Pourquoi visiter le musée anthropologique de Mexico ?
Le Musée national d’anthropologie (MNA) de Mexico est une porte d’entrée vers les civilisations fondatrices du Mexique. Le Musée d’anthropologie est indispensable pour qui veut comprendre le Mexique, de ses racines préhispaniques à sa culture vivante. Pour une visite optimale, réservez tôt, ciblez les salles phares et combinez avec Chapultepec. Avec ses chefs-d’œuvre architecturaux et archéologiques, il reste une expérience mémorable, souvent décrite comme “la bombe nucléaire des musées mexicains” !
Une collection exceptionnelle de trésors archéologiques :
– Pièces iconiques : le musée abrite des artefacts uniques au monde, comme la Pierre du Soleil aztèque (improprement appelée “calendrier aztèque”), les têtes colossales olmèques (sculptées il y a plus de 3 000 ans), et le masque funéraire en jade du roi Pakal de Palenque.
– Parcours chronologique : les 23 salles couvrent toutes les grandes civilisations mésoaméricaines (Aztèques, Mayas, Olmèques, Toltèques, Zapotèques) à travers des objets rituels, des stèles, des bijoux et des reconstitutions de temples.
Une architecture symbolique et innovante :
– Conçu par l’architecte Pedro Ramírez Vázquez et inauguré en 1964, le bâtiment est un chef-d’œuvre moderniste. Son élément le plus célèbre est “El Paraguas” (“le parapluie”), un auvent monumental soutenu par un pilier unique au-dessus d’une fontaine, symbolisant l’unité des cultures mexicaines.
– La cour centrale, organisée autour de plans d’eau et de jardins, crée une ambiance à la fois paisible et majestueuse.
Une immersion dans l’histoire ET le présent :
– Le rez-de-chaussée est consacré à l’archéologie préhispanique, tandis que l’étage supérieur présente la vie des peuples autochtones actuels à travers des dioramas, des costumes traditionnels et des objets du quotidien. Cette double approche permet de saisir la continuité culturelle du Mexique.
Une clé de compréhension pour vos voyages au Mexique :
– Si vous prévoyez de visiter des sites comme Teotihuacan, Palenque ou Monte Albán, le musée offre un contexte historique inestimable. Beaucoup de visiteurs affirment que cela enrichit considérablement l’expérience sur place.
Le saviez-vous ?
– Le musée détient plus de 600 000 objets, dont une infime partie est exposée.
– Sa collection d’artefacts préhispaniques est inscrite au registre Mémoire du monde de l’UNESCO depuis 1987.
– L’étage ethnographique (souvent moins fréquenté) révèle la survie des traditions indigènes aujourd’hui. Ne le zappez pas !
Comment visiter le musée anthropologique de Mexico ?
Infos pratiques essentielles :
– Horaires : du mardi au dimanche, de 9 à 17 ou 18 heures (fermé le lundi). Dernière entrée à 17 h eures.
– Prix : ~85-100 pesos (≈ 4-5 €). Gratuit pour les -13 ans, étudiants et seniors mexicains. Dimanche gratuit pour résidents.
– Durée conseillée : minimum 3-4 heures. Prévoir une journée pour une visite approfondie.
– Accès : Métro ligne 1 (station Chapultepec) ou ligne 7 (station Auditorio). Metrobús : Ligne 7 (arrêt Antropología).
Conseils pour une visite réussie :
– Évitez la foule : arrivez à l’ouverture (9 heures) ou en semaine. Les week-ends (surtout dimanche, jour gratuit pour les locaux) sont bondés.
– Réservez à l’avance : achetez un billet coupe-file en ligne (à partir de 11 €) ou optez pour une visite guidée (à partir de 27 €) pour gagner du temps et profiter d’explications détaillées.
– Priorisez les salles :lLe musée est immense. Concentrez-vous sur :
– Salle Aztèque (Mexica) : Pierre du Soleil, statue de Coatlicue.
– Salle Maya : masque de Pakal, stèles hiéroglyphiques.
– Salle Olmèque : têtes colossales.
– Salle Teotihuacan : fresques et maquette du Temple de Quetzalcóatl.
Visite guidée ou autonome ? :
– Avec un guide : idéal pour comprendre les symboles complexes (ex: la Pierre du Soleil). Des guides francophones sont proposés (à partir de 32 €/pers. pour 2-3h).
– En autonomie : des audioguides (disponibles en français) ou l’application du musée complètent bien la visite.
Combinez avec d’autres sites :
– Château de Chapultepec : à 20 min à pied, il offre une vue panoramique sur Mexico et abrite le Musée national d’histoire. Des billets combinés existent.
– Parc de Chapultepec : “Poumon vert” de la ville (868 hectares), idéal pour une pause. Ne manquez pas le Jardín del Agua et sa statue de Tláloc, dieu de la pluie.
Les salles incontournables :
– Mexica (Aztèque) : Pierre du Soleil, statue de Coatlicue, Maquette de Tenochtitlan.
– Maya : Masque de jade de Pakal, stèles de Palenque, reconstitution du tombeau de Pakal.
– Olmèque : têtes colossales (jusqu’à 50 tonnes). Culture “mère” de la Mésoamérique.
– Teotihuacan : fresques du Temple de Tepantitla, reproduction du Temple du Serpent à plumes.
– Oaxaca : Zapotèques-Mixtèques. Bijoux et urnes funéraires, art raffiné de Monte Albán.
Le Museo nacional de Antropologia à Mexico, sans doute le plus beau musée des Amériques
Dimanche 1er février . Troisième et dernier jour à Mexico. Cette fois-ci encore, il faut se concentrer sur l’essentiel. Le reste de Mexico, on le verra une prochaine fois. Enfin, j’espère ! Bon, du coup, on prend la direction du quartier de Polanco. C’est au cœur de ce poumon vert que se niche le plus fabuleux musée de toute l’Amérique latine : le museo nacional de Antropologia. Sans doute, l’un des cinq plus beaux musées du monde.
Pour y accéder, il faut d’abord prendre le métro et descendre au Bosque de Chapultepec, autrement dit, le poumon vert de Mexico. Tout simplement gigantesque. Un bois semé de plusieurs lacs et sillonné par de grandes avenues. Et le dimanche, c’est la grande foule. Toutes les familles de la classe moyenne de Mexico se pressent dans ses allées. Partout, c’est la grande foire des marchands ambulants qui alimente l’immense bouche de la foule mexicaine. Sur les trottoirs, des joggeurs remontent les avenues désertées par les voitures. Les enfants prennent d’assaut les parcs familiaux.
C’est ici que se niche également le fameux château de Chapultepec, mais pas le temps d’aller le visiter. Des choix, toujours des choix… En attendant, on se prend en photo avec les gardes de la police fédérale et sous les colonnes géantes du monument national. Un peu pompeux quand même. Ce bois est tellement grand qu’on est obligé de demander notre chemin pour se rendre jusqu’au musée.




Au bout du Paseo de la Reforma, à droite, s’élève enfin le museo nacional de Antropologia. Le plus important du genre au monde. Construit dans les années 60 dans un style moderne, il n’a pas pris une ride. Il ressemble à un gigantesque parapluie d’acier et d’aluminium autour duquel s’articule une immense cour rassemblant les diverses salles du musée. Au centre, la canne de parapluie est représentée par une immense colonne dressée au milieu d’un bassin recueillant les eaux de pluies. Vertigineux.

La visite commence par la traditionnelle salle des origines préhistoriques où l’on apprend que les différentes civilisations précolombiennes sont issues d’un vaste réseau migratoire provenant de l’Asie, durant la dernière grande période de glaciation, entre – 100.000 et – 10.000 av. J.-C. Bref, rien d’extraordinaire ni de nouveau sous le soleil, comme pour la salle d’introduction à l’anthropologie qui présente quelques spécimens de premiers hommes, allant de l’Australopithèque à Néandertal. Bref, on peut voir tout aussi bien au musée de l’Homme, à Paris. Bon, la vérité, c’est qu’on peut faire l’impasse que les quatre premières salles du musée, sans aucun regret.

Mais les choses sérieuses commencent très vite avec la salle préclassique du centre du Mexique. 1.500 ans avant J.-C., c’est l’époque des premières civilisations sédentaires, puis des premières pyramides, de l’écriture et du calendrier. Une époque cannibale où on mange de la cervelle humaine et de la moelle ! Beurk ! Mais une époque aussi où les premiers échanges commerciaux commencent à se développer. C’est dans cette salle qu’on trouve l’extraordinaire Acrobate contorsionniste trouvé à Tlatilco, considérée comme une des œuvres les plus importantes du musée.

Avec la salle suivante consacrée à la civilisation de Teotihuacan (150-650 ap. J.-C.), on monte encore en intérêt. Bon, on passe rapidement les représentations du temple du Soleil et de la Lune qu’on a vus, vendredi, pour aller directement à l’exceptionnelle reconstitution du temple de Quetzacoatl, le fameux temple du Serpent à plumes. Enfin, le voilà !









Reconstitution grandiose en l’honneur de ce cette civilisation mystérieusement disparue et de ce dieu, le plus connu de l’Amérique centrale, à l’origine de l’homme et de la nature. Sur la frise, il alterne avec des masques de Tlaloc, le dieu de la Pluie et de l’Agriculture.





A gauche encore, il ne faut pas manquer une sculpture monumentale de la déesse de l’Eau, Chalchluhtlicue, découverte sur la Plaza de la Luna. A gauche enfin, on termine avec des fresques reconstituées à dominante rouge, représentant le paradis selon Tlaloc. Un paradis uniquement réservé aux hommes.







La salle suivante est consacrée à la civilisation Toltèque, et notamment à la ville de Xochicalco et à ses immenses stèles. Une autre section est entièrement consacrée au site de Tula d’où fut rapporté une atlante de près de 5 m de haut.






Enfin, on voit notre premier “chac-mool” (ce ne sera pas le dernier de tout le voyage !), sculpture d’un homme sur le dos, appuyé sur ses coudes. Sur son ventre, une sorte de plateau. C’est ici qu’on plaçait le cœur de ses victimes.






Un petit tour dehors, le temps de profiter du soleil et on passe aussitôt à la salle Mexica consacrée à la civilisation aztèque. Autant le dire tout de suite, la plus belle salle du musée. Etrange pour une civilisation qui a été rayée de la carte par les troupes de Cortès.






Bon, ça commence fort, passé l’entrée, on tombe nez nez avec un jaguar supportant une immense stèle où l’on déposait le sang et les cœurs des victimes sacrifiées. Pas glop, pas glop… Du coup, on comprend mieux les petites rainures creusées dans la pierre. A l’intérieur, des dieux se découpent le lobe de l’oreille. Charmant !






A côté, un énorme cylindre de pierre de 2,65 m de diamètre servait aussi de stèle du sacrifice. Pour apercevoir les sculptures à l’intérieur, il faut grimper sur une petite terrasse aménagée juste au-dessus. Ingénieux. Mais le plus beau reste à venir avec le fameux calendrier aztèque (oui, le même qui nous annonçait la fin du monde !). Cette Pierre du Soleil a été découverte sous le templo mayor en 1790. La Pierre du Soleil est celle du Cinquième Soleil, symbolisé par deux serpents de feu qui l’entourent… Pas tout compris, mais bon, c’est plutôt chouette à voir.











Cette salle est si bien aménagée que chaque statue, chaque masque, chaque colonne est là pour illustrer une partie de la vie, de la religion, de la mythologie des Aztèques. Chaque dieu a sa fonction précise et son rituel. Bref, un véritable trésor.











Pas de répit pour les braves. A peine achevée la visite des Aztèques, cap vers les Zapotèques ! Salle Oaxaca. C’est dans la vallée de la ville de Mezcal (eh oui, comme le mezcal !) que se développèrent les civilisations zapotèque (entre 200 et 600), puis mixtèque (entre 1000 et 1500).











Les plus beaux exemples de ces deux civilisations sont Monte Alban et Mitla. C’est d’ailleurs sur ces deux sites qu’ont été découvertes les plus belles pièces de cette collection. Un escalier permet même d’accéder à une cave où a été reconstituée la célèbre tombe 104 de Monte Alban.






Les fresques sont de toute beauté. A ne pas manquer non plus le grand jaguar en terre cuite peinte qui servait d’urne funéraire. Et que dire du splendide masque de jade du dieu chauve-souris !






La salle du Golfe du Mexique permet de mieux cerner la civilisation olmèque (XIIIe-VIe siècle av. J.-C.), la première finalement à avoir émergé en Amérique centrale.










Statuettes d’enfants joufflus et têtes monumentales. Des masques aussi. Les autres civilisations n’ont pas inventé grand-chose au final…










Enfin, on termine la visite par un véritable festival. La salle Maya est sans doute une des plus belles salles de musée au monde. Masques funéraires, offrandes, statues, stèles, chac-mool, bijoux, objets, vases… On n’a pas assez d’une paire d’yeux pour tout admirer !
Dehors, le festival continue avec la reconstitution des temples de Hochob (Campeche) et de Bonampak. Ce dernier permet d’admirer des fresques colorées à couper le souffle.
Et que dire de la reconstitution de la tombe de Pakal retrouvée dans les années 1950 sous le temple des Inscriptions. Le vrai tombeau s’y trouve toujours.































