Pourquoi se rendre à Copacabana depuis Puno ?
Se rendre à Copacabana depuis Puno représente un déplacement vers un lieu de spiritualité et de paysages uniques, bien que proche géographiquement. Copacabana, située sur les rives boliviennes du lac Titicaca, possède une identité distincte de Puno.
Un centre de pèlerinage
La ville est un important centre de pèlerinage marial en Bolivie, abritant le sanctuaire de la Vierge de Copacabana, vénérée depuis le XVIe siècle. Son ambiance religieuse, rythmée par les bénédictions de véhicules et les processions, contraste avec les traditions plus ancêtres des communautés indigènes autour de Puno.
Point de départ vers la isla del Sol
Copacabana sert également de point de départ vers l’île du Soleil, considérée dans la mythologie inca comme le berceau de leur civilisation. Les sentiers qui la parcourent relient des ruines précolombiennes et offrent des vues panoramiques sur le lac depuis des altitudes dépassant 4 000 mètres.
Les paysages lacustres
Les paysages lacustres y gagnent en sauvagerie, avec des criques isolées et une lumière particulière qui attire les photographes. La frontière traversée lors de ce trajet ajoute une dimension administrative et culturelle au voyage, la Bolivie présentant une atmosphère différente de celle du Pérou voisin.
Une autre facette du lac Titicaca
Cette excursion permet ainsi de découvrir une autre facette du lac Titicaca, plus mystique et historiquement significative, dans un environnement où les croyances catholiques et les légendes andines se mêlent étroitement.
Comment se rendre à Copacabana depuis Puno ?
Pour se rendre à Copacabana en Bolivie depuis Puno, le trajet s’effectue en deux étapes principales. Des bus directs partent du terminal terrestre de Puno vers la frontière bolivienne, à Kasani, avec une fréquence de départs toutes les heures entre 7h00 et 15h00. La durée de ce premier trajet est d’environ deux heures.
Comment passer la frontière ?
À la frontière, il faut procéder aux formalités de sortie du Pérou puis d’entrée en Bolivie. Un taxi collectif assure ensuite la liaison entre la frontière et Copacabana, pour quinze minutes de route supplémentaire.
Combien ça coûte ?
Le coût total du voyage est d’environ 30 à 40 soles péruviens pour le bus jusqu’à la frontière, auxquels s’ajoutent 5 à 10 bolivianos pour le taxi vers Copacabana. Il est nécessaire de disposer de monnaie dans les deux devises pour ces transitions.
Quelles sont les formalités ?
Les voyageurs doivent présenter un passeport valide et vérifier les exigences de visa pour la Bolivie selon leur nationalité. La plupart des nationalités européennes obtiennent un visa à l’arrivée pour un séjour touristique, mais les conditions peuvent varier.
Combien de temps dure le trajet ?
L’ensemble du voyage, formalités frontalières incluses, demande généralement trois à quatre heures. Il est conseillé de partir le matin pour traverser la frontière pendant les heures d’ouverture officielles et pour profiter de l’après-midi à Copacabana.
Bolivie, en route pour Copacabana et le lac Titicaca
Samedi 7 mai. Après une soirée tranquille passée à Puno, direction ce matin Copacabana, en Bolivie. Depuis Puno, rien de plus simple. Des bus partent régulièrement de la gare routière pour la frontière bolivienne. Pour ce voyage de 3 heures, je grimpe à bord d’un bus de la compagnie Titicaca. Original, non ? Pas trop confortable, mais pour trois heures, ça passe encore.
L’essentiel de la route consiste à longer les berges du lac Titicaca… Et pour cause, un peu moins de la moitié, 45 % exactement, se situent en Bolivie. Depuis la route, on croirait parfois longer la mer avec au loin, ses fermes piscicoles, ses mouettes et ses plages. Les champs agricoles rappellent toutefois qu’il s’agit là d’un immense lac.
Bon, le clou du voyage est incontestablement le passage de la frontière péruvienne. Étape 1, on descend du bus, étape 2, on file au poste frontière se faire tamponner le passeport, puis petit tour à l’immigration, et de là, on franchit la frontière à pied où nous attend le bus. Jusqu’ici, tout va bien si on excepte le taux de change exorbitant où le chauffeur nous incite de changer notre monnaie, et l’attente interminable avant de remonter dans le bus…
Du coup, à regarder passer les Indiens qui franchissent allègrement la frontière dans un sens et dans l’autre sans aucun contrôle préalable, on se dit que tout cela ressemble en fait à une belle armée mexicaine ! Allez zou, bye-bye Pérou, bonjour la Bolivie !
Enfin, nous voici à Copacabana. Pas le temps de respirer, on est tout de suite plongé dans le bain. À peine sorti du bus, c’est la cohue alimentée par les rabatteurs qui cherchent à me refiler une excursion pour l’isla del Sol. Non, merci. Le minibus de mon hôtel, Utama Hotel, m’attend bien sagement. Pas de grand trajet, c’est à deux rues d’ici.
Le temps de poser les affaires, et me voici dehors. L’idée, c’est de trouver la meilleure agence possible pour faire l’excursion vers la isla del sol, le lendemain matin. Pas la peine d’aller bien loin, toutes les agences vendent le même tour. J’en choisis une, puis je file manger un bout à la terrasse d’un des restaurants de la rue principale. Il fait beau, la bière est bonne et le repas des plus corrects, que demander de plus ? La vue peut-être ?
Le ventre plein, je descends la rue principale de Copacabana en direction du port et du lac Titicaca. Posée à 3.840 m d’altitude, Copacabana est une petite bourgade où se croisent paysans, indiens aymaras, touristes et pèlerins. Pour la petite histoire, c’est cette petite ville de Bolivie qui a donné son nom à la plus célèbre plage de Rio. Un moine bénédictin venu de ce petit village, alors en perdition au large des côtes du Brésil, donna le même nom à la plage à la suite d’une promesse faite à la vierge locale.
Au bout de la rue principale, voici la jetée et la plage de Copacabana. Bars bruyants et touristes profitant de la jolie vue sur le lac Titicaca.
Une immense croix dressée sur la plage rappelle que Copacabana demeure un des plus importants lieux de pèlerinage du pays.