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Rome, de la Piazza Venezia à la place du Capitole

Pourquoi visiter la iazza Venezia et la place du Capitole ?

La Piazza Venezia et la place du Capitole constituent un double pôle historique où se lit la continuité du pouvoir à Rome, de l’Antiquité à l’ère moderne. La Piazza Venezia est dominée par le monument Victor-Emmanuel II, autel de la patrie érigé entre 1885 et 1925 pour célébrer l’unification italienne. Son escalier monumental et sa terrasse offrent une vue panoramique unique sur les forums impériaux, tandis que la tombe du soldat inconnu abrite la flamme éternelle.

Place du Capitole

Quelques mètres plus haut, la place du Capitole, redessinée par Michel-Ange en 1538, incarne la renaissance de l’autorité civique. Sa disposition trapézoïdale et son pavement étoilé créent une perspective savante qui relie les trois palais abritant les Musées Capitolins. Ces derniers conservent des chefs-d’œuvre comme la Louve capitoline, le Galate mourant et les fragments de la statue colossale de Constantin.

Symboles de l’urbanisme romain :

La visite de ces deux places voisines révèle comment Rome a constamment réutilisé son patrimoine : les marbres du Capitole proviennent du temple de Jupiter Optimus Maximus, tandis que la basilique Saint-Marc attenante à la Piazza Venezia recycle des colonnes antiques. La rampe cordonata de Michel-Ange symbolise physiquement l’ascension du pouvoir civil vers le siège de la municipalité.

Une machine à remonter le temps 

Ces espaces publics fonctionnent comme une machine à remonter le temps où se superposent la Rome des rois étrusques, la Rome républicaine, la Rome papale et la Rome contemporaine. Le contraste entre le blanc éclatant du Vittoriano et l’ocre des palais capitolins résume le dialogue permanent entre les époques qui définit l’identité romaine.

Comment visiter la iazza Venezia et la place du Capitole ?

Visite gratuite :

La Piazza Venezia et la place du Capitole se visitent librement et gratuitement, étant des espaces publics accessibles 24h/24. Pour les musées et monuments attenants, les conditions varient.

Monument à Victor-Emmanuel II :

Le Monument à Victor-Emmanuel II (Vittoriano) propose un accès gratuit à sa terrasse inférieure, mais l’ascenseur menant au toit panoramique coûte 10 € (gratuit pour les moins de 10 ans). Horaires : 9h30-19h30 (dernière montée à 18h45).

Comment visiter les musées capitolins ?

Les Musées Capitolins, sur la place du Capitole, ouvrent de 9h30 à 19h30, avec un billet à 15 € (réduit 13 €). Le billet inclut l’accès au temple de Jupiter Capitolin et à la galerie des Horaces et Curiaces. Réservation en ligne conseillée (+1 € de frais).

Comment y accéder ?

L’accès s’effectue par la station de métro Colosseo (ligne B, 8 min à pied) ou par les bus 40, 60, 64 depuis la gare Termini. La montée vers le Capitole se fait par l’escalier de l’Ara Coeli ou la rampe cordonata de Michel-Ange.

Quels sont les incontournables ?

Parmi les éléments notables, la terrasse du Vittoriano offre une vue imprenable sur les forums impériaux, tandis que les Musées Capitolins abritent la célèbre Louve capitoline et des fragments colossaux de la statue de Constantin. Des fouilles souterraines révèlent les vestiges d’insulae romaines sous le palais Caffarelli. Il est recommandé de visiter tôt le matin ou en fin d’après-midi pour éviter la forte affluence et la chaleur estivale réverbérée par les marbres.

Rome, de la Piazza Venezia à la place du Capitole

Jeudi 18 août. Entre les forums impériaux et l’extraordinaire place du Capitole, passage obligatoire par la Piazza Venezia, le point zéro de la ville, d’où partent toutes les routes qui mènent aux quatre coins de Rome. C’est d’ici que l’on monte jusqu’à la place du Capitole. Mais la Piazza Venezia abrite aussi trois gigantesques monuments : le flamboyant monument à Victor-Emmanuel II, le palazzo di Venezia et la Galleria Doria Pamphili (à voir dans un prochain voyage à Rome !). Pour l’anecdote, c’est sur cette place, dans un immeuble situé à l’angle du Corso, que la mère de Napoléon 1er, exilée après la défaite de Waterloo, termina sa vie, en 1836, à l’âge de 85 ans.

Pas le temps donc de visiter le Palazzo Venezia qui abrite une belle collection de peintures italiennes. Pour l’anecdote encore, c’est un cardinal, futur pape du nom de Paul II, qui fit ordonner la construction de ce palais en 1455… Lequel palais servit de résidence au pape (son successeur !) jusqu’en 1564 avant d’abriter la résidence des ambassadeurs de Venise.

Pas le temps non plus de visiter le monument à Victor-Emmanuel II, construit en 1885 et inauguré en 1911 pour célébrer l’unité italienne. De mauvais goût, entre le Capitole et les forums romains, le monument, pompeux et revêtu de marbre blanc, n’est pas très apprécié des Romains. Censé avoir représenté l’unité de la patrie, sa décoration renvoie aux principales régions de l’Italie. Un escalier, toujours aussi pompeux, mène jusqu’à la statue équestre du roi.

Depuis la piazza Venezia, on accède enfin à la célèbre place du Capitole, la plus petite des sept collines de la Rome antique. Elle domine le Tibre, le Forum et le Champ de Mars. C’est ici que se dressa le non moins célèbre temple de Jupiter, Junon et Minerve, la triade capitoline, qui deviendra le centre de la religion romaine jusqu’à sa destruction, au Ve siècle, par les Vandales. Le Moyen Âge verra peu à peu disparaître l’ensemble des monuments de la colline, au profit notamment du couvent Santa Maria in Aracoeli.
Pour accéder au Capitole, il faut d’abord gravir les marches de la Cordonata, la rampe d’accès majestueuse flanquée par les deux statues des Dioscures, Castor et Pollux, placés aux côtés de leurs montures, qui datent de la fin de l’époque impériale. Placés sur la balustrade, les trophées de Marius commémorent les victoires de Domitien sur les Teutons.

L’Asylum, la dépression centrale de la colline sacrée, est aujourd’hui occupée par la place du Capitole (piazza dei Campidoglio). Au centre de celle-ci se trouve la copie de l’extraordinaire statue équestre de l’empereur Marc-Aurèle (l’originale se trouve juste à côté, dans le musée du palais des Conservateurs). La place du Capitole a été dessinée par l’illustre Michel-Ange. Des édifices qui couvraient, au temps de l’empire, cette partie du Capitole, il ne reste rien.
À la place se dresse de chaque côté le musée du palais des Conservateurs et le palais neuf (hélas fermés à notre arrivée…), et face à nous, le palais des sénateurs, agrémenté d’une fontaine. Commencée en 1538, la construction de cette place ne sera achevée qu’en 1655, bien après la mort de Michel-Ange. La Capitole tourne ainsi le dos au Forum pour regarder vers la plaine du Champ de Mars… À deux pas de là, la louve romaine, du sommet de sa colonne antique, regarde vers la place tout en allaitant Remus et Romulus.

En contournant le palais des sénateurs, on accède enfin à la terrasse du Capitole. De là, on a une vue fantastique sur le Forum romain. Douze siècles de grandeur romaine défilent alors sous nos yeux ébahis. La meilleure vue se situe sur la hauteur orientale du Capitole, l’Arx, au pied de la chiesa Santa Maria in Aracoeli (fermée elle aussi). D’ici, on a une vue sur tous les monuments que nous avons visités dans l’après-midi, avec au premier plan, l’arc de Septime Sévère. Tout cela vaut bien une longue série de photos-souvenirs.

Bientôt 19 h 30. Le temps presse et la nuit ne va pas tarder à tomber. Pas question pour autant de ne pas jeter un coup d’œil sur le Teatro di Marcello, au pied du Capitole, en allant vers le Tibre. Les travaux, commencés par César, seront achevés par Auguste. Ce théâtre pouvait accueillir 15.000 personnes et inspira les plans du futur Colisée. On comprend pourquoi quand on le voit de près avec ses deux étages et ses arches si reconnaissables. Sur le côté, on distingue les trois colonnes du temple d’Apollon.

La nuit tombe. Quelle journée ! La visite de la Rome antique restera longtemps gravée dans ma mémoire. Quelle beauté ! Sans nul doute, Rome est bien la plus belle ville du monde. Magnifiée encore lorsque la lumière du jour laisse la place aux éclairages qui illuminent le Forum romain et le Colisée. Les silhouettes de sénateurs romains apparaissent sur les murs de la Curie, qui, siècle après siècle, défie le temps. Tout simplement grandiose.

Allez zou, après cette grosse journée, direction une trattoria près du Colisée pour se remettre de nos émotions… Miam !

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