Pourquoi visiter le parc Kruger ?
Une des plus grandes réserves naturelles d’Afrique
Le parc Kruger, fondé en 1898, s’étend sur près de 20 000 km², une superficie comparable à celle d’un petit pays. Vous évoluez dans un écosystème préservé qui abrite une biodiversité stupéfiante. Cette immensité vous donne une sensation d’aventure authentique et de connexion avec une nature sauvage et brute.
A la recherche des “Big Five”
Le terme “Big Five” (lion, éléphant, buffle, léopard, rhinocéros) symbolise le graal des photographes et des amateurs de safari. Observer ces animaux majestueux, non pas dans un enclos, mais en totale liberté, est une expérience qui provoque une profonde émotion.
Une biodiversité unique
Le Kruger ne se résume pas aux Big Five. Vous avez l’opportunité d’observer une faune incroyablement diverse : des guépards filant dans la savane, des lycaons rares, des girafes se nourrissant de la cime des arbres, et des hippopotames se vautrant dans les rivières. Sans oublier les centaines d’espèces d’oiseaux aux plumages colorés, les reptiles et les innombrables antilopes.
Une aventure accessible à tous les budgets
Vous pouvez conduire vous-même votre véhicule le long des routes bien entretenues, une liberté qui vous permet de partir à votre rythme.
Comment visiter le parc Kruger ?
Planifiez votre voyage bien à l’avance.
Le parc est très populaire, surtout pendant les saisons sèches (d’avril à octobre). Vous devez réserver vos hébergements plusieurs mois à l’avance, particulièrement si vous souhaitez séjourner dans les camps principaux (comme Skukuza ou Satara) ou les lodges privés plus exclusifs. Vous choisirez également la période en fonction de vos préférences : la saison sèche offre une meilleure visibilité pour observer les animaux autour des points d’eau, tandis que la saison des pluies (novembre à mars) transforme le parc en un jardin luxuriant, idéal pour l’observation des oiseaux.
Safari en voiture de location (Self-Drive) :
Cette option vous confère une liberté incomparable. Vous prenez le volant, une carte sur les genoux, et vous explorez le réseau de routes gravillonnées et goudronnées. Vous vous arrêtez quand bon vous semble pour observer un oiseau ou un troupeau d’impalas.
Safaris guidés en 4×4 ouvert :
Pour une première expérience ou pour maximiser vos chances de voir des animaux spécifiques, les safaris guidés sont excellents. Les rangers communiquent entre eux par radio et possèdent un œil aguerri pour repérer les camouflages les plus subtils. Ils vous expliquent le comportement des animaux, la flore et l’équilibre délicat de l’écosystème.
Sélectionnez votre camp de base.
– Le Sud (région de Skukuza, Lower Sabie, Berg-en-Dal) : C’est la zone la plus riche en faune et la plus fréquentée. La densité d’animaux y est élevée, ce qui en fait un choix idéal pour un premier séjour. Vous y trouverez une grande variété d’hébergements et d’infrastructures.
– Le Centre (région de Satara, Olifants) : Réputé pour ses vastes plaines herbeuses, c’est le territoire des lions, des guépards et surtout des zèbres et des gnous. Le camp d’Olifants surplombe la rivière du même nom et offre des vues panoramiques spectaculaires.
– Le Nord (région de Shingwedzi, Punda Maria) : Plus sauvage et moins visité, le nord vous attire si vous recherchez l’isolement. Les paysages deviennent plus arides et vous y observerez des espèces adaptées comme l’élan, le koudou et l’hyène brune.
Soyez patient
La faune sauvage ne se donne pas en spectacle sur commande. Prenez votre temps, scannez l’horizon et profitez du paysage.
Respectez les règles fondamentales
Ne sortez jamais de votre véhicule, sauf dans les zones clairement indiquées. Vous maintenez un silence relatif et vous ne nourrissez en aucun cas les animaux.
Équipez-vous correctement
Vous apporterez des jumelles (indispensables), un appareil photo avec un zoom, des vêtements neutres (kaki, vert, beige) pour ne pas effrayer les animaux.
Park Kruger, au plus près des animaux sauvages
Mercredi 26 octobre. Lever très matinal ce mercredi. Un rêve d’enfant se réalise. Observer de très près les grands animaux dans une des plus mythiques réserves animalières du monde : le Kruger national Park.
Autant le comparer tout de suite à un grand coin de paradis pour tous les naturalistes du monde, amoureux de la nature et des espèces animales. 19.633 km² de beauté brute, de vie sauvage et de paradis animalier qui s’étendent du sud au nord, jusqu’à la frontière du Mozambique.
Parmi les 150 espèces de mammifères, impossible de passer à côté des nombreuses gazelles qui peuplent le parc. Et ça commence plutôt en fanfare avec cet incroyable impala. Un mâle dominant à coup sûr avec son manteau fauve, ses cornes en forme de lyre, son cou élancé et ses grandes oreilles.

Le mâle dominant est généralement à la tête d’un harem d’une vingtaine de gazelles. Celles-ci, en cas d’attaque de lions, peuvent courir vite, très vite même… et bondir très haut et très loin : jusqu’à 10 mètres de long et 3 mètres de haut !




Circuler à l’intérieur du parc Kruger est d’une facilité déconcertante. La plupart des pistes sont en fait de longues routes en dur qui sillonnent le parc d’est en ouest et du sud au nord.
Et ne surtout pas croire que les animaux nichent uniquement autour des pistes en terre. Loin de là ! Ils sont partout autour de nous. Quelques mètres d’asphalte permettent de les admirer au plus près.
Ici, malgré le million de touristes qui chaque année serpentent à travers le parc, l’impression de foule n’existe pas tant le parc est gigantesque.
Une seule règle d’or : rouler doucement et rester attentif pour ne rien perdre du spectacle. Par chance, le Kruger, mis à part au nord, se révèle plutôt plat. C’est la variation du paysage qui change et qui donne du rythme : on passe tour à tour de la savane à de vastes plaines herbeuses, au bush et à la forêt… Un endroit idéal pour observer les nombreux singes qui peuplent le parc. Une fois encore, babouins et grivets sont les maîtres des branches.


La plus grande partie de la journée de ces singes est consacrée à la recherche de nourriture : fruits, racines, insectes, etc. Les babouins peuvent se montrer très agressifs quand ils défendent leur territoire… On a même déjà vu certains d’entre aux voler de jeunes léopards pour les confier à leur progéniture. Des scientifiques pensent qu’il s’agit là d’un moyen pour eux d’éliminer un danger potentiel.




Sur notre chemin, nous allons croiser également quelques dizaines de spécimens d’oiseaux. En fait, il en existe plus de 500 variétés sur l’ensemble du parc Kruger. Si nous ne verrons que peu d’autruches, nous aurons surtout la chance d’admirer au passage des vautours et d’extraordinaires marabouts. Ces derniers ne sont en fait rien d’autre que de grosses cigognes chauves qui peuvent atteindre une envergure de 2,50 m.
Ici, le marabout partage son trône avec le vautour, le plus grand charognard de la savane africaine. En cas de grosse faim, il peut aller jusqu’à chasser des bébés crocodiles et des flamants roses.






Le vautour guette ses proies du haut des arbres… ou plutôt ses carcasses. Il peut nettoyer une antilope jusqu’aux os en moins de vingt minutes ! On en verra quelques spécimens perchés dans un arbre… Comme dans les dessins animés. Inoubliable. Parmi, les volatiles, impossible d’oublier non plus ce petit oiseau aux teintes bleues d’une beauté sans limites. Sans oublier quelques calaos à bec rouge qui se nourrissent essentiellement de fruits, d’insectes, de lézards et de serpents.

Enfin, et on ne peut pas l’oublier, nous verrons un nombre incalculable de phacochères en lisière de forêt ou en plein milieu de la route. Le warthog, s’il est un peu repoussant, est quand même assez attachant. Ce cochon sauvage peut peser jusqu’à 140 kg tout de même. Impossible de ne pas le reconnaître avec ses deux grosses défenses aux terminaisons de son groin. Ce sont en fait ses canines inférieures recourbées vers le haut qui lui servent d’arme de défense et d’outil pour déterrer bulbes, racines et tubercules dont il aime à se nourrir… Il est toutefois l’un des repas préférés des lions et des guépards.

Impossible de traverser le parc Kruger sans tomber nez à nez avec des antilopes (pas des gazelles, les antilopes appartiennent à la famille des bovidés). Et le premier d’entre eux que nous croisons est ce magnifique mâle grand koudou, sans doute la plus majestueuse des antilopes africaines. On le reconnaît aisément à sa petite bosse sur le dos et à ses lignes blanches verticales qui strient son poitrail. Ce mâle est encore jeune, ses cornes torsadées sont encore petites… Elles peuvent atteindre jusqu’à un mètre !

Mais la plus célèbre des antilopes, celle à laquelle on ne pense pas de prime abord pourtant, reste le fameux gnou. Oui, oui, celui qui n’en finit pas de peupler tous nos reportages animaliers que nous avons vus depuis notre plus tendre enfance.

Ces gnous vivent généralement en troupeau pour se protéger des prédateurs et parcourent des milliers de kilomètres au cours de la migration, dès les premières chaleurs de l’été austral. Avec sa longue crinière et sa barbe blanche, ses côtes efflanquées et sa façon de souffler bruyamment, le gnou est indissociable de l’image de l’Afrique du Sud. Ses cornes ont la forme d’un drôle de guidon de vélo.




Aujourd’hui, nous avons la chance avec nous. Nous verrons deux espèces de girafes : la girafe réticulée et la girafe de Rothschild. La robe de la première est d’un brun foncé, ses tâches sont très régulières et imitent un motif d’écailles de tortue. La deuxième est identifiable car elle n’a pas de tâches au-dessous des genoux (chaussettes blanches).
















La beauté des zèbres, leur grâce inouïe, leur élégance me laissent sans voix. Quel spectacle étonnant. Ils vont et viennent à travers le parc par petits groupes d’une quinzaine de membres. Un mâle dominant règne sur un harem de cinq à six juments avec leurs poulains. Sa robe bicolore est d’une beauté incroyable. Ici, en Afrique du Sud, on ne peut voir que le zèbre de Grant, reconnaissable à ses zébrures larges.










Petit clin d’œil avant de passer aux grands animaux… La Tortue à soc d’Afrique du Sud arpente allègrement les chemins sans se soucier du monde qui l’entoure.

Enfin, le moment tant attendu de notre première rencontre avec les éléphants d’Afrique arrive. Au détour d’un chemin. Là ! Ils sont sur notre droite, à prendre tranquillement un bain dans un coude de la rivière. Fantastique ! Au Kruger, ils sont plus de 17.000 ! Pas étonnant, donc.






En s’enfonçant plus en avant dans le parc, après Skukuza, et en empruntant la route de Lower Sabie, nous en verrons encore des centaines. Et pour cause… Le parc souffre aujourd’hui de la surpopulation d’éléphants. Leur protection a tellement été défendue (et par des mercenaires en armes !) que leur nombre double tous les dix ans. Une exception dans toute l’Afrique.












À l’est de Tshokwane, le barrage d’Orpen est un merveilleux point d’observation pour les grands animaux. On peut même sortir de voiture. De là, on peut observer à loisir, gnous, éléphants et rhinocéros blancs (on n’en verra pas…). Dans l’eau, se cachent les crocodiles qui guettent leurs proies immobiles… Le paysage est sublime.






Au détour d’un chemin, on s’arrête. Au milieu de la savane, à quelque 300 mètres de là, abritées sous des buissons, deux lionnes se protègent des ardeurs du soleil et digèrent encore leur repas de la nuit. Inoubliable vision de ces deux lionnes rassasiées. C’est d’ailleurs pour les protéger que ce parc a été créé à l’origine. Chassés par les Boers au XIXe siècle, les lions sont alors menacés. Une première réserve est créée en 1898 dans la région de la rivière Sabie. En 1902, après la seconde guerre anglo-boer, les lions d’Afrique du Sud sont carrément menacés d’extinction. 24 ans plus tard, le parc national est créé. Il faut désormais payer pour voir les lions. De 6.000 visiteurs en 1935 à 306.000 en 1965, le parc atteint aujourd’hui près de 1,5 million de visiteurs !

Presque 100 après sa création, le parc a pleinement réussi sa mission. Les lions et les grands animaux sont préservés. La partie sud du camp abrite le plus grand nombre de lions et de fauves. Hélas, nous ne verrons pas de guépards ni de léopards. Difficile à observer par de simples amateurs comme nous…

À force d’avoir les yeux rivés sur la savane, on finit quand même par observer un magnifique chacal. Cet animal divinisé par les Égyptiens jouit d’une réputation de charognard et de pilleur de cadavres… Pas vraiment justifiée. S’il aime à finir le repas des lions, ils chassent aussi les antilopes, les phacochères et les gnous encerclant les mères pour s’emparer de leurs petits. Mais il aime aussi les fruits, les œufs… et les champignons ! Pour notre première, nous avons de la chance.

Le chacal doré que nous observons avec son pelage à dominante jaunâtre est plus difficile à voir que le chacal à chabraque.

Presque 16 heures, il est grand de faire route vers Letaba Camp, au centre du parc, où nous passerons la nuit. En chemin, petit détour obligatoire par Oliphant Camp, le plus beau campement de tout le parc qui offre une vue magnifique sur la rivière qui traverse le parc. C’est ici que niche le plus gros contingent de crocodiles et d’hippopotames du parc. Depuis les hauteurs du campement, on imagine l’immensité de cette réserve, qui, au fil du temps, n’a jamais cessé de s’agrandir.






À un quart d’heure de route d’Oliphants, nous voici enfin arrivés au Letaba Camp. C’est ici que nous dormirons cette nuit, dans cette hutte aménagée à deux pas de la vie sauvage.

Et quand je dis deux pas, c’est vraiment deux pas… Les hardes d’éléphants sauvages sont au bas du remblai qui protège le camp. Ils migrent en groupe le long du lit de la rivière asséchée.

Cette vue panoramique sur la rivière est à couper le souffle… Je crois que je n’oublierai jamais ce moment de communion avec la nature.