Pourquoi visiter Magnolia plantation ?
Magnolia Plantation, fondée en 1676, est l’une des plus anciennes plantations du Sud des États-Unis. Elle offre un mélange unique d’histoire, de nature et de culture, avec des jardins célèbres et des récits poignants.
Des jardins exceptionnels :
– Jardins romantiques : contrairement aux jardins structurés de Middleton Place voisine, Magnolia présente des paysages “sauvages” et luxuriants, conçus dans un style romantique. Ses azalées, nénuphars et chênes centenaires créent une atmosphère envoûtante, surtout au printemps lors de la floraison.
– Audubon Swamp Garden : explorez un écosystème unique de marais traversé par des passerelles. Observez des alligators, des hérons, des tortues et des aigles dans leur habitat naturel. Ce site était autrefois une rizière aménagée par des esclaves.
Une plongée historique multidimensionnelle :
– “From Slavery to Freedom Tour” : ce parcours inclus dans le billet d’entrée visite quatre cabanes d’esclaves restaurées, offrant un récit poignant sur la vie des Africains réduits en esclavage et leur émancipation. Un volet essentiel pour comprendre l’histoire complexe de la plantation.
– Maison de la plantation : découvrez l’évolution de la famille Drayton sur 350 ans à travers des visites guidées (payantes). La maison actuelle, construite au XIXᵉ siècle, remplace les précédentes détruites pendant la guerre de Sécession.
Activités variées pour tous :
– Nature Train Tour : un circuit en petit train (inclus) à travers forêts, marais et anciennes rizières, commenté pour identifier la faune locale.
– Wildlife Center : rencontrez des animaux sauvages rescapes (renards, alligators, rapaces) dans un centre de réhabilitation.
– Balade en bateau : option payante pour observer la faune des marécages de l’Ashley River (départs à 10h30–15h).
Accessibilité et cadre familial :
– À 30 minutes en voiture du centre-ville, elle est facile d’accès.
– Café sur place (Peacock Café), boutique de souvenirs et sentiers adaptés aux familles.
Comment visiter Magnolia plantation ?
Accès et transport :
– Comptez 30 minutes depuis Charleston via l’Ashley River Road. Parking gratuit sur place.
– Excursion guidée : des tours au départ de Charleston incluent transport, visite en tram des jardins et de la maison (4h30, ~84€ avec annulation gratuite).
Billets et tarifs (2025) :
– Entrée de base : 20–28 $ (Jardins, Swamp Garden, Nature Train, tour “From Slavery to Freedom”)
– Suppléments : 8–20 $. Maison de la plantation, balade en bateau.
– Pass combiné : 60 $. Toutes les activités.
– Pensez au **Charleston Heritage Passport** ou au **Tour Pass** pour des réductions sur plusieurs sites.
Horaires et réservations :
– Ouverture tous les jours de 9 à 17 heures (Wildlife Center : 10 –16 heures).
– Nature Train : départs toutes les 30 min (9h30–16h30).
– “From Slavery to Freedom” : départs à 9h30, 10h30, etc. (dernier à 16h30).
– Réservez à l’avance : surtout pour le train et la maison, les places sont limitées.
Itinéraires recommandés :
– Demi-journée :
→ Matin : Maison de la plantation + Nature Train.
→ Après-midi : Audubon Swamp Garden + tour “From Slavery to Freedom”.
– Journée complète :
→ Ajoutez la balade en bateau, le Wildlife Center et une pause au Peacock Café.
– Combiné : Magnolia est proche de Middleton Place (jardins structurés) et Drayton Hall (maison préservée). Idéal pour une journée thématique.
Conseils pratiques :
– Meilleure période : mars–mai pour les floraisons spectaculaires. Évitez août (chaleur et humidité extrêmes).
– Prévoir un répulsif anti-moustiques (surtout près des marais).
– Arrivez tôt pour éviter la foule et profiter des premiers départs de tours.
Magnolia Plantation, une des plus belles maisons coloniales, près de Charleston
Jeudi 17 janvier. À moins d’une heure de Charleston se trouve l’une des plus anciennes plantations du sud des États-Unis, la Magnolia Plantation. Tant pis pour Hopsewee Plantation, trop loin de nous, que nous n’aurions pas pu atteindre avant la fermeture au public.






Située à 13 milles (21 kilomètres) au nord de Charleston, Magnolia Plantation a été fondée en 1676 sur la rivière Ashley. Fait rare, elle appartient toujours à la famille Drayton depuis quinze générations !




À l’origine une plantation de riz, Magnolia est surtout connue pour ses jardins après que le Révérend John Grimke Drayton a hérité de la propriété dans les années 1840. Ici, c’est le paradis des roses, des azalées et des chênes centenaires colonisés par le spanish moss.




Pour la petite histoire, les troupes du Général Sherman ont brûlé la maison en 1864 pendant leur marche sur Charleston et Savannah. Au lendemain de la guerre civile, le révérend Drayton a ouvert les jardins aux touristes.






Dès 1870, la plantation de magnolia était devenue une des attractions touristiques majeures des Etats-Unis ! Certains visiteurs notables portaient le nom d’Henry Ford, George Gershwin, Eleanor Roosevelt ou encore Orson Welles…


La visite vaut vraiment le détour. Passée l’entrée, on file directement dans les jardins. Une vierge suppliante nous accueille au milieu d’un beau parterre fleuri. Plus loin, c’est un pont rouge qui enjambe un bras du marais. Les arbres balancent leurs lourdes branches au-dessus des eaux verdâtres. Le ciel bleu a disparu, dommage.




Qu’importe, à quelques pas de là, on se retrouve nez à nez face à un quai d’embarquement où sont entreposées des balles de coton. « Tu les prends bien en photo, Jean-Louis… » « Oui, Aurélie… » Quelques pas plus loin, on atteint les berges de la rivière Ashley. On se croirait plongé au cœur d’Autant en emporte le vent ! Ne manque plus que Scarlett O’Hara et sa multitude de prétendants !




Les spanish moss étirent les branches des arbres et flottent mollement au-dessus de la surface de l’eau. Les troncs penchent dangereusement au-dessus du lit de la rivière. Plus loin, un autre embarcadère qui permettait de rejoindre le fleuve et l’océan atlantique. Des bancs surplombent le quai. Il se dégage de cet endroit une belle harmonie.




On s’éloigne de la rive pour rejoindre le marais. La vase verte tranche avec le reste des eaux. Des arbres se dressent au milieu de l’étang et se reflètent dans l’eau. Des racines atrophiées surgissent le long des berges. Soudain, une forêt de bambous recouvre le chemin et nous abrite de la pluie qui se met à tomber. « Dis-donc Aurélie, tu crois que c’est par là ? » Panique à bord, à force de se promener le nez en l’air, on a fini par se paumer ! La pluie tombe dru. Il faut courir entre les arbres pour rejoindre le bon chemin. Pas le temps d’admirer ces magnifiques ponts de bois qui enjambent les bras du marécage.


Enfin, la silhouette de la maison de maître apparaît. On se tape un sprint pour arriver finalement bien mouillés à l’abri du balcon principal. Cinq heures. Trop tard pour visiter la maison. Le temps de se sécher et voilà que la nuit tombe. Il est grand temps d’y aller si nous ne voulons pas rester enfermés dans la demeure. « Un peu plus, et on restait là pour la nuit ! » Je ne sais pas pourquoi, mais je sens bien qu’Aurélie est soulagée d’être de nouveau dans la voiture… Moi aussi d’ailleurs !

