Comment rejoindre Antigua par le bus depuis Petén ?
Antigua, au Guatemala, est une ancienne capitale coloniale classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, célèbre pour son architecture baroque bien préservée, son cadre volcanique spectaculaire et son rôle de centre culturel. Sa visite se justifie par la richesse de son histoire, la beauté de ses rues pavées colorées et son ambiance, mêlant traditions indigènes et influences espagnoles.
Un musée à ciel ouvert
La ville elle-même est un musée à ciel ouvert. Son exploration repose principalement sur la marche, permettant de découvrir les ruines d’églises et de couvents comme Las Capuchinas ou La Merced, témoins de son passé de capitale et des séismes qui ont marqué son histoire. L’arc de Santa Catalina, symbole emblématique de la ville, offre un cadre photographique unique avec le volcan de l’Agua en arrière-plan. Les musées, tel que le musée du livre, permettent de comprendre l’importance de la ville à l’époque coloniale.
Un point de départ pour d’autres excursions
Au-delà de l’architecture, Antigua est un point de départ pour des activités dans les environs. L’ascension du volcan Pacaya, partiellement actif, est une excursion populaire pour randonner et apprécier des vues panoramiques, parfois jusqu’à griller des guimauves sur les zones chaudes. La visite de plantations de café dans les haciendas alentour permet de découvrir le processus de production d’un des meilleurs cafés du monde.
Une scène artisanale
La ville possède également une scène artisanale dynamique, avec des marchés comme le mercado de artesanías ou Nim Po’t, où trouver des textiles mayas, des céramiques et des jades de qualité. Sa vie gastronomique et caféière est remarquable, avec de nombreux restaurants et cafés installés dans des patios coloniaux.
Comment visiter Antigua ?
Visiter Antigua nécessite une approche structurée pour en apprécier pleinement les dimensions historique, culturelle et naturelle. La ville se découvre principalement à pied, son centre étant compact et piétonnier.
Exploration urbaine et historique
Commencez par une marche orientée le long des rues pavées pour observer l’architecture coloniale, les ruines et les couvents. Une carte ou une application dédiée permet de localiser les sites majeurs comme l’Arche de Santa Catalina, le Palais des Capitaines Généraux et les églises La Merced et San Francisco. L’entrée dans certaines ruines (comme Las Capuchinas) est payante, mais il existe un billet groupé pour plusieurs sites. Pour contextualiser l’histoire, le musée du livre ou un guide local certifié fournira des clés de comprédition sur l’ère coloniale et les séismes.
Activitités périphériques
Antigua sert de base pour des excursions. L’ascension du volcan Pacaya, organisée avec un guide obligatoire, demande une demi-journée et un équipement adapté (chaussures fermées, veste). Les plantations de café aux alentours proposent des visites guidées sur la culture et la torréfaction, souvent avec dégustation. Pour une expérience plus immersive, des cours de cuisine ou d’espagnol sont disponibles dans de nombreuses écoles de la ville.
Logistique
Séjourner deux à trois jours permet de visiter la ville et une activité extérieure sans précipitation. La saison sèche (novembre à avril) est optimale. Pour les déplacements locaux, la marche suffit, mais les tuk-tuks sont pratiques pour rejoindre des sites éloignés du centre. La monnaie est le quetzal, bien que les dollars américains soient souvent acceptés.
Aspects culturels et sécurité
Le marché d’artisanat (Nim Po’t) et les galeries d’art exposent des textiles mayas et des jades de qualité. Le respect des coutumes locales, comme demander l’autorisation avant de photographier des personnes, est important. Bien que le centre soit sûr le jour, il est déconseillé de circuler seul la nuit dans des rues mal éclairées. Une vigilance concernant les effets personnels dans les lieux fréquentés est de mise.
Antigua – Au cœur de la culture maya
Samedi 28 janvier. A peine midi et Antigua*** me tend les bras. Antigua, la capitale du grand Guatémala espagnol qui s’étendait alors du Panama au Chiapas, Antigua, un nom qui résonne à l’oreille de l’adolescent que j’étais quand je lisais les aventures de pirates. Antigua. Merde ! J’y suis ! Du XVIIe au XVIIIe siècle, la vielle fut au centre de la vie culturelle, politique, économique et religieuse de toute l’Amérique centrale. Pour s’en rendre compte, il suffit de jeter un coup d’oeil sur les inombrables couvents et monastères, églises et palais, aujourd’hui en ruines pour la plupart, qui témoignent de cette grandeur passée. Des ruines ? Eh oui, la ville fut touchée par deux fois par deux puissants séismes : le premier en 1717 qui ravagea une bonne partie de la ville, le second en 1773 qui acheva de détruire tout ce qui avait été reconstruit. La couronne espagnole décida alors de transférer le pouvoir vers une autre ville. Ciudad de Guatémala sortit alors de terre… mais n’égala jamais le faste de l’ancienne perle de l’Amérique centrale.

Pour bien se rendre compte de ces deux puissants séismes, il suffit de se rendre au pied de la Iglesia del Carmen***. Une des plus belles façades de la ville. Construite au XVIe siècle et décorée de motifs végétaux. Colonnes et corniches superbement travaillées. A l’intérieur, sont entreprosées les statues qui défilent lors de la Semaine sainte.




Antigua fut édifiée en plein coeur de l’empire maya. Pour s’en convaincre, il suffit de baisser les yeux et de les porter au pied de l’église del Carmen. C’est ici que se niche le marché le plus coloré de la ville où les indiens viennent encore proposer aux touristes et aux habitants le fruit de leur artisanat.



Ce mélange des couleurs est tout simplement époustouflant.

Ce marché artisanal de la Iglesia del Carmen*** est vraiment représentatif de la forte présence indienne dans la ville. Plus prégnante encore que dans le Chiapas mexicain voisin, la culture maya présente ici une forte vitalité. La révolution industrielle, la conquête espagnole et la mondialisation ne sont pas venus à bout de la culture maya.

La langue maya est encore vive et dans le regard de chacun, on peut deviner le lien fort qui anime ce peuple. “Vous êtes là, qu’importe !”, semble-t-il nous dire derrière les étals de leurs tissus multicolores. “Où serez-vous dans mille ans quand nous, nous serons encore là ?” Où serons-nous en effet ?








