Mes incontournables en Italie

Sicile

Mettons le cap tout au sud de l’Europe et de la botte italienne : bienvenue en Sicile. Nos premiers pas à Palerme nous mènent près de la chiesa della Martorana et de la Piazza Pretoria. L’architecture arabo-normande nous saute aux yeux. Puis direction le Quattro Canti. Le cœur palpitant de Palerme, avec klaxons, cris et triporteurs à la clé. Enfin voici la Piazza Marina avec ses façades baroques et son flot de voitures. Puis le Giardino Garibaldi, jardin typique de Palerme. Ficus géants et racines gigantesques. Vous voici enfin arrivé dans la capitale sicilienne.

Après le Quattro Canti, il est grand temps de rejoindre la cathédrale de Palerme. Direction Via Vittorio Emanuele. En chemin, attardez-vous Piazza Bologni. Du haut de son piédestal, Carlo V en sandales et toge romaines vous salue. La façade rose de la cathédrale de Palerme tranche avec le bleu du ciel. XIIe siècle. Mélange d’arabe et de normand. Un monument qui rappelle que la Sicile fut longtemps dominée par les Arabes. L’édifice est construit sur une ancienne basilique byzantine devenue mosquée. En sortant, ne manquez pas les jardins de la Villa Bonano et ses  palmiers

Partons maintenant à la découverte des anciennes colonies grecques de Sicile. Notre première étape nous amène naturellement au pied des ruines de l’ancienne cité de Ségeste. Vos pas vous mèneront sur les ruines de la colonie qui fut pendant longtemps en guerre avec sa rivale Sélinonte, puis il vous faudra explorer l’ancien théâtre qui domine toute la région. Il offre une vue grandiose sur la vallée et le golfe de Castelmmarre et  pouvait contenir jusqu’à 4.000 personnes. Admirez au passage les ruines de l’ancien palais normand et prenez ensuite la navette qui vous amènera au pied de l’incroyable temple dorique qui dominait la vallée. Sa beauté est à couper le souffle. Six colonnes en façade et quatorze de côté. 

Il vous faudra vous rendre à Piazza Armerina, au cœur de la Sicile, souvent délaissée par les touristes, pour admirer les plus beaux vestiges romains de tout l’empire. Car c’est ici que fut découvert cette villa impériale romaine bâtie au IIIe siècle. Une trentaine de pièces et plus de 3.500 m2 de mosaïques ! Gigantesque ! Nulle part ailleurs dans le monde, on ne peut trouver l’équivalent. La Villa Casale comme un fossile vivant du grand empire romain. Des thermes, une piscine, un sauna, un bassin de natation et partout le même spectacle : la vie romaine dans toute sa splendeur, avec toutes ses couleurs d’origine. Des femmes en bikini se renvoient une balle. Des hommes chassent le lion. 

Taormina, nous voici au cœur de la riviera sicilienne. Déjà appréciée par les élites romaines au temps de l’antiquité, la ville fondée par Syracuse, sa voisine, est aujourd’hui privilégiée par la jet-set italienne et européenne. Il est vrai que la baie de Taormina dominée par les pentes de l’Etna est à couper le souffle. Mais avant de vous baigner sur l’une des plages de sable noir de la cité antique, il vous faudra visiter son centre-ville historique, sa magnifique place du 9 avril, ses églises, son duomo, ses fontaines et ses jardins. Et bien sûr, son incroyable théâtre romain qui donne directement sur les eaux bleues de la Méditerranée.

Que l’air est doux, les soirs d’été sur le port de Palerme. La façade de la Chiesa Santa Maria della Pieta baigne dans une belle lumière blonde. Voici le temps venu pour aller déguster une bonne pizza et goûter aux glaces italiennes. Mais avant ça, il ne faudra pas manquer de faire un petit tour le long des quais du port où les embarcations mouillent tranquillement sous la brise du vent d’été. Des voiles claquent et des poulies tintent contre les vergues. Des passants regardent le spectacle fasciné. Le soleil rasant du crépuscule embrase le tableau.

Le palais des Normands et la chapelle Palatine. À lui tout seul, le palais est un raccourci de l’histoire de la Sicile : domination carthaginoise, puis conquête romaine, domination byzantine pendant trois siècles après la chute de l’empire romain, deux cents ans d’occupation arabe, la reconquête normande vers la fin de l’an mille, puis deux cents ans plus tard, la domination espagnole. La chapelle Palatine est sans doute la plus belle du monde avec la chapelle Sixtine. Enclave protégée au cœur du palais, elle a traversé les siècles sans subir de transformations. 

Après Ségeste, mettez le cap sur Sélinonte, son ancienne rivale, alliée d’Athènes dans la guerre du Péloponnèse et détruite une première fois par les armées carthaginoises. Reconstruite à la fin du IVe siècle av. J.-C., elle servira de point d’appui aux troupes puniques dans leur conquête de la Sicile. En -241, les habitants la rasent pour éviter qu’elle ne tombe dans les mains de l’armée romaine, qui vient de remporter la Première Guerre punique. Aujourd’hui, elle rassemble les vestiges d’au moins trois temples des –VIe et –Ve siècles. Ne manquez pas l’immense temple E, consacré à Héra et très bien conservé. Admirez le temple  dédié à Zeus l’Olympien, l’un des plus grands de l’Antiquité, puis filez admirer les ruines de l’Acropole qui donne directement sur la mer.

Voyager en Sicile, c’est d’aller d’émerveillement en émerveillement. Après la villa del Casale, voici Syracuse, la perle de la Sicile. L’ancienne cité grecque bâtie au VIIIe siècle av. J.-C sur l’île d’Ortygie par des colons grecs partis de Corinthe est un résumé à elle seule de l’histoire turmentée de cette île. Fondée par les Grecs, assiégée par les Athéniens, les Carthaginois et les Romains, elle fut tour à tour l’objet de toutes les convoitises. Patrie d’Archimède, elle fut ensuite conquise par les Arabes, puis par les Normands. Sa cathédrale bâtie sur les colonnes d’un ancien temple grec est une merveille de mélange de styles. Syrcuse est à nul doute la plus belle ville de Sicile.

Chiesa Santa Maria Caterina Vergine e Martire et Chiesa del Gesù. À mi-chemin entre le baroque et le roccoco, la première fut édifiée entre 1566 et 1596. Ancien couvent dominicain, il fut longtemps le refuge des femmes de petite vertu. À ne pas manquer l’étonnant bas-relief réalisé par Ragusa : Jonas sauvé des eaux par une baleine. Ne pas manquer non plus la Chiesa del Gesù, une des plus belles églises de Palerme et de toute l’Italie. Les chapelles abritent deux chefs-d’œuvre de Novelli : Saint Paul ermite, et Saint Philippe d’Agire.

La journée n’est pas encore terminée. Faites un tour du côté de la Piazza Marina, assoupie de soleil. Le palazzo Mirto et sa tour renaissance. Palais du XVIIIe siècle et ancienne résidence des princes Lanza-Filangeri, une des plus grandes familles aristocratiques siciliennes. À deux pas de là, admirez le palazzo Chiamonte (XIVe siècle). Un palais normand en plein milieu de la ville qui abrita au XVIe siècle le Tribunal de l’Inquisition, ses prisons et ses chambres de torture. Plus loin se dresse la Chiesa di Santa Maria della Pietà (1678). Sublime. Enfin, terminez votre soirée le long du Foro Umberto 1er et profitez de la mer.

Prochaine étape de notre voyage en Sicile : la baie de Trapani et le village antique d’Erice perché au sommet d’un piton rocheux. Pour y accéder, il vous faudra d’abord faire l’ascension en voiture d’une route en lacets avec un dénivelé de plus de 700 mètres. Attention au vertige ! L’ascension est véritablement impressionnante. Une fois arrivé au sommet, il faut encore prendre le funiculaire pour accéder enfin au village. Le panorama sur la baie de Trapani est absolument fantastique. Il ne vous reste plus qu’à arpenter les rues étroites du village et vous perdre au hasard de ses petites placettes médiévales. Erice fut pour les Grecs et les Phéniciens le siège d’un culte voué à une déesse-mère (créatrice de l’univers, promotrice de la vie).

Après Syracuse, cap au nord en longeant l’ombre gargantuesque de l’Etna. Voici Catane, l’autre grande cité grecque de Sicile, fondée elle aussi par des colons grecs venus de Chalcis d’Eubée. Détruite par Syracuse, sa voisine, reconstruite par les Romains, occupée par les Byzantins et les Arabes, puis par les Normands, Catane témoigne de l’histoire tourmentée de la Sicile. Ajoutez à cela les multiples destructions que causèrent les éruptions de l’Etna et vous comprendrez combien cette ville ne ressemble à aucune autre en Sicile. Admirez son château d’Ursino, faites un tour au marché aux poissons, puis visitez son théâtre antique, son odéon et sa piazza del Duomo.

Après la Chiesa del Gesu, direction la vieille ville. Les rues s’enchaînent. Via Ponticello. Façades roses et baroques. Rues étroites. Le décor change. Balcons délabrés et façades fissurées. Plus loin, la vieille ville s’enfonce dans l’obscurité des rues étroites. Les balcons se rétrécissent encore. Des fleurs jaillissent des façades. Des icônes de saints aussi. Vous voilà arrivé au Quatro Canti. L’art du baroque sicilien. Construite vers 1610, la place est un carrefour réalisé par Giulio Lasso. Cirque de forme octogonale. 

Voici l’un des chefs-d’œuvre de l’art arabo-normand en Sicile. Santa Maria Nuova de Monreale sera à n’en pas douter l’un de vos meilleurs souvenirs de ce voyage. Monreale répond à la chapelle Palatine du palais des Normands par une avalanche d’or. Le point d’orgue de Monreale, ce sont ses mosaïques sur fond or. Typiques de l’école de Venise, leur style témoigne du plus pur byzantin. Le Christ Pancrator domine tout. Plus grande icône byzantine du monde : 7 mètres d’une main à l’autre et 4 mètres de haut ! Les mosaïques recouvrent 6.340 m2 de surface ! Elles sont recouvertes de 42 panneaux illustrant des scènes de l’Ancien et du Nouveau testament. 

A coup sûr, la vallée des temples d’Agrigente sera le point d’orgue de votre visite des anciennes cités grecques de Sicile. Classée au patrimoine mondial de l’humanité, cette colonie grecque fut  fondée en 532 av. JC par la cité grecque de Gela. Citée maîtresse de Sicile au Ve siècle av. J.-C., elle fut pourtant détruite par les Carthaginois lors de la guerre du Péloponnèse avant d’être conquise par les Romains et embellit. A elle seule, elle comptait plus de temples que l’acropole d’Athènes. Parmi tous les édifices, ne manquez surtout par le temple de la Concorde. Un des trois temples grecs les mieux conservés du monde. A voir aussi le temple d’Héra, le temple des Dioscures et les ruines du temple d’Héraclès.

Depuis Catane, il est très facile de rejoindre les pentes du volcan Etna. Sur ses flancs, les genêts sont en fleur et dresse une forêt dense et jaune. Charmes et lauriers en fleur complètent le tableau. 2400 mètres. La végétation se fait plus rare. L’Etna apparaît sous sa forme la plus violente : coulées de lave durcie, roches noires et carbonisées, chemins désertiques. Au sommet de quelques rochers affleure l’astragale. Coussins vert et dense. Pour accéder à son sommet, il vous faudra prendre les cabines du funiculaire.  Les plus courageux entameront la montée vers le sommet. Paysage lunaire. Poussière et roches noires jusqu’à perte de vue. Un des paysages les plus étonnants que l’on puisse voir en Europe.

Venise

Si vous souhaitez vivre la magie de Venise la nuit, montez à bord du Vaporetto, emmitouflez-vous chaudement dans un manteau et placez-vous à l’arrière du bateau pour admirer les monuments qui défilent le long du grand canal.

Admirez les palais et les façades des églises illuminées sur votre passage, puis poursuivez jusqu’à la place Saint-Marc où vous pourrez jouir de la beauté de la basilique et du palais des Doges illuminés de mille feux.

Flâner le long des quais de la piazza San Marco, voilà l’un des plus beaux moments que vous passerez à Venise. Pour cela, il vous faudra contourner le palais des Doges, obliquer à gauche et longer la lagune. Là, vous enjamberez un étroit bras d’eau où passe une foule de gondoliers et vous tenterez de vous frayer un chemin pour  photographier le pont des Soupirs. Poursuivez votre chemin et atteignez le port de Venise en longeant les quais de Schiavoni.

Si vous souhaitez avoir la plus belle vue sur le Grand Canal de Venise, il vous faudra vous rendre dans le quartier de l’Accademia et monter au sommet du pont du même nom. Là, le Grand Canal déroule sa longue langue fluviale à travers toute la cité des Doges. Un moment inoubliable qui vous fera définitivement tomber amoureux de Venise. Promenez-vous encore dans le quartier, enjamber les nombreux petits canaux qui traversent le quartier. Venise vous tend les bras.

La Scuola Grande di San Rocco est à Venise ce que la Chapelle Sixtine est à Rome. Le Tintoret a décoré ses murs et ses plafonds pendant plus de 20 ans, entre 1564 et 1588, pour faire de cet édifice une œuvre d’une immensité et d’une uniformité uniques. 61. C’est le nombre de toiles du Tintoret réunies à la Scolla Grande di San Rocco. Bref, un monument artistique et une chance inouïe de contempler en un même lieu quelques-unes des œuvres majeures du grand peintre.

Si vous souhaitez avoir une des plus belles vues sur la lagune de Venise, il vous vous faudra prendre le vaporetto ligne 2 et descendre de l’autre côté du bras de mer, sur l’île San Giorgio Maggiore. De là, la vue est absolument magnifique. Pénétrez dans l’église San Giorgio Maggiore, admirez encore quelques toiles du Tintoret, puis grimpez au sommet du campanile où vous attend un des plus beaux panoramas de Venise.

Pour vos premiers pas dans Venise, optez pour la meilleure solution : montez à bord du Vaporetto et découvrez la Grand Canal en vous calant à l’arrière du bateau. Attention, les places sont chères. Si vous souhaitez en profiter le plus possible, montez dès Piazzale Roma et couvrez-vous bien. Le long du Grand Canal, admirez valse des palais. Un vrai festival d’architecture baroque et Renaissance ! Quelque 100 palais y ont été construits sur une période de 500 ans.

Après avoir visité les quais et le palais des Doges, retournez sur vos pas et admirez l’extraordinaire piazza San Marco au centre de laquelle s’élève le campanile. Haut de 98 mètres, le campanile fut entièrement reconstruit à l’identique après sa chute en 1902, mais le premier clocher de la place fut élevé dès le IXe siècle. Il est le plus vieux monument de la place. Depuis son sommet, vous aurez une vue incomparable sur la place et la basilique.

De l’autre côté de la piazza San Marco, en passant sur l’autre rive du Grand Canal, ne manquez pas Santa Maria della Salute et la pointe della Dogana. Construite au XVIIe siècle, Santa Maria della Salute vient rehausser le décor de Venise, posée ainsi au bord de l’eau. Il vous faudra visiter la sacristie où l’on peut admirer les Noces de Cana du Tintoret, et pas moins de treize Titien ! À la sortie, allez jusqu’à la pointe della Dogana qui vous offre une des plus belles vues de Venise.

Que serait un séjour à Venise sans voir le pont du Rialto, le pont le plus célèbre de Venise, photographié par des millions de touristes chaque année. Et dieu sait qu’il le mérite ce pont tant il éblouit les curieux par sa grâce et sa beauté.  pont du Rialto enjambe le Grand Canal à son point le plus étroit. Long de 48 m, il repose sur deux plates-formes, soutenues chacune par 6.000 pilotis. Imaginé par un certain Da Ponte gagna le concours d’architecte devant Michel-Ange.

Avant de quitter Venise, prenez deux petites heures pour vous perdre au hasard des canaux, des ponts et des ruelles de la cité des Doges. C’est encore la meilleure façon de découvrir la ville et de s’en imprégner. Puis avant de quitter la ville et de reprendre le bus qui vous ramènera à l’aéroport, n’hésitez pas à faire un petit détour par le quartier de Dorsoduro et de Santa Croce. A l’écart du tourisme de masse, un moment de grâce et de charme vous y attend.

Si vous ne deviez voir qu’une chose à Venise, ce serait à coup sûr la piazza San Marco, le centre historique de la cité des Doges, le quartier du pouvoir, mais aussi celui des cérémonies et des processions religieuses. La basilique San Marco dresse son étrange mélange de styles, rencontre de l’orient et de l’occident. Trait d’union entre l’eau et la terre, la Piazza San Marco étonne par la beauté des édifices qui la bordent et par l’élégance des drapés de pierre de ses monuments.

Visiter la basilique Saint-Marc justifie à lui seul le voyage à Venise. Construite au XIe siècle, la basilique étonne autant qu’elle impressionne par ses ors et ses mosaïques éblouissantes. L’édifice s’est enrichi au fil des siècles pour devenir l’un des plus beaux mélanges de styles au monde (byzantin, islamique, gothique, Renaissance, etc.). Qu’il s’agisse de ses portails, de son narthex, de sa nef ou des galeries, vous serez subjugué par la beauté de cet édifice qui a traversé les siècles pour parvenir jusqu’à nous.

Faire étape à Venise, c’est aussi aller visiter le musée Guggenheim, sans nul doute un des plus musées d’art contemporain du monde. Une fois à l’intérieur, impossible de passer à côté des toiles de Picasso et de Braque. Vous pourrez aussi admirer L’Empire des lumières de Magritte ou La Tour rouge de Chirico. À voir aussi la Naissance des désirs liquides de Dali, la Toilette de la mariée de Max Ernst. Sans oublier les Miro et les œuvres de Pollock.

Se perdre dans les rues de Venise est la meilleure façon de visiter la cité des Doges. Pour rejoindre le Cannaregio, coupez à travers le quartier du Castello, le plus populaire de Venise, et observez le ballet des habitants qui se déplacent de rue en rue en empruntant les passages des gondoliers. Traversez les petits ponts qui enjambent les canaux secondaires de la ville, puis faites un détour à la fondation Querini pour admirer la Présentation de Jésus au Temple, de Bellini.

Visiter les salles, les couloirs secrets et les alcôves du palais des Doges est une expérience unique. Mon conseil est de le visiter dès l’ouverture. Vous pourrez ainsi apprécier la visite sans le flot des touristes et vous laissez envoûter par la magie des lieux. De la salle des boucliers en passant par la grande salle du conseil ou la magnifique salle des cartes, vous serez subjugué par la beauté de ce palais Renaissance unique au monde. Enfin, n’oubliez pas de visiter la prison.

Avant de quitter la piazza San Marco, attardez-vous un moment pour admirer la procuratie, ce long bâtiment à arcades de 150 m de long. C’est ici que logeaient les procurateurs, tous les dignitaires de la République qui secondaient le doge et s’occupaient de l’administration de la ville. Dans la foulée, allez visiter le museo Correr et sa magnifique pinacothèque qui renferme une remarquable collection d’œuvres d’Antonio Canova, de Vittore Carpaccio, de Giovanni Bellini et d’Antonello da Messina.

Visiter Venise, c’est aussi visiter le musée de l’Accademia. Cette visite vous permettra de découvrir les grands noms de la peinture vénitienne. A commencer par Bellini, Veronese et Le Tintoret. Le Repas chez Levi, la Madone à l’enfant ou le Miracle de la relique de la Sainte-Croix, vous découvrirez quelques-uns des plus beaux chefs-d’œuvre de la Renaissance. Découvrez enfin les plus belles toiles du Carpaccio et plongez-vous au cœur de l’histoire de Venise

Vous voulez profiter de la belle vie à Venise sans vous ruiner dans une balade en gondole ? Alors il vous faut prendre les traghettos qui permettent de passer d’une rive à l’autre du Grand Canal. Pour le prix d’une petite pièce vous pourrez profiter de la balade à gondole sans vider votre portefeuille. Mon conseil est de le prendre près du pont de l’Accademia ou près du pont du Rialto. Vous pourrez ainsi faire de belles photos de Venise avec ses gondoles au fil de l’eau. 

Florence

La Piazza del Duomo

La Piazza del Duomo est le cœur battant historique de Florence. A mon sens la plus belle place du monde. Dominée par la cathédrale Santa Fiore et par le Baptistère.

Voilà l’un des grands incontournables de Florence. Sans doute l’un des plus beaux musées du monde. Botticelli, Michel-Ange, De Vinci, Lippi, Fra Angelico et tous les grands peintres de la Renaissance italienne réunis.

Cathédrale de Florence

La cathédrale de Florence est un chef-d’œuvre absolu de la Renaissance italienne. A ne manquer sous aucun prétexte. Attention, la visite de la coupole est payante et doit être réservée.

Voici la plus belle place de Florence, la plus emblématique, le centre du pouvoir de la cité durant les grandes heures de la cité. Avec à la clé, un véritable musée à ciel ouvert. 

Le Campanile de Giotto

Si vous souhaitez bénéficier de la plus belle vue sur Florence, grimpez les 414 marches qui mènent tout en haut de la tour et profitez d’un panorama à couper le souffle sur la cité  toscane.

Une collection de sculptures, de peintures et d’instruments de musique parmi les plus belles du monde. La Galleria della Academia est à ne pas manquer. C’est ici que vous admirerez le David de Michel-Ange.

Le Battistero di San Giovanni

Le baptistère est le bâtiment le plus ancien de la Piazza del Duomo. Le chef-d’œuvre de la Renaissance italienne avec sa coupole et sa porte du Paradis.

Admirer la vieille ville de Florence dominée par la coupole et le campanile de sa cathédrale restera un moment privilégié de votre visite. Pour cela, rendez-vous aux jardins de Boboli et à la ville Bordini.

Italie du Nord

Visiter Suse (Susa) en Italie, c’est découvrir un joyau historique niché au cœur des Alpes, une ville où l’histoire romaine et médiévale s’entremêlent magnifiquement. Suse est souvent appelée la “clé de l’Italie” en raison de sa position stratégique dans la Vallée de Suse, un passage clé à travers les Alpes. Fondée par le peuple celto-ligure des Cottiens, elle est devenue une cité romaine majeure, comme en témoignent ses monuments exceptionnels. A voir d’abord pour lArc d’Auguste (Arco di Augusto). Erigé en 8 av. J.-C., cet arc symbolise l’alliance entre l’empereur Auguste et le roi local Cottius. A ne pas manquer non plus, l’amphithéâtre romain. Adossé à la cathédrale, ses vestiges sont bien visibles et donnent une idée claire de la structure originale. Un lieu où l’on peut presque sentir l’ambiance des jeux antiques. Sans oublier la cathédrale San Giusto. Fondée en 1029, c’est un superbe exemple d’architecture romane. Elle est bâtie sur les fondations d’un ancien forum romain et abrite des trésors artistiques.

Après le Quattro Canti, il est grand temps de rejoindre la cathédrale de Palerme. Direction Via Vittorio Emanuele. En chemin, attardez-vous Piazza Bologni. Du haut de son piédestal, Carlo V en sandales et toge romaines vous salue. La façade rose de la cathédrale de Palerme tranche avec le bleu du ciel. XIIe siècle. Mélange d’arabe et de normand. Un monument qui rappelle que la Sicile fut longtemps dominée par les Arabes. L’édifice est construit sur une ancienne basilique byzantine devenue mosquée. En sortant, ne manquez pas les jardins de la Villa Bonano et ses  palmiers

Partons maintenant à la découverte des anciennes colonies grecques de Sicile. Notre première étape nous amène naturellement au pied des ruines de l’ancienne cité de Ségeste. Vos pas vous mèneront sur les ruines de la colonie qui fut pendant longtemps en guerre avec sa rivale Sélinonte, puis il vous faudra explorer l’ancien théâtre qui domine toute la région. Il offre une vue grandiose sur la vallée et le golfe de Castelmmarre et  pouvait contenir jusqu’à 4.000 personnes. Admirez au passage les ruines de l’ancien palais normand et prenez ensuite la navette qui vous amènera au pied de l’incroyable temple dorique qui dominait la vallée. Sa beauté est à couper le souffle. Six colonnes en façade et quatorze de côté. 

Il vous faudra vous rendre à Piazza Armerina, au cœur de la Sicile, souvent délaissée par les touristes, pour admirer les plus beaux vestiges romains de tout l’empire. Car c’est ici que fut découvert cette villa impériale romaine bâtie au IIIe siècle. Une trentaine de pièces et plus de 3.500 m2 de mosaïques ! Gigantesque ! Nulle part ailleurs dans le monde, on ne peut trouver l’équivalent. La Villa Casale comme un fossile vivant du grand empire romain. Des thermes, une piscine, un sauna, un bassin de natation et partout le même spectacle : la vie romaine dans toute sa splendeur, avec toutes ses couleurs d’origine. Des femmes en bikini se renvoient une balle. Des hommes chassent le lion. 

Taormina, nous voici au cœur de la riviera sicilienne. Déjà appréciée par les élites romaines au temps de l’antiquité, la ville fondée par Syracuse, sa voisine, est aujourd’hui privilégiée par la jet-set italienne et européenne. Il est vrai que la baie de Taormina dominée par les pentes de l’Etna est à couper le souffle. Mais avant de vous baigner sur l’une des plages de sable noir de la cité antique, il vous faudra visiter son centre-ville historique, sa magnifique place du 9 avril, ses églises, son duomo, ses fontaines et ses jardins. Et bien sûr, son incroyable théâtre romain qui donne directement sur les eaux bleues de la Méditerranée.

L’abbaye bénédictine de la Sacra di San Michele est un site exceptionnel, autant pour son cadre spectaculaire et son histoire que pour son atmosphère spirituelle unique. Cette abbaye spectaculaire est juchée sur le mont Pirchiriano. Fondée entre 983 et 987, cette église est un ancien site romain et lombard. Elle représentait un centre culturel et spirituel majeur pour les pèlerins qui empruntaient la Via Francigena. A voir pour son architecture romane et gothique, son escalier des Morts (243 marches), sa porte du Zodiaque, sa tour de la Belle Alda et sa légende. Le site aurait inspiré Umberto Eco pour son roman Le Nom de la rose. Ce lieu de culte est dédié à l’archange Michel. Il fait partie d’une ligne sacrée reliant sept sanctuaires dédiés à Saint-Michel à travers l’Europe. Pour vous rendre à l’abbaye depuis Turin, vous pouvez utiliser le train. La liaison ferroviaire vous conduira jusqu’aux gares de Sant’Ambrogio ou de Chiusa di San Michele. Une marche ou une navette bus vous mènera au site.

Le palais des Normands et la chapelle Palatine. À lui tout seul, le palais est un raccourci de l’histoire de la Sicile : domination carthaginoise, puis conquête romaine, domination byzantine pendant trois siècles après la chute de l’empire romain, deux cents ans d’occupation arabe, la reconquête normande vers la fin de l’an mille, puis deux cents ans plus tard, la domination espagnole. La chapelle Palatine est sans doute la plus belle du monde avec la chapelle Sixtine. Enclave protégée au cœur du palais, elle a traversé les siècles sans subir de transformations. 

Après Ségeste, mettez le cap sur Sélinonte, son ancienne rivale, alliée d’Athènes dans la guerre du Péloponnèse et détruite une première fois par les armées carthaginoises. Reconstruite à la fin du IVe siècle av. J.-C., elle servira de point d’appui aux troupes puniques dans leur conquête de la Sicile. En -241, les habitants la rasent pour éviter qu’elle ne tombe dans les mains de l’armée romaine, qui vient de remporter la Première Guerre punique. Aujourd’hui, elle rassemble les vestiges d’au moins trois temples des –VIe et –Ve siècles. Ne manquez pas l’immense temple E, consacré à Héra et très bien conservé. Admirez le temple  dédié à Zeus l’Olympien, l’un des plus grands de l’Antiquité, puis filez admirer les ruines de l’Acropole qui donne directement sur la mer.

Voyager en Sicile, c’est d’aller d’émerveillement en émerveillement. Après la villa del Casale, voici Syracuse, la perle de la Sicile. L’ancienne cité grecque bâtie au VIIIe siècle av. J.-C sur l’île d’Ortygie par des colons grecs partis de Corinthe est un résumé à elle seule de l’histoire turmentée de cette île. Fondée par les Grecs, assiégée par les Athéniens, les Carthaginois et les Romains, elle fut tour à tour l’objet de toutes les convoitises. Patrie d’Archimède, elle fut ensuite conquise par les Arabes, puis par les Normands. Sa cathédrale bâtie sur les colonnes d’un ancien temple grec est une merveille de mélange de styles. Syrcuse est à nul doute la plus belle ville de Sicile.

Chiesa Santa Maria Caterina Vergine e Martire et Chiesa del Gesù. À mi-chemin entre le baroque et le roccoco, la première fut édifiée entre 1566 et 1596. Ancien couvent dominicain, il fut longtemps le refuge des femmes de petite vertu. À ne pas manquer l’étonnant bas-relief réalisé par Ragusa : Jonas sauvé des eaux par une baleine. Ne pas manquer non plus la Chiesa del Gesù, une des plus belles églises de Palerme et de toute l’Italie. Les chapelles abritent deux chefs-d’œuvre de Novelli : Saint Paul ermite, et Saint Philippe d’Agire.

La journée n’est pas encore terminée. Faites un tour du côté de la Piazza Marina, assoupie de soleil. Le palazzo Mirto et sa tour renaissance. Palais du XVIIIe siècle et ancienne résidence des princes Lanza-Filangeri, une des plus grandes familles aristocratiques siciliennes. À deux pas de là, admirez le palazzo Chiamonte (XIVe siècle). Un palais normand en plein milieu de la ville qui abrita au XVIe siècle le Tribunal de l’Inquisition, ses prisons et ses chambres de torture. Plus loin se dresse la Chiesa di Santa Maria della Pietà (1678). Sublime. Enfin, terminez votre soirée le long du Foro Umberto 1er et profitez de la mer.

Prochaine étape de notre voyage en Sicile : la baie de Trapani et le village antique d’Erice perché au sommet d’un piton rocheux. Pour y accéder, il vous faudra d’abord faire l’ascension en voiture d’une route en lacets avec un dénivelé de plus de 700 mètres. Attention au vertige ! L’ascension est véritablement impressionnante. Une fois arrivé au sommet, il faut encore prendre le funiculaire pour accéder enfin au village. Le panorama sur la baie de Trapani est absolument fantastique. Il ne vous reste plus qu’à arpenter les rues étroites du village et vous perdre au hasard de ses petites placettes médiévales. Erice fut pour les Grecs et les Phéniciens le siège d’un culte voué à une déesse-mère (créatrice de l’univers, promotrice de la vie).

Après Syracuse, cap au nord en longeant l’ombre gargantuesque de l’Etna. Voici Catane, l’autre grande cité grecque de Sicile, fondée elle aussi par des colons grecs venus de Chalcis d’Eubée. Détruite par Syracuse, sa voisine, reconstruite par les Romains, occupée par les Byzantins et les Arabes, puis par les Normands, Catane témoigne de l’histoire tourmentée de la Sicile. Ajoutez à cela les multiples destructions que causèrent les éruptions de l’Etna et vous comprendrez combien cette ville ne ressemble à aucune autre en Sicile. Admirez son château d’Ursino, faites un tour au marché aux poissons, puis visitez son théâtre antique, son odéon et sa piazza del Duomo.

Après la Chiesa del Gesu, direction la vieille ville. Les rues s’enchaînent. Via Ponticello. Façades roses et baroques. Rues étroites. Le décor change. Balcons délabrés et façades fissurées. Plus loin, la vieille ville s’enfonce dans l’obscurité des rues étroites. Les balcons se rétrécissent encore. Des fleurs jaillissent des façades. Des icônes de saints aussi. Vous voilà arrivé au Quatro Canti. L’art du baroque sicilien. Construite vers 1610, la place est un carrefour réalisé par Giulio Lasso. Cirque de forme octogonale. 

Voici l’un des chefs-d’œuvre de l’art arabo-normand en Sicile. Santa Maria Nuova de Monreale sera à n’en pas douter l’un de vos meilleurs souvenirs de ce voyage. Monreale répond à la chapelle Palatine du palais des Normands par une avalanche d’or. Le point d’orgue de Monreale, ce sont ses mosaïques sur fond or. Typiques de l’école de Venise, leur style témoigne du plus pur byzantin. Le Christ Pancrator domine tout. Plus grande icône byzantine du monde : 7 mètres d’une main à l’autre et 4 mètres de haut ! Les mosaïques recouvrent 6.340 m2 de surface ! Elles sont recouvertes de 42 panneaux illustrant des scènes de l’Ancien et du Nouveau testament. 

A coup sûr, la vallée des temples d’Agrigente sera le point d’orgue de votre visite des anciennes cités grecques de Sicile. Classée au patrimoine mondial de l’humanité, cette colonie grecque fut  fondée en 532 av. JC par la cité grecque de Gela. Citée maîtresse de Sicile au Ve siècle av. J.-C., elle fut pourtant détruite par les Carthaginois lors de la guerre du Péloponnèse avant d’être conquise par les Romains et embellit. A elle seule, elle comptait plus de temples que l’acropole d’Athènes. Parmi tous les édifices, ne manquez surtout par le temple de la Concorde. Un des trois temples grecs les mieux conservés du monde. A voir aussi le temple d’Héra, le temple des Dioscures et les ruines du temple d’Héraclès.

Depuis Catane, il est très facile de rejoindre les pentes du volcan Etna. Sur ses flancs, les genêts sont en fleur et dresse une forêt dense et jaune. Charmes et lauriers en fleur complètent le tableau. 2400 mètres. La végétation se fait plus rare. L’Etna apparaît sous sa forme la plus violente : coulées de lave durcie, roches noires et carbonisées, chemins désertiques. Au sommet de quelques rochers affleure l’astragale. Coussins vert et dense. Pour accéder à son sommet, il vous faudra prendre les cabines du funiculaire.  Les plus courageux entameront la montée vers le sommet. Paysage lunaire. Poussière et roches noires jusqu’à perte de vue. Un des paysages les plus étonnants que l’on puisse voir en Europe.

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