins floraux et géométriques, leurs jupons à rayures bleues et à bandes horizontales.

Ailleurs, ce sont les cuisinières qui s’activent pour préparer les galettes de maïs et l’incontournable boisson à base de maïs, l’atol.

Et en parlant de cérémonie, comment ne pas rester ébahi devant celle qui se tient devant les portes de l’église. Les Indiens mayas viennent jusqu’à la porte pour encenser (au sens propre !) leurs divinités.

Incroyables rites d’origine précolombienne qui perdurent toujours. Les prêtres mayas récitent leurs litanies tout en balançant des encensoirs d’où s’échappe la fumée du copal, l’encens ancestral.

Ils s’adressent aux dieux, aux saints et aux puissances de la terre pour obtenir une guérison, une promesse d’un sort meilleur, une bonne récolte ou bien pour conjurer un mauvais sort.






La cérémonie commence devant les portes de l’église Santo Tomas, où le prêtre maya adresse une prière à l’esprit qui règne en ce lieu et lui fait part de l’objet de sa visite. Elle se poursuit le plus souvent dans l’église même où brillent les chandelles allumées sur des pétales de fleurs arrosés d’eau de vie. Des offrandes encore.

Je reste bouche bée devant cette scène. Un Indien m’observe du coin de l’œil. Une mama me toise du regard. Non, je ne passerai pas les portes de l’église, seuls les chamans en ont le droit.

Chemin du retour vers Antigua. La matinée a été longue. Claque visuelle. Le sentiment de vivre à côté d’un monde bien réel. En harmonie avec la nature. Le vrai sens de la vie. Sur la route d’Antigua, la silhouette des volcans se découpe sur l’horizon. Quels dieux ils devaient être alors pour les Mayas quand ils rentraient en irruption…