Pourquoi visiter San Cristobal de las Casas ?
San Cristobal de las Casas, située à 2 200 m d’altitude dans les montagnes du Chiapas, est un joyau culturel et naturel. San Cristobal de las Casas séduit par son équilibre unique entre histoire coloniale, traditions indigènes et paysages époustouflants. Une destination idéale pour les voyageurs en quête d’authenticité, à intégrer dans un circuit plus large (Oaxaca, Palenque). Prévoyez 3 à 5 jours pour en savourer l’essence, en respectant les communautés locales et l’environnement
Patrimoine colonial et atmosphère bohème :
– Vieille ville colorée : rues pavées, maisons aux façades pastel, églises baroques (comme la Cathédrale de San Cristóbal et Santo Domingo), et places animées comme le Zócalo.
– Vibe artistique : cafés branchés, galeries d’art, et scène musicale (jazz, musiques traditionnelles).
Culture indigène vivante :
– Communautés tzotziles et tzeltales : découvrez leurs marchés textiles, rituels syncrétiques (ex. : église de San Juan Chamula où le chamanisme se mêle au catholicisme).
– Artisanat authentique : marchés comme Santo Domingo pour des textiles brodés ou l’ambre du Chiapas (certifié au Musée de l’Ambre).
Porte d’entrée de merveilles naturelles :
– Canyon du Sumidero : excursion en bateau entre des falaises de 1.000 m, avec crocodiles et cascades comme le “sapin de Noël”.
– Chutes d’El Chiflón : piscines turquoise dominées par le Velo de Novia (120 m de haut).
– Lagunes de Montebello : 59 lacs aux couleurs émeraude, idéaux pour le kayak ou la randonnée.
Authenticité préservée :
– Moins touristique que le Yucatán, la ville garde une ambiance locale, avec des prix abordables (repas à 50–100 $MXN).
Comment visiter San Cristobal de las Casas ?
Itinéraire type (4 jours) :
– Jour 1 : explorer le centre historique (Cathédrale, marché Mercado de Dulces, montée à l’église Guadalupe pour le coucher de soleil).
– Jour 2 : excursion au canyon du Sumidero et au village de Chiapa de Corzo.
– Jour 3 : visite des communautés San Juan Chamula et Zinacantán (avec guide local).
– Jour 4 : journée nature aux chutes d’El Chiflón ou aux lagunes de Montebello.
Accès et transports :
– Depuis l’étranger : vol vers Tuxtla Gutiérrez (aéroport le plus proche), puis colectivo (1h30, 240 $MXN) ou taxi (1 000 $MXN).
– À pied pour le centre.
– Colectivos ou taxis pour les excursions (départ depuis la rue Real de Guadalupe).
– Locations de voiture : déconseillées en raison des barrages routiers.
Quand partir : Saison sèche (novembre à avril). Éviter la saison des pluies (juin à octobre).
– Éthique : demander l’autorisation avant de photographier les populations locales.
– Privilégier l’artisanat vendu par des coopératives (ex. : Centre des textiles mayas).
Où manger ?
– Café du Chiapas et chocolat maya (Xocol-Na Chocolate & Churros).
– Pox (alcool de maïs traditionnel) à déguster à La Poshería.
Hébergement :
– Budget : Hostel Boutique 55 (dès 20 €/nuit).
– Charme : Casa Santa Lucía (maison coloniale avec petit-déjeuner inclus).
San Cristobal de las Casas, toute l'âme du Chiapas mexicain
Mercredi 4 février. Nous voici enfin arrivés au cœur du Chiapas. San-Cristobal de las Casas. Le Chiapas, région des Indiens et des zapatistes du sous-commandant Marcos. Région montagneuse, rude et recouverte d’une jungle épaisse. Région mythique. Un million d’Indiens vivent là, pour la plupart des descendants directs des Mayas. Tzotziles, Tzeltales, Choles, Tojolabales, Zoques, autant de tribus indigènes qui peuplent cette contrée sauvage et si éloignée de Mexico. Ici, rares sont les Indiens qui parlent l’espagnol. Les dialectes sont encore vifs.






Au cœur du Chiapas et jusqu’à la frontière avec le Guatemala, un grand nombre d’entre eux n’ont même jamais mis les pieds à Palenque, l’ancienne capitale maya de la région. Pour mieux se rendre compte de la situation des Amérindiens, rien ne vaut un petit tour sur le marché indien. À peine nos affaires déposées dans la minuscule chambre d’hôtel pêchée sur Booking (on en reparlera !), on file donc dans les allées du mercado.




Bon autant le dire tout de suite… Le plus beau marché de tout le Mexique. À ne manquer sous aucun prétexte. Tous les Indiens sont là. Sur les étals, les fruits et légumes sont rangés consciencieusement… en pyramide ! Quelles couleurs ! Quelle ambiance ! Tout simplement magique. On en profite pour acheter quelques mandarines et remonter les allées. Attention quand même à ne pas abuser avec les photos… Les Indiens n’aiment pas ça et détournent le plus souvent le visage.






Bon, le marché indien, c’est chouette, mais la sortie, c’est par où ? Ok, enfin sortis de ce labyrinthe coloré et parfumé, on revient sur nos pas. Au bout de la rue où se trouve notre hôtel se dresse l’incroyable Templo Santo Domingo et sa façade de style plateresque (fin XVIIe s.). Chef-d’œuvre de dentelle de pierre.




À l’intérieur, les murs sont recouverts de panneaux de bois sculpté doré à l’or fin. Peintures religieuses et statues. Bon, pour la petite histoire, les cellules du couvent dominicain abandonné en 1859 ont servi de prison… Dommage quand même que la place soit littéralement envahie par les étals des marchands ambulants. Impossible d’apprécier cette belle église à sa juste valeur.






Mais quel bonheur à la fin de se promener dans les rues colorées de San Cristobal. Plus vieille ville espagnole du Chiapas, fondée en 1528, la cité conserve tout son charme colonial. Rues étroites et rectilignes, passages à arcades, maisons basses de toutes les couleurs, fenêtres grillagées de fer forgé, places animées…






San Cristobal a un charme fou. Le seul équivalent dans mon souvenir reste Salvador de Bahia. Les Indiens remontent les rues inlassablement dans l’espoir de revendre quelques babioles aux touristes. Les enfants ne sont pas en reste. D’adorables bambins viennent mendier quelques pesos en échange de bracelets de tissu colorés. Tellement attachants… Tout le long de l’Andador eclesiastico, c’est un défilé permanent.






Cette rue piétonne traverse la ville du nord au sud. Il suit le tracé de la rue Miguel Hidalgo puis celle du 20 de Noviembre, en gros du Templo del Carmen au Templo Santo Domingo. Un vrai bonheur pour les yeux qui passe également par la place de la cathédrale et le superbe kiosque à musique.




Après cette bonne petite balade dans les rues de San Cristobal, petite pause déjeuner au Bugambilias, un p’tit resto chaleureux avec ses tables en bois et sa minuscule terrasse qui donne sur la rue de Guadalupe. Filet mignon à tomber par terre. Hasard ou destin, on retrouve le groupe de Français qui ont voyagé avec nous cette nuit. Ronfleur number one a perdu son portefeuille sous la banquette du bus, mais on l’a retrouvé et rendu au chauffeur. Une chance sur dix pour que notre ami revoie un jour la couleur de son argent… Mais bon, on peut toujours prier le Serpent à plumes.

Après ce bon petit repas, direction le Templo de Guadalupe. Pour cela, il faut d’abord remonter à pied la très longue Calle Real de Guadalupe. Une vraie merveille sous ce soleil printanier. Avec la fête nationale qui se prépare, des milliers de petits drapeaux vert et rouge tissent leur toile au-dessus de la rue. Les maisons basses et colorées se succèdent les unes après les autres. C’est un vrai festival !








La calle n’est que le bras gauche d’une immense croix que forme le centre de la ville… Mais quel bras gauche ! Arpenter les pavés de cette longue artère est un pur bonheur. Sans doute un de mes meilleurs souvenirs du Mexique. Les gens sont si attentifs, les Indiens si incroyablement gentils. J’adore le Chiapas. C’est le moment ou jamais d’acheter du café et de loucher sur les pierres de jade et pièces d’ambre.








Au bout de la calle, un large escalier mène tout droit au Templo de Guadalupe. Bon, pas la plus belle église du pays, il faut bien le dire, mais un lieu fantastique qui offre une vue unique sur toute la ville écrasée de soleil. Là, on comprend mieux la situation de San Cristobal, élevée dans un écrin de verdure et entourée de montagnes.






Perchée à près de 2.200 mètres d’altitude, la ville est fraîche le soir venu. Mais quel tableau vraiment depuis le parvis de l’église. Petites photos-souvenirs échangées avec deux Chiliennes, puis on reste un bon moment assis au sommet des marches. HEUREUX !








Bon… La nuit compliquée passée dans le bus pèse dans les jambes. Il est grand temps de se reposer un peu et de prendre les vacances pour ce qu’elles sont… Du repos ! Du coup, on flâne tranquilles dans les rues de San Cristobal pendant tout le reste de la journée. Séance shopping dans la bijouterie de la calle de Guadalupe pour acheter bagues et boucles d’oreilles. Ambre et pierres de jade. Spécialités du Chiapas.




Jeudi 5 février. Journée tranquille aujourd’hui. Pas d’excursion en vue et juste le plaisir de traîner dans les rues colorées de San Cristobal de las Casas. En remontant l’avenida 20 de noviembre, on tombe nez à nez avec un Indien du spectacle du Palenque Rojo. Ce spectacle joué depuis 2008 raconte la guerre entre les royaumes mayas de Palenque et de Tonina, le tout joué par des Indiens originaires du Chiapas. Dommage… Ce soir, nous serons sur la route de Palenque, justement. Tant pis, cela vaut quand même une belle photo-souvenir avec notre ami maya.




Calle Real de Guadalupe, on retourne au café Oh la ! la ! prendre un bon petit-déjeuner français, avec chocolat chaud à tomber par terre, viennoiseries et pâtisseries. Des Américains ont flairé la bonne affaire… Nous aussi ! Un vrai régal.
Du coup, comme on a un peu de temps devant nous, on peut jeter un coup d’œil sur notre guide pour en apprendre un peu plus sur le Chiapas. Et là, surprise ! Si l’État du Chiapas est bien le plus pauvre du Mexique avec des communautés indigènes qui n’ont ni eau potable ni électricité, ni encore moins des hôpitaux, on apprend le Chiapas est pourtant l’une des plus grandes sources de richesse du Mexique. Premier producteur de café et de maïs, il occupe la deuxième place pour l’élevage.
Mais ce n’est pas tout… La région possède les plus grandes réserves de gaz et de pétrole du pays… Le tout exploité sur le dos des populations indiennes. Du coup, on comprend mieux la révolution zapatiste du sous-commandant Marcos. Bref, paraît-il qu’un grand plan de développement soutenu par le grand voisin américain doit permettre à la région de se développer…
Ok, on croise les doigts, on paye ce délicieux petit-déjeuner et on file assister aux cérémonies officielles de la fête nationale qui rassemblent tous les écoliers de la ville sur le Zocalo. Tiens, c’est bizarre comme l’armée est ultra-présente aujourd’hui.






Dans la rue opposée à la Calle Real de Guadalupe, on file droit vers le superbe musée de l’ambre. Le Chiapas est le seul pays d’Amérique latine où on peut extraire cette résine millénaire. Résine végétale fossilisée, l’ambre brûle en dégageant une odeur d’encens. L’ambre était déjà très recherché à l’époque précolombienne et le Chiapas devait reverser une partie de sa production à la capitale de l’empire Aztèque où les nobles l’utilisaient sous forme de bijoux.






L’ambre du Chiapas est l’un des plus beaux du monde selon les spécialistes avec une gamme de couleurs qui va du jaune au marron en passant par l’orangé et le miel. Mais le rouge reste le plus cher. C’est tout cela que nous allons apprendre en nous rendant au musée de l’ambre. On y trouve même quelques beaux spécimens renfermant d’impressionnants scorpions ! Pour la petite histoire, la création de ce musée a permis de sauvegarder l’ancien couvent du XVIIIe qui l’abrite dans ses murs. Les bénéfices servent à sa restauration.






Bon, comme on a un peu de temps devant nous après la visite de l’église de la Merced, on en profite pour remonter le bras nord de la ville. Toujours des maisons colorées et les pentes de la montagne au bout de chaque rue. Le pendant du Templo de Guadalupe est une autre église placée au au sommet d’une rangée de marches. Graffitis colorés et assez inspirés balisent l’ascension. Superbe vue depuis le sommet de Matamoros.




















Dans la foulée, on en profite pour jeter un coup d’œil sur l’Arco del Carmen, une tour élevée par des religieuses en 1677 pour éviter de rompre leurs vœux d’enfermement. Et pour cause, la tour coupe la rue en deux ! Construction aux accents mudéjars…
Et bien voilà, il est grand temps d’aller plier nos bagages à la Posada Dominnycos… Parlons-en justement. Oui, bon, je sais, au moment de partir, c’est un peu fort, mais c’est pourtant celui que choisit le patron, Gilberto, pour faire son entrée en scène. Le type nous remercie d’avoir passé un « bon séjour » dans une minuscule chambre donnant directement sur le hall tout aussi minuscule.
« Mais je peux vous faire visiter la belle chambre du haut qui donne directement sur les toits… » « Ah bon, parce qu’il y avait d’autres chambres ? » C’est bien le moment de venir nous en parler ! Et quelle chambre en plus, vue fantastique sur toute la ville et les montagnes environnantes. Merde alors ! Ne t’inquiète pas, mon Gilberto, on va en parler de ton hôtel à deux balles !








Ok, on redescend les escaliers en colimaçon, on grimpe dans un taxi, et on file à la gare routière. Arrivés en avance. Très longue attente avant de monter à bord du bus qui doit nous emmener à Palenque. Premier… et seul retard de tout le voyage.
