Mes incontournables au Guatemala

Flores est le point de départ idéal pour explorer les joyaux de l’ancienne civilisation maya. Mais avant d’y arriver si vous venez du Belize voisin, il vous faudra faire un long trajet en bus depuis Belize City. Il faut compter au moins sept heures pour traverser l’ancienne colonie britannique et atteindre la capitale du Péten : Flores. Le passage à la frontière guatémaltèque est des plus folkloriques. Des agents de change locaux se promènent avec des liasses de billets dans les poches. Pour passer la frontière, il faut allonger vingt dollars US à l’immigration. Flores est le cœur battant d’une immense réserve naturelle qui protège l’une des plus grandes étendues de forêt tropicale d’Amérique centrale au nord du Amazonas. C’est une opportunité unique d’expérimenter une nature sauvage et préservée.

Après une bonne nuit de sommeil, me voici à Antigua, la perle des anciennes villes coloniales espagnoles d’Amérique centrale. Cclassée au patrimoine mondial de l’UNESCO, célèbre pour son architecture baroque bien préservée, son cadre volcanique spectaculaire et son rôle de centre culturel. Sa visite se justifie par la richesse de son histoire, la beauté de ses rues pavées colorées et son ambiance, mêlant traditions indigènes et influences espagnoles. La ville possède également une scène artisanale dynamique, avec des marchés comme le mercado de artesanías ou Nim Po’t, où trouver des textiles mayas, des céramiques et des jades de qualité. Sa vie gastronomique et caféière est remarquable, avec de nombreux restaurants et cafés installés dans des patios coloniaux. Enfin et surtout, ce sera l’occasion pour la première fois de vous confronter véritablement à la culture maya.

À une quarantaine de kilomètres d’Oaxaca, Mitla, l’ancienne capitale de la civilisation mixtèque, conserve ses toujours ses secrets. Il serait dommage de passer à côté de cette cité qui a connu son son apogée entre 1300 et 1400, au moment de la domination mixtèque. Palais et bâtiments datent de cette époque. À ne pas manquer le groupe des Colonnes qui doit son nom aux six colonnes monolithiques qui supportaient jadis le toit de l’édifice. Ce bâtiment donne accès au « patio des grecques », entouré de quatre salles longues et étroites (2,50 m). Son architecture est caractérisée par des frises géométriques constituées de pierres façonnées et assemblées avec une grande précision (près de 100 000 pour le seul Patio des Grecques).

Sur la route d’Uxmal, il serait dommage de ne pas faire une halte pour aller admirer l’ancienne cité maya de Kabah. Ce lieu renferme un des trésors de l’architecture maya : le Codz Poop, autrement dit le Palais des Masques. On y accédait par cinq portes ; seules trois survivent, une quatrième a été reconstituée. De style puuc, construit vers 800 apr. J.-C., il se compose de trois terrasses reliées en leur milieu par un large escalier. Second plus grand site archéologique de la région Puuc après Uxmal, Kabah était habitée au milieu du IIIe siècle av. J.-C. La majorité des bâtiments visibles a été construite entre le VIIe et le XIe siècle. Une date sculptée sur un linteau de porte donne la date de 879, soit approximativement la période la plus florissante de la cité.

Avant de prendre l’avion du retour vers Paris, cette dernière journée au soleil du Mexique va me permettre de des plus belles plongées de mon existence au large de l’île de Cozumel. Première plongée sur le site de Punta Tunich. Une merveille. On longe la grande barrière de corail (la plus grande du monde après celle d’Australie), puis on nage au-dessus des abysses. Inoubliable. Comme une grande douche qui se déverse dans le grand bleu. La seconde plongée m’amène à Los Tormentos. Raies aigle, poissons napoléons et crustacés géants m’accompagnent dans cette plongée dérivante. Plonger ici est un luxe qu’on n’oublie jamais. Tout comme ce voyage au Mexique qui restera à jamais gravé dans ma mémoire.

Visiter Tikal est une expérience unique qui combine l’exploration d’une ancienne cité maya de première importance avec l’immersion dans une jungle tropicale riche en faune. Classé au double patrimoine mondial de l’UNESCO, ce site impressionne autant par son histoire que par son cadre naturel. Ancienne cité-État majeure, Tikal est l’un des plus grands sites mayas avec près de 3.000 structures. La cité était au cœur du monde maya, situé au centre de 5 sites majeurs formant une croix. Sa jungle abrite singes hurleurs, coatis, toucans et perroquets. Ses sentiers serpentent entre les temples ensevelis. On a ainsi la sensation de découvrir une cité perdue comme un explorateur. Ses pyramides émergent de la canopée et offrent une vue à couper le souffle depuis leur sommet.

Plus souriante, plus authentique, voici Oaxaca, l’une des plus belles villes du Mexique, ancienne cité coloniale espagnole aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Humanité. Ne manquez pas de vous perdre dans les rues colorées de son centre-ville pour admirer les façades des maisons. La cantera, pierre typique de la région, donne un cachet aux monuments érigés par les Dominicains. Sur les façades, le bleu vif encadrant les fenêtres se mélange avec délice au rose de l’ensemble. Au bout de la Calle Macedonia, une superbe place cerclée de cactus et de plantes désertiques encadre la magnifique Iglesia Santo Domingo. Admirez sa façade Renaissance qui contraste avec le baroque de l’intérieur.

Prochaine étape de votre voyage au Mexique : San Cristobal de las Casas. Le Chiapas, région montagneuse, rude et recouverte d’une jungle épaisse. Un million d’Indiens vivent là, pour la plupart des descendants directs des Mayas. Tzotziles, Tzeltales, Choles, Tojolabales, Zoques, autant de tribus indigènes qui peuplent cette contrée sauvage et si éloignée de Mexico. Ici, rares sont les Indiens qui parlent l’espagnol. Les dialectes sont encore vifs. Allez-y pour son Templo Santo Domingo et sa façade de style plateresque, chef-d’œuvre de dentelle de pierre. Mais aussi pour son mercado, le plus beau du Mexique, ses rues colorées, sa calle Real de Guadalupe et son temple qui domine la ville. Sans oublier son musée de l’ambre.

Entre Merida et Campeche, il vous faudra absolument vous arrêter à Uxmal, une des cités maîtresses de l’empire Maya, joyau de la Ruta Puuc. À son apogée, Uxmal comptait jusqu’à 20.000 habitants. Capitale politique, militaire et religieuse, Uxmal dominait alors toute la région. Avec ses 35 m de haut, la pyramide du Devin impressionne. Derrière elle, la cour des Oiseaux est de toute beauté. Elle doit son nom au mur ouest recouvert de sculptures d’oiseaux en pierre. Plus impressionnant encore : quadrilatère des Nonnes. De gigantesques frises ornent les quatre murs du cloître : symboles divins, mais aussi d’innombrables masques du dieu Chac, des serpents entrelacés, des motifs floraux et géométriques. Enfin, ne manquez pas la maison des tortues et le jeu de pelote.

Le lac Peten-Itza vous séduit d’abord par son paysage époustouflant, où les eaux turquoise se fondent dans la jungle tropicale du Guatemala. C’est une porte d’entrée pour explorer les ruines de Tikal, l’une des plus grandes cités mayas, située à proximité. Le lac  invite à la baignade dans ses eaux rafraîchissantes et au kayak le long de ses rives verdoyantes. Une balade en bateau au coucher du soleil offre un moment d’une pure magie, tandis que les sentiers de la réserve de Cerro Cahui permettent des randonnées au cœur de la jungle. Le charme de la ville coloniale de Flores, construite sur une île au milieu du lac, ajoute une dimension pittoresque à votre séjour. Cette combinaison d’histoire, de nature sauvage et de culture fait du lac Peten-Itza une destination exceptionnelle.

À deux pas d’Oaxaca, se dresse l’ancienne cité Olmèque et Zapotèque de Monte Alban. Une visite incontournable de votre voyage au Mexique. La cité créée par les Olmèques connut son apogée sous la domination zapotèque (350 à 700). Les pyramides, recouvertes de stuc peint en rouge, s’inspirent de celles de Teotihuacan. La ville comptait environ 25.000 habitants vers l’an 650. Cent ans plus tard, le déclin commença et Monte Alban perdit son rôle de capitale. Sa fin demeure tout aussi mystérieuse que celle de Teotihuacan ou celles des Mayas. La cité fut alors abandonnée, puis réinvestie vers 1.200 par les Mixtèques. Mais jamais elle n’atteindra la renommée et la splendeur qu’elle eut sous la domination zapotèque. Aujourd’hui ses ruines continuent de fasciner les visiteurs et archéologues.

Si vous ne deviez voir qu’un seul site maya au Mexique, pour sûr il vous faudrait opter pour Palenque. Nichée au cœur de la forêt tropicale, l’ancienne cité du roi Pakal renferme encore bien des secrets. Contrairement aux autres cités mayas, le royaume de Palenque n’a commencé à se développer qu’à l’époque classique (300-600 ap. J.-C.) avant de connaître son apogée entre 600 et 700 sous le règne du roi Pakal. C’est à cette époque que la plupart des grands bâtiments sont construits, architecture alors bien différente du voisin Uxmal ou de Chichen Itza. Sur place, les temples regorgent. Mais il ne faudra pas manquer le temple des Inscriptions sous lequel fut découvert le tombeau du roi Pakal. Sans oublier le Palacio et ses appartements royaux et sa tour du Soleil.

Sur le chemin de la Ruta Puuc, impossible de passer à côté de Chichén Itzá, l’ancienne cité maya qui connut une première période de splendeur entre les VIIe et IXe siècles avant de décliner et de renaître de ses cendres autour du XIe siècle. À ne pas manquer, El Castillo, l’incroyable pyramide dont les 365 marches comptent le nombre de jours de la révolution terrestre autour du soleil. Et que dire de son jeu de balles, le plus grand du continent mésoaméricain, dont le mur des crânes témoigne des sacrifices humains. Sans oublier le Temple des jaguars et des aigles, le Temple des mille colonnes, la plateforme de Vénus et l’incroyable observatoire qui permettait aux Mayas d’étudier le mouvement des étoiles avec une précision inégalée.

Yaxha offre une expérience différente des autres sites mayas, principalement grâce à son atmosphère plus sauvage propice à l’exploration. Si vous recherchez des ruines antiques loin de la foule, où les sons de la jungle et des vues à couper le souffle, Yaxha est un excellent choix. Ce n’est pas une simple ruine secondaire. C’était une importante cité cérémonielle et politique qui a connu son apogée entre 250 et 900 de notre ère. C’est la troisième plus grande cité maya du Guatemala après El Mirador et Tikal, comptant plus de 500 structures. Vous y verrez des complexes de pyramides jumelles,  utilisés pour marquer des cycles calendaires importants. La montée au Temple 216 récompense par une vue à couper le souffle sur la jungle et les lacs environnants.

Depuis Oaxaca, des dizaines d’excursions toutes plus fascinantes que les autres vous attendent. Parmi elles, El arbol de Tule et Teotitlan del Valle sont des incontournables. À El arbol de Tule, vous y découvrirez un arbre qui a plus de 2.000 ans ! Imaginez un arbre qui a vu passer Jésus, les Romains, Byzance, les Olmèques, Mixtèques, Mayas, Aztèques, puis les troupes de Cortès, les Espagnols, les soulèvements zapatistes et autres corps expéditionnaires français ! À Teotitlan del Valle, changement de décor. Laissez-vous charmer par le talent deux fois millénaire des tisserands du village. Sous l’empire aztèque, le village était déjà réputé pour son savoir-faire. Cochenille (rouge), indigo (bleu), roches pulvérisées (brun, ocre), mousses et plantes (vert) sont les ingrédients de leur art.

Campeche sera une étape incontournable de votre voyage au Mexique. Voici à n’en pas douter une des plus belles villes du pays. Ancienne cité coloniale espagnole, elle fut aussi pendant longtemps une des cités phares de l’empire maya. Allez donc faire un tour du côté du Zocalo pour admirer les magnifiques maisons colorées du centre historique. Puis prenez un peu de hauteur et faites un tour de ses anciennes fortifications. C’est d’ici que partaient le bois précieux, l’or et l’argent volés aux Indiens. Du coup, Campeche attirait les convoitises… et notamment des pirates qui écumaient la mer des Caraïbes. Une raison de plus pour aller visiter le petit musée de la piraterie aménagé au pied des murailles. À ne pas manquer la cathédrale Santa Isabel.

Depuis Isla Mujeres, de nombreux centres de plongées permettent d’explorer les eaux cristallines et pourtant riches en biodiversité du Golfe du Mexique. Parmi toutes les plongées proposées, il ne faudra pas manquer le musée subaquatique de Arte. Cette œuvre sous-marine a été créée par sculpteur britannique qui s’emploie depuis 2009 à planter une colonie de statues au fond de la mer afin de détourner les palanquées de plongeurs de la grande barrière de corail. Au total, ce sont près de 500 statues qui ornent désormais les fonds sous-marins. Après quoi il ne vous restera plus qu’à passer le reste de votre journée à la plage et de profiter du magnifique coucher de soleil qui embrase la plage le soir venu.

Laisser un commentaire