Pourquoi visiter Saint-Mathias et le bastion des pêcheurs ?
Ces deux sites emblématiques de Budapest, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO, offrent un voyage unique à travers l’histoire, l’architecture et la culture hongroise.
Le Bastion des pêcheurs (Halászbástya) est un belvédère néo-roman et néo-gothique offrant des vues panoramiques spectaculaires sur le Danube, le Parlement hongrois et la ville de Pest. Ses sept tours symbolisent les sept tribus magyares fondatrices de la Hongrie.
L’église Saint-Mathias (Mátyás-templom), adjacent au bastion, est un joyau d’architecture gothique et néo-gothique, témoin de couronnements royaux et de l’histoire tumultueuse de la Hongrie, incluant une transformation en mosquée sous l’occupation ottomane . Ensemble, ils forment un complexe historique et culturel incontournable.
Une visite à Saint-Mathias et au Bastion des pêcheurs est essentielle pour saisir l’âme de Budapest. Alliant histoire, architecture et panoramas à couper le souffle, ces sites offrent une immersion inoubliable dans le patrimoine hongrois.
Points d’intérêt majeurs :
· Bastion des pêcheurs : vues sur le Parlement, le pont des Chaînes et le Danube.
· Statue équestre de Saint-Étienne, premier roi de Hongrie.
· Église Saint-Mathias :
· Toit aux tuiles colorées de Zsolnay et intérieur richement décoré.
· Tombeaux de Béla III et de son épouse Agnès d’Antioche.
Comment visiter Saint-Mathias et le bastion des pêcheurs ?
Localisation et accès :
· Transport :
· Bus : lignes 16, 16A ou 116 jusqu’à l’arrêt Szentháromság tér.
· Funiculaire : depuis la place Clark Ádám (près du pont des Chaînes) jusqu’au château de Buda.
· À pied : montée par les escaliers depuis le quartier de Buda ou la rive du Danube.
Meilleur moment pour visiter :
· Tôt le matin (avant 9h) ou en fin d’après-midi (après 17h) .
· Photographie : lever ou coucher du soleil pour une lumière idéale et des vues illuminées sur la ville.
· Accès partiellement gratuit au Bastion des pêcheurs en dehors des heures payantes (9h-21h en été, 9h-19h en hiver).
Tarifs et horaires :
– Bastion des pêcheurs : gratuit pour les terrasses inférieures ; tours supérieures : ~3,4 € 24h/24 (tours payantes selon horaires).
– Église Saint-Mathias : 2 900 HUF (~8,50 €) ; tarifs réduits pour étudiants et seniors 9h-17h (varie selon les jours).
Conseils pratiques :
Profitez de la proximité avec le château de Buda et le palais Sándor .
Événements spéciaux : concerts d’orgue à l’église (vendredis en juillet-août) .
Le Bastion des pêcheurs est partiellement accessible aux fauteuils roulants (terrasses inférieures seulement).
Budapest, la colline du château, Saint-Mathias et le bastion des pêcheurs
Vendredi 7 octobre. Pas de temps à perdre. Il est presque cinq heures et nuit tombe vite en Europe centrale. Le quartier Varhegy, la colline du château dévoile tous ses charmes malgré la pluie qui me glace.
Maisons baroques peintes de couleurs vives jusqu’à perte de vue. Les rues s’enchaînent. Le pavé glisse. Les façades colorées sont rincées de pluie.
Pour la petite histoire, c’est pour échapper aux invasions tatares au XIIIe siècle que les habitants se sont réfugiés sur la colline. Puis les marchands allemands se sont installés et ont élevé une première église, très vite imités par les Hongrois.
Le château voit le jour au sud de la colline au milieu du XIVe siècle. Il connaît de beaux jours dans la première partie du XVIe siècle où la Renaissance vient imprimer sa marque dans tout le quartier. L’invasion turque vient stopper cet élan. La cité libérée, il faut tout reconstruire. C’est alors que naît le quartier baroque.
Hélas, la colline et le château ne sont plus que des ruines au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Les bombes russes ont ravagé tout le quartier pour y déloger les nazis.
En plein cœur du quartier Varhegy, voici enfin l’église Saint-Mathias et sa toiture de tuiles vernissées. Je n’en avais jamais vu auparavant ! L’église domine la ville du haut de son clocher ajouré.
Ici, plusieurs empereurs d’Autriche-Hongrie ont été couronnés. Du temps de l’occupation turque, l’église fut transformée en mosquée, mais conservée car elle suscitait l’admiration de Soliman le Magnifique. Seules les fresques et les peintures furent endommagées.
L’église date du XIIIe siècle, mais a subi de nombreuses restaurations. En partie détruite par les bombardements pendant la guerre, elle a été réhabilitée et rouverte en 1968. Hélas, il est déjà trop tard pour la visiter. Tant pis, je me contenterai de la splendeur de son architecture. Un vrai régal pour les yeux.
Dans le prolongement de l’église Saint-Mathias, on se retrouve en plein cœur du Bastion des pêcheurs, élevé ici au dans les années 1900 en hommage aux pêcheurs chargés de défense, au Moyen Âge, ce côté des remparts. Ses sept tours représentent les sept tribus magyares conquérantes. Le Bastion des pêcheurs est à Budapest ce que le Sacré-Cœur est à Paris : un point de vue unique sur la ville pour immortaliser cet instant.
Sous les arcades, des tables sont alignées, mais le café est désert, balayé par la pluie et le vent. Pas un endroit de rêve par un temps de chien. Du coup, je retourne sur mes pas, retraverse la place de l’église Saint-Mathias, puis retourne vers le quartier des rues baroques.
Ô miracle ! Un vendeur de parapluie ! Et hop ! Un magnifique parapluie marqué Budapest pour me protéger de l’averse.
Je vais fêter ça à l’abri et au chaud sous les plafonds colorés du café Miro. Au menu : crêpes vanille-mangues et le sourire chaleureux des serveuses. À tomber par terre ! Dehors les façades colorées du quartier luisent doucement sous la pluie et la lueur des réverbères. Devant le café se dresse la statue d’un hussard.
