Pourquoi visiter Oaxaca ?
Culture et patrimoine exceptionnels :
– Ville coloniale : Oaxaca de Juárez, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, séduit par ses rues pavées, ses façades colorées et son architecture baroque. Le quartier de Jalatlaco est célèbre pour ses ruelles bohèmes et son street art, tandis que le temple Santo Domingo impressionne par ses fresques dorées et sa pierre volcanique verte.
– Héritage préhispanique : le site archéologique Monte Albán, ancienne capitale zapotèque perchée à 400 m d’altitude, offre des vues à 360° et des pyramides millénaires. Un incontournable pour comprendre l’histoire locale.
– Traditions : fêtes populaires comme la Guelaguetza (juillet) ou le Jour des Morts (novembre), mariages animés en fanfare, et ateliers d’artisanat (alebrijes, tapis de laine) ponctuent la vie quotidienne.
Gastronomie : capitale Culinaire du Mexique :
– Saveurs uniques : dégustez les 7 moles (dont le fameux mole negro), le quesillo (fromage filant), le chocolat artisanal, et les tlayudas (tortillas garnies). Osez goûter les chapulines (criquets grillés) !
– Marchés authentiques :
tableau comparatif des marchés incontournables :
– 20 de Noviembre : viandes grillées au Pasillo de Humo “Couloir de fumée” avec ambiance animée.
– Benito Juárez (artisanat, insectes, chocolat). Découverte des produits locaux.
– Tlacolula : marché dominical, chapelle baroque. Immersion dans la vie rurale oaxaquène.
Diversité naturelle :
– San José del Pacífico, niché dans la Sierra Madre, est réputé pour ses brumes enveloppantes, ses randonnées et ses champignons sacrés (usage traditionnel).
– Côtes sauvages : plages comme Zipolite (nudiste et LGBTQ+ friendly), Mazunte (centre de protection des tortues), et Puerto Escondido (surf).
– Sites géologiques : Hierve el Agua, des cascades pétrifiées formées par des sources minérales, où l’on peut se baigner dans des bassins naturels.
Le Berceau du Mezcal :
– Dégustations : visitez des palenques (distilleries artisanales) à Santiago Matatlán pour comprendre la production traditionnelle dans des alambics en argile.
– Bars emblématiques : La Mezcalería ou Sabina Sabe proposent des mezcals purs ou en cocktails, avec des explications sur les variétés d’agave.
Comment visiter Oaxaca ?
Durée idéale et itinéraires :
– Court séjour (1-3 jours) :
– Matin : Temple Santo Domingo, jardin ethnobotanique (visite guidée obligatoire) et musée des Cultures.
– Midi : marché 20 de Noviembre pour un déjeuner au Pasillo de Humo.
– Après-midi : Zócalo (place centrale), cathédrale et quartier Jalatlaco.
– Soir : dégustation de mezcal en bar.
– Séjour moyen (5-7 jours) : ajoutez Monte Albán (30 min en bus), Hierve el Agua (1h30), et un village artisanal (Teotitlán del Valle pour les tapis).
– Road trip (10+ jours) : Combine montagnes (San José del Pacífico), côte (Zipolite, Mazunte) et rencontres avec les communautés indigènes.
Transports et déplacements :
– Accès : vols directs vers l’aéroport de Oaxaca (OAX) depuis Mexico. Taxis coûteux (∼445 pesos pour le centre) ; privilégiez les transferts en minivan.
– Sur place :
– Bus et colectivos : économiques (20-50 pesos) pour Monte Albán ou Mitla, mais lents.
– Excursions organisées : pratiques pour Hierve el Agua (comptez ∼200 pesos aller-retour).
Conseils pour un séjour réussi :
– Meilleure période : Novembre à avril (saison sèche). Évitez juillet (pluies) sauf pour la Guelaguetza.
– Sécurité : ville sûre (classée parmi les 4 destinations les plus sûres du Mexique), idéale pour les voyageuses solo.
– Hébergement :
– Budget : Airbnb près du centre (∼25€/nuit) .
– Luxe* : Quinta Real (ancien couvent transformé).
– Évitez la saison des pluies (juillet-octobre) pour les randonnées. Les viandes non réfrigérées dans les marchés. Les visites sans guide au jardin botanique (accès strict).
Expériences authentiques :
1. Peindre un alebrije à San Martín Tilcajete (animaux mythiques en bois).
2. Assister à un mariage local : célébrations tonitruantes avec fanfares et danseurs.
3. Libération de tortues à Puerto Escondido ou Mazunte.
4. Cours de cuisine : apprendre à préparer le mole ou le quesillo.
Dans les rues colorées d'Oaxaca, une des plus belles villes du Mexique
Lundi 2 février. Plus de cinq heures de route pour arriver jusqu’à Oaxaca, dans le centre du pays. Cette fois-ci, on échappe aux embouteillages créés par les travaux de réfection de l’autoroute du sud. Conurbation urbaine, smog et favelas accrochées aux collines de Mexico. Au bout d’une bonne demi-heure, on commence enfin à quitter les faubourgs de Mexico. Cette fois-ci, je suis aux aguets pour assister au spectacle exceptionnel du volcan Popocatépetl. Mont enneigé baigné par le soleil rasant du crépuscule. Magique.




Arrivée tardive à Oaxaca. Taxi sécurisé et on file vers le centre-ville. Chouette alors, l’hôtel Trebol se trouve à deux pas du Zocalo. Patio magnifique et chambre de rêve. Lit XXL pour chacun. Bref, une invitation à un sommeil bien mérité. Au petit matin, prendre son petit-déjeuner dans le patio intérieur est un vrai délice. Parasols et fer forgé aux fenêtres. J’adore. À l’extérieur, la façade de l’hôtel Trebol se pare de ses habits roses. Il faut aimer. Ici, les couleurs s’affirment et se mélangent pour former une étrange harmonie.




Bon, l’idée ce matin, c’est de nous rendre par nos propres moyens jusqu’au site de Monte Alban. À la réception de l’hôtel, le veilleur nous fait comprendre qu’il faut aller attraper le bus local qui part de la Calle Mina. Cinq minutes de marche, puis une foule de rabatteurs qui tentent de nous refourguer des tours trois fois plus chers que la normale.
Dans ce brouhaha, difficile de se concentrer. Après cinq minutes d’incertitude, on tombe enfin sur la bonne agence de voyages qui vend les tickets de bus de la ligne Monte Alban. Départ à 10 h 15. Ok, on a une bonne demi-heure devant nous. Du coup, on en profite pour découvrir les premières rues du centre-ville. Maisons bleues, jaunes, rouges, vertes, ocres, c’est un vrai festival !




Un peu plus loin, en direction du Zocalo, la rumeur d’une manifestation enfle dans l’air. En remontant la rue, on croise une foule d’Indiens remontant l’artère principale d’Oaxaca. Visages durs, marqués, graves parfois, graciles toujours, les Indiens du Chiapas défilent au pas de course. Costumes traditionnels et drapeaux rouges. Ici, ça ne rigole pas. Encore moins avec les actes de violence qui secouent régulièrement le pays. Impressionnant.




Plus loin, impossible d’avoir une vue d’ensemble du Zocalo tant la foule des marchands ambulants est forte ce lundi matin. Jour de marché et foule des grands jours. Autour du kiosque central, une banderole rappelle les visages des 43 étudiants assassinés le mois dernier par les cartels de la drogue. Gorge serrée. Nœud au ventre. Il est grand temps d’aller prendre le bus pour Monte Alban.

Retour dans la belle ville coloniale d’Oaxaca. Maisons basses aux façades peintes de couleur vive. Rues piétonnes. Rues encombrées de petites gens qui essayent de survivre. Petits métiers et marchands ambulants.








La vie dans tous ses états et sous toutes ses formes. Visages d’Indiens. Faces rudes. Traits tirés. Rides creusées dans les fronts. Sourires carnassiers et rieurs. J’aime le Mexique.






Le contraste et l’humanité plantés à chaque coin de rue. La force des sans-grade, la puissance des démunis. Hombres. Pauvreté et richesse mélangées. Les gens de la rue sont à eux seuls un vrai spectacle.






Plus loin, à deux pas de l’hôtel Trebol, le spectacle continue au mercado Juarez. Dépaysement garanti. Couleurs et parfums différents sur chaque étal. Fleurs, fruits, légumes, poulets pendus hauts, étals de viande, fromages, épices colorées, mais aussi quincailleries, chapeaux, tissus, tapis, sans oublier la laine et les aiguilles à tricoter. On trouve de tout au marché. Le spectacle est permanent. J’adore.




Le temps de déposer quelques souvenirs à l’hôtel et on prend aussitôt le chemin du Zocalo. Petite halte déjeuner. Une foule immense de touristes et d’habitants regroupés sous les arcades. Toujours aussi impossible de rien voir de la place tant elle est occupée. Au milieu, des manifestants remontés contre les violences dans le pays campent autour du kiosque. Plus loin, des Indiens veulent faire entendre leur voix et accrochent des banderoles.

De l’autre côté du Zocalo, en remontant vers le nord et Santo Domingo, on remonte l’extraordinaire Calle Macedonia. C’est en remontant cette rue d’une beauté exceptionnelle qu’on comprend pourquoi le centre historique d’Oaxaca a été classé au patrimoine mondial de l’humanité.






Inscrit depuis 1987, il est un remarquable exemple d’architecture coloniale espagnole. La cantera, pierre verte typique de la région, donne un cachet particulier aux monuments érigés par les Dominicains. Les maisons basses et colorées ont été réhabilitées tout au long de la rue.






Sur les façades, le bleu vif encadrant les fenêtres se mélange avec délice au rose de l’ensemble. Plus loin, c’est le jaune qui se marie aux tons pastel. Au but de la rue, on aperçoit la chaîne des montagnes et des volcans érigés dans le ciel azur. Le fer forgé enserre les balcons. Magnifique.




Au bout de la Calle Macedonia, une superbe place cerclée de cactus et de plantes désertiques encadre la magnifique Iglesia Santo Domingo. À cette heure avancée de l’après-midi, le soleil vient frapper sa façade de plein fouet et la recouvre d’un superbe manteau doré. Quelle chance !






Église baroque de la fin du XVIe siècle, construite par les Dominicains, Santo Domingo était à l’époque la pierre angulaire de la conversion des Indiens. Les murs, conçus pour résister aux tremblements de terre, n’ont pas bougé d’un pouce.
Sa façade Renaissance contraste avec l’exubérance du baroque de l’intérieur : stucs dorés et peintures colorées. Mais le plus beau reste cet arbre généalogique incrusté au plafond de l’entrée de l’église. On y voit toute la lignée de saint Dominique de Guzman, fondateur de l’ordre des Dominicains. Superbe.








Bon, après cette bonne petite marche à travers les rues ensoleillées et colorées d’Oaxaca, il est grand temps de s’accorder une petite pause chocolat chaud. Un vrai bonheur que d’être assis au milieu de ce patio baigné par le soleil. En relevant la tête, des centaines de petits drapeaux se mélangent au ciel bleu. Superbe.


En sortant du café, musique, chants et danses populaires nous cueillent dans la rue. Quelques mètres plus loin, le patio d’un magasin de fringues s’est transformé en piste de danse populaire. Une trentaine de Mexicains se sont rejoints là pour chanter et danser tous ensemble. À l’étage, un orchestre de cuivre et de guitare donne le la. Improvisation. Airs populaires et folkloriques. Génial ! Quand je vous dis que j’adore ce pays.












De retour à l’hôtel. Repos bien mérité, puis on part dîner à la Biznaga, restaurant du quartier Santo Domingo. Cuisine traditionnelle et tables alignées dans le patio. La vie est belle.

