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L’adieu aux ruines, un dernier après-midi dans les rues d’Antigua

Pourquoi visiter Antigua ?

Antigua, au Guatemala, est une ancienne capitale coloniale classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, célèbre pour son architecture baroque bien préservée, son cadre volcanique spectaculaire et son rôle de centre culturel. Sa visite se justifie par la richesse de son histoire, la beauté de ses rues pavées colorées et son ambiance, mêlant traditions indigènes et influences espagnoles.

Un voyage dans l’histoire coloniale

Antigua est une capsule temporelle extraordinaire. En tant qu’ancienne capitale de la Capitainerie générale du Guatemala, elle a été l’une des villes les plus importantes des Amériques espagnoles.

· Architecture baroque préservée : en vous promenant dans ses rues pavées, vous êtes entouré de façades aux couleurs pastel, de maisons basses avec de magnifiques portes en bois et de patios secrets fleuris. C’est un musée à ciel ouvert où chaque rue raconte une histoire.
· Des ruines romantiques et saisissantes : contrairement à des sites archéologiques anciens, les ruines d’Antigua (comme le Couvent de las Capuchinas ou l’Église et Couvent de la Recolección) sont le témoignage dramatique des tremblements de terre qui ont frappé la ville. Elles offrent une beauté mélancolique et une atmosphère unique.
· Le prestige de l’UNESCO : elle est classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité depuis 1979, une reconnaissance de sa valeur culturelle et historique exceptionnelle.

Un cadre naturel spectaculaire

Peu d’endroits dans le monde offrent un tel contraste entre la sérénité architecturale et la puissance sauvage de la nature.

· La “Vallée des Volcans” : Antigua est nichée au pied de trois volcans imposants : l’Agua, le Fuego (l’un des plus actifs d’Amérique centrale) et l’Acatenango. Cette silhouette emblématique offre un décor à couper le souffle, visible depuis presque tous les points de la ville.
· L’aventure à votre porte : ce cadre n’est pas que pour les photos. Vous pouvez littéralement gravir ces géants. L’ascension de l’Acatenango pour voir et entendre le Volcán de Fuego cracher de la lave est une expérience inoubliable et souvent citée comme le point d’orgue d’un voyage au Guatemala.

Une énergie culturelle

· Un centre d’artisanat de renom : c’est le meilleur endroit du pays pour acheter des textiles mayas traditionnels, des objets en jade (une pierre très importante pour les Mayas) et de l’artisanat local. Des marchés comme Nim Po’t ou le Mercado de Artesanías sont de véritables trésors de couleurs.
· Une scène gastronomique et caféière en pleine effervescence : le Guatemala produit l’un des meilleurs cafés au monde. À Antigua, vous pouvez visiter des plantations (fincas), participer à des tours du café et déguster un excellent breuvage. La ville regorge également de restaurants allant de la cuisine guatémaltèque authentique (comme le Pepián) aux tables gastronomiques.
· Une ambiance cosmopolite et bohème : Antigua attire des voyageurs du monde entier, créant une atmosphère internationale. Vous y trouverez une multitude de cafés charmants, de galeries d’art et de boutiques design.

Comment visiter Antigua ?

Visiter Antigua nécessite une approche structurée pour en apprécier pleinement les dimensions historique, culturelle et naturelle. La ville se découvre principalement à pied, son centre étant compact et piétonnier.

Exploration urbaine et historique

Commencez par une marche orientée le long des rues pavées pour observer l’architecture coloniale, les ruines et les couvents. Une carte ou une application dédiée permet de localiser les sites majeurs comme l’Arche de Santa Catalina, le Palais des Capitaines Généraux et les églises La Merced et San Francisco. L’entrée dans certaines ruines (comme Las Capuchinas) est payante, mais il existe un billet groupé pour plusieurs sites. Pour contextualiser l’histoire, le musée du livre ou un guide local certifié fournira des clés de comprédition sur l’ère coloniale et les séismes.

Activitités périphériques

Antigua sert de base pour des excursions. L’ascension du volcan Pacaya, organisée avec un guide obligatoire, demande une demi-journée et un équipement adapté (chaussures fermées, veste). Les plantations de café aux alentours proposent des visites guidées sur la culture et la torréfaction, souvent avec dégustation. Pour une expérience plus immersive, des cours de cuisine ou d’espagnol sont disponibles dans de nombreuses écoles de la ville.

Logistique

Séjourner deux à trois jours permet de visiter la ville et une activité extérieure sans précipitation. La saison sèche (novembre à avril) est optimale. Pour les déplacements locaux, la marche suffit, mais les tuk-tuks sont pratiques pour rejoindre des sites éloignés du centre. La monnaie est le quetzal, bien que les dollars américains soient souvent acceptés.

Aspects culturels et sécurité
Le marché d’artisanat (Nim Po’t) et les galeries d’art exposent des textiles mayas et des jades de qualité. Le respect des coutumes locales, comme demander l’autorisation avant de photographier des personnes, est important. Bien que le centre soit sûr le jour, il est déconseillé de circuler seul la nuit dans des rues mal éclairées. Une vigilance concernant les effets personnels dans les lieux fréquentés est de mise.

Une plateforme idéale pour explorer le Guatemala

· Accès facile aux autres joyaux du pays : depuis Antigua, il est très facile d’organiser des excursions d’une journée vers le lac Atitlán (souvent qualifié de “plus beau lac du monde”), le marché coloré de Chichicastenango, ou même la capitale, Guatemala City.

L'adieu aux ruines, un dernier après-midi dans les rues d'Antigua

Vendredi 3 février. Retour à Antigua. Pour cette dernière journée au Guatemala, pas question de se priver ! Direction le restaurant La Fonda de la Calle Real. Ragoût d’agneau à se taper le ventre par terre. Tiens, tiens ! Je mange à la table présidentielle ! Ou tout du moins à la même table où s’est assis le président Bill Clinton quand il est venu en visite officielle au Guatemala. On ne se refuse rien, mon p’tit Loulou !

Après ce bon petit repas, je marche au hasard des rues ensoleillées d’Antigua. Un vrai bonheur. Face au soleil pour profiter à plein de ce grand bain de lumière.

Les couleurs vives des rues d’Antigua éclatent sous les rayons du soleil. Merde, j’adore cette ville ! Ah, je l’ai déjà dit ? Bah oui, c’est un vrai régal que d’être ici.

À l’abri, et en même temps, sous la menace permanente des trois volcans qui dominent la ville.

Malgré le ballet des tuk-tuks et le passage des bus qui bringuebalent sur les pavés mal ajustés des rues du centre-ville, tout va plus lentement de ce côté-ci du monde. Et j’aime ça. Rien à voir avec la vie trépidante des villes asiatiques. Ici, on aime prendre son temps. On vit au rythme du soleil, de ses accès de chaleur, de son lever et de son coucher. L’harmonie.

L’harmonie de cette vieille cité hispanique tient du miracle permanent. Même les vieilles voitures s’ajustent parfaitement dans le décor. C’est fou.

À chaque coin de rue, une ruine. Vieilles pierres intégrées dans le paysage urbain. Charme inouï. Antigua la belle.

Ce vendredi, le marché artisanal maya a plié bagage. Du coup, la façade de la iglesia del Carmen prend ici toute sa mesure.

Sur le parque central, l’Ayutamiento prend un grand bain de soleil. Ses arcades quatre fois centenaires ont tenu le coup face aux multiples tremblements de terre.

Façades décrépies, rues pavées, massifs de fleurs, soleil et volcans… Le charme indéfinissable d’Antigua.

Impossible de quitter Antigua sans dire un dernier adieu aux ruines de l’ancienne capitale hispanique de l’Amérique centrale. Comme un hommage à la douceur de vivre de la ville. Quelle chance j’ai eue de pouvoir l’admirer sous sa plus belle lumière, pendant l’hiver, quand la lumière se reflète sur les murs colorés et patinés. Inoubliable.

Symbole du passé prestigieux du passé colonial d’Antigua, son incroyable cathédrale, détruite par deux fois par deux violents tremblements de terre, reconstruite une première fois, en 1680, puis à nouveau touchée par le terrible séisme de 1773. La façade a conservé son allure baroque. Vêtue d’un blanc immaculé qu’on peut admirer depuis le Parque central.

Mais il faut faire le tour de la place et pénétrer à l’intérieur (moyennant quelques quetzales), se promener sous ses arches démolies, ses voûtes béantes qui s’ouvrent sur un ciel d’un bleu azur, ses pans de murs écroulés, sa nef donnant sur le néant.

La cathédrale était tellement démesurée qu’elle ne fut jamais achevée, jamais inaugurée. Et reste le symbole de l’acharnement de la nature à contrecarrer les plans de l’humanité.

Pour cette dernière soirée au Guatemala, je m’offre encore un dernier petit plaisir en allant dîner dans un restaurant traditionnel d’Antigua : la Cuevita de los Urquizu. Pour la véritable cuisine du pays, c’est ici que ça se passe. Très bon et servi dans le patio. Un petit moment de plaisir.

Voilà, le voyage s’achève. Demain, je reprendrai le shuttle pour me rendre à l’aéroport du Guatemala City. Autoroute bondée et concert de klaxons. Quels moments de bonheur passés en Amérique centrale. Et dire que ce voyage avait si mal commencé. Je m’envole vers Paris avec ancré dans la tête l’envie de retourner un jour sur les rives du lac Atitlán. Je reviendrai, c’est promis.

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