You are currently viewing Swartberg Pass, la route des quatre cols

Swartberg Pass, la route des quatre cols

Pourquoi emprunter le Swartberg Pass ?

Le Swartberg Pass est considéré comme l’une des routes de montagne les plus spectaculaires d’Afrique du Sud, offrant un paysage à couper le souffle et un voyage à travers l’histoire. Le Swartberg Pass est une destination en soi, qui vaut autant pour le voyage que pour la destination. Ce n’est pas une simple route de transit, mais une expérience immersive au cœur de paysages grandioses et d’une histoire captivante. Une bonne préparation, notamment sur le choix du véhicule et les conditions de conduite, est la clé pour profiter pleinement de cette aventure.

Paysages exceptionnels

La route gravillonnaire serpente à travers des formations géologiques spectaculaires (anticlinaux, synclinaux), avec des vues panoramiques sur le Petit et le Grand Karoo.

Valeur historique

Cette route est un chef-d’œuvre d’ingénierie de Thomas Bain (1888), classé monument national. Les murs de soutènement en pierre sèche sont remarquables, toujours intacts après 130 ans.

Richesses naturelles

Réserve naturelle classée à l’UNESCO. Faune diverse (babouins, damans, klipspringers) et flore unique (fynbos, protéas). Randonnées et observation des oiseaux.

Comment prendre le Swartberg Pass ?

Accès et itinéraire

· Villes de départ : le pass relie Oudtshoorn (au sud, dans le Klein Karoo) à Prince Albert (au nord, dans le Groot Karoo).
· Accès : depuis Prince Albert, comptez environ 10 minutes (5 km) pour rejoindre le début du pass. Depuis Oudtshoorn, prévoyez environ 20 minutes de route (40 km).

Conseils pour la traversée

· Type de véhicule : un 4×4 n’est pas absolument nécessaire pour le pass principal, mais un véhicule avec une bonne garde au sol est fortement recommandé. Les voitures très basses risquent d’être endommagées. En revanche, pour la route secondaire menant à Gamkaskloof (Die Hel), un 4×4  est indispensable.
· Conduite : la route, non goudronnée, est très sinueuse avec des virages en épingle et des sections étroites. Comptez au moins 1 heure pour parcourir les 25 à 27 km, sans compter les arrêts. Conduisez lentement et restez vigilant pour croiser les autres véhicules. La priorité est généralement donnée au véhicule qui monte.
· Préparatifs : vérifiez les conditions météorologiques. La route peut devenir glissante après la pluie et des chutes de neige sont possibles en hiver. Prévoyez des vêtements chauds, même en été, car il peut faire frais au sommet.

Swartberg Pass, la route des quatre cols

Mardi 18 octobre. Changement de programme ce matin. Avec tout le temps perdu la veille à attendre les baleines au large d’Hermanus, on fait l’impasse sur les Cango Caves. Tant pis pour les stalagmites et les stalagtites. À l’ombre, je choisis la belle lumière de la route panoramique du Swartberg Pass, autrement connue comme la route des Quatre cols (Four passes).

Pour l’atteindre, il faut d’abord remonter une trentaine de kilomètres plus au nord en quittant Oudtshoorn. Percée à coups de dynamite dans la montagne, la route goudronnée est un vrai régal. Les flancs de la montagne nous rappellent que nous atteignons bientôt l’autre visage de l’Afrique du Sud : ses pentes escarpées.

Passées quelques belles fermes à autruches (et à dromadaires ! Mais que font-ils ici !), on débouche brusquement sur le début de la piste. Swartberg Pass. Le panneau de l’Unesco annonce la couleur… Nous allons en avoir plein les yeux !

À l’horizon, les flancs des montagnes du Karoo commencent à montrer le bout de leur nez.

La piste du Swartberg Pass n’est rien d’autre qu’un étroit défilé long de 24 kilomètres, véritable travail de forçat, dont le versant nord redescend directement sur Prince Albert, de l’autre côté du col. Nous n’en ferons que la moitié. Et déjà un exploit avec une simple voiture de location ! Attention, ça grimpe carrément et le ravin menace à chaque virage mal négocié. Bonne idée… Je cale en plein milieu. « Euhhhh Léa… On respire un grand coup et on reprend la route ! »
Plus on grimpe, plus les paysages sont sublimes, baignés par une douce lumière encore empruntée par les reflets de l’aube.

De fait, ce sont les bagnards qui ont tracé cette route du bout du monde. Ils en vinrent à bout en 1888, après 7 ans d’efforts.

Conduire sur cette piste étroite qui affiche par endroits des pourcentages vertigineux nécessite une attention de tous les instants. Du coup, beaucoup de stress et d’adrénaline. Mais le jeu en vaut la chandelle. Au sommet du col, le paysage est époustouflant. Le col sépare le petit du grand Karoo. Géant !

Le long de la piste, on s’arrête sans cesse pour profiter des paysages. Les monts granitiques, pelés par le vent et l’érosion sont d’une incroyable beauté sauvage.

Par endroits, des pans de montagne se dressent brusquement à la verticale… Plus loin, les versants de la montagne deviennent paisibles et verdoyants. Étonnant.

Une chose est sûre, cette piste restera longtemps gravée dans ma mémoire, nous rappelant au passage quelques souvenirs de Sicile et des pistes navajos qui surplombent Monument Valley, aux États-Unis.

Laisser un commentaire