Pourquoi faire un tour d’airboat aux Everglades ?
Les tours en airboat offrent une immersion unique dans l’écosystème des Everglades, combinant aventure, éducation et observation de la faune. Les airboats naviguent en périphérie des Everglades (interdits dans le parc pour protéger l’écosystème). Privilégiez les opérateurs engagés (ex. : Buffalo Tiger, géré par la tribu Miccosukee). Avec ces conseils, votre aventure en airboat sera à la fois sécurisée, mémorable et respectueuse de la nature floridienne !
Rencontre avec la faune sauvage :
– Observez des alligators dans leur habitat naturel, ainsi que des crocodiles, hérons, aigles, tortues et ratons laveurs.
– Les capitaines-guides, experts en écosystème local, savent repérer les animaux et partagent des anecdotes captivantes (ex. : reconnaissance vocale entre un guide et un alligator nommé Lili).
Sensations fortes et paysages :
– Glissez à 65 km/h sur les eaux peu profondes, avec virages et dérapages, tout en traversant des paysages de marécages, mangroves et prairies inondées.
– Les couchers de soleil offrent une ambiance magique, avec des reflets dorés sur les marais.
Éducation et conservation :
– Apprenez le rôle écologique des alligators (“ingénieurs des écosystèmes”) et les efforts de préservation des Everglades.
– Certaines compagnies, comme Buffalo Tiger, privilégient une approche respectueuse des animaux, sans spectacles controversés.
Comment faire un tour d’airboat aux Everglades ?
Choisissez votre expérience :
– Tours courts (30 min) : Idéal pour les familles (ex. : Alligator Farm à Homestead, ~24€/adulte).
– Tours longs (1h) : explorations approfondies (ex. : Captain Jack’s ou Jungle Erv’s à Everglades City, ~42$/adulte).
– Options privées : bateaux pour 4-6 personnes (ex. : recommandation n°5 de , ~60 min).
– Spectacles d’alligators : présentés à Gator Park ou Alligator Farm (inclus dans le billet).
– Visites éducatives : fermes d’alligators, nurseries ou sentiers jungle.
Réservez judicieusement :
– Utilisez des pass comme le Go City Miami pour des économies jusqu’à 50% (inclus airboat + entrée à Alligator Farm).
– Horaires conseillés : tôt le matin (ouverture à 9h) : Moins de monde et animaux plus actifs.
– Tours au coucher du soleil pour une atmosphère unique.
Respectez les consignes de sécurité :
– Casques anti-bruit (obligatoires) et gilets de sauvetage (surtout pour enfants).
– Restez assis, mains/pieds à l’intérieur du bateau.
– Ne nourrissez pas les animaux et évitez de toucher la végétation.
– Éloignez-vous des bébés alligators (la mère est souvent proche et protectrice).
– Les alligators attaquent rarement (seulement 7 incidents/an en Floride), mais maintenez une distance de 5-6 mètres.
Compagnies recommandées :
– Gator Park (près de Miami) : Tour de 35 min + spectacle, ~30$/adulte. Idéal pour une première expérience.
– Everglades Alligator Farm (Homestead) : combine airboat (20 min) et visite pédagogique de la ferme.
– Captain Jack’s/Jungle Erv’s (Everglades City) : tours de 1h dans la mangrove, paysages préservés.
Un petit tour d'airboat au milieu de la mangrove et des alligators
Dimanche 13 janvier. Chouette ! Grasse matinée aujourd’hui ! Lever vers neuf heures, le soleil brille et la machine à gaufres du Super 8 fait des merveilles. La vie est belle. Aujourd’hui, on dit bye-bye à Florida City pour s’enfoncer dans les Everglades. Ce matin, on a donné rendez-vous à nos amis les alligators ! Pas de longue route à faire. Un quart d’heure de Highway et nous voici au coeur de la mangrove.
Alligator Farm. Petit tour dans la boutique avant de prendre les tickets d’entrée. “Tiens, un croco nous sourit !” Sympa, comme trophée dans le salon ! Allez zou, billet en poche, on file voir les fermes à alligators avant de monter à bord de l’airboat. “Mais, c’est quoi, Aurélie, ces petites choses qui grouillent ?” Merde ! Une bonne petite centaine de bébés s’agite dans un bac. Dégueu à souhait.




Passé trois mois, les plus gros ont dû dévorer les plus petits pour rester immobiles comme ça. “Coco ! Coco !” Pas un ne moufte ! Aurélie me regarde d’un drôle d’air. Je crois bien qu’elle me prend pour un dingo. A moins qu’elle n’ait un peu honte de moi et de ma fâcheuse manie d’appeler tous les animaux, “Coco” ou “Kiki”… C’est affectif pourtant, non ? J’aime la nature, moi !




C’est bizarre comme ces alligators sont un bon résumé à eux tous seuls des lois qui régissent la nature. Plus ils grandissent, moins ils sont nombreux et plus ils sont gros. D’un bassin à l’autre, on passe de 70 centimètre à 1,50 m de long ! “Aurélie… Je crois bien qu’il y en a un qui me regarde bizarrement…” Du coup, j’évalue en un instant la solidité du grillage qui nous sépare des bestioles. J’ai comme l’impression que ces machins sont beaucoup plus habiles pour te croquer la main ou le bras qu’ils n’y paraissent… Etendus là comme de gros faineants à se dorer la pilule au soleil de Floride, on ne dirait pas, mais méfiance…






Pas le temps de souffler. Le grand spectacle des alligators nous attend. Le thème du jour est simple : chevaucher l’animal et mettre sa tête entre ses dents. Un type sympa comme tout fait le show. Billy nous apprend que les gators peuvent être de redoutables prédateurs… Ouaip, pas mal… “Tu crois qu’ils les ont endormis, Jean-Louis ?” Aurélie reste sceptique. C’est vrai que le gator de deux mètres de long n’avait pas l’air non plus très éveillé… On s’en fout ! L’heure est grave. Il s’agit maintenant de prendre un petit entre nos bras. “Eh Aurélie, regarde, ils ont scotché le bec du Kiki !” Du coup, on peut prendre tout notre temps avec le gentil bébé ! La peau de son ventre est douce comme de la soie. ça doit être pas trop mal des pompes en croco !



Pas sûr que les gros alligators qui se dorent le ventre sur la plage soient vraiment d’accord avec moi. Ceux-là, je n’aimerais pas me baigner avec eux !

Onze heures trente. Le temps de faire la queue sur le quai et nous voici à bord de l’airboat. Cette coquille de noix est propulsée par un moteur d’avion à hélice qui fait un bruit d’enfer. Du coup, Queen qui nous conduit nous colle un casque sur les oreilles. Un airboat nous précède sur la mangrove. Aurélie se tourne vers moi et me baragouine quelques mots. Les casques sont tellement puissants qu’on ne s’entend même pas parler. Les premiers mètres parcourus sont faits à la vitesse de l’escargot. Du coup, on peut apercevoir quelques gentils crocos qui se planquent sous les herbes folles. Des oiseaux barbotent tranquillement dans l’eau. A mon avis, l’alligator de base ne doit pas trop aimer les plumes !




Quelques mètres plus loin, le chenal se resserre. Les arbres disparaissent et laissent toute la place aux herbes hautes. Les échassiers se font plus discrets. Quelque chose me dit qu’ils sentent un truc venir… Bingo ! Brusquement, Queen appuie sur le manche à balai et le moteur s’emballe ! ça fait un boucan d’enfer ! L’airboat décolle littéralement de l’eau ! A bord, on s’accroche comme on peut. Johnny Be Good devant nous, un Provincial immigré à Daytona Beach, me jette un drôle de regard. Le bateau file à une vitesse folle, soulevant dans son sillage une montagne d’eau ! Brusquement, la lagune s’élargit. Queen me fait un petit signe le pouce en l’air, puis tire sur son balai…




L’airboat décrit un virage à 90 degrés et dérape sur plusieurs mètres ! Un mur d’eau empêche de voir quoi que ce soit. Le bateau penche… Quelque chose me dit que si jamais il se renverse, on va tous finir en dessert pour les gators du coin ! “Pas très écolo, mais sensations garanties…” Les mots du Routard me reviennent. Tu m’étonnes, c’est carrément génial, oui ! Hélas, un peu trop court. Trois dérapages plus loin, l’airboat fait demi-tour et retourne au bercail. Petite photo souvenir avec Queen. Cool. “Et Jean-Louis, vise un peu le bras de l’autre pilote.” Aurélie écarquille les yeux. Qu’est-ce qu’il a donc ce bras ? Oups ! Justement, il n’est plus là ! Un alligator du coin a dû en faire son quatre heures.




Justement, les émotions me donnent faim. Midi, c’est l’heure du pique-nique improvisé en compagnie de Johnny Be Good et de sa soeur. Sympa comme tout, Johnny, mais franchement lourdingue ! C’est bizarre, mais je ne passerais pas mes vacances avec ce genre de type. Aurélie goûte à son premier hot-dog de sa vie. Pas fameux pour une première. Allez zou, j’en ai marre d’entendre autant de conneries débitées à la minute, genre “J’ai envoyé une lettre à Marine.”
“Et Aurélie, et si on filait au parc des Everglades ?” Allez zou, c’est parti, mon kiki !





