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Sur la route de Puno et du lac Titicaca, l’âme du Pérou

Pourquoi visiter Puno  ?

Visiter Puno, située sur les rives du lac Titicaca à 3 800 mètres d’altitude, se justifie par son rôle de porte d’entrée vers un univers où la culture andine et les paysages lacustres créent une expérience unique. La ville elle-même, bien que modeste, sert de base pour explorer des sites exceptionnels.

Accès aux îles des Uros

La raison principale réside dans l’accès aux îles flottantes des Uros. Ces îles artificielles, construites en totora (roseau), abritent une communauté qui perpétue un mode de vie ancestral. Bien que devenue très touristique, la visite reste fascinante pour comprendre l’ingéniosité humaine à domestiquer un environnement extrême. Les habitants y expliquent la construction des îles, la pêche traditionnelle et leur symbolisme.

Accès à l’île de Taquile

Au-delà des Uros, l’île de Taquile offre une immersion authentique dans la culture quechua. Classée au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, elle est réputée pour ses textiles intricats, tissés principalement par les hommes selon des techniques transmises entre générations. La randonnée jusqu’au village principal révèle des paysages panoramiques sur le lac, tandis que le déjeuner chez l’habitant permet de goûter une cuisine locale simple et savoureuse.

Fête de la Vierge de la Candelaria

Puno est également le cadre de la Fête de la Vierge de la Candelaria, célébrée en février, l’une des manifestations folkloriques les plus importantes d’Amérique du Sud, où des milliers de danseurs et musiciens envahissent les rues.

Chullpas de Sillustani

Enfin, la ville est un point de départ pour des excursions vers des sites archéologiques moins fréquentés, comme les chullpas de Sillustani, d’impressionnantes tours funéraires pré-incas érigées sur une péninsule désertique dominant le lac Umayo.

Comment visiter Puno ?

Puno, située à 3 827 mètres d’altitude, sert principalement de base logistique.

Que faire à Puno ?

Le séjour débute généralement par une excursion sur le lac. Depuis le port de Puno, des bateaux emmènent les visiteurs vers les îles flottantes des Uros en une demi-journée. Cette visite guidée permet de découvrir la construction ingénieuse des îles en roseau totora et les traditions de la communauté, bien qu’elle soit très commercialisée. Pour une expérience plus authentique, il est conseillé de poursuivre vers l’île de Taquile, à 2-3 heures de navigation supplémentaires. Ses paysages vallonnés, ses artisans textiles et son isolement préservé offrent un contraste marqué avec les Uros.

Comment visiter les chullpas de Sillustani

Une journée complète est nécessaire pour visiter les chullpas de Sillustani, d’anciennes tours funéraires pré-incas situées sur une péninsule désertique à 30 minutes de Puno. Le site, moins fréquenté que les îles, allie archéologie et vues panoramiques sur le lac Umayo.

Observer le coucher de soleil sur le lac Titicaca

Dans Puno, le musée naval retrace l’histoire maritime du lac, et le marché central propose une immersion dans la vie quotidienne locale. Le coucher de soleil sur le lac, observé depuis le mirador de Kuntur Wasi, reste un moment fort.

Où se loger ?

Pour le logement, les hébergements se concentrent près du centre-ville, avec une gamme allant de l’auberge économique à l’hôtel confortable. La majorité des visiteurs séjournent deux nuits : une pour les îles Uros et Taquile, une autre pour Sillustani ou une adaptation à l’altitude.

Quand partir ?

La saison sèche (mai à octobre) est idéale, avec des journées ensoleillées mais des nuits glaciales. L’acclimatation à l’altitude est cruciale : prévoir une journée légère à l’arrivée, éviter les efforts et consommer du maté de coca.

Sur la route de Puno et du lac Titicaca, l'âme du Pérou

Jeudi 5 mai. Le chemin du retour, la veille au soir, nous est apparu interminable. Il fait déjà nuit quand nous sommes de retour à Arequipa. Épuisés. Bonne surprise. Et de taille… Mon sac à dos perdu à l’aéroport de Miami est finalement arrivé à bon port. Je n’arrive pas à y croire ! Mais tout est là, pourtant. Il ne manque rien. American Airlines a bien rattrapé ses erreurs. Ok, je respire… Et surtout, je me change ! Deux jours de trek avec les mêmes affaires, dur dur.
Pour fêter ça, petite douche et petit repas sympathique dans la vielle ville. Je goûte à la viande d’alpaga. Hummmm… Très bonne. Un peu forte, mais peu de gras. Le temps de faire quelques emplettes et d’acheter quelques souvenirs et je file me coucher. Demain matin, le bus pour Puno part dès 7 heures du matin.
Les gares routières péruviennes ressemblent peu ou proue aux gares mexicaines. Chaque compagnie tient son stand, et il faut d’abord s’acquitter d’une taxe de transport (une poignée de sols tout au plus) et enregistrer ses bagages avant de monter à bord.
Vers 9 heures, le car prend enfin la route de Puno. La banlieue d’Arequipa semble interminable. Les faubourgs se succèdent les uns après les autres avant que la ville ne cède aux vastes étendues désertiques ponctuées de ciudades bordés de commerces et de boutiques artisanales. Le contraste avec la ville est saisissant. Les rues de terre battue rappellent que le Pérou demeure un pays pauvre. On est bien loin de la France ici.

Les faubourgs de la ville finissent par s’évanouir et laissent bientôt la place à la pampa, une vaste étendue semi-désertique où jaillissent au loin volcans et montagnes andines. Des troupeaux de lamas et de guanacos surgissent ici et là. Les neiges éternelles des volcans surplombent l’horizon. Des rivières sauvages zèbrent les hautes plaines. Une voie ferrée surgit de nulle part puis disparaît aussitôt.

Après Chivay, on longe bientôt une immense lagune fréquentée lors de la migration par des milliers de flamants roses. Paysages majestueux. On grimpe encore. L’air se rafraîchit, les montagnes se font plus denses, les rivières plus sauvages.

Au nord de Puno, notre route nous amène à traverser Juliaca. Maisons de briques rouges, piles de ponts orphelines, voitures abandonnées, poussières et boutiques sales… L’autre Pérou, moins touristique celui-là, apparaît. La pauvreté apparaît au grand jour.

Arrivé à Puno en début d’après-midi. Depuis les hauteurs de l’altiplano, on devine l’immense flaque bleue du lac Titicaca qui s’étend au pied de la ville. Impressionnant.

Depuis la gare routière, je grimpe dans un taxi qui m’emmène jusqu’à l’hôtel Embajador, situé à l’entrée de centre-ville. L’établissement a l’air abandonné, mais finalement je trouve quelqu’un à la réception qui me loge dans une chambre plutôt sympathique.
Ok, allons à la découverte de la ville. En ce début d’après-midi, mon objectif prioritaire est de trouver une agence de voyages qui propose une excursion sur le lac Titicaca afin de visiter les îles Uros et l’île de Taquile. Je cherche les agences sélectionnées par le Routard, mais quelque chose me dit que ces dites agences ont depuis changé d’adresse… Ou tout simplement disparu. Bref, je galère.
Petit détour par l’Office de tourisme qui m’indique une agence fermée pour cause d’informatique défaillante. Ok, pas de panique. Sur Jiron Lima, l’artère principale du centre-ville, je finis par trouver mon bonheur. Demain matin, j’embarque sur un bateau, direction le lac Titicaca. Cool. C’est donc le cœur léger que je fais un petit tour en ville. Pas grand-chose à voir à vrai dire. Mis à part la belle façade de la cathédrale, construite au XVIIIe siècle.

Sa pierre rouge mêle les styles baroque et Renaissance, le tout avec des décors indiens. Les représentations du soleil et de la lune y sont légion ! Les sirènes jouent du charango tandis que guerriers ailés et diablotins se cachent dans les coins… Un chef-d’œuvre.

Un peu plus haut, on peut aussi s’attarder sur la place Maco Capac fréquenté par un nombre incalculable d’indiens aymaras.

C’est ici d’ailleurs qu’à la nuit tombée que bat le cœur de la ville. Ce soir, les orchestres se succèdent et donnent le ton à la soirée. Très sympa.

Et ça va durer comme ça une bonne partie de la nuit… Viva la fiesta ! Sur la place, les Indiens semblent insensibles au spectacle…

Plus loin, les étals de fruits pullulent sur les trottoirs. Les marchands ambulants remontent les rues au péril de leur vie. Partout dans le centre-ville, c’est la cohue. Un concert de klaxons accompagne chaque passage d’une voiture. La foule zigzague au milieu des bagnoles. Le Pérou vit la nuit.

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