Pourquoi aller en Afrique du Sud ?
L’Afrique du Sud est une destination aux multiples facettes, alliant une nature spectaculaire, une vie sauvage unique et des villes dynamiques.
Nature et faune sauvage
Parcs nationaux (Kruger, Hluhluwe-Umfolozi) pour observer les “Big Five” (lion, éléphant, buffle, léopard, rhinocéros) et nombreux autres animaux. Expérience de safari unique.
Paysages d’une grande diversité
Paysages variés : savane, montagnes (Drakensberg), canyons (Blyde River), plages, vignobles, et désert du Karoo.
Route des vins et gastronomie
Vignobles réputés autour de Stellenbosch, Franschhoek et Paarl. Scène gastronomique dynamique, mélange d’influences culturelles.
Destination idéale pour les familles
Infrastructures bien développées, bonnes conditions sanitaires, et nombreuses activités adaptées aux enfants (plages, aquariums, réserves).
Villes à découvrir :
Le Cap (ville cosmopolite entre mer et montagne), Johannesburg (riche histoire et vie culturelle intense), et Durban (plages et métissage culturel).
Comment prendre un vol pour Le Cap ?
Principales options de vol :
La compagnie Air France est la seule à proposer des vols directs depuis Paris (CDG) vers Le Cap (CPT). Cette liaison est souvent saisonnière (d’octobre à avril) et les vols durent environ 10-11 heures. De nombreuses autres compagnies proposent des vols avec escale, comme KLM (via Amsterdam), Lufthansa (via Francfort), British Airways (via Londres) ou les compagnies du Golfe (Emirates via Dubaï, Qatar Airways via Doha).
Budget à prévoir :
· Classe Économique : à partir de 700 € par personne (aller-retour).
· Classe Affaires : peut dépasser 3.600 €.
Conseils pour trouver un bon vol :
· Réservez à l’avance pour bénéficier des meilleurs tarifs.
· Comparez les aéroports : il peut être intéressant économiquement de prendre un vol pour Johannesburg (souvent moins cher) puis un vol interne pour Le Cap.
· Soyez flexible sur les dates : Évitez si possible les périodes de haute saison (décembre-janvier et juillet-août) où les prix sont au plus haut.
· Sécurité :
L’Afrique du Sud demande une certaine vigilance. Il est recommandé de faire preuve de prudence, notamment dans les grandes villes : évitez de montrer des signes de richesse, soyez attentif à votre environnement et préférez les déplacements en taxi ou en voiture de location la nuit.
Décalage horaire :
Aucun décalage avec la France en heure d’hiver, et seulement +1 heure en heure d’été. L’absence de jet lag est un vrai plus.
Meilleure période :
Le pays se visite toute l’année. La période idéale pour visiter Le Cap et sa région est l’été austral, d’octobre à avril.
En route pour le bout du monde, on s'envole pour l'Afrique du Sud
Jeudi 13 octobre. Décidément, cette année 2016 aura été l’année de tous les bouts du monde… Après la pointe de l’Amérique du Sud, en février dernier, c’est encore vers une autre extrémité du monde que je mets le cap : direction cette fois, la pointe de l’Afrique.
South Africa, pays de toutes les cultures, de tous les fantasmes, terre de feu et de sang où se mêlent tous les extrêmes, vie sauvage, nature paisible, violences et étendues désertiques.
De ce pays pas comme les autres, des images de mon enfance me traversent toujours et encore l’esprit : nuits d’émeutes à Johannesbourg, Apartheid et poings levés de la communauté internationale pour dire stop à la ségrégation raciale.
Des années ont passé depuis. Mandela a recouvré la liberté, a gouverné et laissé tout un peuple, et une planète avec lui, orphelin de sa force et de son humanité. Allez zou, on boucle la valise et on y go !

Cette fois-ci, c’est avec ma fille que je vais partir dans ces contrées lointaines. Un voyage que je n’oublierai jamais. Voyage de toutes les péripéties et de tous les possibles.
C’est avec une heure de retard que je rejoins Léa à Roissy. Suicide sur la ligne B du RER. Arrêt de la ligne. Taxi partagé et attrapé au vol pour se rendre à Roissy. Trois bonnes heures d’avance tout de même. Ça tombe bien, je vais pouvoir potasser un peu notre parcours.
Au fait, rien n’a changé côté formalités de départ ? Acte un d’un trajet aller cauchemardesque ! La dernière édition du Routard nous avertit qu’il faut être muni d’un acte de naissance prouvant la filiation avec l’enfant qu’on emmène avec soi… C’est tout nouveau, ça vient de sortir !
Coup de bol magistral, escale à Istanbul oblige, j’ai pensé à emporter avec moi le livret de famille sur lequel est mentionné l’acte de naissance de Léa ! Chose que je ne fais jamais… C’est même une grande première ! Pour la lettre d’autorisation de sortie du territoire, une feuille du cahier de philo de Léa fera l’affaire. Version en anglais et en français. Allez Léa, tu signes là pour ta mère… Pourvu que ça marche…

Acte deux. Nous grimpons à bord de l’A320 qui nous emmène à Istanbul. 3 heures de vol à se demander si tout cela est bien raisonnable. Je n’ai pas d’extrait de naissance, pas de copie du passeport de sa mère et une lettre trafiquée à montrer aux autorités sud-africaines… « Non, mais quand même, ils ne vont tout de même pas nous remettre dans l’avion du retour une fois arrivé au Cap. »
Ok, on débarque en Turquie et on se pose pour cinq heures d’escale. Wopper dégueulasse avalé au Burger King de l’aéroport, puis on se dirige doucement vers la salle d’embarquement.

Acte trois. Gros coup de chaud au moment d’embarquer. La famille devant nous ne peut grimper à bord. L’hôtesse vérifie tous les papiers des passagers mineurs avant qu’ils ne puissent monter à bord. Les trois gamins pleurent à chaudes larmes et les parents affichent la tête des mauvais jours. Figures livides. Istanbul-Le Cap, fin du voyage…
Je transpire sec au moment de présenter les papiers à l’hôtesse. C’est le moment ou jamais. Léa présente son passeport. La fille l’observe du coin de l’œil, puis se tourne vers moi. Filiation ? « Oh yes ! Vas-y Coco, joue-la décontracté cette fois ! »
Je sors mon plus beau sourire et je lui mets dans les mains le livret de famille et la lettre de Léa. Petit moment d’absence. La fille y regarde à deux fois, puis nous laisse passer. « C’est bon, c’est ok ? » Oups ! Ferme-la Coco et avance !

Vendredi 14 octobre. Ok, on s’installe à bord du Bœing. Un peu à l’étroit, mais ça suffira bien comme ça. En route pour l’Afrique du Sud ! J’essaie de me détendre, de penser aux lions, aux crocos, aux hippos et tous les animaux sauvages qui se terminent en « o », mais je n’y arrive pas vraiment. « Pourvu que tout se passe bien, arrivés là-bas… » « T’inquiète pas, papa, ça va bien se passer… » L’optimisme légendaire de ma fille… Le « je m’en foutisme » peut-être ?

Une nuit blanche et huit heures plus tard, escale carburant à Durban, nous voici enfin arrivés en Afrique du Sud.
Le Cap, tout le monde descend. Jusqu’ici tout va bien… File d’attente interminable devant les guichets de l’immigration.
Acte IV, nous voilà ! Scène 1 : l’agent qui nous reçoit affiche une tête à manger des gâteaux secs. Une « pète-sec » genre peu accommodante à qui on refile nos passeports. Examen complet, puis l’œil de la vicelardise qui s’allume.
« Filiation ? » Yes, we can ! Je lui ressors mon livret de famille et lui colle la fausse lettre d’autorisation de sortie du territoire gribouillée par Léa sous ma dictée et avec le consentement de sa mère.
La garde-chiourme fait claquer ses lèvres… « Passeport’mother… » Merde, la matonne veut la copie du passeport de sa mère. Euhhhhhhhh… Comment vous dire ? « Z’avez le wi-fi, ici ? On peut appeler sa mère qui nous l’envoie par mail. » Zelda l’inspectrice nous observe faire notre numéro.
Coup de fil à maman… « Euhhhhhh… Voilà, on est bloqués à la frontière… Faudrait que tu nous envoies la copie de ton passeport… »
Le « free wi-fi » connaît des ratés et on ne peut pas accéder au compte. Et merde alors ! Sa mère m’envoie la copie sur mon vieux téléphone, mais cette antiquité ne lit pas les mms…
Derrière son comptoir, Zelda s’impatiente. « Il nous faudrait le wi-fi, en fait… »
Scène 2 : Zelda pète un câble et s’en va voir son supérieur à quelques mètres de là. Ça discute sec apparemment. Pas vraiment bon signe, tout ça. Léa s’agace avec son téléphone et moi, je prie tous les saints pour qu’on puisse finalement mettre un pied en Afrique du Sud.
Scène trois – chapitre final : Zelda remonte sur son perchoir et nous fait la morale. « C’est bon pour cette fois, mais il nous faudra la copie du passeport pour pouvoir repartir du pays… » Oui, chef ! Ok, Léa ! On fonce !
Coups de tampon sur les passeports et on file retrouver nos valises qui tournent depuis des plombes sur le présentoir à bagages. Welcome South Africa ! Vous ne pouvez pas savoir combien je suis heureux de le voir cet éléphant débile qui trône devant les toilettes de l’aéroport.
