Pourquoi visiter Pise ?
Visiter Pise dépasse largement l’observation de sa tour penchée. La ville toscane révèle une histoire médiévale florissante où la république maritime rivalisait avec Gênes et Venise. La célèbre tour campanaire (56 mètres) n’est que l’un des éléments de la Piazza dei Miracoli, classée à l’UNESCO, qui comprend également le Duomo romanique aux portes en bronze de Bonanno Pisano, le Baptistère doté d’une acoustique exceptionnelle et le Camposanto Monumental abritant des fresques du XIVe siècle.
Les palais aristocratiques
Le long de l’Arno, les palais aristocratiques aux façades ocre témoignent de la richesse passée, comme le Palazzo della Carovana dessiné par Vasari. L’église Santa Maria della Spina, joyau gothique en marbre, illustre le savoir-faire des artisans pisans. Les Lungarni, quais fluviaux animés le soir, offrent des perspectives romantiques sur les ponts historiques.
Son héritage culturel
L’université fondée en 1343 maintient une vie estudiantine vibrante, particulièrement autour de la Borgo Stretto et ses cafés historiques. Le Musée national de San Matteo conserve des œuvres majeures de la peinture toscane, dont des polyptyques de Simone Martini.
Sa gastronomie
La cuisine puise dans les produits de la mer et de l’arrière-pays : fromage pecorino, cecina (galette de pois chiches) et soupe de poisson cacciucco. La position géographique permet des excursions vers les vignobles de San Miniato ou les côtes sauvages de la Maremma.
Un art de vivre
Pise cultive ainsi un équilibre entre monument mondialement connu et authenticité toscane, entre tradition universitaire et innovation, entre tourisme de masse et quartiers préservés où l’art de vivre local se dévoile loin de la foule photographiant la tour.
Comment visiter Pise ?
Piazza dei Miracoli :
Pour visiter Pise, commencez par la Piazza dei Miracoli, où se concentrent les monuments principaux. L’entrée simple pour la tour penchée coûte 20€ (réservation obligatoire en ligne), avec des horaires de 9h00 à 18h00 (20h00 en été). Le billet groupé OPA Pass à 27€ inclut la cathédrale, le baptistère, le Camposanto et le musée des Sinopies, valable une journée.
Cathédrale et baptistère :
La cathédrale se visite gratuitement, mais un billet horaire (inclus dans l’OPA Pass) est nécessaire en haute saison. Le baptistère (7€ seul) ferme à 18h30, avec des démonstrations acoustiques toutes les 30 minutes. Le Camposanto Monumentale (8€ seul) abrite des fresques médiévales et des sarcophages romains.
Comment organiser sa visite ?
Pour éviter les foules, arrivez à l’ouverture ou après 15h00. Depuis la gare, rejoignez la place à pied en 25 minutes ou prenez le bus LAM Rossa (1,50€). Les vélos en libre-service (PisaMobi) permettent de explorer les berges de l’Arno.
Pour une visite complète :
Complétez par le Palazzo Blu (expositions temporaires, 10€) et le Musée national de San Matteo (8€), ouvert de 8h30 à 19h30. La Cittadella offre un point de vue alternatif sur la tour depuis l’autre rive du fleuve.
Quelle durée ?
Prévoyez une journée complète pour une visite approfondie, avec une pause déjeuner dans le quartier de Borgo Stretto pour déguster des spécialités comme la cecina ou les tartufi de Pise. La réservation des billets sur le site officiel de l’Opera della Primaziale Pisana est essentielle pour garantir l’accès à la tour.
Au pied de la tour de Pise, trop beau pour être vrai !
Dimanche 30 juin. Machin Chose m’a encore fait son caprice, hier soir, l’hôtel trois étoiles que j’ai pris à Sarzana ne lui convient pas. « La zone industrielle. » Du coup, la soirée est partie en vrille, et le ton est monté très fort avec Léa dans le McDo du coin. « Y a-t-il quelqu’un de sympa pour me débarrasser du gnome qui vient pourrir mes vacances ? » Non, personne ?
Bon, ok, on va changer la donne. Changement de programme. On fera le Parc des Cinq Terres, lundi, et aujourd’hui, on se lève un peu plus tard et on file vers Pise, histoire d’alléger le programme et l’atmosphère. J’en arrive à compter les jours qui me séparent de la délivrance et du renvoi dans ses pénates de petit con… Merde, faut que je me calme, sinon je vais finir par le coller contre le mur !
Allez, on respire, après une petite heure de route, nous voici arrivés à Pise. Chouette, on trouve de la place juste à côté de la citadelle. Tant pis pour le parcmètre, faut pas faire chier Gérard Lambert quand il porte sa croix… Pas le temps pour visiter la ville, sans quoi Machin Chose va se rouler par terre. Du coup, on va droit au but.
Passée l’entrée, première rue à droite et nous voici devant la Tour de Pise qui n’en finit pas de pencher. Wouahhhhhhh ! Effectivement, c’est beau à tomber par terre ! Enfin, pour moi… Machin Chose joue encore les pleureuses dans mon dos et fait son difficile. Ignore-le mon Loulou et profite ! « Léa, prends une photo de papa, stp ? »
« Vous voulez manger tout de suite ? ok, on y va. » Évidemment, Ducon la Joie joue encore sa diva en voulant manger devant la Tour. Du coup, on avale une pizza industrielle en plein cagnard… Garde ton calme, mon Loulou… Dans cinq jours, Machin Chose aura disparu de ton existence. Retour à la case départ.
En sortant du restaurant, on a enfin une vaste vision panoramique de la Piazza dei Miracoli avec, au centre, le duomo, à gauche, le Baptistère, et à droite, la tour penchée. Des calèches proposent aux touristes de faire le tour de la ville. Au premier plan, une magnifique statue où trois anges transportent le blason de la ville, donne une superbe perspective de la place. D’ici, la tour penche généreusement. Mais il n’y a pas qu’elle : le Baptistère aussi ! Quant au dôme, il éblouit par sa blancheur.
Première étape de cette visite de Pise : le Baptistère. Édifice circulaire de 110m de circonférence et coiffé d’un dôme de 55 m de haut, c’est le plus grand baptistère d’Italie. Il fut construit entre le XIIe et le XIVe siècle. Sa base est de style roman d’influences pisanes et lombardes puis gothique à partir du second étage.
C’est un exemple du passage du style roman au style gothique : la construction du baptistère, en marbre blanc, a été commencée en 1153 par l’architecte Diotisalvi, interrompue à la fin du XIIe siècle et reprise en 1260 par Nicola Pisano.
Sur les quatre portails, celui qui fait face à la cathédrale, comporte deux colonnes ornées de feuilles d’acanthe ; les mois de l’année sont représentés sur le jambage gauche ; sur le droit figurent les Apôtres, le roi David, la Descente aux Enfers.
À l’intérieur, la lumière venant des ouvertures des étages supérieurs éclaire l’ensemble ouvert de 35,50 m de diamètre. La chaire a été sculptée par Nicola Pisano en 1260.
Une fois à l’intérieur, on est ébloui par la luminosité de ce lieu, par sa surface aussi. Qui plus est quand on monte à l’étage !
Je laisse donc Machin Chose faire du boudin au rez-de-chaussée, et je monte vers les anges. De là-haut, on a une vue exceptionnelle sur l’architecture intérieure… et sur le duomo qui fait face au Baptistère !
À peine sorti du Baptistère, direction le duomo, Cattedrale di Santa Maria Assunta. Machin Chose joue encore sa diva et préfère faire bronzette au milieu de la pelouse. « No soucis. » Quelque chose me dit que je vais avoir la paix aujourd’hui…
Commencé en 1064 et achevé au milieu du XIIe siècle, le dôme est caractéristique du style roman pisan. L’extérieur est recouvert de marbre vert et blanc et la façade est remarquable par ses quatre rangées d’arcatures aveugles.
L’intérieur est composé d’une nef à cinq vaisseaux. La voûte de l’abside est décorée d’une grande mosaïque du XIVe siècle représentant un Christ Pantocrator. Autre élément remarquable, la chaire réalisée par Giovanni Pisano entre 1302 et 1311. Bref, une cathédrale de toute beauté avec ce Christ Pantocrator qui me rappelle ceux vus en Sicile.
Enfin, nous voici devant la célèbre tour de Pise. La Tour penchée est en fait le campanile de la cathédrale. Haute de 58 m, elle est composée de huit étages soutenus par des colonnes aveugles en marbre de Carrare. La tour penche depuis les premières années de sa construction, commencée en 1173. Ce défaut serait dû soit à un défaut de fondation, soit à un affaissement de terrain dû à une roche : la marne.
Elle a été sécurisée par des travaux entre 1990 et 2001. La construction de l’édifice commença le 9 août 1173 et s’étala sur trois siècles. Dès la fin de l’ajout du troisième étage, vers 1178, la tour avait commencé à pencher et la construction fut interrompue pendant 90 ans.
À partir de 1272, les quatre étages supérieurs furent donc posés en diagonale pour compenser l’inclinaison. La construction s’interrompit alors à nouveau de 1301 à 1350 et ce n’est qu’en 1372 que le dernier étage des cloches, de diamètre moins important, fut achevé.
Après avoir laissé le sac à la consigne, il est temps de grimper au sommet de la tour. Cette fois-ci, Machin Chose arrête son cinéma, et Léa suit avec envie. La visite dure 30 minutes, sans pause. 300 marches à gravir. L’inclinaison ne cesse de varier, selon qu’on est dans la pente ou pas. Impressionnant ! Une fois au sommet de la tour, la vue sur Pise est inouïe. C’est un moment incroyable. Quelle beauté ! Un souvenir inoubliable !