Pourquoi visiter la Géorgie ?
La Géorgie, au carrefour de l’Europe et de l’Asie, offre une expérience unique où les traditions anciennes coexistent avec une hospitalité légendaire. Son paysage varié s’étend des sommets du Caucase, où des villages isolés pratiquent encore l’élevage traditionnel, aux plages subtropicales de la mer Noire, en passant par les vallées viticoles qui ont vu naître la viticulture il y a 8.000 ans.
Un riche patrimoine religieux
Le pays conserve un patrimoine religieux exceptionnel avec des monastères troglodytiques comme Vardzia, des cathédrales médiévales de Mtskheta classées à l’UNESCO, et des églises perchées sur des pitons rocheux comme à Kachétie. Sa capitale Tbilissi mêle architectures persane, soviétique et contemporaine dans un dédale de ruelles animées où les bains côtoient des galeries d’art avant-gardiste.
Des sites classés à l’Unesco
La culture géorgienne se distingue par sa polyphonie vocale reconnue par l’UNESCO, sa tradition de combat médiéval toujours vivante, et une gastronomie raffinée basée sur le pain tonis puri, le fromage sulguni et le vin fermenté dans des qvevri (jarres d’argile). Les randonneurs découvriront la Svanétie et ses tours défensives médiévales, tandis que les amateurs d’histoire exploreront l’ancienne route de la Soie à Stepantsminda.
Encore épargné par le tourisme de masse
Cette destination encore préservée du tourisme de masse permet de vivre des expériences authentiques, comme partager un supra (festin) avec des locaux ou dormir chez l’habitant dans les montagnes, le tout dans un pays où la sécurité et l’accessibilité financière en font une perle méconnue du Caucase.
Comment se rendre en Géorgie et à quel prix ?
En avion :
Pour se rendre en Géorgie depuis la France, plusieurs options de transport existent avec des coûts et durées variables. La voie aérienne est la plus directe, avec des vols directs depuis Paris Charles-de-Gaulle vers Tbilissi opérés par Air France, Georgian Airways ou Wizz Air, pour des tarifs entre 350 et 600 € aller-retour selon la saison. Le vol dure environ 4h30. Des vols avec escale via Istanbul (Turkish Airlines) ou Dubaï (Flydubai) peuvent descendre à 250 € si réservés longtemps à l’avance.
En bus :
Les transports terrestres constituent une alternative aventureuse mais longue : un trajet en bus depuis Paris jusqu’à Tbilissi via l’Europe de l’Est et la Turquie dure 3 à 4 jours et coûte 200-300 € avec des compagnies comme FlixBus et Metro Turizm. La location d’une voiture depuis la France est possible mais implique de traverser 10 pays avec des formalités douanières complexes pour entrer en Géorgie.
Train et bus :
Pour un budget serré, la combinaison train + bus jusqu’à Istanbul (environ 150 €) puis un vol low-cost vers Tbilissi (50-80 €) reste la solution la plus économique. La période la moins chère pour voyager s’étend de novembre à mars (hors fêtes de fin d’année), tandis que juillet-août et septembre (saison des vendanges) voient les prix augmenter.
Sans visa :
Les citoyens français n’ont pas besoin de visa pour un séjour jusqu’à 365 jours. Comptez 5 à 15 € de taxi depuis l’aéroport de Tbilissi vers le centre-ville, ou 0,50 € pour le bus public.
Arrivée à Tbilissi, premiers pas dans la capitale géorgienne
Jeudi 7 juillet. C’est vers cinq heures du matin que nous atterrissons à Tbilissi. Autant dire une plongée dans l’inconnu ! Étonnamment les choses vont aller très vite entre le moment où nous allons chercher nos bagages et notre arrivée à l’hôtel, Light House -Old City, en plein cœur de la ville.
Les choses vont même aller très vite. À peine nous atterrissons que je vais directement faire le change (environ 3 livres géorgiennes – GEL – pour un euro) et, dans la foulée, acheter une carte téléphonique pour smartphone et celui de Léa. Dans la foulée, nous grimpons dans un taxi (hybride électrique !) qui bombe littéralement sur la voie rapide qui sépare l’aéroport du centre-ville ! Qui a dit que les voitures électriques n’étaient pas nerveuses ?
Voilà pour notre arrivée nocturne. Cinq heures plus tard, nous nous réveillons et ô miracle, ma fille ne rechigne pas à se lever pour que nous puissions profiter de cette journée de découverte de la capitale géorgienne ! Les premiers tapis d’Orient que ma fille aperçoit sur son passage finissent par la convaincre que, oui, elle vient en effet de plonger en plein cœur du Moyen-Orient, enfin tout du moins, dans sa partie la plus nordique.
Pour atteindre le centre historique de Tbilissi, il nous faut encore remonter quelques artères pour arriver sur les rivages du fleuve qui coupe en deux la capitale. On commence par remonter un lacis de petites rues étroites bordées de maisons où tous les styles s’entrecroisent (on n’est pas au bout de nos peines pour ce qui du mélange !), puis on débouche bientôt sur une élégante voie piétonne.
La voie piétonne mène directement au fleuve et au pont Metekhis qui nous transporte sur la rive orientale de la ville et son centre historique. En chemin, et en relevant la tête, on reste fasciné par la silhouette grandiose de l’église de Métékhis perchée sur un promontoire qui se dresse fièrement face à la rive opposée.
Enfin, voici le fameux pont de Métékhis, l’un des six ou sept ponts qui permettent de passer d’une rive à l’autre de la ville, ou plutôt d’un univers à un autre, tant la diversité de cette ville de Tbilissi va nous surprendre. Devant l’église de Métékhi, une immense statue domine de toute sa stature le fleuve Mtkvari qui coule en contrebas. Il s’agit de la statue du roi Vakhtang Gorgasali dont je reparlerai plus tard…
Depuis le parapet du pont de Métékhi, on aperçoit une minuscule petite église qui a l’air de surgir littéralement de la falaise. Il s’agit de l’église St Abo Tbileli. Enfin, en traversant le pont de Mitékhi, on embrasse d’un coup d’un seul regard toute la vieille ville accrochée à sa colline natale et le fleuve Mtkvari qui charrie dans son sillage des milliers de tonnes de sédiments arrachés au flanc des montagnes du Caucase. Voilà pour les premiers instants dans cette ville à nul autre pareil, une sorte de mirage intemporel qui, au fil des siècles, a su traverser les siècles en mélangeant les styles, les cultures, les époques et les influences venues d’orient, d’occident et des steppes nordiques.
Mais avant de découvrir cette cité incroyable (qui va rentrer directement dans mon top 5 des plus belles villes du monde !), nous allons nous restaurer un moment à l’intérieur d’un des nombreux restaurants de la place Meidan. Bon, la bonne nouvelle, c’est que ma fille a l’air de bonne humeur aujourd’hui. L’autre bonne nouvelle, c’est que nous allons goûter à la cuisine géorgienne réputée dans le monde entier… Mais je ne vous en dis pas plus pour l’instant !
Et maintenant, alors faire un premier petit tour de cette ville incroyable, située au carrefour de tant de civilisations et théâtre de tant d’histoires qui se sont entrechoquées ici, à l’ombre du Caucase et dans l’écoulement de ses nombreuses rivières… Admirée par Alexandre Dumas, Pouchkine ou Andreï Tarkovski, arborant ses quinze siècles d’histoire sur les contreforts du Petit Caucase qui dominent le fleuve Koura, Tbilissi est plus encore que la capitale géorgienne.
C’est indéniablement le joyau architectural du Caucase. Vestiges de l’histoire, charme, diversité, mode de vie : la cosmopolite mégapole se situe quelque part entre le village géorgien, Saint-Pétersbourg, Ispahan, Istanbul et Naples. Bâtie à l’un des carrefours les plus stratégiques de la Transcaucasie, étape incontournable de tout déplacement dans la région, elle tire ses fruits des routes qui la traversent, reliant Europe et Asie, Nord et Sud. Elle tient la marque des peuples qui l’ont traversée, peuplée, construite, parfois détruite…
Tbili signifie « chaud » en géorgien. Le nom de la ville est sans doute dû aux sources chaudes qui alimentent ses bains de sulfure, mais il se peut aussi qu’il vienne de son climat clément et tempéré. En effet, si les étés y sont souvent torrides, les printemps, automnes et hivers y sont sans doute parmi les plus agréables de tout le pays, chauds et assez secs.
En tout cas il fait bon vivre dans la capitale géorgienne, sur ses boulevards, dans ses ruelles, ses petites cours intérieures et ses caves à vin, et peu de visiteurs restent insensibles à ses charmes.
Une chose est sûre : la ville est déroutante. Ici, on ne sait si on est encore en Europe ou déjà en Asie. À Tbilissi, il n’y a pas vraiment d’époque.
Ni Europe ni Asie, ni lointaine ni proche, la Géorgie ne rentre dans aucune catégorie connue. Pays post-soviétique ? Conflits du Caucase ? Guerre avec la Russie en août 2008 ? Patrie de Staline ? Les clichés vivent vieux et les images toutes faites ne sont pas forcément engageantes… Pourtant, qui se douterait que ce petit pays qui se bat pour être dans la sphère de l’Occident possède l’un des plus grands potentiels touristiques de cette partie du monde ?