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Antigua, la perle coloniale de l’Amérique centrale

Antigua, la perle coloniale de l'Amérique centrale

Samedi 28 janvier. À environ 45 km de Guatemala City (au moins 1 h 30 avec les embouteillages !), Antigua est bien la perle coloniale de l’Amérique centrale, sans doute la plus belle ville d’Amérique latine que j’ai pu voir avec Salvador de Baia, au Brésil. Elle est d’ailleurs inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979. Il se dégage de cet endroit un charme fou, sans doute rehaussé par la présence des ruines des différents monuments qui ont été balayés par les tremblements de terre successifs du XVIIIe siècle. À deux pas de mon auberge, impossible de passer à côté de la plus belle église de la ville, et encore une fois, une des plus belles d’Amérique : la Iglesia de la Merced.

Sa façade est tout simplement extraordinaire avec sa belle couleur jaune et blanc, sa profusion exubérante de motifs et ses fameuses grappes de raisin.

C’est une des plus vieilles églises de la ville puisqu’elle date du XVIe siècle. Par quel miracle a-t-elle été épargnée par les tremblements de terre ? Toujours est-il que ses trésors (retables, portes, lustres et autel) ont été acheminés vers Ciudad de Guatémala afin de les préserver d’un nouveau séisme fatal.

À ne surtout pas manquer non plus, la visite du couvent attenant à la Iglesia de la Merced qui date de la même époque. D’ailleurs, la plupart des églises d’Antigua forment un duo avec leur couvent ou monastère.

Quel bonheur de se promener sur les terrasses du couvent avec ses massifs de fleurs exubérants et sa vue époustouflante sur la chaîne des volcans alentour : les cônes parfaits que forment l’Agua, le Fuego, l’Acatanango, ou plus loin, le Pacaya que j’irai bientôt escalader.
Mais le plus bel élément du couvent, outre le cloître bien sûr, reste l’extraordinaire fontaine centrale. Du toit, elle est encore plus belle.

À la sortie du couvent, ne pas manquer les magnifiques sculptures qui ornent la porte principale.

Après cette première plongée au cœur de la culture maya, les yeux encore pleins de couleurs, je prends la direction de la Plaza Mayor. C’est ici que bat le cœur de la vieille ville d’Antigua bâtie par les conquistadors espagnols en 1543. Bon, rien à voir avec l’extraordinaire zocalo de Mexico ou les places charmantes de Salvador, mais ce Parque Central offre une place aux belles proportions entourée d’arbres tropicaux, jacarandas et tulipiers. Au centre, impossible de ne pas voir la superbe fontaine du XVIIIe siècle représentant des sirènes dont les mamelles expulsent une eau limpide, symbole de fertilité.

La place est bordée du côté sud par l’ancien palais de la Capitainerie générale, qui était alors le siège de l’administration de toute l’Amérique centrale (Chiapas compris) à l’époque coloniale.

De l’autre côté, se trouve le Palacio de Ayuntamiento (Hôtel de Ville) qui reste le seul édifice à ne pas s’être écroulé lors des deux grands tremblements de terre subis par la ville.

À l’Est enfin, impossible de passer à côté de la cathédrale d’Antigua.

Autre monument incontournable d’Antigua : le convento de las Capuchinas, autrement dit le couvent des Capucines. Construit vers 1730, il abrite aujourd’hui le Conseil pour la protection d’Antigua. Et dieu sait si celui-ci a du pain sur la planche ! La balade est plutôt sympa à faire. On peut ainsi se promener dans les cuisines, les salles de bains et les anciennes pièces du couvent, sans oublier ces magnifiques courettes baignées de soleil et de fleurs.

Il faut aller au bout du jardin pour découvrir le bâtiment qui abritait les cellules des nonnes ordonnées autour d’une minuscule place ronde. Étonnant. Pour la petite histoire, les nonnes qui se réfugiaient ici ne sortaient plus et s’isolaient du monde à jamais. Pour seule décoration : une croix et une statue du Christ. À leur entrée dans le couvent, les nonnes renonçaient aussitôt à tous leurs biens terrestres.

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