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Dublin la nuit, de Saint-Patrick à Temple Bar

Pourquoi visiter l’église Saint-Patrick et le quartier de Temple Bar ?

La cathédrale Saint-Patrick :

La cathédrale Saint-Patrick offre un plongeon dans l’histoire religieuse et politique de l’Irlande. En tant que plus grande cathédrale du pays et lieu où, selon la légende, Saint-Patrick aurait baptisé des convertis au VIe siècle, son site est chargé de signification. L’édifice actuel, de style anglo-normand, remonte principalement au XIIIe siècle. Elle est intimement liée à la figure de Jonathan Swift, l’auteur des Voyages de Gulliver, qui en fut le doyen et y est enterré. Se trouver dans ce lieu, c’est donc marcher sur les traces de siècles de spiritualité, mais aussi de tensions historiques entre différentes confessions, ce qui en fait un monument national bien au-delà d’un simple lieu de culte.

Le quartier de Temple Bar :

Le quartier de Temple Bar, en contraste frappant, incarne l’énergie festive de la Dublin moderne. Bien que son nom évoque des images de pubs animés et de foules touristiques, c’est aussi un centre névralgique pour la culture irlandaise contemporaine. On y trouve des galeries d’art, des boutiques de designers indépendants, le marché alimentaire et le célèbre Temple Bar Pub, lieu emblématique de la musique traditionnelle. L’ambiance y est constamment électrique, surtout en fin de journée, offrant une immersion dans la sociabilité irlandaise et sa tradition du « craic » – ce moment de conversation, de musique et de convivialité.

La dualité de l’âme irlandaise

La proximité géographique de ces deux sites crée un dialogue fascinant sur la culture irlandaise. En passant de la sérénité recueillie de la cathédrale à l’exubérance sonore de Temple Bar, le visiteur expérimente la dualité de l’âme irlandaise. D’un côté, une profondeur historique, un héritage littéraire et une spiritualité résiliente ; de l’autre, un dynamisme juvénile, un amour de la fête et une culture vivante qui ne cesse de se réinventer. Cette juxtaposition est au cœur de l’expérience dublinoise.

Un contraste saisissant

Elle permet d’apprécier à la fois l’architecture médiévale et l’animation de rue, le silence contemplatif et la musique entraînante, l’histoire savante et la culture populaire. Elle offre des opportunités photographiques radicalement différentes en l’espace de quelques centaines de mètres et constitue une introduction parfaite et immersive aux multiples dimensions de la capitale irlandaise.

Comment visiter l’église Saint-Patrick et le quartier de Temple Bar ?

Accès et planification

La cathédrale Saint-Patrick et Temple Bar sont situés au cœur de Dublin, à une quinzaine de minutes de marche l’un de l’autre. La cathédrale se trouve à l’extérieur de l’ancienne enceinte médiévale, au sud de la Liffey, tandis que Temple Bar est niché entre la rivière et la rue Dame Street. Le moyen le plus agréable pour s’y rendre est de marcher depuis le centre, depuis la rue Grafton ou le Trinity College. La cathédrale est ouverte aux visiteurs généralement de 9h30 à 17h00 en semaine, avec des horaires réduits le dimanche pour cause d’offices. Il est conseillé de consulter son site web pour les horaires exacts et de réserver son billet en ligne pour éviter les files d’attente. Temple Bar, étant un quartier public, est accessible à toute heure, mais son ambiance est plus marquée en fin d’après-midi et en soirée.

Visite de la cathédrale Saint-Patrick

À votre arrivée à la cathédrale, prenez le temps d’observer son architecture extérieure, son cimetière et le parc attenant. L’intérieur se visite librement avec un dépliant ou un audio-guide. Les points d’intérêt majeurs incluent la tombe de Jonathan Swift, auteur des Voyages de Gulliver et ancien doyen de la cathédrale, ainsi que de nombreux monuments funéraires et mémoriaux. Ne manquez pas la “porte des accords”, une petite porte du côté nord, sur laquelle deux familles ennemies auraient scellé la paix en se tendant la main à travers une ouverture. Prévoyez environ une heure pour la visite complète, en respectant le silence demandé dans ce lieu de culte actif.

Exploration du quartier de Temple Bar

De la cathédrale, dirigez-vous vers le nord pour rejoindre Temple Bar en traversant la rue Dame Street. L’exploration de ce quartier se fait à pied, en se perdant dans son dédale de ruelles pavées et colorées. L’objectif n’est pas de suivre un itinéraire précis, mais de s’imprégner de l’atmosphère. Passez devant le Temple Bar Pub, reconnaissable à sa façade rouge, et le Irish Film Institute. Flânez dans Cow’s Lane, connue pour ses boutiques de créateurs, et jetez un œil au marché alimentaire du week-end. La journée, c’est un lieu animé par les boutiques et les cafés ; le soir, l’ambiance bascule vers la musique et la vie nocturne.

Conseils pratiques :

Dans la cathédrale, une tenue respectueuse est de rigueur. À Temple Bar, soyez vigilant à vos affaires personnelles en raison de la foule. Pour une expérience authentique de la musique irlandaise, entrez dans un pub en début de soirée pour assister à une “trad session” (session de musique traditionnelle), mais sachez que les prix des consommations y sont plus élevés que dans les pubs de quartier. 

Dublin la nuit, de Saint-Patrick à Temple Bar

Jeudi 24 novembre. Après le quartier de Grafton Street et de Dame Street, direction Saint-Patrick Cathedral. Hélas déjà fermée elle aussi… Une bonne raison pour retourner un jour en Irlande ! Comme pour Christchurch Cathedral, je me contenterais donc d’en faire le tour extérieur. Quel dommage…
Pour la petite histoire, Saint-Patrick Cathedral fut fondée en 1191 sur le lieu même de la conversion de Saint-Patrick au catholicisme, au Ve siècle. La cathédrale fut inaugurée en 1255, puis élargie et restaurée plusieurs fois. Dès 1320, la première université de la ville s’y installa. Elle y restera près de deux siècles. Cromwell l’utilisa pour écurie de son armée… Délicat, non ?
C’est la plus grande église irlandaise. Et elle eut un doyen célèbre en la personne de Jonathan Swift, l’auteur de Gulliver, qui produira également de nombreux écrits féroces contre la corruption de l’église et l’exploitation des Irlandais.

Après ce petit détour vers le quartier des Liberties (avec quand même deux cathédrales majeures séparées d’une centaine de mètres !), retour vers Dame Street et Grafton Street pour profiter de l’agitation de la nuit. Guirlandes et néons sont partout. Les cafés, les pubs et les restaurants ne désemplissent pas. J’adore cette ville !

La chance me sourit de nouveau. En allant vers le fleuve, voici le quartier de Temple Bar, le quartier le plus vivant de Dublin. À visiter exclusivement la nuit, tant les lumières et les couleurs dégoulinent sur les façades des pubs et des restaurants. Ici, la musique est partout. Les guirlandes de Noël et les néons éclairent les rues comme en plein jour.
On se croirait pour un peu projeté à Las Vegas ! En plus petit bien sûr… 500 mètres de long sur 300 mètres de large, délimité au nord par la Liffey et au sud par Dame Street. Temple Bar concentre tous les pubs à la mode (une bonne trentaine), les restaurants les plus en vue, les galeries d’art avant-gardistes, les centres d’exposition, les lieux culturels les plus populaires, le tout quadrillé par un réseau de ruelles étroites et tortueuses et par une nuée de touristes et d’étudiants en goguette.
Longtemps, le quartier fut le repère des bouges et des bordels miteux, ruelles coupe-gorge, mais aussi territoire des drapiers, des fourreurs, des imprimeurs, des fabricants d’instruments de musique…
Quasi abandonné dans les années 50, le quartier est pris d’assaut par les hippies dans les années 70… Dégradé, malfamé, le quartier est menacé de destruction dans les années 80, il est finalement sauvé dans les années 90, et il est décidé de restaurer toutes les maisons.
Depuis, Temple Bar est devenu le quartier à la mode de la ville… Et les artistes, les fauchés, ont dû plier bagage pour laisser place à une nuée d’investisseurs flairant le bon coup commercial. Certes, tout ça manque un peu d’authenticité, mais il faut bien reconnaître que le quartier a été sauvé et reste encore préservé des boutiques de luxe.
Ce vaste quartier latin qui ne dit pas son nom est le lieu où il faut sortir à Dublin : pavés, façades, immeubles… Tout a été refait à neuf. Les constructions modernes sont bannies. La culture est reine avec pas moins de dix centres culturels. Sans oublier les nombreuses salles de concert et les bars qui accueillent tous les meilleurs groupes de rock du moment.

Du coup, tout ça me donne faim, et avant d’aller assister à un concert (au Temple Bar évidemment), je file manger au Gallagher’s Boxty House pour y déguster quelques bons plats irlandais… L’Irish Stew est un vrai régal ! Sans oublier le boxty, la fameuse galette irlandaise de pomme de terre. Hummmmmmmm…
Pas question toutefois de quitter le quartier sans mettre les pieds dans un bar. Direction l’incontournable Temple Bar qui propose plus de cent références de whisky ! À l’intérieur, c’est l’effervescence. Concert folk au programme sur une minuscule scène. Carrément génial ! Ambiance de feu. La Guiness coule à flots. J’en avale même la mousse !

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