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La nuit à Rome, une belle promenade romantique

Pourquoi se promener la nuit à Rome le long des rives du Tibre ?

Se promener la nuit le long des rives du Tibre offre une expérience sensorielle unique où Rome se métamorphose. Le fleuve, encadré par des murailles antiques et des ponts illuminés, devient un fil d’Arianne liquide reliant vingt-huit siècles d’histoire. La tombée de la nuit efface la foule diurne et révèle une ville plus intime, où la lueur des réverbères se reflète dans les eaux sombres comme dans les toiles du Caravage.

Des berges aménagées

Les berges aménagées (lungotevere) dévoilent des perspectives inédites sur le château Saint-Ange transformé en lanterne dorée, sur la silhouette du dôme de Saint-Pierre se découpant dans la nuit, ou sur la courbe baroque de la basilique Saint-Jean-des-Florentins. Les ponts historiques deviennent des galeries à ciel ouvert : le pont Saint-Ange avec ses anges sculptés par Le Bernin semblant prendre vie dans la pénombre, le pont Sisto et son oculus lumineux hérité de la Renaissance, ou le pont Fabricius menant à l’île Tibérine où la tradition veut que les roches aient jailli après la chute des Tarquins.

Une visite ponctuée de vestiges

Cette promenade nocturne permet de saisir la stratification urbaine : les vestiges du port antique de l’Emporium près du pont Aemilius, les maisons-tours médiévales du Trastevere se mirant dans le fleuve, les palais Renaissance de la via Giulia vus depuis l’autre rive. L’été, les anciens moulins à farine convertis en clubs (como il Ponte Sisto) font vibrer les berges de musique, tandis qu’en hiver la brume matinale enveloppe les quais d’une atmosphère de gravure piranesienne.

Une balade romantique

Contrairement aux sites surpeuplés de jour, cette déambulation fluviale restaure la dimension poétique de Rome, celle qui inspira les Élégies de Tibulle et les promenades de Stendhal. Le fleuve devient alors un compagnon silencieux, déroulant sa mémoire aquatique entre les murs de travertin et les murmures de l’histoire.

Comment se promener la nuit à Rome le long des rives du Tibre ?

Une promenade nocturne le long du Tibre à Rome s’organise librement et gratuitement, les berges (lungotevere) étant accessibles 24h/24. La meilleure période s’étend d’avril à octobre lorsque les températures sont douces et les animations présentes. Débutez votre parcours au coucher du soleil depuis le pont Umberto Ier pour admirer le château Saint-Ange progressivement illuminé, puis descendez vers le sud en suivant les quais piétons.

Comment y accéder ?

Les ponts historiques constituent des étapes clés : le pont Saint-Ange et ses statues d’anges éclairées, le pont Sisto offrant une vue sur le dôme de Saint-Pierre, et le pont Fabricius menant à l’île Tibérine où l’église San Bartolomeo se reflète dans l’eau. Les transports en commun desservant les abords incluent le tram 8 arrêt Arenula/Cairoli ou les bus 23, 280 et 780 depuis la gare Termini.

Profiter de la vie nocturne

Durant l’été, des kiosques temporaires proposent cocktails et snacks jusqu’à minuit près du pont Cavour, tandis que les anciens entrepôts du port de Ripa Grande abritent parfois des concerts spontanés. Prévoir 10-15€ pour une consommation. La balade jusqu’au parc de la Villa Farnesina prend environ 1h30 sans pauses, mais mérite d’être prolongée pour profiter des éclairages monumentaux jusqu’à 23h.

Pour votre sécurité

La sécurité est généralement bonne sur les berges centrales, mais évitez les sections isolées au-delà du pont Marconi. Pour une expérience guidée, des croisières nocturnes partent du pont Sant’Angelo (25€/personne, réservation conseillée). La magie opère lorsque les monuments s’illuminent complètement, environ 1h après le coucher du soleil, transformant le fleuve en miroir liquide de la Ville Éternelle.

La nuit à Rome, une belle promenade romantique

Vendredi 19 août. Après ce bon dîner, on profite d’un moment de détente pour aller se promener le long des berges du Tibre.

Le spectacle est saisissant. Les lumières de la ville se reflètent dans les eaux du fleuve. Les vieux ponts de pierre de la ville étirent leur carcasse sous un flot de lumière jaune. Le long des berges, la foule se presse aux terrasses des restaurants. C’est aussi ça, Rome !

En franchissant le pont du Palatin, on jette un coup d’œil sur l’exceptionnel Ponte Rotto, construit au milieu du IIIe siècle av. J.-C., reconstruit en -179 et complété en -142. Encore reconstruit en 1552, et à nouveau par le pape Grégoire XIII en 1575 sur les ruines du pont antique, il fut définitivement emporté par la grande crue de la nuit de Noël 1598.

De l’autre côté du Tibre, côté Palatin, on tombe nez-à-nez avec le temple d’Hercule et de Portunus. De forme ronde avec vingt colonnes corinthiennes, le temple d’Hercule a été érigé en l’honneur du saint patron des marchands faisant affaire près du Forum Boarium. Construit autour du IIe siècle avant J.-C. et restauré pendant la période de Tibère, il est le monument de marbre le mieux conservé de Rome. À l’intérieur se trouve une fresque du XVe siècle, représentant la Vierge et l’Enfant avec les Saints.

Dans la foulée du temple d’Hercule, voici l’Arc de Janus qui n’est pas un véritable arc de triomphe, mais un tétrapyle de grande taille. Érigé en l’honneur de l’empereur Constance II, vers l’an 356. Cependant, comme en témoignent les sources du forum romain, il ne s’agissait pas d’un arc de triomphe, mais probablement d’une construction destinée aux marchands occupés dans les transactions commerciales du Forum Boarium. L’édifice a un plan carré de 12 m de large pour 16 m de haut.
Il est constitué de quatre piliers massifs en béton, revêtus de blocs de marbre de réemploi. Il était surmonté d’un couronnement vraisemblablement en forme de pyramide, à structure en brique, qui, à l’origine, devait aussi être recouvert de marbre. À l’extérieur, des niches, surmontées de semi-coupoles à coquilles sculptées dans le marbre, devaient à l’origine abriter des statues.

La bouche de métro est à deux pas de là, mais nous ne partirons pas sans avoir jeté un œil sur l’église San Giorgio in Velabro. Elle se trouve à l’emplacement de l’ancien quartier du Vélabre qui accueillait un marché important. L’Arc des Argentiers, de l’époque de Septime Sévère est adossé sur le côté de l’église. Une première église est construite en 685 sous le pontificat de Léon II avec des colonnes de temples romains que l’on admire aujourd’hui.
Le quartier est alors habité par des Grecs de rite byzantin. Le pape Zacharie lui donne les reliques de saint Georges provenant de Cappadoce. Elle est reconstruite au IXe siècle et agrandie au XIIe siècle avec un portique et un nouveau campanile. Son plan est irrégulier légèrement trapézoïdal. Les fresques de l’abside sont l’œuvre de Pietro Cavallini au XIIIe siècle.

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