Pourquoi visiter El arbol de Tule et Teotitlan del Valle ?
Visiter Tule et Teotitlán offre un voyage dans le temps : de l’immensité biologique millénaire aux savoir-faire ancestraux des Zapotèques. Privilégiez une visite libre en taxi collectif pour une immersion authentique, ou un circuit guidé pour gagner en confort et contextes culturels. La région, riche en sites naturels et historiques, mérite au moins une journée complète d’exploration.
Pourquoi visiter l’Arbre de Tule (Árbol del Tule) ?
Arbre millénaire unique :
– Cet impressionnant cyprès de Montezuma (Taxodium mucronatum) est âgé d’environ 1.200 à 3.000 ans et classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.
– Dimensions record : 42 m de circonférence, 41 m de hauteur, et un tronc sculpté par des formes animales (éléphant, lion, crocodile), surnommé “l’Arbre de Vie”.
– Symbole écologique et culturel : la communauté locale investit massivement dans sa protection, notamment via un système d’irrigation complexe.
Expérience culturelle :
– Le village de Santa María del Tule est réputé pour sa propreté, ses rues piétonnes agréables et son marché artisanal. Une fête annuelle célèbre l’arbre le deuxième lundi d’octobre, avec danses traditionnelles et feux d’artifice.
– Église adjacente : l’arbre est situé sur le parvis d’une église coloniale, offrant un cadre historique.
Pourquoi visiter Teotitlán del Valle ?
Traditions zapotèques vivantes :
– Ce village est célèbre pour ses tapis en laine tissés à la main, teints avec des colorants naturels (cochenille, indigo, plantes locales). Les techniques remontent à l’époque précolombienne.
– Démonstrations de tissage : les ateliers familiaux montrent le processus complet, du filage à la teinture, sur des métiers en bois traditionnels.
Patrimoine et paysages :
– Église construite sur un temple zapotèque, avec des vestiges visibles.
– Centre culturel communautaire : pour comprendre l’organisation sociale du village, notamment la gestion collective des terres agricoles.
– Environnement préservé : Ssitué dans la vallée de Tlacolula, entouré de montagnes et de champs d’agave.
Comment visiter El arbol de Tule et Teotitlan del Valle ?
Comment organiser la visite ?
Options de transport :
1. Depuis Oaxaca (13 km pour Tule, 30 km pour Teotitlán) :
– Taxis collectifs :
– Pour Tule : Prendre les lignes portant la mention “El Tule – Retiro” (évite les détours dus aux nouvelles routes de contournement).
– Pour Teotitlán : prendre un taxi vers Mitla/Tlacolula et descendre à Teotitlán (compter 45 min).
– Location de voiture : flexible, permet d’inclure d’autres sites comme Mitla ou Hierve el Agua.
2. Excursions guidées :
– Circuits combinés : plusieurs tours incluent Tule, Teotitlán, et d’autres sites (ex : dégustation de mezcal à Matatlán ou visite de Mitla). Durée moyenne : 4,5 à 8 heures, avec guide bilingue et prise en charge à l’hôtel.
– Exemple de circuit : Oaxaca → Tule (1h) → Teotitlán (démo de tissage, 1h30) → Hierve el Agua.
Durée recommandée :
– Tule : une heure suffit pour l’arbre et le parc .
– Teotitlán : 1h30-2h pour une visite d’atelier et le centre culturel.
– Meilleur moment :
– Tôt le matin pour éviter la foule, surtout à Tule.
– Éviter les dimanches si possible (marchés bondés à Tlacolula voisin).
Coûts :
– Entrée à Tule : 25 pesos (gratuit pour enfants locaux guidant vers les formes animales).
– Démo de tissage à Teotitlán : gratuite (pourboire attendu ou achat encouragé).
Combiner les deux sites :
– Les deux sites sont facilement combinables en une demi-journée (distance : 20 km). Commencer par Tule tôt le matin, puis rejoindre Teotitlán pour les démonstrations de tissage (ouverts à partir de 10 heures).
Autres arrêts proches :
– Mitla (ruines zapotèques à mosaïques uniques).
– Hierve el Agua (cascades pétrifiées et bassins naturels).
– Santiago Matatlán pour une dégustation de mezcal.
D'El arbol de Tule à Teotitlan del Valle, le mystère aztèque continue près d'Oaxaca
Mardi 3 février. Bien, après ces journées découvertes, place aux excursions organisées autour d’Oaxaca. Pas de visite des maisons de Mezcal (pas assez de temps pour ça), mais un programme court qui reste assez copieux. Au menu de cette journée donc : El arbol de Tule, la tradition textile de Teotitlan del Valle et le site mixtèque de Mitla.




Ok, on grimpe dans un taxi et direction Tule où s’épanouit depuis plus de 2.000 ans un ahuehuete, un arbre qui défie le temps, les tempêtes et les tremblements de terre.




Imaginez donc un arbre qui aurait vu passer Jésus, les Romains, Byzance, les Olmèques, Mixtèques, Mayas, Aztèques, puis les troupes de Cortès, les Espagnols, les soulèvements zapatistes et autres corps expéditionnaires français… Bref, un colosse de 58 m de circonférence et 42 m de haut dressé à deux pas d’une magnifique église de village. Le rêve.




Des cordes drapées aux couleurs nationales forment une toile depuis le clocher du village jusqu’aux racines de l’arbre. Photos magiques. L’arbre est tellement symbolique dans la région qu’il fait désormais l’objet d’un culte à la fin du mois d’août.




Prochaine étape de notre excursion : Teotitlan del Valle. Sous l’empire aztèque, le village était déjà réputé pour son savoir-faire : chaque année, il devait envoyer comme tribut à Moctezuma 400 mesures de tissu et 800 de couvertures. Pour teindre leurs étoffes, les tisserands de l’époque utilisaient des pigments naturels : cochenille (rouge), indigo (bleu), roches pulvérisées (brun, ocre), mousses et plantes (vert). La variété des teintes était obtenue grâce aux adjuvants (zeste de citron, cendres, feuilles, urine de vaches, etc.).
Bon, tout cela vaut bien une petite visite dans le village… Oui, sauf que… Notre chauffeur doit sans doute prendre une commission sur les marchands du coin, du coup, son premier arrêt est pour un tisserand du coin. Bingo ! Le type ne nous montre même pas comment il s’y prend derrière son métier à tisser, mais nous conduit tout droit vers sa remise où sont entreposées des centaines de tapis.
« Ok, on en prend un pour le couloir des dvd.. » Bon, on marchande sec, on fait mine de s’en aller et on obtient un bon prix pour un tapis fait à la main. « Eh dis-donc, Pablo, tu nous montres quand même ta fabrique avant qu’on s’en aille ? » Okay Gringo.

Sur la place du village, autant le dire tout de suite, ce n’est pas la grande effervescence. Trois marchands de tapis qui se battent en duel et qui tentent encore de nous refiler leur camelote. Pas pour cette fois, dommage.




De l’autre côté de la place, si on veut bien comprendre l’histoire de ce village presque deux fois millénaires, on peut aller visiter le petit musée communautaire qui retrace l’histoire et les traditions de toute la région. Une petite section archéologique recèle quelques trésors datant de l’époque zapotèque et mixtèque. On y apprend aussi les techniques de tissage et les fameux motifs zapotèques utilisés différemment selon les familles du village.







Bon, un petit tour jusqu’à la pharmacie du village pour acheter un sirop pour la gorge, et on file à travers les rues millénaires du village. Soleil accablant et maisons blanches en adobe. L’église du village ne fait pas exception. Sa place donne à voir sur les montagnes environnantes. Superbe encore. À l’intérieur, le charme opère par la simplicité. J’aime cet endroit.










