Pourquoi visiter Mantoue ?
Mantoue (Mantova en italien) incarne l’idéal de la cité Renaissance, préservée dans un écrin de lacs formés par le Mincio. Son isolement relatif lui a permis de conserver intact l’héritage des Gonzague, famille qui régna sur la ville du XIVe au XVIIIe siècle et en fit un foyer artistique majeur.
Le palais Ducal :
Le palais Ducal déploie 500 salles sur 34 000 m², véritable ville dans la ville où se distinguent la chambre des Époux d’Andrea Mantegna aux perspectives révolutionnaires, et l’appartement des Nains aux plafonds dorés. Le palais Te, villa suburbaine de Jules Romain, stupéfie par la salle des Géants où peintures et stucs créent une illusion totale.
Un trésor architectural urbain :
La ville triple – entourée d’eau comme une île – révèle une harmonie urbaine rare : places médiévales (piazza delle Erbe), basilique Saint-André d’Alberti, et théâtres Renaissance. Les lacs supérieur, moyen et inférieur forment une ceinture naturelle parcourue par des promenades cyclables.
Sa tradition culinaire :
Mantoue partage avec la voisine Sabbioneta (classée ensemble à l’UNESCO) l’idéal de cité parfaite. Sa tradition culinaire invente des pâtes aux courges (tortelli di zucca) et la mostarda de fruits, tandis que les marais abritent une réserve ornithologique.
Un voyage dans le temps :
Cette cité endormie dans les eaux offre ainsi un voyage dans le temps où le génie humaniste s’exprime autant dans l’architecture que dans l’art de vivre, loin des foules touristiques.
Comment visiter Mantoue ?
Pour visiter Mantoue, prévoyez deux jours pour explorer la ville historique et ses environs. La gare relie Mantoue à Vérone en 40 minutes (5-8€) et à Milan en 2h (15-20€).
Monuments principaux :
Le Palais Ducal (13€, réservation conseillée) ouvre de 8h15 à 19h15 (dernière entrée à 18h20). La visite inclut la Chambre des Époux de Mantegna et la basilique palatine. Le Palais Te (12€) est accessible de 9h00 à 18h00 (weekends jusqu’à 19h00), fermé le lundi.
Billets combinés :
Le Mantova Card (20€/72h) donne accès aux deux palais, au musée de la Ville et aux églises majeures. Inclut les transports locaux et réductions pour Sabbioneta.
Transport local :
Bus urbains (1,30€/90min) desservent le centre depuis la gare (lignes 1 et 4). Navettes fluviales (6€) sur les lacs d’avril à octobre. Vélos en location (10€/jour) près du Palazzo Te.
Sabbioneta :
Bus 10 depuis la gare (50min, 3€), billet combiné avec Mantoue 15€. Cette cité idéale de la Renaissance ouvre de 9h30 à 17h30 (dimanche à 13h00).
Gastronomie :
Dégustation de tortelli di zucca chez “L’Ochina Bianca” (menù 35€), visite du marché piazza delle Erbe le samedi matin. Cours de cuisine mantouane (60€/3h) sur réservation.
Logistique :
Évitez janvier (nombreuses fermetures). Printemps idéal pour les nymphéas sur les lacs.
Mantoue, le joyau architectural de l'Italie du nord
Mardi 2 juillet. Après Modène, cap vers un des joyaux de l’Italie du Nord, Mantoue, en Lombardie. Contrairement aux nombreuses citadelles des villes du centre, Mantoue n’a pas érigé de murs pour se protéger, mais a détourné une rivière qui la ceinture pour la protéger !
Fief de la dynastie des Gonzague, qui dépensèrent pendant 400 ans une grande partie de leur fortune pour l’embellir, Mantoue a su attirer les plus grands noms de la Renaissance.
Symbole de cette toute-puissance : la Piazza Sordello, le centre de la ville historique, cœur du pouvoir au temps des Gonzague, dominée par l’immense façade du Palazzo Ducale. Chouette alors, la place a conservé son aspect médiéval.
La Torre della Gabbia surplombe l’ensemble, à deux pas du Duomo dédié à Saint-Pierre, et des magnifiques rues à arcades. C’est d’ailleurs ici qu’on choisit de s’arrêter, à l’ombre de ces arcades, pour déguster une bonne petite glace. Léa retrouve le sourire. La vie est belle, non ?
Le trésor de Mantoue et de la famille Gonzague se cache à l’intérieur du Palazzo Ducale. Une visite exceptionnelle du musée agrémentée de sorties sur les balcons du palais pour profiter un peu de la fraîcheur des jardins et des placettes, quoi demander de mieux ?
On commence par la chambre des Archers et l’œuvre de Rubens, La Famille Gonzague en adoration devant la Trinité. Puis, on fait un petit tour par la merveilleuse salle des Glaces, miniature de celle de Versailles.
On passe ensuite la chambre du Labyrinthe pour accéder au château San Giorgo. Là, on admire tour à tour la salle des Époux recouverte de fresques d’Andrea Mantegna, la chambre des Chevaux, la chambre de Troie qui nous raconte la construction du fameux cheval, avant de passer à la galerie des Marbres. Là, une fresque représente Aurore et Saturne dévorant ses enfants.
Enfin, on passe dans la galerie d’exposition qui accueillait autrefois d’importantes toiles du Titien, de Mantegna ou du Caravage, aujourd’hui éparpillées aux quatre coins du monde.
En prenant à droite à la sortie du Palazzo Ducale, on passe une petite rue étroite et couverte d’arcades pour accéder à la superbe Piazza Castello. Là, on se retrouve en plein cœur du château des Gonzague. En fermant les yeux, on peut imaginer sans mal le claquement des sabots des chevaux et le fracas des attelages quand l’activité du château battait son plein. Des allées ombragées surplombées d’arcades ceinturent cette place magnifique. Tout cela vaut bien quelques photos et une belle vidéo.
Après cette belle surprise, on continue à explorer l’extrémité de la presqu’île pour découvrir la citadelle cernée par le lago di Mezzo. Quelle chouette vue ce doit être depuis les airs ! Planté dans les eaux du lac, le château des Gonzague prend ici toute sa mesure. Léa se roule dans l’herbe. La vie est belle, j’en profite pour faire le tour de la citadelle.
Direction maintenant, le centre historique de Mantoue, pour y admirer la Rotonda di San Lorenzo, surprenante église de structure circulaire, coiffée d’une coupole, datant du XIe siècle, et la Basilica di San’Andrea, où se trouverait cachée dans une amphore la terre placée sous la croix du Christ, ramenée par le soldat qui cloua Jésus.
Sympathique histoire, sauf qu’au passage, j’ai perdu mes deux ados en chemin… Panique à bord ! Demi-tour droite, je file à la voiture au cas où ils m’attendraient là-bas, puis hésite un instant à appeler la police quand je vois le grand Machin-Chose en train d’errer sous les arcades de la pizza d’Erbe…
« Et si on prenait l’apéro et on mangeait là pour fêter ça ? » Je demeure interdits devant l’immensité de la bêtise. « Ok, on va manger là, et on rentre dormir à Parme. » Mis à part les claques, je ne connais aucun remède à la connerie, du coup, je préfère aller manger.
