Pourquoi visiter Lucques ?
Lucques incarne une ville toscane préservée où l’histoire se lit à travers ses remparts Renaissance transformés en promenade arborée. La cité se distingue par son urbanisme médiéval intact, organisé autour de l’amphithéâtre romain dont la forme ovale persiste dans la Piazza dell’Anfiteatro. Ses églises romanes comme San Michele in Foro et la cathédrale San Martino conservent des façades sculptées qui rivalisent de complexité, abritant des œuvres majeures comme le tombeau d’Ilaria del Carretto par Jacopo della Quercia.
Ses anciennes murailles
La particularité de Lucques réside dans ses murailles du XVIe-XVIIe siècle, rare exemple de fortifications devenues parc public. Ceinturant entièrement le centre historique, elles offrent une perspective unique sur les tours et clochers, notamment la tour Guinigi et son chêne vert culminant à 44 mètres. La ville compte près de cent églises, dont San Frediano avec sa mosaïque byzantine dorée.
Une tradition musicale et culturelle
La tradition musicale y reste vivace, nourrie par la naissance de Puccini dont la maison natale se visite. Les rues commerçantes comme la via Fillungo mêlent artisans d’art et boutiques de spécialités locales, dont l’huile d’olive des collines environnantes et le buccellato, pain sucré aux raisins.
Une visite plus authentique
À vélo, le moyen de transport idéal, on découvre des jardins secrets et des villas Renaissance dissimulés derrière les murs austères. Lucques propose ainsi une expérience toscane authentique, sans le flux touristique des villes voisines, où le temps semble suspendu entre ses fortifications et ses places animées.
Comment visiter Lucques ?
Pour visiter Lucques, prévoyez une journée complète pour explorer son centre historique piétonnier entouré de remparts. La ville se découvre idéalement à vélo, avec des locations disponibles près des portes d’entrée pour environ 12€ la journée.
Organiser sa visite
Les remparts du XVIe siècle, accessibles gratuitement, forment une promenade arborée de 4 kilomètres avec plusieurs portes d’accès. Pour les monuments, le billet cumulatif à 9€ (valable 7 jours) donne accès à l’église San Giovanni, au cloître San Francesco et aux collections du Palazzo Planner.
La tour Guinigi et la cathédrale :
La tour Guinigi (entrée 6€, horaires 9h30-19h30) offre une vue unique avec ses chênes verts perchés à 45 mètres. La cathédrale San Martino (4€, 9h30-18h00) abrite le tombeau d’Ilaria del Carretto et le Volto Santo. L’amphithéâtre romain se visite librement via la Piazza dell’Anfiteatro.
La maison de Puccini :
La maison de Puccini (7€, 10h00-18h00) présente des partitions originales du compositeur. Le jardin botanique (3€) propose une pause ombragée avec ses espèces méditerranéennes.
Transport et déplacements en ville :
Pour les déplacements, la gare relie Lucques à Pise en 25 minutes (3,50€). Évitez la voiture dans l’enceinte historique – des parkings surveillés existent près des remparts (2€/h). Les marchés animent la Piazza San Michele le week-end, tandis que les concerts dans les églises le soir valent l’expérience.
L'adorable vieille ville de Lucca
Dimanche 30 juin. Un après-midi enfin tranquille ! Juste comme je les aime ! Machin Chose s’est endormi à l’arrière, du coup je profite à plein des petites routes de Toscane qui relient Pise à Lucca (Lucques en français). La campagne italienne est une vraie merveille. J’ai déjà hâte d’y revenir !
Longtemps rivale de Pise, Lucca vit aujourd’hui dans l’ombre de son illustre aînée… Dommage, car elle recèle de magnifiques trésors architecturaux. Le temps de se garer à l’extérieur de la citadelle fortifiée (comme à Pise), et on entre dans la ville par la Porta San Pietro. De là, on longe les remparts sur deux cents mètres, bordés d’arbres et de terrasses.
Enfin, on arrive devant la fabuleuse place du dôme. Fondée au VIe siècle, la cathédrale est reconstruite au XIe siècle. L’édifice fut consacré en 1070 et achevé au XIIIe siècle par une large reconstruction. L’intérieur a été refait aux XIVe et XVe siècles. L’édifice est de style roman pisan. La riche façade joue sur le rythme des colonnettes de trois galeries aveugles superposées, sur la sculpture (dont le Cortège des rois mages de Nicola Pisano) et sur la richesse de marqueteries de pierre. Elle est asymétrique (à cause du campanile voisin).
Le campanile est en brique à la base, et en marbre dans les parties hautes. Le tempietto, kiosque octogonal en marbre réalisé en 1484 par Matteo Civitali et le Volto Santo (« saint visage »), abrite un crucifix byzantin en bois sombre du XIIIe siècle, qui attirait au Moyen Âge de nombreux pèlerins qui le croyaient sculpté par un disciple du Christ, saint Nicodème.
En sortant de la cathédrale, petit coup d’œil vers mes monstres plongés dans l’ombre de l’église, puis je prends la rue du Duomo pour aller voir la Chiesa di San Giovanni. C’est ici, dans ce quartier, qu’est né Puccini, le célèbre compositeur d’opéra. À l’intérieur, rien de terrible, si ce n’est les fouilles archéologiques et l’immense piano noir qui donne de la perspective à l’ensemble. Mais l’église vaut avant tout pour son campanile.
De là-haut, on a une vue panoramique de la citadelle et de la cathédrale. Magique ! Il faut juste bien viser à travers le trou pratiqué dans la grille de protection.
Retour sur le plancher des vaches. Je récupère Léa et Machin Chose, avachis devant la fontaine, et on prend un verre bien sympathique à la terrasse du café de la place. Wi-Fi disponible… Cool ! Je vais avoir la paix royale pour admirer la place et prendre un peu de temps pour moi !
Après ce bon moment de détente, direction la vieille ville pour prendre un peu le temps de vivre à l’italienne. L’idée est de remonter la via duomo, puis de couper par la via Filungo pour remonter jusqu’à la place de l’amphithéâtre. Ce petit parcours permet non seulement d’aller voir une des places les plus réputées de la ville, mais aussi de traverser Lucca de part en part. Les ruelles étroites et sombres préservent de la chaleur. Bonne nouvelle !
Sur la Piazza Napoleone, un marché bat son plein. Un marchand de livres, étranger à la cohue qui règne autour de lui, lit tranquillement son bouquin. La Via del Moro est une succession de boutiques de luxe et artisanales. Il y a un monde fou dans ses ruelles. Du coup, voilà que je perds de vue mes deux ouailles ! La moutarde me monte au nez… Heureusement, ils réapparaissent rapidement. Ouf ! Pendant ce temps, j’ai pu prendre des photos sympas de la vendeuse de fruits et légumes du coin.
Dernière étape de cette journée : la place de l’amphithéâtre. Autant le dire tout de suite, une grosse déception. Édifiée sur les restes d’un ancien amphithéâtre romain, ce qui détermine sa forme elliptique fermée, cette place est aujourd’hui un amoncellement de maisons et de petits magasins. Bref, rien d’extraordinaire.
Aujourd’hui, la place est surélevée d’environ 3 mètres par rapport à l’arène romaine. Du coup, on a un peu de mal à imaginer les tribunes. Bon, les enfants, on s’en va, on s’en retourne à notre zone industrielle !