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Halte gourmande et découverte du quartier Bambis Rigui

Pourquoi visiter le quartier Bambis Rigi ?

Le quartier Bambis Rigi offre une perspective unique sur la manière dont Tbilissi négocie avec son histoire récente. Contrairement aux vieux quartiers restaurés, cette zone conserve l’atmosphère et l’architecture de l’époque soviétique tardive, marquée par des bâtiments résidentiels de type constructiviste et de vastes places minérales. Se promener dans ses rues, c’est accéder à une couche distincte de l’identité de la ville, une période de son développement urbain souvent absente des circuits touristiques mais essentielle pour comprendre sa complexité contemporaine. Cette immersion dans le Tbilissi du XXe siècle permet de saisir l’évolution de la ville au-delà de son centre historique pittoresque.

Un pôle créatif et alternatif

L’attrait de Bambis Rigi réside également dans sa transformation actuelle en un pôle créatif et alternatif. D’anciens ateliers industriels et des espaces commerciaux désaffectés sont progressivement investis par des galeries d’art, des studios de designers, des cafés conceptuels et des boutiques de créateurs. Cette régénération organique, loin des projets de rénovation standardisés, génère une énergie particulière où l’on peut observer la scène artistique locale en train de se réinventer. C’est un lieu propice pour découvrir des expressions culturelles émergentes et sentir le pouls créatif de la Tbilissi actuelle.

Un quartier commerçant

La vie quotidienne dans le quartier présente un mélange fascinant entre son passé fonctionnel et son présent dynamique. On y croise encore des commerces soviétiques ayant survécu aux changements de régime, fonctionnant côte à côte avec des startups et des espaces collaboratifs. Cette juxtaposition crée une sociologie urbaine unique, où les générations et les modes de vie se côtoient. L’ambiance y est moins destinée aux touristes qu’aux habitants, offrant un aperçu authentique de la façon dont les Tbilissiens vivent, travaillent et se divertissent dans ce type de quartier en mutation.

Une autre facette de Tbilissi

Enfin, la situation géographique de Bambis Rigi, souvent en légère surélévation par rapport à certains secteurs, procure des vues inattendues et souvent ignorées sur la ville. Depuis certains points, le regard embrasse à la fois les structures soviétiques, le dôme de la cathédrale de la Sainte-Trinité et les collines environnantes. Visiter ce quartier, c’est donc accepter de découvrir une autre facette de Tbilissi, moins immédiatement séduisante que le Vieux Tbilissi, mais tout aussi révélatrice de son caractère résilient et de sa capacité à absorber les différentes strates de son histoire pour en faire un paysage urbain composite et en perpétuel mouvement.

Comment visiter le quartier Bambis Rigi ?

Accès et Transport :

Pour vous rendre à Bambis Rigi, le plus simple est d’utiliser le métro de Tbilissi jusqu’à la station station Marjanishvili, qui sert de point de départ idéal. De là, la marche est la meilleure manière d’appréhender le quartier, en empruntant les ruelles en pente qui grimpent vers la zone située entre la rue Marjanishvili et le boulevard Davit Aghmashenebeli. Vous pouvez également monter à bord du funiculaire de Tbilissi, dont la station supérieure se trouve à proximité, offrant une arrivée spectaculaire avec une vue immédiate sur le secteur. La visite se fait naturellement à pied, sans plan strict, en se laissant guider par la curiosité et la topographie des lieux.

Se promener à pied

Une fois sur place, l’exploration consiste à déambuler sans hâte pour observer l’architecture éclectique, où les bâtiments en brique de l’ère soviétique côtoient des maisons anciennes et des structures industrielles reconverties. Il est recommandé de se perdre dans les cours intérieures, qui révèlent souvent une vie de quartier intense et des détails architecturaux invisibles depuis la rue. La découverte de Bambis Rigi est autant une expérience urbaine qu’une enquête sociale ; prenez le temps de noter les contrastes, de lire les traces du passé sur les façades et d’observer la manière dont l’art contemporain et les graffiti s’insèrent dans ce cadre post-soviétique.

Les lieux incontournables :

Les lieux à ne pas manquer incluent les anciennes usines et entrepôts qui abritent désormais des galeries d’art, des ateliers de créateurs et des cafés branchés, en particulier le long des rues perpendiculaires au boulevard principal. Le marché de Marjanishvili, à la lisière du quartier, vaut le détour pour son ambiance authentique et ses produits locaux. L’idée n’est pas de cocher une liste de sites, mais de s’imprégner de l’atmosphère unique de régénération créative qui définit Bambis Rigi. Chaque visiteur y tracera son propre parcours, peut-être en s’arrêtant dans un café improvisé ou en conversant avec un artiste local.

Informations pratiques :

Pour une expérience optimale, prévoyez plusieurs heures, de préférence en fin d’après-midi lorsque la lumière est belle et que la vie locale est plus active. Enfin, abordez le quartier avec un regard ouvert et curieux ; sa valeur réside moins dans des monuments spécifiques que dans son ambiance globale, son histoire complexe et son présent en pleine transformation. C’est cette mue perpétuelle, entre héritage soviétique et renaissance contemporaine, qui fait de sa visite un moment si mémorable.

Halte gourmande et découverte du quartier Bambis Rigui

Jeudi 7 juillet. Après cette première petite épreuve à travers la ville, ma fille pouffe. Tiens, comme c’est étrange ! Ok, on redescend jusqu’à la ville basse et on va manger un bout dans un des restaurants de la place. Le restaurant est plutôt classe et sert exclusivement de la gastronomie locale. Ça tombe bien, la Géorgie est réputée depuis des lustres pour sa gastronomie.
Et je ne vous parle pas du vin géorgien ! Un vrai délice. Le meilleur vin de l’ancien bloc soviétique. D’ailleurs, à l’époque de l’Union soviétique, tous les apparatchiks du parti communiste aimaient à partir en villégiature en Géorgie pour son climat, sa cuisine et ses vins.

Mais je vous raconterai tout ça plus tard. Pour l’instant, on prend la direction de la cathédrale Sioni et, au passage, on fait un crochet par la célèbre rue Bambis Rigi. La rue Bambis Rigi est surtout connue à Tbilissi pour son animation nocturne. C’est ici que se nichent les clubs et les restaurants les plus branchés de la ville. Courbée, comme coupée en deux par deux rangées d’immeubles, Bambis Rigi est à lui seul un vrai petit village niché au cœur même de la capitale géorgienne.
Et avec ses anciennes voitures de tramway recyclées en cafés sur le pouce donnent au quartier des airs de Montmartre. D’ailleurs tous les artistes locaux se sont donné le mot pour donner un côté pittoresque au quartier avec ici et là d’amusantes sculptures qui viennent en résonance avec les anciens kiosques à journaux.

Bambis Rigi était autrefois nommé le « chemin du coton ». Malgré son aspect flambant neuf, le site est chargé d’histoire. Au Moyen Âge, cette rue constituait un centre de vente de coton, de laines et de tissus. Par la suite, on édifia, un caravansérail. L’industriel arménien Mantachev le remplaça par un entrepôt commercial réalisé par l’architecte Ghazar Sarkisian composé de deux bâtiments Art nouveau.
Côté gauche, le bâtiment est adjacent au caravansérail Artsrouni ; côté droit, le bâtiment sépare le chemin de la rue Chardin. La rue Jan Shardini et Bambis Rigi, entièrement rénovés, contrastent fortement avec le reste de la vieille ville.

La rue Chardin fut nommée ainsi en hommage au grand voyageur français, écrivain et joaillier, dit « chevalier Chardin », connu pour ses voyages en Orient et en Perse entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, qui explora la Géorgie en 1671. Bambis Rigui et la rue Sheridini sont jalonnés par des dépôts de vin, des galeries d’art, un centre d’art contemporain, des cafés et restaurants de diverses catégories.
À la sortie des rues, la reproduction d’une petite statuette originaire de Vani, dite Tamada. Datée du VIIe siècle avant J.-C. représente un homme levant sa corne, portant un toast. Selon les Géorgiens, elle serait la preuve que le Tamada était déjà célébrée alors.

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