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La place Saint-Pierre, la basilique et sa coupole

Pourquoi visiter la place Saint-Pierre, la basilique et sa coupole ?

Visiter la place Saint-Pierre, la basilique et sa coupole revient à explorer le cœur spirituel et architectural de la chrétienté, où le génie de la Renaissance et la foi catholique se matérialisent dans une symphonie de pierres. La place elliptique, conçue par Le Bernin entre 1656 et 1667, forme un immense bras symbolique enserrant les fidèles avec ses 284 colonnes toscanes et 140 statues de saints, créant une théâtralité baroque unique au monde.

La basilique Saint-Pierre

La basilique Saint-Pierre incarne la continuité historique : érigée sur la tombe de l’apôtre Pierre, elle superpose les époques depuis la basilique constantinienne du IVe siècle jusqu’au dôme de Michel-Ange. Son intérieur abrite des chefs-d’œuvre absolus comme la Pietà de Michel-Ange, le baldaquin du Bernin coulé dans le bronze du Panthéon, et la chaire de saint Pierre soutenue par les docteurs de l’Église.

La coupole

La montée à la coupole (136,5 mètres) révèle une prouesse technique : la double calotte de Michel-Anche permit de construire cette structure encore aujourd’hui la plus haute du centre-ville de Rome. L’ascension de 551 marches dévoile des détails architecturaux invisibles depuis le sol et s’achève par un panorama circulaire embrassant toute la ville, des collines albaines à la mer Tyrrhénienne par temps clair.

Une unité architecturale

Ces trois éléments forment un triptyque inséparable illustrant le dialogue entre l’humain et le divin : l’esplanade accueillante, la basilique écrasante de magnificence, et la coupole élévatrice symbolisant l’aspiration vers le ciel. Le site fonctionne comme un livre ouvert d’histoire de l’art, où chaque époque a apporté sa contribution, des marbres antiques réemployés aux fresques de Giotto redécouvertes.

Un moment spirituel

La visite devient ainsi une expérience multiple : spirituelle par la tombe des pères, esthétique par la concentration d’œuvres majeures, et urbaine par la compréhension de la relation entre le Vatican et Rome. La lumière traversant la fenêtre alabastrine de la coupole à l’aube, ou les colonnades illuminées à la nuit tombée, créent des ambiances qui transcendent la simple visite touristique.

Comment visiter la place Saint-Pierre, la basilique et sa coupole ?

Informations pratiques :

La visite de la place Saint-Pierre, de la basilique et de sa coupole s’organise autour de plusieurs éléments pratiques. L’accès à la place Saint-Pierre et à la basilique est entièrement gratuit, mais la montée à la coupole nécessite un billet payant. L’ascension complète à pied coûte 8 euros, tandis que l’option partielle avec ascenseur jusqu’au niveau de la terrasse puis marches pour le dôme est tarifée à 10 euros.

Horaires :

La basilique ouvre ses portes quotidiennement de 7h à 18h30 (19h d’avril à septembre), avec des fermetures exceptionnelles pendant les audiences papales du mercredi matin. La coupole accepte les visiteurs de 8h à 17h45 (18h45 en été). Les files d’attente sont généralement plus courtes tôt le matin ou après 15h.

Comment y accéder ?

Pour vous y rendre, la station de métro Ottaviano sur la ligne A se situe à dix minutes de marche. Les bus 40 et 64 depuis la gare Termini s’arrêtent à proximité. La tenue vestimentaire exige des épaules couvertes et des jambes cachées sous le genou, avec des contrôles stricts à l’entrée.

Durée de la visite :

La visite de la basilique demande environ une heure, auxquelles s’ajoutent quarante-cinq minutes pour l’ascension de la coupole. Parmi les éléments majeurs, la Pietà de Michel-Ange se trouve dans la première chapelle à droite, tandis que la tombe de saint Pierre est visible dans les grottes vaticanes en contrebas. Les jardins du Vatican nécessitent une visite guidée réservée à l’avance.

Il est conseillé de vérifier le calendrier papal sur le site du Vatican, les célébrations liturgiques pouvant modifier les horaires d’accès. La place Saint-Pierre reste accessible en continu, mais son accès est régulé lors des grandes cérémonies.

La place Saint-Pierre, la basilique et sa coupole

Vendredi 19 août. Point d’orgue de notre voyage : la cité du Vatican. Un rêve qui se réalise pour le pauvre pêcheur que je suis. Mais je ne verrai pas le pape… Benoît XVI (avant son renoncement) est allé faire un tour au Portugal pour le JMJ. Du coup, fait exceptionnel (une chance), c’est une place Saint-Pierre aux trois quarts vide qui se présente devant nous, en ce vendredi. Tout simplement gigantesque… pour l’un des plus petits états du monde !
20 ha d’immeubles et autant de jardins… Mais 500 ha de propriétés extraterritoriales dans et autour de Rome ! Le Vatican frappe sa propre monnaie, émet ses timbres, possède une imprimerie, un tribunal, une station de radio, une centrale électrique… et une gare ! Chaque pays possède une ambassade auprès du Saint-Siège.

La place Saint-Pierre, conçue par le Bernin, est en elle-même un chef-d’œuvre. C’est là que se tient la foule lors des grandes fêtes religieuses célébrées par le pape, comme la bénédiction urbi et orbi. Commandée par Alexandre VII au Bernin qui trouva une symbolique élégante en concevant une colonnade qui s’écarte depuis la basilique comme deux bras qui accueilleraient la foule.

En son centre, l’obélisque du Vatican marquait à l’origine le milieu de la spina, situé au centre du Circus Vaticanus de l’empereur Néron dont le site débordait alors sur la partie sud de la basilique Saint-Pierre. Une tradition rapporte que la crucifixion de l’apôtre Pierre, eut lieu au pied même de l’obélisque. En 1586, après la construction de cette nouvelle basilique, celui-ci fut transféré sur son emplacement actuel au centre de la place. C’est au siècle suivant, que Le Bernin donna à cette dernière l’allure monumentale qu’elle a encore de nos jours.
Sur le grand axe de l’ellipse, à environ 60 mètres de part et d’autre de l’obélisque, se trouvent également sur la place deux fontaines. L’orientation des statues, des fontaines et des cathédrales font penser au signe de la croix.

Enfin nous voilà à faire la queue pour pénétrer dans la basilique Saint-Pierre. Une heure d’attente. Décolleté et mini-jupe à proscrire. Une armée de prêtres à l’entrée veille sur la tenue « correcte » des visiteurs. Petit coup d’œil sur ma Mimi. Épaules dénudées. « Euh, tu crois que ça va passer ? » Allez zou, direction la boutique la plus proche pour acheter un foulard. Tout va bien. Mieux que pour ce couple qui nous précède. Madame a oublié de se couvrir les épaules. Du coup, elle doit refaire la queue depuis le début. Regards noirs de monsieur… Allez zou ! On rentre !

Comment décrire la basilique Saint-Pierre ? Pour faire simple, il faut imaginer qu’elle fait près de deux fois la surface de Notre-Dame de Paris ! 219 m de long pour 136 m de haut pour l’extérieur. 188 m de long, pour 154,60 m de large pour 119 m de haut à l’intérieur.
Sa construction, à l’emplacement de l’ancienne basilique construite sous l’empereur Constantin, commença le 18 avril 1506 et fut achevée en 1626. Ses architectes les plus importants furent Bramante, Michel-Ange et Le Bernin. Avec une capacité de plus de 60 000 personnes, elle est la plus grande église de la chrétienté. Elle abrite la sépulture de saint Pierre qui, selon la tradition catholique, fut le premier évêque d’Antioche et de Rome, donc le premier pape.
Le site a d’abord abrité le cirque privé de Néron, dont l’actuel obélisque du Vatican constitue l’un des seuls vestiges. C’est dans ce cirque qu’eut lieu le martyre de beaucoup de chrétiens de Rome à l’époque de Néron (54-68). Pierre fut crucifié vers 65, la tête en bas par humilité, car il ne se jugeait pas digne de mourir comme le Christ.

L’ancienne basilique est due à l’empereur Constantin. Commencée en 320. C’était une basilique classique, comportant cinq nefs séparées par des colonnes de marbre coloré, un transept saillant, une abside semi-circulaire (construite autour de la tombe de saint Pierre), et deux doubles bas-côtés. L’édifice était précédé d’une cour à portique au centre de laquelle se trouvait une fontaine à ablutions.
Elle occupait la majeure partie de la superficie de l’édifice actuel. En août 846, lors du pillage de Rome, la basilique est profanée par les Sarrasins. Au début du XIVe siècle, lors du départ des papes pour Avignon, la basilique menaçait de tomber en ruine. En 1505, le Pape Jules II décida de démolir l’ancien édifice pour construire à la place un bâtiment plus moderne, plus à même de remplir les fonctions d’une basilique pontificale. Ce projet donna lieu à un concours d’architectes, auquel prirent part un grand nombre d’artistes qui se succédèrent pendant environ 120 ans.

Petit coup d’œil sur la façade. À ne pas manquer la loggia des bénédictions d’où le pape s’adresse à la foule à Noël et à Pâques. Conçue par Carlo Maderno, elle s’étend sur une longueur de 144 m sur 45 m de hauteur. Elle a été réalisée avec des colonnes corinthiennes géantes et un fronton central qui émerge d’un attique surmonté de statues du Christ, de Jean-Baptiste et de onze des apôtres.

Pour accéder au Narthex et aux portails, on passe devant les gardes suisses qui jaugent encore notre tenue vestimentaire.

Passé les gardes suisses et l’armée de prêtres placée à l’entrée de l’église, nous voici dans le Narthex de la basilique. De là, on a encore une très belle vue sur la place Saint-Pierre.

La longue voûte décorée de stucs et de dorures reçoit la lumière de petites fenêtres, tandis que le sol de marbre reflète la lumière de la place. Elle est fermée à chaque extrémité par des espaces théâtraux encadrés de colonnes ioniques montrant les statues équestres de Constantin par Le Bernin (1670) au nord et de Charlemagne par Cornacchini (XVIIIe siècle) au sud. Cinq portails, dont trois sont encadrés de colonnes antiques, donnent accès à la basilique. Le portail central, daté de 1455, récupéré de l’ancienne basilique constantinienne, a des vantaux de bronze créés par l’élargissement des panneaux de la porte principale de l’ancienne basilique constantinienne.

Dès qu’on rentre dans la basilique, on est frappé par la démesure… et l’équilibre ! Et pour cause, tous les éléments de décoration sont à l’échelle. Le moindre angelot mesure au moins deux mètres ! Pour mieux comprendre, il faut regarder les indications au sol qui indiquent la longueur des autres églises du monde…
La nef, en forme de croix grecque repose sur d’énormes pilastres jumelés, conformément au projet de Michel-Ange. Les déambulatoires comportent chacun deux petites chapelles et une plus grande rectangulaire, la chapelle du Sacrement, et la chapelle du chœur. Elles sont richement décorées de marbres, de stucs, de dorures, de sculptures et de mosaïques. En levant la tête, on admire le plafond en caisson. Sublime.

Dans la nef centrale, un grand disque de porphyre incrusté dans la dalle marque l’emplacement où Charlemagne a été couronné empereur par le pape Léon III, le jour de Noël de l’an 800. La dalle a été récupérée de la première basilique.

Première chapelle sur la droite quand on pénètre dans la basilique : la chapelle de la Pieta. Michel-Ange n’avait que 25 ans quand termina son œuvre. Une vitre protège l’œuvre depuis qu’un déséquilibré en a cassé la main et le nez en 1972.

Au centre de la basilique, on reste estomaqué devant l’extraordinaire maître-autel de 30 m de haut édifié par Le Bernin. L’immense baldaquin qui surmonte le maître-autel est considéré comme la plus grande structure de bronze au monde. Pour sa réalisation, Urbain VIII déroba le bronze du portique du Panthéon. La torsion donnée aux immenses colonnes de bronze est censée rappeler la forme de la colonne où Jésus fut lié avant d’être crucifié. Les quatre colonnes sont décorées de feuillages.

Toutes les œuvres de la basilique sont des mosaïques, et non pas des peintures ou des fresques. Pour s’en rendre compte, il faut s’approcher au plus près des œuvres pour apercevoir les petits morceaux de mosaïques. La plupart des œuvres sont de la main du Bernin, mais Michel-Ange a également apporté sa touche personnelle.

Enfin, comment parler de la splendeur de la basilique Saint-Pierre sans évoquer son extraordinaire coupole réalisée par l’architecte Bramante ? Celui-ci la voulut semblable à celle du Panthéon, la référence en la matière. Michel-Ange, Giaccomo della Porta et Dominico Fontana apportèrent également leur touche à ce chef-d’œuvre.
La coupole s’élève à une hauteur totale de 136,57 m, depuis le sol de la basilique jusqu’au sommet de la croix qui la surmonte. C’est le plus haut dôme du monde. Son diamètre intérieur est de 41,47 mètres, donc légèrement inférieur à celui du Panthéon ou de la cathédrale Santa Maria del Fiore de Florence. Ce diamètre est cependant supérieur à celui de la coupole de la basilique byzantine de Sainte-Sophie à Constantinople, édifiée en 537.

Une visite s’impose. Une chance que le Pape soit parti à Lisbonne. La file d’attente pour monter au sommet de la coupole est moins importante que prévu. Du coup, après une bonne demi-heure, on accède enfin à l’ascenseur… qui nous emmène à un premier palier. Il reste encore 320 marches à grimper avant d’accéder au sommet. Couloirs étriqués, plafonds bas et sol inclinés autour de la coupole… On s’appuie même à sa charpente ! Impressionnant. L’effort est intense, et je dois même m’arrêter par deux fois. Mais la vue sur la coupole, ses détails, les peintures et les fresques, est phénoménale !

Arrivés au sommet de la coupole, on se retrouve enfin à l’air libre. Du haut du dôme, on a une vue incroyable sur Rome et la cité du Vatican. Très belle vue également sur le château Saint-Ange, la place Saint-Pierre, et au loin, les sept collines sacrées de la Rome antique.

De retour sur le plancher, on a une belle vue de la place Saint-Pierre depuis le parvis de la basilique.

Un petit coucou au garde suisse de faction et on file directement vers les musées du Vatican.

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