Pourquoi visiter Copacabana ?
Visiter Copacabana en Bolivie répond à plusieurs motivations liées à sa position unique sur les rives du lac Titicaca, son importance religieuse et son rôle de porte d’accès à des sites naturels et historiques majeurs.
Un centre de pèlerinage
La ville est d’abord un centre de pèlerinage national, abritant le sanctuaire de la Vierge de Copacabana, patronne de la Bolivie. Cette vierge sombre, sculptée au XVIe siècle, attire des croyants venus assister aux bénédictions de véhicules et aux processions traditionnelles, créant une atmosphère de dévotion populaire palpable.
La porte d’entrée de la isla del Sol
Copacabana constitue le point de départ vers l’île du Soleil et l’île de la Lune, berceaux mythologiques de l’empire inca. Les sentiers de l’île du Soleil relient des vestiges comme le palais de Pilkokaina et la roche sacrée des Incas, tout en offrant des vues panoramiques sur les cordillères enneigées qui encadrent le lac.
Le front de lac
Le front de lac, avec ses barques colorées et ses restaurants servant la truite locale, contraste avec l’animation du marché artisanal où se mêlent objets religieux et textiles traditionnels. La colline du Calvaire, escaladée par les pèlerins lors du Vendredi saint, domine l’ensemble et récompense l’effort par un coucher de soleil remarquable sur le détroit de Tiquina.
Facile d’accès depuis le Pérou
Cette destination combine ainsi spiritualité, paysages andins et immersion dans une Bolivie rurale, loin de l’agitation urbaine de La Paz, tout en restant facilement accessible depuis le Pérou voisin.
Comment visiter Copacabana ?
Pour visiter Copacabana en Bolivie, l’exploration repose sur trois axes principaux : le centre religieux et urbain, les activités lacustres, et les sites naturels environnants. La ville elle-même se découvre à pied, son centre étant compact.
Organiser sa visite
La visite commence généralement par le sanctuaire de la Vierge de Copacabana, où l’on peut observer les cérémonies de bénédiction de véhicules et découvrir la statue originale de la Vierge dans la chapelle. Le marché artisanal adjacent offre des textiles et souvenirs locaux.
Monter au calvaire
Une montée jusqu’au Cerro Calvario s’impose pour bénéficier d’une vue panoramique sur le lac Titicaca. Ce chemin de croix, ponctué de stations, est particulièrement fréquenté lors du coucher de soleil.
Préparer sa visite jusqu’à la isla del Sol
Les embarcadères de la ville permettent d’embarquer pour des excursions vers les îles du Soleil et de la Lune. La traversée dure environ 1h30 jusqu’au village de Yumani sur l’île du Soleil. On y visite les jardins en terrasses, la fontaine sacrée et les ruines incas comme le palais de Pilkokaina.
Profiter de la plage
Sur la terre ferme, les plages de sable comme Hornos Beach invitent à une pause détente, bien que les eaux du lac restent fraîches toute l’année.
Combien de de temps rester ?
Une journée complète suffit pour explorer Copacabana, mais il est recommandé de prévoir une nuit sur place pour profiter pleinement du coucher de soleil et entreprendre l’excursion aux îles le lendemain. La saison sèche, de mai à octobre, offre les meilleures conditions.
Copacabana, de la cathédrale au calvaire
Samedi 7 mai. En remontant la rue du 6 août dans l’autre sens, on arrive bientôt sur la grande place abritant la cathédrale de Copacabana. Déjà connu comme un centre cérémoniel sous l’empire Incas, le lieu a conservé tout son caractère sacré : on y vénère désormais Notre-Dame de Copacabana, sainte patronne de la Bolivie, installée en sa grande basilique blanche.
À certaines périodes de l’année, des pèlerins viennent de tout le pays et du Pérou voisin pour lui rendre hommage au cours de cérémonies mêlant christianisme et coutumes anciennes… Une chose est sûre, devant la cathédrale, les Indiens sont présents par centaines pour attendre les touristes et les pèlerins ! Marchands de bondieuseries et vendeurs d’eau bénite.
Avec sa blancheur immaculée, cette église est vraiment magnifique. Un bijou de l’architecture baroque bolivienne, coiffé de plusieurs coupoles et de toits recouverts de faïences colorées. Dans son chœur est exposée la Virgen de la Candelaria dont on change les vêtements tous les trois mois. Pour la petite histoire, le sculpteur indien la représenta à l’origine comme une princesse inca.
16 heures. C’est avec un peu d’avance que j’entreprends de faire la montée du calvaire, le « pain de sucre » qui surplombe le lac Titicaca et la cité de Copacabana. 40 minutes d’ascension pour accéder au paradis. La première partie consiste à grimper la pente raide de la rue qui mène jusqu’au chemin de croix. La baie de Copacabana et ses constructions anarchiques commencent à apparaître. Une première croix aussi. Puis on accède à l’esplanade intermédiaire où des guérisseurs viennent proposer leurs services. Jolie vue sur la baie.
Dès les premiers mètres de l’ascension, on comprend que la montée du calvaire ne va pas être qu’une partie de plaisir. Heureusement à chaque station du chemin de croix, on découvre la baie magnifique de Copacabana.
Ici, plus que jamais, l’altitude coupe le souffle. 14 stations plus tard, on accède enfin au sommet. Une montée éprouvante à plus de 4.000 m d’altitude.
Le sommet du calvaire prend des airs de temple à ciel ouvert avec une succession de grandes croix blanches dressées dans l’azur, ses tables cérémonielles, sa chapelle, et partout, ses rituels d’inspiration mi-andine, mi-chrétienne, ses guérisseurs et ses marchands. L’air est chargé de fumées d’encens. Des guérisseurs baptisent les touristes à la bière !
D’ici, la vue sur la baie et les eaux du lac Titicaca est vertigineuse.