Pourquoi se rendre à Copán depuis Antigua ?
Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO
Se rendre à Copán depuis Antigua représente un déplacement significatif, mais il est justifié par la découverte de l’un des sites archéologiques les plus sophistiqués et artistiquement aboutis de la civilisation maya, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
La cité maya de Copán
Le site de Copán se distingue des autres cités mayas par l’exceptionnelle richesse de ses sculptures et de ses stèles. Ses autels, ses hiéroglyphes détaillés et l’escalier hiéroglyphique, qui raface l’histoire de sa dynastie royale, en font un lieu unique pour comprendre la complexité politique et artistique de cette civilisation. Ce n’est pas seulement des ruines, mais un livre ouvert de pierre.
L’ambiance de Copán Ruinas
La ville moderne de Copán Ruinas, adjacente au site archéologique, offre une atmosphère détendue et agréable, avec ses rues pavées, ses cafés et son marché artisanal. Elle sert de base idéale pour explorer la région.
La beauté du voyage
Le voyage depuis Antigua, bien que long, traverse des paysages montagneux du Guatemala et du Honduras, offrant un aperçu de la vie rurale de l’Amérique centrale. C’est une transition naturelle entre l’époque coloniale espagnole, incarnée par Antigua, et l’ère précolombienne représentée par Copán.
Comment se rendre à Copán depuis Antigua ?
Pour vous rendre à Copán (Honduras) depuis Antigua (Guatemala), le trajet s’effectue intégralement par la route et nécessite une journée complète de voyage. La distance est d’environ 250 kilomètres, mais la traversée de la frontière et le relief accidenté allongent la durée du trajet.
Option 1 : Navette touristique directe (recommandée)
Des compagnies comme Hedman Alas ou Atitrans proposent des navettes directes entre Antigua et Copán. Le trajet dure environ 6 à 7 heures, incluant un arrêt pour le déjeuner et la formalité frontalière. Le véhicule vous dépose à votre hôtel à Copán.
Prix : 35 à 50 euros par personne.
Option 2 : Transport public
Prenez d’abord un bus de Antigua à Guatemala City (1h, 3-5 €), puis un bus de première classe (comme Hedman Alas ou Litegua) de Guatemala City à Copán (5-6h). Comptez un changement de bus à la frontière (puente El Florido).
Prix total : 20 à 30 euros.
Option 3 : Voiture privée avec chauffeur
Une voiture privée offre flexibilité et confort, mais coûte 150 à 200 euros pour le trajet.
Formalités frontalières
Passeport valide + frais de sortie du Guatemala (environ 20 € ou 175 quetzals).
Frais d’entrée au Honduras (environ 3 € ou 80 lempiras pour les visiteurs de certaines nationalités, dont les Français). Vérifiez les exemptions de visa selon votre nationalité.
Honduras, en route pour la cité de Copán
Lundi 30 janvier. L’aventure, c’est l’aventure ! Aujourd’hui, je décide de quitter momentanément le Guatemala pour partir vers le sud et le Honduras, petit pays d’Amérique centrale certes, et même un des plus pauvres, mais qui recèle un des plus beaux joyaux de l’histoire de l’empire maya : la cité-état de Copán.
Et pour s’y rendre, voilà que commence l’aventure, l’essence même de tous mes voyages à travers le monde. Allez zou, à peine cinq heures du matin, et je grimpe dans un bus qui doit m’emmener jusqu’à la frontière entre les deux pays. Cinq heures de route à travers les vastes étendues du sud ponctuées par les cônes parfaits des volcans alentour. Traversées de villages sans noms, maisons bariolées coiffées ici et là de tôles ondulées, marchands ambulants plantés sur les bords de la route, vendeurs de fruits et de légumes, paysans et hombres qui défient du regard le passage des cars et des pick-up. Un pays fier le Guatemala.

Petite pause au milieu de nulle-part. Pas de nom, pas de pays. Juste des bandes de brumes qui coiffent les cônes des volcans. La nature exubérante. Le ronflement des moteurs des autocars et les flancs des montagnes recouverts de forêts tropicales. Nulle-part, c’est encore là qu’il faut être si l’on veut se sentir vivant. Pause-café dans un « routier », le temps de restaurer et de soulager sa vessie puis d’observer les visages impassibles des Honduriens. Vidéo-clips qui passent en boucle à la télé par câble. Ici, les machos sont encore des hommes que les femmes admirent en secret. Du moins, c’est ce qui suinte de ces images. Musique grasse pour cow-boys au grand cœur. Une heure plus loin sur la route du sud : la frontière.

Bienvenidos a Honduras. Cette fois-ci, pas de files interminables comme entre Bélize et le Guatemala. Coup de tampon d’un côté, puis baraquement de l’autre. Combien de temps, je reste ? L’aller-retour. Demain, je repasse de l’autre côté. Oui, je regrette de n’avoir pas le seul luxe que les gens riches possèdent sans le savoir vraiment : le temps. Mais je reviendrai, c’est promis. Enfin j’espère.
Honduras, nouvelle case dans ma musette de « cocheur ». C’est ce que je suis sans doute : un « cocheur », tourisme aveugle autour du monde pour noircir une portion de monde sur le grand planisphère de notre planète.
Je hausse les épaules. Je suis heureux d’être là. Les Hombres aux poches pleines de billets honduriens et guatémaltèques le sont aussi. À chaque passage de cars de touristes, ils emplissent leurs poches et le revers de leurs vestes de nouvelles liasses de billets. « Cambio ! Cambio ! » Oui, cambio ! Et par ici, les Lempiras. Monnaie d’un autre temps au papier usé jusqu’à la corde. Monnaie de singe en pays tropical. Liasses astronomiques pour tout juste quelques dollars. 50 suffiront amplement pour vivre un jour ou deux. J’achète.






Une petite heure plus tard. Copan, termlnus du car, tout le monde descend. Pas de chance, l’hôtel Marjenny se trouve à trois blocs de là en montant. Ce sera le seul moment où je regretterai d’avoir emporté avec moi une valise. Tout le reste du temps, un sac à dos est inutile. Mais bon, backpaper oblige, il faut être dans le coup… Ok, je grimpe la colline et je m’installe à l’hôtel Marjenny. Réception plein de gentillesse et chambre plutôt sympa au fond du patio. Le temps d’avaler un plat local et je m’en vais faire un petit tour dans le village avant de prendre la direction des ruines.

Copán, petit bourg tranquille en pleine forêt tropicale, ses rues pavées et ses maisons de toutes les couleurs. Des fils électriques cisaillent chaque rue de la ville. Allez zou, je ne traîne pas, direction les ruines ! Pas besoin d’aller bien loin pour trouver le chemin des ruines. Il suffit de suivre la rue principale et de sortir du village. Avec l’argent de l’Unesco, la municipalité a aménagé un chemin pavé entre la route et les champs où paissent les troupeaux de vaches.

Des arbres encadrent le chemin en protégeant les voyageurs des affronts du soleil. Sauf que de soleil aujourd’hui, il n’y en a pas. Et zut alors ! Ciel bas et grisâtre. Je déteste ça. Et mon Nikon encore plus. Mais bon, quand faut y aller, faut y aller !






Des plantes épiphytes colonisent les branches des arbres et donnent un cachet certain à ce chemin pierré. Très réussi. Mais il est où le soleil ?
