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Orange Walk, en remontant la New River

Pourquoi visiter Orange Walk et la New River ?

Visiter Orange Walk et la New River, c’est s’offrir l’une des excursions les plus complètes du Belize, alliant avec brio l’aventure en bateau, l’observation d’une nature exubérante et la découverte d’un site archéologique majestueux. C’est une plongée authentique dans le cœur historique et naturel du pays. Cette région, souvent négligée au profit de la côte, offre une expérience unique au cœur de l’histoire maya et d’une nature sauvage.

Une aventure archéologique majeure : Lamanai
Sans conteste, la raison principale de venir ici est la découverte des ruines mayas de Lamanai. Contrairement à de nombreux sites accessibles par la route, Lamanai (“Crocodile Submergé” en maya) se mérite par une expérience complète qui commence par une superbe croisière sur la New River. C’est l’un des sites les plus importants du Belize, avec une histoire d’occupation de plus de 3 000 ans. Sur place, vous serez impressionné par :

  • Le Temple du Masque, orné d’un masque de pierre représentant un souverain maya.

  • Le Temple Haut, qui s’élève à 33 mètres et offre une vue spectaculaire sur la lagune.

  • Le Temple des Jaguars, avec ses stèles et ses frises sculptées.

Une croisière nature exceptionnelle sur la New River

Le trajet vers Lamanai est une attraction en soi. La navigation sur la rivière sinueuse, bordée d’une forêt tropicale dense, est une véritable séance d’observation de la faune. Avec un peu de chance et un bon guide, vous pourrez apercevoir :

  • Des crocodiles se prélassant sur les rives.

  • Des tortues se chauffant au soleil sur des troncs.

  • Une multitude d’oiseaux (martins-pêcheurs, aigles pêcheurs, hérons, jabirus d’Amérique).

  • Des singes-hurleurs dont les cris résonnent dans la forêt.

  • Des iguanes et des basilicus (“Jesus Christ lizards”) courant sur l’eau.

Une immersion dans le Belize multiculturel et rural
Orange Walk Town elle-même est une ville vibrante et authentique, loin du tourisme de masse. C’est un melting pot de cultures maya, mestizo et mennonite. Vous pourrez :

  • Goûter à une cuisine de rue réputée, notamment les fameuses salbutes et garnaches.

  • Observer le contraste frappant entre la vie urbaine et les communautés mennonites traditionnelles vivant dans les campagnes alentour, avec leurs calèches et leurs fermes immaculées.

Comment visiter Orange Walk et la New River ?

Organiser son séjour

  • Durée recommandée : Prévoir 2 jours et 1 nuit dans la région. Cela vous permet de faire l’excursion à Lamanai de manière détendue le premier jour, et de visiter Orange Walk Town ou une distillerie de rhum le lendemain.

  • Meilleure période : La saison sèche, de fin décembre à avril, est idéale pour éviter les fortes pluies.

Comment s’y rendre ?

  • En voiture : Depuis Belize City, comptez environ 1h30 à 2h de route (environ 100 km) en prenant la Northern Highway. La conduite est facile.

  • En bus : Des bus publics et des “chicken buses” (bus scolaires reconvertis) relient régulièrement Belize City à Orange Walk. C’est économique et authentique, mais moins confortable.

L’excursion à Lamanai : Les options
C’est le cœur de votre visite. Vous avez deux choix principaux :

  1. La visite guidée en bateau (recommandée) : C’est la façon classique et la plus enrichissante. Les tours partent soit du village de Bomba (à environ 20 minutes d’Orange Walk), soit directement d’un lodge sur la rivière. Un guide expérimenté vous fera la visite de la rivière et du site archéologique. Réservez à l’avance.

  2. En voiture + bateau : Il est possible de conduire jusqu’à un embarcadère plus proche de Lamanai (comme celui de Hill Bank) et de prendre un bateau pour une traversée plus courte de la lagune.

Autres activités dans la région

  • Visiter la distillerie de rhum “Cuello’s” : Le Belize produit d’excellents rhums. Une visite de la distillerie locale est une pause agréable.

  • Explorer le “Sugar Mill” : Découvrez les vestiges d’une ancienne usine à sucre du 19ème siècle, témoin de l’histoire coloniale.

Conseils pratiques

  • Prévoyez un anti-moustiques, de la crème solaire, un chapeau et de l’eau en quantité.

  • Des jumelles seront grandement appréciées pour l’observation de la faune sur la rivière.

  • Chaussures confortables sont indispensables pour explorer les ruines.

  • Pour Lamanai, il y a un droit d’entrée pour le site en plus du prix de l’excursion en bateau.

Orange Walk, en remontant la New River

Mardi 24 janvier. C’est dans la petite enceinte du port de Belize City, dans le prolongement du quai principal où débarque chaque jour le flot des touristes et des croisiéristes du monde entier que j’ai booké la veille mon excursion pour les ruines de la cité maya de Lamanaï. 85 $ américains. Autant dire une petite fortune. Et pour cause, Belize City reste le principal point d’ancrage dans la région des grands bateaux de croisière. Bienvenidos los gringos et los dineros ! Pour le petit Frenchie que je suis, c’est une grosse arnaque. Mais comment faire autrement. Depuis Orange Walk, il m’aurait fallu payer aussi l’aller-retour vers Belize en plus des 75 $ de l’excursion. Du coup, cela revient au même… et m’économise un peu de la fatigue accumulée par le long voyage qui m’a amené ici.

Belize est recouvert aux trois quarts par une végétation luxuriante. L’eau y est plus présente que partout ailleurs en Amérique centrale. Les rivières s’enfoncent profondément dans le paysage jusqu’aux pieds des Mayas mountains, la petite chaîne de montagnes qui traverse le pays du nord au sud. C’est au cœur de cette végétation dense faite de forêts épaisses, de jungles et de mangroves que la cité maya de Lamanaï a prospéré. Pour y accéder, il faut tout d’abord emprunter la route de l’ouest, en direction d’Orange Walk. Après une heure de route, terminus tout le monde descend. Nous voici tous débarqués à deux pas de l’embarcadère aménagé sur les flancs de la New River, la rivière qui fend la jungle jusqu’au plus profond de la forêt.

Bon, tout ça ressemble de près ou de loin à une épaisse mangrove avec son cortège de nénuphars et de palétuviers, mais notre guide jure les grands dieux qu’il n’en est rien. La New River, c’est la New River… Ok, je note. En attendant, son rivage est tapissé d’une flore épaisse, de troncs enracinés dans l’eau… et de gentils petits crocodiles, qui, un jour, c’est sûr, deviendront grands.

En remontant la New River, c’est toute une cohorte de faunes et de flore magnifique que nous croisons en chemin. Un peu trop vite à mon goût. Mais comme on dit ici : « Unbelizible ! ». Traduisez « money is money » et les gringos, on leur pèlera le dos. Et les Frenchies alors ?

Ok, j’arrête de râler pour un moment et je me concentre sur la beauté des rivages qui défilent à toute vitesse sous nos yeux. Et les oiseaux ne sont pas en reste, eux qui perchent haut sur la cime des arbres. En traversant les nombreux ruisseaux et les lagunes, on aperçoit aussi des faucons et des milans. La rivière est bordée d’arbres feuillus, des orchidées et des broméliacées.

La New River se rétrécit d’abord jusqu’à ne former qu’un étroit goulet d’étranglement au travers duquel les embarcations se frayent un chemin à travers les racines multiples des palétuviers. Puis la rivière s’élargit et forme par endroits un véritable fleuve qui s’enfonce au plus profond de la forêt. Puis ce sont des coudes, des virages secs que notre pilote-guide, plus pilote que guide d’ailleurs s’amuse à prendre sèchement en soulevant au passage d’immenses gerbes d’eau. Ici, pas d’airboat comme aux Everglades, mais les bateaux à moteur rivalisent de vitesse et de puissance. Bref, on s’amuse comme des fous. On ne voit pas grand-chose, mais on s’amuse. Les croisiéristes de mon embarcation sont aux anges. « Unbelizeble non ? »

Ok, après quelques minutes, notre pilote nous offre tout de même un doux moment de grâce quand il nous fait passer au milieu d’un immense champ de nénuphars. Magique. De petits oiseaux se déplacent sur les feuilles des nénuphars avant d’aller s’enfoncer dans les roseaux environnants. Ici, par réflexion, la New River prend une teinte bleu indigo qui tranche avec le vert tendre des nénuphars. Les reflets argentés du soleil font croire à la présence de quelque esprit caché sous la surface. Étonnant. On ne se lasse pas de voir les jacanas marchant légèrement sur des protections de lis.

Enfin, après une bonne petite heure de navigation, nous accostons sur le rivage du site de Lamanaï. Pas de Mayas à l’horizon, mais de magnifiques arbres qui reflètent de l’incroyable diversité de la flore de Bélize. Unbélizible !

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