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Termini, Chiesa Santa Maria degli Angeli et Palazzo Massimo

Pourquoi visiter la Chiesa Santa Maria degli Angeli et Palazzo Massimo ?

Visiter la Chiesa Santa Maria degli Angeli e dei Martiri et le Palazzo Massimo revient à explorer deux facettes complémentaires de la Rome antique et renaissante, où le génie architectural dialogue avec les trésors archéologiques.

La basilique Santa Maria degli Angeli

La basilique Santa Maria degli Angeli, unique en son genre, fut créée par Michel-Ange en 1563 dans les vestiges des thermes de Dioclétien, les plus vastes de la Rome impériale. L’édifice conserve l’immense structure antique, transformant le tepidarium en nef principale et le frigidarium en transept. On y admire la méridienne de Bianchini (1702), ligne cadran solaire tracée sur le sol qui fonctionne encore grâce à un rayon de lumière traversant un trou dans la voûte, et les œuvres contemporaines comme la Déposition de l’artiste polonais Igor Mitoraj. Cette église incarne le recyclage chrétien des monuments païens, tout en servant de panthéon national avec les tombes des généraux Armellini et Cadorna.

Le Palazzo Massimo

À cinq minutes de marche, le Palazzo Massimo abrite l’une des plus brillantes collections d’art antique au monde. Ses sous-sols renferment des trésors numismatiques, tandis que le rez-de-chaussée présente des sculptures emblématiques comme le Discobole Lancelotti, copie romaine du bronze grec de Myron, et l’Auguste de Prima Porta dont la cuirasse sculptée raconte la diplomatie impériale. Le premier étage révèle des fresques et stucs provenant de villas patriciennes, dont les fresques de la villa de Livie représentant un jardin illusionniste, et les mosaïques nilotiques de la villa Farnesina. Le dernier étage expose des sarcophages finement sculptés et des portraits du désert de Fayoum, témoignages poignants de la fusion des cultures romaine et égyptienne.

Deux monuments complémentaires

Ces deux sites forment un diptyque exceptionnel : la basilique montre la réutilisation spectaculaire de l’architecture romaine, tandis que le palazzo dévoile l’excellence artistique de l’antiquité à travers des œuvres préservées avec une clarté muséale moderne. Leur visite conjointe éclaire comment Rome a constamment réinterprété son héritage, des empereurs aux papes, créant une continuité culturelle unique au monde.

Comment visiter la Chiesa Santa Maria degli Angeli et Palazzo Massimo ?

Santa Maria degli Angeli

La visite de la basilique Santa Maria degli Angeli est entièrement gratuite et ouvre ses portes de 7h30 à 18h30, avec une fermeture à 19h30 en été. Située sur la piazza della Repubblica, elle est directement accessible par la station de métro Repubblica (ligne A) ou les bus 36, 60 et 84. À l’intérieur, la méridienne solaire de 1702 traversant le transept gauche mérite une attention particulière, de même que les huit colonnes monolithiques en granit rouge des thermes de Dioclétien et la sculpture de Santa Anastasia de Ercole Ferrata.

Le Palazzo Massimo

Le Palazzo Massimo se trouve à trois minutes à pied, sur le largo di Villa Peretti. Son entrée coûte 12 euros et donne accès à l’ensemble du musée national romain pour 48 heures. Les horaires vont de 9h à 19h45, avec une fermeture le lundi. Les incontournables incluent la salle du Discobole au rez-de-chaussée, les fresques de la villa de Livie au premier étage reconstituant un jardin antique, et les mosaïques de la villa Farnesina au deuxième niveau. Le sous-sol abrite une collection numismatique exceptionnelle avec des monnaies de la Rome républicaine à la Renaissance.

Compléter sa visite

Pour optimiser la visite, commencez par la basilique tôt le matin pour admirer la lumière traversant l’oculus de la méridienne vers midi, puis consacrez au moins trois heures au Palazzo Massimo. Un billet combiné à 14 euros inclut les thermes de Dioclétien voisins. La cafétéria du palazzo offre une pause dans son jardin intérieur, tandis que la basilique conserve une atmosphère recueillie malgré sa fréquentation.

Termini, Chiesa Santa Maria degli Angeli et Palazzo Massimo

Dimanche 21 août. Dernière matinée à Rome. L’heure du départ a sonné. Gorge serrée. Rome est une ville unique qui ne ressemble à aucune autre des grandes métropoles du monde. Comment quitter la ville éternelle sans traîner un moment autour de Termini, l’ancien quartier des thermes de Dioclétien. Pas le temps de visiter le site archéologique, on se contentera du Palazzo Massimo et de la Chiesa Santa Maria degli Angeli construite sur une partie des anciens bains. Avant ça, petit coup d’œil sur la Piazza della Republica et sa fontaine des Naïades.

Il faut d’abord se rappeler ce qu’étaient les thermes de Dioclétien. Construits entre 298 et 305, ils furent les plus grands de l’antiquité romaine. Ils couvraient pas moins de 13 ha et pouvaient accueillir jusqu’à 3.000 personnes ! Au total, plus de 900 bains étaient alimentés par 24 aqueducs ! Hélas, l’arrivée des barbares dans la cité romaine entraîna leur abandon puis leur démantèlement. Du coup, il ne reste que des vestiges, voire des pans entiers intégrés à d’autres bâtiments.

La Chiesa Santa Maria degli Angeli en est un bel exemple. Sa façade concave est un des vestiges des thermes. La reconversion d’une partie des bains en église fut confiée à Michel-Ange, déjà octogénaire. Sa décision de conserver la structure antique explique le plan en croix grecque et l’insolite vestibule circulaire à voûte romaine précédant la salle basilicale. Les huits colonnes de porphyre rose appartenaient elles aussi aux anciens bains.
Les transformations opérées par Michel-Ange concernaient essentiellement la décoration intérieure de l’église et la création d’une nouvelle entrée. Au sol, une bande de marbre rehaussée d’une baguette de bronze graduée des signes du zodiaque file vers le maître-autel. Il s’agit de la méridienne de Bianchini, cadran solaire commandé par Innocent XII à la fin du XVIIe siècle qui servit de référence jusqu’en 1846.

Pour notre dernière visite du voyage, notre choix se porte sur le Palazzo Massimo, à deux pas de notre hôtel, qui rassemble la plus importante collection d’objets et d’art romain du monde. Un véritable trésor. Parmi les plus belles pièces, on retrouve au 2e étage, parmi les fresques et les mosaïques, l’extraordinaire fresque bucolique (jardin idyllique, oiseaux, fruits…) de la salle à manger de Livia, la troisième femme d’Auguste (Ier siècle av. J.-C.) qui donne une petite idée de la richesse et de l’élégance des villas des dignitaires romains.

Sans oublier une collection extraordinaire de bustes, de statues, de pièces de monnaie, d’œuvres grecques, dont la statue de ce boxeur marqué par ses combats ou de ce prince hellène, ou bien encore la salle des sports où sont rassemblés les discoboles, Héraclès, Apollon, amazones et autres barbares. Puis, dans la salle n° 7, la galerie des divinités avec un sublime Dionysos de bronze (117 apr. J.-C.) ou un hermaphrodite assoupi (138 apr. J.-C.)

On poursuit encore avec le reste de la collection. Richesse inouïe avec ses statues, ses frises, ses bustes et cet extraordinaire sarcophage du chef militaire Pompilius (180 apr. J.-C.) dont les panneaux évoquent la guerre qui opposa ses légions aux tribus germaniques entre 172 et 175.

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