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Antigua, sur les pentes du volcan Pacaya

Pourquoi faire l’ascension du volcan Pacaya ?

Escalader le volcan Pacaya au Guatemala répond à plusieurs motivations, allant de l’aventure accessible à la curiosité géologique. Ce volcan, l’un des plus actifs du pays, offre une expérience unique où l’on peut observer de près l’activité volcanique dans un cadre relativement sécurisé.

L’ascension

L’ascension, d’une durée moyenne de deux heures pour un dénivelé modéré, est à la portée de personnes en condition physique moyenne. Elle ne nécessite pas d’équipement technique particulier, ce qui en fait l’une des randonnées volcaniques les plus accessibles de la région. Le sentier serpente à travers un paysage lunaire de cendres et de roches volcaniques, ponctué de végétation résistante, pour déboucher sur des zones où la chaleur du sol se fait sentir sous ses pieds.

Au plus près des laves

Le point d’orgue de la visite est la possibilité de s’approcher de coulées de lave solidifiées encore chaudes, voire, selon l’activité du moment, d’apercevoir des poches de lave incandescente. Cette proximité avec les forces telluriques procure une sensation à la fois primitive et spectaculaire. La vue depuis le sommet, qui embrasse par temps clair les volcans voisins et la plaine côtière, récompense largement l’effort consenti.

Une excursion à la journée

Contrairement à des ascensions plus exigeantes comme celle de l’Acatenango, le Pacaya peut se visiter à la journée au départ d’Antigua, avec des départs tôt le matin ou en fin d’après-midi pour assister au coucher de soleil. La présence d’un guide est obligatoire, ce qui permet de bénéficier d’explications sur la géologie des lieux et de garantir sa sécurité.

Comment faire l’ascension du volcan Pacaya ?

Agence obligatoire

Pour entreprendre l’ascension du volcan Pacaya, il est obligatoire de passer par une agence ou de recruter un guide certifié à l’entrée du parc. Les départs s’effectuent principalement depuis Antigua, avec des navettes qui effectuent le trajet d’une heure jusqu’au village de San Francisco de Sales, point de départ de la randonnée.

Combien de temps dure l’ascension ?

L’excursion standard débute tôt le matin vers 6h00 pour éviter la chaleur, ou en début d’après-midi vers 14h00 pour assister au coucher de soleil. La montée dure environ 1h30 à 2 heures sur un sentier pentu de cendres volcaniques et de roches, avec un dénivelé de 400 mètres. Les guides fournissent parfois des bâtons de marche, utiles pour la stabilité.

Que faire au sommet ?

Au sommet, selon l’activité volcanique, les visiteurs peuvent observer des fumerolles, des coulées de lave solidifiées encore chaudes, et parfois des poches de lave incandescente. La descente, plus rapide, prend environ une heure, souvent réalisée en partie en glissant sur les pentes de cendres.

Combien ça coûte ?

Le coût depuis Antigua inclut transport, guide et droits d’entrée, pour un total de 70 à 100 quetzals (environ 8-12 €). Il est essentiel de porter des chaussures fermées, de prévoir de l’eau, un vêtement chaud pour le sommet venteux, et une lampe torche pour les retours au crépuscule.

Antigua, sur les pentes du volcan Pacaya

Vendredi 3 février. Après une bonne petite soirée tranquille passée dans les rues d’Antigua, réveil une fois encore très matinal aujourd’hui. Pas question en effet de quitter le Guatemala sans avoir au moins gravi un de ses nombreux volcans. Je jette mon dévolu sur le Pacaya qui culmine à près de 2.500 m d’altitude.
6 heures du matin, un bus vient me prendre à mon auberge. Petit arrêt café dans un resto, puis on repart vers le volcan. Le Pacaya se trouve à un peu moins d’une heure de route à l’ouest d’Antigua.
Pour faire l’ascension, il est vivement recommandé de passer par une agence locale à cause des problèmes de sécurité qui pourraient avoir lieu. Mais depuis que le site est devenu parc national, il y en a nettement moins. De toute façon, il est obligatoire de prendre un guide. En gros, il faut compter une dizaine de dollars pour s’y rendre en minibus et payer 50 quetzales l’entrée. Loin d’être une ruine.

Une fois l’entrée payée, on s’équipe de vêtements chauds et on mange un bout avant d’entamer l’ascension. Ce petit intermède me permet de lier connaissance avec un Japonais qui est hébergé dans la même auberge que la mienne. Un Japonais émigré au Canada qui passe ses vacances en Amérique Centrale. Les hasards de la vie. Nous ferons l’ascension ensemble.
Bon, autant le dire tout de suite, niveau difficulté, j’ai fait bien pire que le Pacaya. Rien à voir avec la Soufière de la Guadeloupe ni le Kawa Ijen en Indonésie. Des Indiens nous suivent à cheval au cas où quelqu’un préférerait grimper à dos d’animal. Pas la peine. Même un enfant de dix ans et un vieillard de 80 ans pourraient grimper. D’autant plus qu’on s’arrête tous les quarts d’heure pour reprendre notre souffle.

Drôle de montée en fait. À chaque pause, on a droit aux explications de notre guide… et à une vue bouchée par le brouillard. Et merde alors ! Impossible de rien voir du paysage.

Au bout d’une heure de marche, on atteint enfin la base du cône du volcan. Il faut compter une petite demi-heure de plus sur un chemin plus ardu pour accéder jusqu’au cratère adventif. Impossible d’aller plus loin.

Le volcan est entré en éruption récemment et il est en constante activité. Du coup, le cratère adventif, ce sera pour une autre fois. On se contentera de cette extraordinaire caldera recouverte de blocs de roche volcanique. Pour se convaincre de l’activité, il suffit de prendre une pierre dans sa main. Encore chaude !

Je fais la connaissance d’un couple de Toulousains. C’est l’occasion de partager nos expériences. Celui-ci me parle de ses excursions au Tibet, sur les pentes de l’Anapurna. Ouhlalalala ! Ça donne envie tout ça ! En attendant, on fait le tour de la Caldera. C’est l’occasion de faire quelques photos sympas.

Clichés souvenirs sur un bloc de lave. Ce paysage de désolation me rappelle les pentes de l’Etna, en Sicile. Mais ici, la végétation n’a pas eu encore le temps de coloniser la roche volcanique.

Un peu plus loin sur la caldera, des troncs d’arbres coupés rappellent le passage de la dernière éruption.

Les bûcherons sont passés par là et en ont profité pour prendre un peu de bois.

Au pied du sommet adventif, les guides ont installé une petite boutique de souvenirs. Un drapeau du Guatemala claque au vent. La brume empêche d’admirer vraiment le paysage. Quel dommage.

Le temps de profiter un peu de ce moment de pause et il est grand temps de redescendre. Je jette un dernier regard vers le sommet du volcan. Un cheval profite de la pause pour se reposer un peu.

Vers midi, on finit par entamer la descente du volcan. L’horizon commence à se déboucher. Des fumerolles s’échappent des pierres chaudes de la caldera. Sur le chemin, je vois mon ami japonais souffrir de ses genoux. Vieille blessure qui se rappelle à son mauvais souvenir. Besoin d’aide ? Je me propose de lui porter son sac, mais il refuse. Ok, je continue.

Un peu plus loin, les Indiens à cheval proposent une nouvelle fois leurs services. Non, je veux profiter à plein de la communion avec la nature. J’aime ce pays.

Au bout d’une petite demi-heure, nous voici de nouveau arrivés au mirador des volcans où nous nous étions arrêtés dans la montée. Ô miracle ! Le soleil revient enfin ! L’horizon se dégage !

Au loin, les silhouettes des trois volcans qui cernent les faubourgs d’Antigua apparaissent. Agua, Fuego, Acatenango. Trois noms mythiques qui rappellent la puissance des éléments.

Le volcan Fuego est au premier plan, l’Acatenango se trouve juste derrière lui. À gauche, c’est l’Agua. Une carte simplifiée permet de ne pas s’y perdre.

Le ciel se dégage peu à peu. Avec cet horizon débouché, j’ai presque des regrets de ne pas avoir choisi l’ascension de l’après-midi.

En attendant, petite séance de photos-souvenirs.

Un gamin guatémaltèque profite de ce moment pour s’en mettre plein les mirettes. Il est vrai que le paysage est vraiment fantastique.

Dernier coup d’œil vers le panorama volcanique, puis on entame la fin de la descente.

En chemin, on croise des paysans du coin. Un bûcheron tout d’abord.

Au pied du volcan, le paysage s’est cette fois-ci complètement dégagé. Quelle vue fantastique sur la chaîne des volcans guatémaltèque !

Dernière rencontre de la matinée avec un paysan qui vend ses épis de maïs grillés.

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