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Hluhluwe-Imfolozi National Park, le territoire des rhinocéros

Pourquoi visiter le Hluhluwe-Imfolozi National Park ?

Le parc national de Hluhluwe-iMfolozi est un joyau de l’Afrique du Sud qui mérite amplement une visite, que vous soyez un amateur de safaris aguerri ou que ce soit votre première expérience. Il s’agit d’une immersion puissante et authentique au cœur d’une nature sauvage, célèbre pour être le berceau de la sauvegarde du rhinocéros blanc.

Visiter Hluhluwe-iMfolozi, c’est vivre une aventure safari authentique tout en contribuant indirectement à l’une des plus belles histoires de conservation au monde.

Un sanctuaire historique pour les rhinocéros :

Le parc est le théâtre de l'”Opération Rhino”, un projet de conservation qui a sauvé le rhinocéros blanc de l’extinction dans les années 1960. Aujourd’hui, il abrite la plus forte population mondiale de cette espèce, avec environ 1 600 individus, ainsi qu’une importante concentration de rhinocéros noirs. C’est l’endroit idéal pour observer ces géants dans leur environnement naturel.

Une faune incroyablement diversifiée et des paysages variés :

Vous pourrez y admirer les Big Five (lion, léopard, éléphant, buffle et rhinocéros) ainsi qu’une multitude d’autres animaux. Le parc se distingue par ses paysages de collines ondoyantes, de savanes dorées et de rivières sinueuses, offrant des points de vue spectaculaires à chaque virage.

Une expérience plus intime que le Kruger :

Beaucoup moins fréquenté que le célèbre parc Kruger, Hluhluwe-iMfolozi offre une ambiance plus tranquille et relaxante, permettant une connexion plus profonde avec la nature.

Comment visiter le Hluhluwe-Imfolozi National Park ?

Conseils pratiques :

Saison sèche (mai à septembre) : végétation moins dense, animaux regroupés près des points d’eau, observation facilitée.
Saison des pluies (novembre à mars) : paysages verts et luxuriants, saison des naissances, mais observation parfois plus difficile.
Conduite autonome : Réseau routier bien développé, accessible avec un véhicule de tourisme, liberté totale.
Avec un guide : Safari organisé dans un véhicule 4×4 ouvert, expertise des rangers pour repérer les animaux et accéder à des zones restreintes.

Hébergement

Hilltop Camp : Camp principal avec une large gamme de chalets et de rondavels, perché sur une colline.
Mpila Camp : Camp plus rustique dans la section iMfolozi, propose des chalets et un camping.
Lodges de luxe : Plusieurs lodges haut de gamme à l’intérieur et en périphérie du parc pour une expérience exclusive.

Tarifs d’entrée :

Les tarifs pour les visiteurs internationaux étaient de 240 ZAR par adulte (enfants moitié prix). Il est conseillé de vérifier les tarifs actuels sur le site officiel de Ezemvelo KZN Wildlife.

Règles du parc :

Respectez la vitesse limite de 40 km/h et ne sortez jamais de votre véhicule en dehors des zones explicitement autorisées.

Se rendre au parc :

Le parc est accessible depuis Durban (environ 3 heures de route) via la N2 en direction du nord. L’entrée principale au nord est la “Memorial Gate”.

Hluhluwe-Imfolozi National Park, le territoire des rhinocéros

Dimanche 23 octobre. Changement de décor aujourd’hui. Après le Drakensberg, nous voici arrivés dans le Maputaland, la région nord-est du Kwazulu-Natal, frontalière avec le Mozambique et le Swatziland. Ses habitants sont l’une des branches du peuple zoulou. C’est ici aussi que commencent les grands parcs animaliers. Au premier desquels on peut citer le Hluhluwe-Imfolozi Park, territoire des rhinocéros… et des zèbres !

Après un solide petit-déjeuner pris en compagnie de notre hôtesse (dommage qu’il ne fasse pas beau ce matin, on ne peut rien voir de la mer depuis notre terrasse…), on part donc explorer le Hluhluwe-Imfolozi Park.
Fondé en 1895, il est aussi le plus vieux parc animalier d’Afrique du Sud, couvrant un espace de 960 km². Rien à voir avec Addo Elephant Park qui nous avait déçus…
Hluhluwe-Imfolozi Park est le plus beau, le plus vaste et le plus riche parc animalier de la région. Pour le visiter, il faut choisir sa direction dès l’entrée du parc, soit Hluhluwe à l’ouest, soit Imfolozi au nord.
Impossible de faire les deux en une seule journée… ou alors au pas de course, mais pour quoi faire ? Pour information, la partie ouest reste la plus peuplée. Ici, les gazelles et autres springboks sont légion, permettant aux fauves de se régaler.

Mais le parc Hluhluwe-Imfolozi est surtout connu pour abriter la plus forte colonie de rhinocéros d’Afrique. En clair, voici le territoire des rhinos, et notamment celui des rhinocéros blancs.
Avant le XXe siècle, cet animal vivait en toute liberté dans les grands espaces. La chasse intensive a progressivement menacé la survie de l’espèce. Dans les années 50-60, un programme de sauvegarde a permis de réintroduire l’animal.
Désormais il cohabite sans mal avec le rhinocéros noir dont la concentration au kilomètre carré est une des plus élevées du monde. Leur nombre est si important que le parc organise chaque année des ventes privées à destination d’autres parcs animaliers afin d’éviter la surpopulation.

Impossible de passer à côté des rhinos. Ils viennent jusqu’à vous couper la route. C’est ainsi que je me suis retrouvé bloqué un bon petit quart d’heure devant une maman et ses deux loupiots…
Règle numéro un : ne pas bouger, ne pas attirer son attention… Bref, se faire le plus discret possible. Maman Rhino pourrait charger et nous retourner la voiture ! Jamais je n’oublierai ce moment, quand maman rhino s’est retournée vers nous pour voir si nous n’étions pas une menace pour ses petits.

Pour information, les rhinocéros blancs sont au nombre de 1.650 contre 370 rhinocéros noirs. Le rhinocéros noir est moins imposant que son cousin. Sa taille varie de 3 m à 3,60 m de long pour un poids de 750 kg à 1,6 t. Le blanc mesure en moyenne 3,8 m de long pour 3,6 t.
Les lèvres du rhinocéros noir sont pointues et largement amovibles. Elles lui sont très utiles pour la préhension des feuillages. Si le rhinocéros blanc est herbivore, le rhinocéros noir, lui, est phytophage c’est-à-dire qu’il se nourrit de feuilles.
Le rhinocéros blanc est le plus gros mammifère terrestre après l’éléphant. Il est moins irritable que son cousin et charge rarement. Le rhinocéros noir est capable de charger à 50 km/h. Qu’on se rassure toutefois, tous les rhinocéros sont myopes ; ils chargent donc à l’aveuglette en se repérant au bruit et à l’odeur.

Les autres stars du parc sont sans conteste les singes. On en verra au moins trois espèces aujourd’hui, dont le grivet et le babouin. Le grivet habite plus généralement les espaces boisés, mais il affectionne aussi les espaces colonisés par les hommes. On en verra ainsi quelques-uns lors de notre halte méridienne.
Le temps pour eux de nous voler de la nourriture et de faire étalage de toute leur ruse : l’un d’eux nous attire, attend que nous soyons suffisamment près de lui pour qu’un autre nous fauche la nourriture laissée sur la table derrière nous. Pas bête ! Très joli singe, on le reconnaît à son ventre blanc et à sa face noire.

Quant aux babouins, nous n’en finirons pas d’en voir. Avec son museau allongé, il ressemble à une tête de chien. Il pousse des grognements et mesure en moyenne 70 cm pour un demi-mètre de queue. On verra les deux sous-espèces : le babouin jaune et le babouin olive. Ils vivent en bande pouvant atteindre une centaine de membres. Tous sont placés sous le commandement du mâle dominant, le “caïd”. Son territoire : la savane peu boisée et les zones rocailleuses. Ils peuvent se montrer agressifs quand il s’agit de défendre leur territoire.

En chemin, au milieu des pistes (pour la plupart praticables par de simples voitures), on croise toutes sortes d’animaux. Des plus petits comme ce bousier.

Aux plus grands, comme les zèbres, les phacochères, les antilopes et bien d’autres encore.

Mais le roi du parc reste bien le rhinocéros blanc. Ici comme dans tous les autres parcs animaliers d’Afrique, les Rangers sont sur les dents. Le rhinocéros comme l’éléphant est implacablement chassé par des braconniers attirés par le prix de sa corne : jusqu’à 60.000 € le kg… Sachant qu’une corne peut peser jusque 11 kg de kératine (comme les ongles). Un prix démentiel qui vaut encore bien plus que l’or. En Afrique du Sud, les braconniers ont exterminé 1.215 rhinocéros en 2014, autant en 2015… Un vrai massacre.

Une raison suffisante pour rester fasciné devant un tel animal, aussi paisible qu’inoffensif pour l’homme. Un moment de grâce que je n’oublierai pas de sitôt.

Après un tel spectacle, c’est encore un grand moment qui nous attend. Sur le chemin du retour, on croise un 4X4 garé dans un chemin. À 80 mètres de là, deux lions digèrent encore les proies de la journée, à l’abri de fourrés au cœur de la savane. Intense et inoubliable. Nous resterons là un long moment à les observer en silence, croisant de temps en temps leur œil de fauve toujours aux aguets. Pas question de sortir de la voiture.

À 500 mètres de là, un zèbre isolé ne mesure pas la chance qu’il a d’être éloigné pour un temps du danger.

Il se fait tard. On doit rentrer si on ne veut pas se faire surprendre par la nuit qui tombe très vite à cette latitude. Sur le chemin, c’est encore une autre surprise qui nous attend : un immense troupeau de buffles vient de stopper sa course juste de l’autre côté de la route. Encore un autre représentant du célèbre « big five ». Impressionnant. On comprend pourquoi les lions et les autres fauves hésitent à se frotter à une telle masse de muscles.

Cette fois-ci, nous repartons pour de bon, sans omettre d’admirer au passage un autre beau spécimen de rhinocéros blanc.

À quelques mètres de la sortie du parc, on croise même la route d’une girafe. La première de notre voyage. Ce ne sera pas la dernière.

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