Pourquoi visiter la cité maya de Lamanai ?
Visiter la cité maya de Lamanai est une expérience unique, souvent considérée comme l’une des excursions les plus enrichissantes du Belize.
L’aventure pour y accéder
À la différence de nombreux sites mayas accessibles par la route, Lamanai (“Le Crocodile Submergé” en maya) impose une arrivée spectaculaire. Pour l’atteindre, vous embarquerez pour une croisière d’environ 45 minutes sur la New River, traversant des paysages de jungle dense et de marécages. Cette navigation est une véritable séance d’observation de la faune : singes-hurleurs, crocodiles, tortues, iguanes et une multitude d’oiseaux tropicaux sont fréquemment aperçus. Le voyage fait partie intégrante de l’expérience.
Un site archéologique majestueux et bien préservé
Lamanai fut l’une des plus grandes cités mayas, habitée pendant plus de 3 000 ans. Son isolement relatif a contribué à sa préservation exceptionnelle. Sur place, vous serez frappé par :
Le Temple Haut (High Temple) : Une pyramide de 33 mètres de haut qui domine la canopée. Gravir ses escaliers (avec prudence) offre une vue panoramique époustouflante sur la lagune de New River et la jungle à perte de vue.
Le Temple des Masques (Temple of the Masks) : Orné de deux impressionnants masques de pierre sculptés représentant un souverain maya, probablement le dieu du soleil. L’un des masques est protégé par un abri, ce qui permet d’apprécier les détails restants.
Le Temple du Jaguar (Jaguar Temple) : Une structure plus petite mais remarquable par sa décoration en stuc représentant une tête de jaguar, symbole de pouvoir royal.
Un cadre naturel envoûtant
Le site est situé en bordure d’une lagune paisible, entouré par les cris des singes-hurleurs et la symphonie de la forêt. L’ambiance y est plus sauvage et immersive que sur des sites plus urbanisés.
Comment visiter la cité maya de Lamanai ?
La meilleure façon : une visite guidée en bateau
C’est la méthode la plus courante et la plus recommandée.
Départ : les excursions partent généralement du village de Bomba, situé à environ 45 minutes d’Orange Walk Town. De nombreux tours opérateurs proposent également des départs depuis Belize City ou même de la côte (avec un transport plus long).
Avantages du guide : un bon guide est indispensable. Il rend la croisière vivante en pointant la faune, et vous explique l’histoire fascinante et les rituels de la cité maya. Il connaît les meilleurs angles et moments pour éviter les foules.
Durée de l’excursion : comptez une journée entière pour cette aventure, depuis votre lieu d’hébergement jusqu’à votre retour.
Conseils Pratiques :
Quand y aller ? La saison sèche (de février à mai) est idéale, avec un temps plus ensoleillé et moins de pluie. Essayez d’arriver tôt le matin pour éviter la chaleur de midi et les groupes plus importants.
Que faut-il apporter ?
Anti-moustique : Indispensable.
Eau en quantité, crème solaire et un chapeau.
Chaussures de marche confortables et fermées pour l’ascension des temples.
Des jumelles pour l’observation de la faune pendant la croisière.
De l’argent liquide pour les pourboires (guides, chauffeurs) et les éventuels souvenirs.
Condition physique : La montée du Temple Haut est raide et peut être intimidante pour certains. Elle n’est pas obligatoire ; le site se visite très bien depuis le sol.
Belize, au cœur de la cité maya de Lamanai
Mardi 24 janvier. C’est au pas de course qu’on visite le site de Lamanai. À 85 $ l’excursion, quelque chose me dit que c’est plus « foutage de gueule » que « unbelizible ». Du coup, je fais un peu l’impasse sur les explications du guide (mon Routard m’en dit tout autant sinon plus) pour m’imprégner vraiment des lieux. Aussitôt débarqué sur le site, on est tout de suite impressionné par la jungle alentour, une flore superbe – figuiers banians, arbres aux quatre épices, épiphytes -, le tout au son des singes hurleurs qui pullulent dans les branches des arbres. Ces arbres géants et noueux, parfois tueurs d’autres arbres en enroulant leur tronc autour d’un premier, sont d’une beauté unique.




Le véritable attrait de la cité de Lamanai réside dans le fait qu’elle est complètement enfouie sous une épaisse jungle… et qu’il faut pour s’y rendre emprunter un bateau. Le site a connu la plus longue occupation humaine de la région, survivant même à l’effondrement de la civilisation maya du XIe siècle.
Et pour cause, en constatant l’abondance de l’eau tout autour du site, on comprend bien que les Mayas du coin n’ont pas eu à souffrir des grandes sécheresses que les autres cités ont subies de plein fouet partout ailleurs, dans le Yucatán et les hauts plateaux du Guatemala.
Bâti en 1500 av. J.-C., le site n’aurait été abandonné qu’à la fin du XVIIIe siècle. Lamanai signifie « crocodile immergé », et là aussi on comprend pourquoi, les méchantes bestioles infestent les rives de la New River. Passée l’entrée de la cité, on est tout de suite accueilli par la grande pyramide du Jaguar qui fait face à une autre pyramide beaucoup moins imposante.




Passé la grande esplanade, on file directement vers le Grand temple, le plus haut de toutes les constructions, ce qui permet de profiter d’une vue panoramique exceptionnelle sur toute l’étendue du site.


Du haut de ses 33 mètres, c’est une mer de verdure, d’arbres et de jungle que l’on peut admirer. À gauche, on peut apercevoir les méandres de la New River. Datant de 100 av. J.-C., le temple a été érigé sur un ancien quartier résidentiel. Bon, le Routard indique que la grimpette est plutôt corsée, mais à vrai dire, il n’y a vraiment aucune difficulté. Une bonne petite dose d’exercice… De quoi me faire oublier que je viens d’exploser le pare-soleil de mon 14 mm contre des ruines de Lamanai. Heureusement, l’objectif n’est pas touché. « It’s ok, guys. Let’s go. Show must go on. »
















À peine le temps de se retourner pour admirer une dernière fois la majesté de la canopée, qu’on doit déjà faire route vers le temple aux masques de jaguars. « Oh eh ! Quand même, on n’est pas que du bétail ! » Le guide me regarde de travers. Quelque chose me dit qu’au milieu de la troupe des croisiéristes gringos de l’excursion, j’ai l’étiquette du vilain petit mouton noir. « Eh Pedro ! Tu veux que je te fasse faire la montée et la descente de la Tour Eiffel au pas de course quand tu viendras dans mon pays ? » Ok, le type fait la moue. J’en profite pour admirer l’extraordinaire canopée du site. Ces arbres sont d’une beauté incroyable.

Ok, après ce petit intermède, je rejoins ma troupe de moutons gringos et je file droit vers l’extraordinaire temple aux masques de jaguars.










Un site unique dans tout l’empire maya. Il n’y a qu’ici qu’on peut admirer des blocs taillés et sculptés apposés sur la façade d’un temple. Les deux immenses masques qui ornent la façade de la pyramide représentent le dieu Olmèque, le dieu du Soleil. Le temple a été remanié à plusieurs reprises entre 200 av. J.-C. et 1300 ans de notre ère. Ces deux masques sont considérés comme les plus beaux du monde maya. Pour l’anecdote, celui de gauche a le nez coupé… Ça ne vous rappelle rien, amis égyptologues ?


La structure actuelle recouvre un temple plus ancien de la période préclassique. Telle est la règle dans l’empire maya. On ne démolit pas, on recouvre les structures existantes. Comme des poupées russes. Enfin mayas, quoi… L’intérieur s’ouvre sur des tombes d’un homme orné de bijoux de jade et d’une femme, tombes construites presque à la même date. Tout porte à croire que c’est une succession de dirigeants, un frère et une sœur ou un mari et sa femme.
