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Arrivée à Rome, basilica di Santa Maria Maggiore

Pourquoi visiter la basilique Santa Maria Maggiore ?

La basilique Santa Maria Maggiore à Rome mêle les époques paléochrétienne, médiévale et baroque sur le site d’un miracle survenu en 352. Selon la tradition, la Vierge serait apparue au pape Libère pour indiquer l’emplacement de l’église par une chute de neige en plein mois d’août – un événement encore commémoré chaque année par un lâcher de pétales blancs.

Un mélange de styles

Sa structure conserve le plan basilical paléochrétien du Ve siècle, avec une nef bordée de colonnes monolithiques en marbre blanc, tandis que le plafond Renaissance est doré à l’or inaugural des Amériques, offert par les Rois Catholiques. Les mosaïques du Ve siècle dans la nef centrale comptent parmi les plus anciennes de Rome, dépeignant des scènes de l’Ancien Testament avec un naturalisme antique.

La Crypte de la Crèche

La chapelle Sixtine, œuvre de Domenico Fontana (1585), abrite la Crypte de la Crèche qui contiendrait des fragments du Saint-Berceau, et la chapelle Pauline rivalise de splendeur avec ses marbres polychromes. Le baldaquin du maître-autel est le seul de Rome à préserver ses colonnes de porphyre antiques.

Son campanile roman

La basilique incarne aussi la transition stylistique : le campanile roman le plus haut de Rome (75 m) côtoie la façade baroque de Ferdinando Fuga, et les absides présentent des mosaïques gothiques rarement visibles dans la ville. Sa collection d’art inclut une icône byzantine de la Salus Populi Romani, vénérée depuis des siècles.

Histoire religieuse

En tant que seule basilique majeure à avoir conservé ses structures primitives tout en accumulant les trésors artistiques, Santa Maria Maggiore offre une lecture tangible de l’histoire religieuse et artistique de Rome, bien au-delà des sites purement antiques ou baroques.

Comment visiter la basilique Santa Maria Maggiore ?

Horaires :

Pour visiter la basilique Santa Maria Maggiore à Rome, son accès est entièrement gratuit, comme les quatre autres basiliques majeures de la ville. Elle est ouverte tous les jours de 7h00 à 18h30 (jusqu’à 19h00 en été), mais les horaires peuvent être réduits pendant les offices religieux.

Comment s’y rendre ?

Pour y accéder, la station de métro Termini (lignes A et B) est à 5 minutes à pied. Les bus 70, 71 et 714 s’arrêtent également à proximité sur la via Cavour. Depuis la gare Termini, comptez 10 minutes de marche.

A ne pas manquer :

Les points incontournables incluent les mosaïques paléochrétiennes du Ve siècle dans la nef, la chapelle Sixtine (où se trouve le Saint-Berceau), la chapelle Pauline et le plafond à caissons doré. La loggia des bénédictions et ses mosaïques médiévales se visitent avec un guide (10€, réservation sur place).

Des visites guidées :

Des visites guidées en français sont proposées certains jours à 10h00 et 15h00 (15€ par personne, durée 1h30). L’audioguide coûte 5€. La crypte est accessible gratuitement, mais l’accès au balcon offrant une vue sur la place nécessite une réservation (8€).

Quand y aller ?

Pour éviter la foule, venez tôt le matin ou en fin d’après-midi. La basilique est particulièrement bondée les weekends et les jours de fête mariale (5 août, 8 décembre). Une tenue correcte (épaules et genoux couverts) est exigée. La prise de photos est autorisée sans flash.

Durée de la visite :

Comptez environ 1h30 pour une visite complète. La basilique se trouve à 15 minutes à pied du Colisée, permettant une facile combinaison avec les sites antiques.

Arrivée à Rome, basilica di Santa Maria Maggiore

Jeudi 18 août. Après deux rendez-vous manqués par le passé, me voici enfin à Rome. Et en bonne compagnie avec mon amie Mimi.
Deux heures d’avion à peine et la ville éternelle apparaît enfin dans le hublot. Un rêve qui se réalise enfin. Quelle autre ville au monde peut s’enorgueillir d’une histoire aussi longue, aussi riche ? Passons l’âge de bronze, la ville prend son essor sous la République, la Via Appia relie bientôt Rome à Capoue et les temples commencent à s’élever partout.
Au ped de l’Aventin, le Forum sort de terre. Entre le IIIe et le IIe siècle, Rome commence son expansion et s’impose en Méditerranée. La prise de Syracuse en 212 av. J.-C. lui ouvre les portes de la culture grecque. La ville prend son essor, tant culturel qu’économique. Les premières villas apparaissent, des quartiers pauvres aussi. Les bâtiments publics de l’administration romaine s’élèvent. Les arcades et les voûtes font leur apparition.
Du coup, les bâtiments prennent une tout autre ampleur architecturale. Les colonnes supportent les premières coupoles. César, puis Auguste assoient définitivement la suprématie romaine sur l’occident. Littérature, sculpture, peintures, mosaïques prennent leur envol. Temples, ponts, thermes publics, théâtre, Panthéon… Les bâtiments de prestige fleurissent aux quatre coins de Rome.
Après Néron, la Maison Dorée sort de terre. Le Colisée accueille les spectacles de gladiateurs. Au IIe siècle, sous Hadrien et Trajan, l’apogée de l’empire romain est à son paroxysme. Les thermes de Caracalla, au IIIe siècle, marquent la démesure de l’art romain. Plusieurs centaines de bassins sont créées.
Mais déjà, les barbares sont aux portes de l’empire… Constantin quitte Rome et s’en va créer la Rome d’orient, Constantinople. Rome devient chrétienne… Les premières églises sortent de terre en recyclant les anciens temples. La vie de Jésus et de ses apôtres ornent les mosaïques.
En 392, l’empereur Théodose proclame le christianisme religion de l’empire. Après la chute de l’empire, en 476, le Ve siècle voit l’iconographie chrétienne s’émanciper totalement des traditions antiques. L’église prend de plus en en plus de poids. Les basiliques fleurissent un peu partout dans la ville.
C’est justement par une des quatre basiliques majeures de Rome que l’on commence notre découverte de la ville : la basilica di Santa Maria Maggiore.
La légende raconte que la nuit du 4 au 5 août 358, la Vierge apparut en rêve au pape saint Libère, ainsi qu’à un riche romain nommé Jean. Elle demanda d’ériger un sanctuaire à un lieu déterminé. Au matin, constatant qu’il avait neigé en plein mois d’août, à l’endroit que la Vierge leur avait indiqué, le pape ordonna de construire la basilique Liberiana de « Santa Maria ad Nives » (« Sainte-Marie-aux-Neiges ») sur la surface enneigée en haut de la colline Esquilin. Sa façade baroque est flanquée du plus haut campanile romain (78 m).

L’intérieur de l’église est une tuerie avec cette triple nef ornée d’un plafond à caissons Renaissance et d’un exceptionnel pavement en marbre. Les chapelles sont d’une beauté inouïe, comme celle de Pauline Bonaparte-Borghese, la sœur de Napoléon. Et que dire du maître-autel à colonnes de porphyre ! Exceptionnel encore.
Il faut aussi lever la tête pour admirer les 36 panneaux de mosaïque déroulés le long des murs latéraux de la nef centrale. Datant du Ve siècle, ils racontent les scènes de l’Ancien Testament. À comparer avec le Couronnement de la Vierge de Torriti, mosaïque du Xe siècle exposée dans l’abside. Enfin, il ne faut pas manquer la relique du berceau du Christ.

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