Pourquoi visiter le parc national des Everglades ?
Prêt à explorer ce joyau sauvage ? Avec ses paysages hypnotiques, sa faune fascinante et ses enjeux écologiques majeurs, les Everglades offrent bien plus qu’une simple visite : une prise de conscience de la fragilité de notre planète.
Un écosystème unique au monde :
– Patrimoine naturel exceptionnel : classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et réserve de biosphère, les Everglades forment la plus grande zone humide subtropicale des États-Unis. Ce “fleuve d’herbe” (*River of Grass*), alimenté par le lac Okeechobee, abrite 10 écosystèmes distincts : mangroves, marais, forêts de cyprès et prairies inondées.
– Biodiversité remarquable : observez 200.000 alligators, des crocodiles (l’un des seuls endroits au monde où ils coexistent), des panthères de Floride (en danger critique), des lamantins, et 350 espèces d’oiseaux (spatules roses, hérons, aigrettes).
Une aventure immersive au cœur de la nature :
– Glissez sur les marais en airboat (hydroglisseur) pour frôler les alligators, pagayez en kayak à travers les labyrinthes de mangroves des Ten Thousand Islands, ou parcourez les sentiers sur pilotis comme l’Anhinga Trail, idéal pour observer la faune à moins de 2 mètres.
– Contemplez la “rivière d’herbe” depuis le Pa-hay-okee Overlook, explorez les forêts tropicales de Mahogany Hammock, ou admirez les couchers de soleil sur Florida Bay à Flamingo.
Un voyage éducatif et engagé :
– Histoire et conservation : découvrez comment ce parc créé en 1947 lutte contre la disparition des habitats (drainés à 50% au XXᵉ siècle). Des centres visiteurs comme Ernest F. Coe expliquent les efforts de restauration face au changement climatique.
– Culture amérindienne : visitez le Miccosukee Village (géré par la tribu Miccosukee) pour comprendre le lien ancestral avec ces terres.
Comment visiter le parc national des Everglades ?
Choisir la période idéale :
– Saison sèche (décembre à avril) : températures agréables (20-25°C), faune visible près des points d’eau, moustiques moins nombreux.
– À éviter en été (mai-novembre) : chaleur étouffante (>30°C), orages quotidiens, moustiques virulents, et risque d’inondations.
Accès et points d’entrée :
Le parc a 4 entrées principales, non reliées entre elles :
– Shark Valley (proche de Miami) : piste cyclable de 24 km, tour d’observation à 360°, tramways commentés. Idéal pour voir alligators et oiseaux.
– Ernest Coe (sud-est) : porte d’accès aux sentiers mythiques (Anhinga Trail, Gumbo Limbo) et à la route vers Flamingo.
– Gulf Coast (ouest) : départ pour les excursions en bateau vers les Ten Thousand Islands ou en kayak dans les mangroves.
– Flamingo (extrême sud) : base nautique pour observer lamantins et crocodiles, location de kayaks.
Tarifs 2025 : 35$/véhicule (valable 7 jours), ou utilisez le America the Beautiful Pass (80$/an) .
Activités incontournables :
– Airboat : Hors du parc (interdit à l’intérieur pour préserver l’écosystème).
– Anhinga Trail (1,2 km) : alligators, tortues et oiseaux à portée d’objectif.
– Mahogany Hammock (0,8 km) : forêt tropicale et plus grand acajou des USA.
– Ten Thousand Islands : labyrinthe d’îles et de canaux (départ de Gulf Coast).
– Turner River* (25 km) : Parcours sauvage dans les mangroves.
Itinéraires conseillés :
– Depuis Miami (1 jour) : Matin : Entrée à Shark Valley → vélo ou tram jusqu’à la tour d’observation.
– Après-midi : Ernest Coe → sentiers Anhinga et Pa-hay-okee Overlook.
– Road trip (2-3 jours) :
– Jour 1 : secteur sud (Ernest Coe → Flamingo en kayak).
– Jour 2 : Secteur ouest (Gulf Coast → croisière aux Ten Thousand Islands).
– Jour 3 : boucle nord (Loop Road Scenic Drive → airboat chez Buffalo Tiger).
Au parc national des Everglades, de Long Pine à West Lake
Dimanche 13 janvier. Bientôt quinze heures. Il fait un temps de rêve. Les Everglades sous le soleil, c’est carrément magique. « Tu sais, Aurélie, je crois qu’ils prévoient un épisode neigeux en France ! » Pas facile de se sentir solidaire avec ce paysage de rêve sous nos yeux.
Prochaine étape du parc national : Pa-hay-okee Trail, à 13 miles après l’entrée. Pas de longue marche au programme. Un sentier de 400 mètres environ aboutit à une plate-forme d’observation. De là, on peut admirer la faune et la flore de la mangrove dans toute sa splendeur. À perte de vue s’étend le lit marécageux de la Shark River, le fleuve d’herbe.






Le ponton allonge sa carcasse de bois et de planches au-dessus du marais. Des arbustes se dressent hors de l’eau en jetant leurs reflets sur la surface. Des herbes folles se couchent sous le vent. Des arbres pétrifiés par le soleil attendent de tomber. Cet endroit est magnifique… Par contre, on cherche encore les échassiers, les chouettes et autres buses !






Quelques kilomètres de route et nous voici cette fois à Mahogany Hammock Trail. Promenade de vingt minutes dans un petit coin de verdure tropicale. Plus rien à voir avec la mangrove ou la forêt de pins. Cette région est incroyable.






Le marais est toujours présent, le ponton en bois monté sur pilotis aussi, mais la végétation est plus dense. Les arbres forment un toit de végétation dense au-dessus de nos têtes. Une forêt d’acajou se cache là ! A force de chercher, on y découvre même le plus gros acajou des Etats-Unis. Tout cela vaut bien un saut en l’air d’Aurélie. Fous rires et on continue de s’enfoncer dans la forêt.






Brusquement, des ululements se font entendre. On ne bouge plus. Un couple d’Américains guette une chouette au loin. Aurélie l’aperçoit, moi pas. Il faut vraiment que je change de lunettes ! Heureusement, la chouette effrayée s’envole et passe juste au-dessus de nos têtes avant de disparaître dans la forêt. Quelle envergure !






West Lake Trail. Dernière étape de notre exploration du parc. Le paradis des palétuviers. Source Aurélie. « Il n’y avait que ça au Sénégal. » Le routard confirme. Pour moi, ce sont mes premiers. Leurs racines gigantesques s’enfoncent dans la mangrove et forment un enchevêtrement impressionnant. Des épiphytes colonisent leurs branches. Une étrange mousse blanche colore les eaux de la mangrove.






Coup de pompe. J’ai besoin de me reposer cinq minutes avant de reprendre le volant. Un banc face au soleil fera très bien l’affaire. Merde, qu’est-ce qu’on est bien ici ! Je resterais bien là pendant des heures.












Toutes les bonnes choses ont une fin. 16 h 30 au compteur. Pas le temps de faire du canoé. Il reste trois heures de route pour aller jusqu’à Naples, sur la côte occidentale de la Floride. Succession de travaux et de ralentisseurs. Il va falloir être patient. On est loin de la Highway… En route, superbe coucher de soleil sur une rangée de palmiers. Magnifique.


Il est presque neuf heures quand on arrive au Conty’s Motel. Zaza avec ses chiens nous accueille aussi froidement que possible. Pas tous sympas, finalement ces Américains. Du coup, je me retrouve dans une chambre rose meublée d’un lit à baldaquin. Crise de fou rire. Aurélie tient la corde pour la chambre bleue. Ils sont fous, ces Américains !