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Autour du Petén, la cité perdue de Yaxha

Pourquoi visiter Yaxha ?

Yaxha offre une expérience captivante, différente des autres sites mayas, principalement grâce à son atmosphère plus tranquille et sauvage propice à l’exploration. Si vous recherchez des ruines antiques loin de la foule, où les sons de la jungle et des vues à couper le souffle sont au rendez-vous, Yaxha est un excellent choix. 

Un site archéologique majeur

Yaxha n’est pas une simple ruine secondaire. C’était une importante cité cérémonielle et politique qui a connu son apogée entre 250 et 900 de notre ère.

· Étendue et importance : C’est la troisième plus grande cité maya du Guatemala après El Mirador et Tikal, comptant plus de 500 structures.
· Architecture distinctive : Vous y verrez des complexes de pyramides jumelles, similaires à ceux de Tikal, utilisés pour marquer des cycles calendaires importants.
· Nom évocateur : Le nom “Yaxha” signifie “eau bleue-verte” en langue maya, un nom qui lui a été conservé depuis l’antiquité et qui décrit parfaitement son cadre.

Une immersion dans la nature sauvage

L’expérience à Yaxha est autant une aventure nature qu’un voyage historique.

· Vue panoramique : La montée au Temple 216, la plus haute structure du site, récompense par une vue à couper le souffle sur la jungle et les lacs environnants. C’est l’endroit idéal pour admirer le soleil descendre sur la canopée.
· Concert de la jungle : Pendant votre visite, la forêt environnante résonne des cris des singes hurleurs et vous pourrez apercevoir des troupes de singes araignées jouant dans les arbres.
· Paysages variés : Les anciennes chaussées de pierre blanche (sacbeob) relient les places et les temples, vous offrant une randonnée inoubliable à travers la forêt tropicale.

Comment visiter Yaxha ?

Conseils pratiques :

Meilleure période : saison sèche, de novembre à avril.
Horaires : généralement de 8h00 à 17h00/18h00. Les visites “coucher de soleil” permettent de rester plus tard.
Tarif d’entrée : environ 80 GTQ (10€) pour les visiteurs internationaux.
Temps de visite : prévoyez 3 à 4 heures pour explorer le site calmement.

Comment s’y rendre ?

Le parc national de Yaxha est situé à environ 30 km au sud-est de Flores et une soixantaine de km de Tikal .

· Avec une excursion organisée : l’option la plus simple et courante. De nombreuses agences à Flores proposent des tours d’une demi-journée, souvent l’après-midi pour terminer par le coucher de soleil. Le prix inclut généralement le transport aller-retour et les services d’un guide.
· En taxi : une option flexible depuis Flores ou El Remate. Comptez environ 200 GTQ pour la course (négociable), avec la possibilité de demander au chauffeur de vous attendre sur place.
· “Transport uniquement” : certaines agences proposent cette formule : vous voyagez en bus avec un groupe mais visitez le site par vous-même, sans guide.
· En voiture de location : donne une liberté totale, mais la dernière partie de la route est en terre.

Pour profiter au maximum de votre visite :

· Engagez un guide local : ils partagent des connaissances précieuses sur l’histoire et l’architecture, rendant la visite bien plus riche.
· Prévoyez le nécessaire : de la crème solaire, un chapeau et surtout, beaucoup d’eau sont indispensables .
· Apportez des liquidités : il n’y a pas de distributeurs pour les cartes bancaires sue place.

Autour du Petén, la cité perdue de Yaxha

Vendredi 27 janvier. Matinée tranquille aujourd’hui. Prochaine excursion prévue en début d’après-midi pour partir sur les traces de la cité perdue de Yaxha. Du coup, je profite de ma matinée pour prendre un bon petit-déjeuner au bord du lac Petén et lire un peu. Ça fait du bien aussi de profiter pleinement des vacances.

En début d’après-midi, départ pour Yaxha, sur la route de Belize. Avec Nakum, Yaxha possède la particularité d’être protégé par un large écran de verdure, une volonté réelle d’inscrire le site dans son environnement originel. Et c’est plutôt réussi.

À l’entrée, notre guide nous explique quelques fondements de l’écriture et des mathématiques mayas en s’appuyant sur les stèles érigées devant la pyramide du Jaguar. Encore lui !

Bon, à dire vrai, je n’ai pas vraiment tout compris du système de comptage des Mayas, de leurs traits et de leurs points qu’on retrouve également sur les billets de banque actuels, mais j’en profite pour lever la tête vers la pyramide du Jaguar. Moi et les mathématiques.

Allez un peu d’histoire avant de faire un tour au milieu de la forêt tropicale et des ruines. L’histoire de Yaxha est étroitement liée à celle de Naranjo.
En 710, le roi K’ak’Tiliw Chan Chaak a brûlé Yaxha, capturé et sacrifié son souverain et ensuite exhumé les restes du roi Yax B’olon Chaak pour les « disperser » sur une île proche du lac Yaxha.
Une reine de Yaxha, Dame Coquille-Étoile, aurait épousé un souverain de Naranjo, K’ak’Ukalaw Chan Chaak, connu également sous le sobriquet de « Batab Fumant ».

Ici encore, la beauté des arbres n’a d’égal que leur gigantisme. Les ceibas s’élèvent haut dans le ciel. D’anciennes structures mayas, pyramides et palais, sont encore protégées par leur gangue de terre et de végétation tropicale. Il faudra des décennies entières pour tout explorer.

Plus loin, c’est une autre structure tout aussi familière des sites mayas qui apparaît : un jeu de balle flanqué de ses vestiaires et de ses tribunes.

Le guide nous explique qu’en ce temps-là, le capitaine des perdants était exécuté, sa tête rejoignant les murs des décapités. Très souvent, il s’agissait du souverain en personne… Ce qui évitait parfois une guerre sanglante entre deux cités voisines.

La visite continue le long d’un sentier bien balisé, une sorte d’avenue bordée de petites pyramides parallèles, certaines restaurées, d’autres encore couvertes de leur couverture végétale, dans un souci de préservation de l’environnement forestier. On arrive enfin devant la pyramide du temple 216. Son sommet offre la meilleure vue sur l’ensemble du site et le lac.

La rivière Yaxha apparaît au loin, son cours transperçant l’épaisse forêt tropicale.

Des plantes épiphytes vivent au crochet des branches des grands arbres, renforçant encore la majesté des lieux. Superbe.

Impossible de visiter la cité de Yaxha sans faire un petit détour par le lac du même nom.

Comme le Petén, le lago Yaxha était un lac sacré pour les Mayas. Le fait de posséder une vaste étendue d’eau douce à proximité a permis à la cité de perdurer dans le temps puisqu’elle fut longtemps encore habitée après la chute des principales autres villes de l’empire, toute touchées par les vagues de sécheresse, la déforestation des terres et les luttes intestines.

Il ne faut pas longtemps pour comprendre à quel point ce lac revêtait de l’importance aux yeux des habitants de la cité. Un sentiment de majesté, de communion intense de la nature flotte encore sur ses rivages.
La plupart de notre groupe n’aura pas le courage ou la curiosité de descendre les nombreuses marches qui conduisent au rivage. Dommage pour eux. Cela restera à mes yeux comme l’une des plus belles vues de mon voyage.

Il faut imaginer ici la faune et la flore intense qui devait encore exister au temps des Mayas. La communion avec la nature, le rapport étroit avec monsieur Crocodile qui infestait encore les eaux du lac.

En poursuivant notre chemin vers le centre de la cité, on se retrouve bientôt au centre du groupe Maier, du nom de son découvreur.

Certaines pyramides y furent élevées sur une plateforme en restauration actuellement, décorée de motifs géométriques.

Le groupe suivant, l’acropole Est il me semble (le guide s’emmêle un peu les pinceaux !) offre certainement l’occasion de voir les plus belles pyramides du site, dont une se dressant sur pas moins de 13 niveaux (chiffre symbolique pour les Mayas) avec double escalier à la clé.

Deux grandes pyramides se font face, tandis que la troisième, sans doute un observatoire, se positionne en retrait de chacune d’elles. En tournant la tête, on peut observer le soleil décroître sur l’horizon, touchant le sommet de la pyramide est. Magnifique. De l’autre côté, la forêt tropicale s’étend jusqu’à perte de vue.

Au pied de la grande pyramide que l’on peut escalader se trouve de magnifiques stèles plutôt bien conservées qui retracent les grandes lignes de l’histoire de la cité de Yaxha.
L’histoire de Yaxha est étroitement liée à celle de Naranjo. Le roi K’ak’Tiliw Chan Chaak a brulé Yaxha, capturé et sacrifié son souverain et ensuite exhumé les restes du roi Yax B’olon Chaak pour les « disperser » sur une île proche du lac Yaxha. On sait également qu’une reine de Yaxha, Dame Coquille-Étoile, aurait épousé un souverain de Naranjo, K’ak’Ukalaw Chan Chaak, connu également sous le sobriquet de « Batab Fumant ».

Après la découverte du cœur de la cité de Yaxha, on file directement (au galop ?) vers la plus haute des pyramides du site. La vie est belle ! Trépied sur l’épaule je grimpe les marches et me pose face au grand serpent d’eau que forme au loin le lago Yaxha à travers l’épaisse forêt tropicale.
C’est d’ici que nous observerons le coucher de soleil sur le lac et la jungle environnante. L’espace de quelques minutes, le silence se fait. Nous sommes en harmonie complète avec la nature. Un sentiment domine : l’impression chacun d’être à notre vraie place, ce brin d’herbe d’humanité perdu dans l’immensité de la nature. Et cependant le sentiment d’être un tout. Jamais je n’oublierai ce moment. Bouleversant et intense. Le reste se passe de commentaire.

Pas de mots supplémentaires, juste quelques photos et vidéos pour apprécier ce moment à sa juste valeur.

Et quand le silence se fait, le cri des singes hurleurs, des toucans et des perroquets géants.

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