Pourquoi visiter Turin ?
Turin offre une expérience urbaine singulière où l’élégance baroque et l’héritage industriel dialoguent avec une scène culturelle contemporaine. Son centre historique, structuré par un plan en damas romain enrichi à la Renaissance, déploie 18 kilomètres d’arcades abritant des cafés historiques comme l’Al Bicerin où fut inventé le célèbre mélange homonyme de café, chocolat et crème.
Un riche patrimoine
La ville révèle un patrimoine complexe : ancienne capitale des ducs de Savoie puis premier royaume d’Italie, elle conserve le Palazzo Reale et le Palazzo Madama qui racontent l’évolution stylistique du baroque au néoclassicisme. Le Museo Egizio se classe comme le second musée égyptien mondial après celui du Caire, avec des pièces majeures comme la statue de Ramsès II et le tombeau intact de Kha.
Son architecture industrielle
L’architecture industrielle du Lingotto, l’ancienne usine Fiat transformée par Renzo Piano, symbolise la reconversion post-industrielle avec sa piste d’essai sur le toit et la pinacothèque Giovanni e Marella Agnelli. La Mole Antonelliana, initialement synagogue devenue symbole de la ville, abrite le musée du Cinéma dans une scénographie vertigineuse.
Un centre spirituel
La spiritualité s’y exprime à travers le Suaire conservé dans la cathédrale et les églises de la Contre-Réforme comme San Lorenzo. La périphérie révèle les résidences de chasse des Savoie classées à l’UNESCO, dont la Venaria Reale et le château de Stupinigi.
Sa gastronomie
La gastronomie puise dans les traditions piémontaises avec ses agnolotti del plin, le vitello tonnato et les gianduiotti inventés ici durant le blocus napoléonien. Les collines environnantes offrent des vignobles produisant des vins comme le Barolo et l’Asti Spumante.
Turin cultive des paradoxes féconds : ville ouvrière et aristocratique, sacrée et profane, elle mue aujourd’hui en pôle d’innovation autour des technologies vertes et du design, tout en préservant une douceur de vie méditerranéenne sous ses arcades.
Comment visiter Turin ?
Transport et accès
La ville est desservie par l’aéroport de Caselle, relié au centre par le train ferroviaire en 20 minutes. Le réseau de métro et tramways couvre efficacement les principaux sites. Le Torino Card (29€/48h) offre l’accès aux musées et transports.
Jour 1 : Centre historique
Débuter par la piazza Castello pour admirer le Palazzo Reale (8€) et le Palazzo Madama. Emprunter via Roma, galerie commerçante du XIXe siècle, jusqu’à la piazza San Carlo. Visiter le Museo Egizio (15€) nécessite 3 heures. Terminer par la Mole Antonelliana (musée du Cinéma, 11€) en ascenseur panoramique.
Jour 2 : Turin baroque et industriel
Le matin, découvrir la cathédrale Saint-Jean-Baptiste et son suaire, puis le complexe de Venaria Reale (25€, navette depuis centre). L’après-midi, explorer le Lingotto avec sa piste sur le toit et la pinacothèque Agnelli.
Jour 3 : Spécialités et collines
Déguster un bicerin au Caffè Al Bicerin, explorer le marché Porta Palazzo et visiter une chocolaterie historique. L’après-midi, monter au basilique de Superga par le tramway historique pour une vue panoramique.
Des expériences insolites
Des expériences nocturnes complètent la découverte : une promenade sous les kilomètres d’arcades illuminées révèle une atmosphère différente, tandis que les caves voutées du Quadrilatero Romano abritent aujourd’hui des restaurants animés. La période automnale reste idéale, lorsque les vignobles du Monferrato voisin rougissent et que les festivals gastronomiques célèbrent la truffe blanche d’Alba.
Turin, une belle journée de découverte de la capitale du Piémont
Vendredi 28 juin. Enfin arrivés à Turin ! Il est presque 16 heures quand nous débarquons dans la capitale du Piémont. Pas la plus belle ville d’Italie (le centre historique est minuscule), mais une ville qui recèle de trésors cachés…
Objectif numéro un : trouver un restaurant. Guide du routard dans la main, je me dirige naturellement vers les bonnes adresses… Ce qui n’a pas l’air de plaire au copain de ma fille. L*** trépigne et peste. Garde ton calme, mon Loulou, ne le colle pas tout de suite contre le mur ! Bref, je parviens à trouver mon chemin… et la faute à pas de chance : le resto de mes rêves est fermé.
Du coup, machin chose est à deux doigts de se rouler par terre. Ok, on fait demi-tour et on se pose à la terrasse du premier café venu sur la rue du Po. Des tramways jaune et bleu traversent l’avenue. C’est étrange comme cette rue me rappelle le cours de l’Intendance, à Bordeaux. Ambiance délétère… Mais qu’est-ce qui m’a pris d’emmener, cet enfant gâté !
Bon, allez, on se calme, après un panini avalé à la va-vite, direction la piazza Castello, l’âme de Turin, au centre de laquelle se dresse l’imposant Palazzo Madama. Trop tard pour le visiter celui-là. Et pas sûr que machin-chose apprécie autant que moi de musée d’art antique qui s’y trouve à l’intérieur. Du coup, je me rattrape sur l’architecture extérieure du palais. Vraiment bizarre, ce palais, avec son architecture classique du baroque italien en façade et son château carré et ses tours moyenâgeuses à l’arrière.
En se tournant vers la droite, voici le Palazzo Reale. Les souverains piémontais y résidèrent du XVIIe au XIXe siècle. Mélange insolite de style baroque, rococo et néoclassique. Là encore, pas le temps de le visiter, au risque de déclencher l’ire générale chez mes ados… Pas grave. Ce n’est pas ce qu’il y a de mieux à voir à Turin.
Petit détour par l’église San Lorenzo, à gauche du palais royal. Étrange église octogonale bâtie par Guarino Guarini. Jeu de volumes et d’espaces. L’intérieur vaut surtout pour sa magnifique coupole, toujours octogonale.
Mais le clou de la visite reste la copie du Saint-Suaire et de la couronne d’épines que portait le Christ sur son crâne…
Avant d’aller prendre une petite glace, un dernier petit effort pour jeter un coup d’œil sur le dôme de Turin. Achevé en 1498, il demeure un des rares témoignages de la Renaissance à Turin. Le duomo renferme l’original du Saint-Suaire… Cadenassé dans un coffre en argent. Celui qu’on voit à l’intérieur n’est donc qu’une copie, identique à celle de San Lorenzo.
Allez zou, tout ça vaut bien une bonne petite glace chez Grom, le meilleur glacier de Turin.
Petite halte sur la jolie place Carignano, entourée du palais de l’Académie des sciences, le palais et le théâtre Carignano. Juste à côté, le très chic restaurant Del Cambio, où Cavour avait sa table réservée.
Dernière étape de cette journée chargée, et pas des moindres, le merveilleux musée égyptien de Turin, la plus belle collection du monde après le musée du Caire. Le musée accueillit Champollion qui y vérifia le bien-fondé de ses découvertes.
Ce vaste musée est considéré comme le plus beau du genre en Europe. Stèles funéraires, sarcophages, vases canopes et le fameux “livre des morts”. Les momies sont impressionnantes avec leur chevelure et leur dentition ! La collection de papyrus est fabuleuse. Mais le plus impressionnant reste les salles d’art statuaire mis en scène par un habile jeu de miroirs. Tout simplement extraordinaire.