You are currently viewing D’El Calafate à El Chalten, le long de la Ruta 40

D’El Calafate à El Chalten, le long de la Ruta 40

Pourquoi se rendre à El Chaltén en Patagonie ?

El Chaltén, surnommée la “capitale argentine du trekking”, est un joyau de la Patagonie niché au cœur du parc national Los Glaciares. 

Randonnées spectaculaires :
– Cerro Fitz Roy et Laguna de los Tres : randonnée difficile (22 km aller-retour, 750 m de dénivelé) offrant une vue imprenable sur le Fitz Roy et sa lagune turquoise. Le dernier kilomètre est ardu mais récompensé par un panorama époustouflant.
– Laguna Torre : sentier de 20 km menant au glacier Grande et au Cerro Torre, ponctué de forêts de lengas et de points de vue comme le Mirador Maestri.
– Laguna Capri (8 km, facile), Chorillo del Salto (cascade accessible en 2h), et Loma del Pliegue Tumbado (vue à 360° sur les sommets).

Nature préservée et paysages grandioses :
– Parc national Los Glaciares : glaciers (dont le Viedma), lacs aux eaux turquoise, forêts subantarctiques et steppe patagonienne.
– Faune sauvage : condors, guanacos, et parfois renards gris.

Ambiance authentique :
– Village pittoresque : une communauté de 2.000 habitants, sans grandes routes, avec des hébergements conviviaux (auberges, lodges) et une atmosphère décontractée.
– Culture trekking : sentiers gratuits et bien balisés, départ directement du village. Restaurants et boulangeries proposent des paniers-repas pour randonneurs.

Activités variées :
– Au-delà de la rando : Escalade, VTT, équitation, navigation sur le Lago del Desierto, et observation des glaciers.

Comment se rendre à El Chaltén ?

El Chaltén est isolé mais bien desservi depuis El Calafate, porte d’entrée principale.

Depuis El Calafate (aéroport FTE) :
– Bus (3 heures, 20–30 USD) :
– Compagnies : Chaltén Travel, Caltur, Taqsa Marga (8 départs/jour en été).
– Départs depuis l’aéroport ou la gare routière. Réservation impérative en haute saison (décembre à février).
– Navette partagée (2h45, ~30 USD) :
– Option pratique avec arrêts panoramiques (ex. : La Leona).
– Location de voiture (2h30) :
– Route goudronnée (RN40 et RP23). Idéal pour explorer librement (comptez 50–100 USD/jour). Hiver : préférez un 4×4.
– Transfert privé/taxi (150–300 USD) : recommandé pour les groupes ou un confort maximal.

Depuis d’autres villes
– Bariloche : bus direct (24h, ~68 USD) avec Marga-Taqsa (sièges “cama” conseillés).
– Buenos Aires : vol vers El Calafate (3h) puis bus, ou bus direct (36–48h).
– Chili : depuis Puerto Natales, bus via El Calafate (10 h).

Conseils clés :
– Meilleure période : octobre à avril (été austral : températures 5–25°C, sentiers dégagés). Évitez juillet–août (neige, services réduits).
– Durée de séjour : minimum 3 nuits pour 2–3 randonnées majeures .
– Équipement : vêtements coupe-vent, couches thermiques, chaussures de rando, bouteille d’eau.
– Argent liquide : Un seul distributeur à El Chaltén, souvent à sec.

D’El Calafate à El Chalten, le long de la Ruta 40, la route mythique de la Patagonie

Lundi 22 février. Il est à peine 14 heures quand j’arrive enfin à El Calafate. Gros coup de chance, il reste encore des places dans le minibus de Las Lengas qui part pour El Chalten. Il était fortement conseillé de réserver… C’est mon jour de chance.
Je monte à bord… J’ai les yeux éclatés par le manque de sommeil. Quelle folie, ce voyage !

La vie s’accélère. Du train au RER, de l’avion au bus, me voici maintenant sur la route de la Patagonie, la route 40. Jamais je n’ai eu autant de chance dans mes déplacements. Tout s’enchaîne si vite que j’ai du mal à croire que je me retrouve au fin fond de l’Amérique du sud. Incroyable. 

Les kilomètres s’enchaînent et nous longeons d’abord l’immense lago Argentino, un des plus grands lacs du monde, planté au bord d’El Calafate, entre les steppes patagoniennes et les contreforts des Andes. Le bleu du lac contraste merveilleusement bien avec la terre rouge de la Patagonie. Ces trois heures de trajet sur la Route 40 sont inoubliables. C’est comme transpercer la lande infinie pour percer le cœur des montagnes.

Au bout d’une heure trente de bus, petite halte à l’auberge des Leones pour se rafraîchir cinq minutes. On descend du bus de Las Lengas. 500 pesos le trajet entre El Calafate et El Chalten.

Le drapeau argentin flotte au vent et finit de me convaincre que je suis bien en Amérique du Sud. Quel bonheur !

Allez zou, on remonte à bord du bus et on file droit vers le nord. D’abord la traversée de la steppe désertique troublée par l’apparition de quelques guanacos, les lamas locaux, et par des chevaux sauvages. Plus loin, les Andes apparaissent enfin, comme surgies des entrailles de la terre. Les montagnes aux sommets enneigés percent les nuages. Les eaux turquoise des glaciers glissent sous les brises du vent. Magique.

Voilà, il est un peu plus de 17 heures quand j’arrive enfin à El Chalten. Fin de presque 48 heures de voyage depuis la France. « Vous venez d’où ? », me demande naïvement la réceptionniste du refuge du Condor de los Andes. « De Paris ! » Wouah ! Même moi, ça m’impressionne ! Quelque chose me dit que je suis un peu frappadingue quand même !

Ok, je fais connaissance avec le dortoir qui va m’abriter pendant ces trois prochains jours. Une grande première. Je me précipite sur le lit du bas. Tant pis pour mes amis Norvégiens qui devront occuper les sommets. Dans la foulée, je reviens à la réception demander des renseignements… et je trouve le moyen de faire tomber mon sac photo ! Ouf, plus de peur que de mal, mon Nikon s’en sort indemne. Pffffff…

Je meurs de faim. Il est 19 heures et le soleil brille toujours haut dans le ciel. Le temps d’acheter de quoi faire un sandwich pour la randonnée de demain, et je fais un tour dans le village. El Chalten, au bout de tout, au cœur des Andes et au pied du Fitz Roy. Allez zou, direction le Patagonicus et ses pizzas du bout du monde. Miam !

Laisser un commentaire