Pourquoi visiter le Zócalo et la cathédrale de Mexico ?
Ces lieux emblématiques résument 700 ans d’histoire, des sacrifices aztèques aux révolutions modernes. Préparez-vous à marcher sur les traces de Moctezuma et Diego Rivera !
La cathédrale fut édifiée avec les pierres du Templo Mayor démoli par Cortés.
Sous le Zócalo, 40 édifices aztèques dormaient avant les fouilles du XXᵉ siècle.
Cœur historique et symbolique :
– Épicentres de l’histoire mexicaine : le Zócalo (Plaza de la Constitución) fut le centre cérémoniel aztèque de Tenochtitlan, rasé par les Espagnols en 1521. Il incarne la fusion des civilisations précolombiennes et coloniales, avec la cathédrale construite sur les ruines du Templo Mayor.
– Symboles nationaux : le gigantesque drapeau mexicain (23 m de long) hissé quotidiennement au centre du Zócalo représente l’unité nationale, tandis que la cathédrale, plus grande d’Amérique latine, illustre la foi catholique profondément ancrée.
Splendeurs architecturales :
– Cathédrale Métropolitaine : mêlant gothique, baroque et néoclassique, sa construction s’étala sur trois siècles (1573–1813). Ses trésors incluent l’autel doré de l’Assomption, un orgue monumental, et des fresques révélant l’évolution artistique coloniale. Anecdote : elle s’enfonce de 8 cm/an à cause du sol marécageux.
– Palais National et arcades : admirez les fresques de Diego Rivera retraçant l’histoire du Mexique au Palais National, et les bâtiments coloniaux aux pierres volcaniques ceinturant la place.
Expérience culturelle :
– Événements festifs : le Zócalo accueille le Grito de Independencia (cri de l’Indépendance), des festivals du Jour des Morts, ou des concerts géants.
– Vie quotidienne : marchés artisanaux, danses traditionnelles, et rooftop cafés (comme le Balcón del Zócalo) offrent une immersion authentique.
Comment visiter le Zócalo et la cathédrale de Mexico ?
Transport :
– Métro ligne 2 (station Zócalo/Tenochtitlan).
– Bus ligne 4 (arrêt Plaza de la República) ou vélos EcoBici.
– Zócalo : Ouvert 24h/24, gratuit.
– Cathédrale : 8 –20 heures (évitez les messes dominicales pour la visite).
– Palais National : entrée gratuite le dimanche (10 –15 heures) .
Itinéraire conseillé (4–6 heures)
1. Début au Templo Mayor (8h30) : explorez les ruines aztèques et le musée (billet : ~100 pesos).
2. Cathédrale Métropolitaine (10 heures) : montez dans les tours pour une vue panoramique.
3. Zócalo (11h30) : assistez à la cérémonie du drapeau (levé/baissé à 8 et 18 heures) .
4. Palais National (13 heures) : découvrez les fresques de Rivera.
5. Déjeuner : La Casa de los Azulejos (plats typiques dans un décor d’azulejos) ou El Cardenal (cuisine traditionnelle).
Conseils pratiques :
– Évitez la foule : visitez tôt le matin ou en semaine ; évitez dimanches (gratuité) et équinoxe de mars.
– Sécurité : gardez vos affaires près de vous ; privilégiez les taxis officiels (Taxis de Sitio).
Visites combinées :
– Avec guide (15–50 USD) : optez pour une visite incluant cathédrale + Palais National (explications historiques détaillées).
Autres sites proches :
– Palacio de Bellas Artes (15 min à pied) : fresques de Rivera et architecture Art déco.
– Torre Latinoamericana : vue à 360° depuis le 44e étage.
Événements à ne pas manquer :
– 15 septembre : Grito de Independencia (feux d’artifice et célébrations).
– 1–2 novembre : autels et parades du Jour des Morts.
– Décembre : patinoire géante et illuminations de Noël.
Mexico, autour du Zocalo et de la grande cathédrale
Vendredi 30 janvier. Retour à Mexico. Une heure de bus dans le sens inverse et nous voici de retour à la gare routière Terminal Norte. Toujours aussi impressionnante avec son grand dôme de verre. A la sortie, une nuée de chauffeurs de taxi nous proposent leurs services, mais non, merci. Rien ne veut un bon petit tour en trolleybus ! Et même si celui-ci tombe en panne d’électricité et se gare sur le bord de la route, ça vaut vraiment le coup.
Ici, se trouvent les vrais habitants de Mexico. Pas un touriste à l’horizon. Je commence vraiment à aimer ce pays. Descente à la station Uruguay. Le temps de remonter la rue et de poser nos affaires à l’hôtel et on file de nouveau vers le centre de Mexico. Direction le Zocalo. Le Zocalo, c’est comme ça que les Mexicains désignent la place centrale du village…
Enfin, ici, c’est Mexico. 22 millions d’habitants, plus grande ville du monde, en compétition permanente avec Tokyo et Sao Paulo. 60 km du nord au sud et 40 km d’est en ouest. Ici, c’est une grande cuvette bordée par les montagnes. A l’est, les volcans culminent à plus de 5.000 m, avec en point de mire le mythique Popocatépetl, la “montagne qui fume” vénérée et crainte par les Aztèques.

Coincée dans sa cuvette, asphyxiée par la pollution des millions de voitures qui la sillonnent chaque jour, Mexico manque d’air et étend ses avenues gigantesques jusqu’à perte de vue. Mais se promener dans son centre historique classé au patrimoine mondial de l’humanité est un vrai plaisir.
Policiers armés jusqu’aux dents à chaque carrefour. Sécurité renforcée depuis l’assassinat par les cartels d’une vingtaine d’étudiants en lutte contre le pouvoir de la drogue. Corruption. Mais aucune crainte pour les touristes. La vie fourmille partout autour de nous. Les vendeurs à la sauvette parcourent la place du Zocalo en essayant de fourguer leur camelote aux touristes. Commerces ouverts 24/24 h. Restos à tous les coins de rue. Etals de nourritures dressés à même le trottoir. J’aime cette ambiance. Chanteurs de rues, faux aveugles et caricaturistes. Montmartre n’a qu’à bien se tenir !

Le Zocalo, c’est tout simplement la troisième plus grande place du monde après Moscou et Pékin. Elle fut édifiée par Cortès qui décida que le centre de Mexico s’élèverait à l’emplacement même du grand marché aztèque.
Les pierres des pyramides servirent à paver l’esplanade et construire les églises et les nouveaux édifices coloniaux. Au XIXe siècle, il abritait de beaux jardins et un kiosque à musique. Aujourd’hui, tous les grands événements du pays se déroulent ici. Et c’est ici que les grandes manifestations ont également lieu. On a droit ainsi à une nouvelle manif contre la violence. Banderoles, slogans… et estafettes de l’armée.






Sur le Zocalo, impossible de manquer la grande cathédrale qui domine la place. Construite sur d’anciens petits temples aztèques, son assiste n’était pas des plus stables… Et pour cause, elle penche franchement !








Construite à partir de 1571, la cathédrale ne fut achevée qu’au XIXe siècle. D’où une énorme différence de style, notamment du baroque de la façade avec le néoclassicisme des balustrades et des pinacles qui la surmontent. A droite de la cathédrale s’élève le Sogrario, église du XVIIIe siècle à la façade délirante. Perso, j’adore le style churrigueresque !








Mis à part le cœur et son immense retable chargé d’angelots, pas grand chose à voir finalement à l’intérieur de la cathédrale. Ah si, bien sûr, ici, Jésus est noir comme de l’ébène !




Bon, il se fait tard et la journée a été plutôt chargée. Décalage horaire dans la gueule. “Et si on retournait à l’hôtel ?” Sur le chemin du retour, on emprunte le haut de la Calle Madero, une des plus belles rues de Mexico, bordée par de multiples maisons coloniales et palais baroques.
Des types costumés jouent à Batman et Spiderman. On se croirait presque à Times Square. Sans la démesure. Des statues de pirates se tiennent aux balcons des fenêtres. Ils sont fous ces Mexicains ! Bon allez zou, au dodo ! Demain, on a encore une journée bien chargée.






