Mes incontournables au Pérou

Flores est le point de départ idéal pour explorer les joyaux de l’ancienne civilisation maya. Mais avant d’y arriver si vous venez du Belize voisin, il vous faudra faire un long trajet en bus depuis Belize City. Il faut compter au moins sept heures pour traverser l’ancienne colonie britannique et atteindre la capitale du Péten : Flores. Le passage à la frontière guatémaltèque est des plus folkloriques. Des agents de change locaux se promènent avec des liasses de billets dans les poches. Pour passer la frontière, il faut allonger vingt dollars US à l’immigration. Flores est le cœur battant d’une immense réserve naturelle qui protège l’une des plus grandes étendues de forêt tropicale d’Amérique centrale. C’est une opportunité unique d’expérimenter une nature sauvage et préservée.

Après une bonne nuit de sommeil, me voici à Antigua, la perle des anciennes villes coloniales espagnoles d’Amérique centrale. Cclassée au patrimoine mondial de l’UNESCO, célèbre pour son architecture baroque bien préservée, son cadre volcanique spectaculaire et son rôle de centre culturel. Sa visite se justifie par la richesse de son histoire, la beauté de ses rues pavées colorées et son ambiance, mêlant traditions indigènes et influences espagnoles. La ville possède également une scène artisanale dynamique, avec des marchés comme le mercado de artesanías ou Nim Po’t, où trouver des textiles mayas, des céramiques et des jades de qualité. Sa vie gastronomique et caféière est remarquable, avec de nombreux restaurants et cafés installés dans des patios coloniaux. Enfin, ce sera l’occasion pour la première fois de vous confronter véritablement à la culture maya.

Une excursion à la journée autour du lac Atitlán permet de saisir l’essence de cette région en condensant ses paysages, sa culture maye et ses ambiances variées en un seul itinéraire. Le lac, entouré de trois volcans majestueux et d’une douzaine de villages aux identités distinctes, offre une diversité difficile à appréhender sans une navigation entre ses rives. La journée débute généralement par un bateau depuis Panajachel, reliant plusieurs villages emblématiques. Chaque escale révèle une facette différente : San Juan La Laguna séduit par ses coopératives d’artistes et ses fresques murales, Santiago Atitlán dévoile le culte syncrétique de Maximón, et San Pedro La Laguna combine vie nocturne voyageuse et traditions locales. Ces arrêts permettent d’acheter des textiles tissés à la main, de déguster un café cultivé sur les pentes volcaniques ou de observer des techniques de teinture naturelle.

Pour cette dernière journée au Guatemala, je vais me promener librement à travers les rues d’Antigua. Les couleurs vives des rues d’Antigua éclatent sous les rayons du soleil. Ici, rien à voir avec la vie trépidante des villes asiatiques. Ici, on aime prendre son temps. On vit au rythme du soleil, de ses accès de chaleur, de son lever et de son coucher. L’harmonie. L’harmonie de cette vieille cité hispanique tient du miracle permanent. Même les vieilles voitures s’ajustent parfaitement dans le décor. Sur le parque central, l’Ayutamiento prend un grand bain de soleil. Ses arcades quatre fois centenaires ont tenu le coup face aux multiples tremblements de terre. Façades décrépies, rues pavées, massifs de fleurs, soleil et volcans… Le charme indéfinissable d’Antigua.

Visiter Tikal est une expérience unique qui combine l’exploration d’une ancienne cité maya de première importance avec l’immersion dans une jungle tropicale riche en faune. Classé au double patrimoine mondial de l’UNESCO, ce site impressionne autant par son histoire que par son cadre naturel. Ancienne cité-État majeure, Tikal est l’un des plus grands sites mayas avec près de 3.000 structures. La cité était au cœur du monde maya, situé au centre de 5 sites majeurs formant une croix. Sa jungle abrite singes hurleurs, coatis, toucans et perroquets. Ses sentiers serpentent entre les temples ensevelis. On a ainsi la sensation de découvrir une cité perdue comme un explorateur. Ses pyramides émergent de la canopée et offrent une vue à couper le souffle depuis leur sommet.

Antigua est une capsule temporelle extraordinaire. En tant qu’ancienne capitale de la Capitainerie générale du Guatemala, elle a été l’une des villes les plus importantes des Amériques espagnoles. La ville elle-même est un musée à ciel ouvert. Son exploration permet de découvrir les ruines d’églises et de couvents comme Las Capuchinas ou La Merced, témoins de son passé de capitale et des séismes qui ont marqué son histoire. L’arc de Santa Catalina, symbole emblématique de la ville, offre un cadre photographique unique avec le volcan de l’Agua en arrière-plan. Les musées, tel que le musée du livre, permettent de comprendre l’importance de la ville à l’époque coloniale. En vous promenant dans ses rues pavées, vous êtes entouré de façades aux couleurs pastel, de maisons basses avec de magnifiques portes en bois et de patios secrets fleuris. C’est un musée à ciel ouvert.

La beauté naturelle du lac est immédiatement frappante. Niché à 1 500 mètres d’altitude dans une caldeira volcanique, ses eaux d’un bleu profond sont entourées par trois volcans majestueux – Atitlán, Tolimán et San Pedro – dont les silhouettes se reflètent à la surface. Cette géographie spectaculaire offre un décor en constante mutation au gré de la lumière et des nuages. Une dimension spirituelle imprègne également les lieux. Le lac est considéré comme sacré par les communautés mayas, et son énergie particulière attire de nombreux visiteurs en quête de ressourcement, notamment dans des villages comme San Marcos La Laguna, connu pour ses centres de yoga et de méditation. Au-delà du panorama, le lac est un lieu de vie. Ses rives sont ponctuées d’une douzaine de villages mayas, chacun possédant une identité culturelle distincte, préservée à travers les langues (principalement le tz’utujil et le kaqchikel), les costumes traditionnels et les coutumes. 

Le lac Peten-Itza vous séduit d’abord par son paysage époustouflant, où les eaux turquoise se fondent dans la jungle tropicale du Guatemala. C’est une porte d’entrée pour explorer les ruines de Tikal, l’une des plus grandes cités mayas, située à proximité. Le lac  invite à la baignade dans ses eaux rafraîchissantes et au kayak le long de ses rives verdoyantes. Une balade en bateau au coucher du soleil offre un moment d’une pure magie, tandis que les sentiers de la réserve de Cerro Cahui permettent des randonnées au cœur de la jungle. Le charme de la ville coloniale de Flores, construite sur une île au milieu du lac, ajoute une dimension pittoresque à votre séjour. Cette combinaison d’histoire, de nature sauvage et de culture fait du lac Peten-Itza une destination exceptionnelle.

Antigua est classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité depuis 1979, une reconnaissance de sa valeur culturelle et historique exceptionnelle. Commencez votre visite le long des rues pavées pour observer l’architecture coloniale, les ruines et les couvents. Une carte ou une application dédiée permet de localiser les sites majeurs comme l’Arche de Santa Catalina, le Palais des Capitaines Généraux et les églises La Merced et San Francisco. L’entrée dans certaines ruines (comme Las Capuchinas) est payante, mais il existe un billet groupé pour plusieurs sites. Pour contextualiser l’histoire, le musée du livre ou un guide local certifié fournira des clés de compréhension sur l’ère coloniale et les séismes. Séjourner deux à trois jours permet de visiter la ville et une activité extérieure sans précipitation. La saison sèche (novembre à avril) est optimale. Pour les déplacements locaux, la marche suffit, mais les tuk-tuks sont pratiques pour rejoindre des sites éloignés du centre. 

Visiter Chichicastenango, c’est avoir un accès privilégié à une tradition vivante, observer l’artisanat maya dans toute sa diversité et ressentir le pouls d’une culture qui a su préserver son identité. Ce marché, qui se tient les jeudis et dimanches, est l’un des plus grands et des plus anciens d’Amérique centrale. Son importance dépasse largement le cadre commercial : c’est un lieu de rencontre social et un centre cérémoniel pour les communautés indigènes des environs. La vue des marchands en tenue traditionnelle, les trajes, aux couleurs vives et aux motifs spécifiques à leur village, est un spectacle en soi. Le marché est inextricablement lié à l’église Santo Tomás, située sur la place principale. Devant ses marches, des chamanes (brujos) pratiquent des rituels mayas avec des pétales de fleurs et des bougies, créant un syncrétisme religieux fascinant entre le catholicisme et les croyances ancestrales. Pénétrer à l’intérieur de l’église, où la fumée de la copal flotte dans la pénombre, est une expérience empreinte de spiritualité.

Yaxha offre une expérience différente des autres sites mayas, principalement grâce à son atmosphère plus sauvage propice à l’exploration. Si vous recherchez des ruines antiques loin de la foule, où les sons de la jungle et des vues à couper le souffle, Yaxha est un excellent choix. Ce n’est pas une simple ruine secondaire. C’était une importante cité cérémonielle et politique qui a connu son apogée entre 250 et 900 de notre ère. C’est la troisième plus grande cité maya du Guatemala après El Mirador et Tikal, comptant plus de 500 structures. Vous y verrez des complexes de pyramides jumelles,  utilisés pour marquer des cycles calendaires importants. La montée au Temple 216 récompense par une vue à couper le souffle sur la jungle et les lacs environnants.

Panajachel, située sur les rives du lac Atitlán au Guatemala, est visitée pour son rôle de porte d’entrée vers les villages mayas et les paysages volcaniques emblématiques de la région. Son accès facile depuis Antigua ou Guatemala City en fait un point de chute pratique pour les voyageurs. La ville elle-même présente un mélange d’utilité touristique et de culture locale. Son artère principale, la rue Santander, est bordée de boutiques d’artisanat, de cafés et d’agences de voyage. Bien que commerciale, elle offre un accès immédiat à la berge du lac, où des bateaux publics embarquent pour des villages autochtones comme San Pedro La Laguna, réputé pour son ambiance voyageuse, ou Santiago Atitlán, connu pour ses traditions tz’utujiles. La visite de Panajachel sert principalement de base logistique. Le matin, on peut y observer l’activité des pêcheurs locaux avant que la brume ne se dissipe sur les volcans. L’après-midi, une promenade le long du lac jusqu’à la réserve naturelle de San Buenaventura permet d’apprécier la flore locale.

Le volcan Pacaya est l’un des plus actifs du pays, offre une expérience unique où l’on peut observer de près l’activité volcanique dans un cadre relativement sécurisé. L’ascension, d’une durée moyenne de deux heures pour un dénivelé modéré, est à la portée de personnes en condition physique moyenne. Elle ne nécessite pas d’équipement technique particulier, ce qui en fait l’une des randonnées volcaniques les plus accessibles de la région. Le sentier serpente à travers un paysage lunaire de cendres et de roches volcaniques, ponctué de végétation résistante, pour déboucher sur des zones où la chaleur du sol se fait sentir sous ses pieds. Le point d’orgue de la visite est la possibilité de s’approcher de coulées de lave solidifiées encore chaudes, voire, selon l’activité du moment, d’apercevoir des poches de lave incandescente. Cette proximité avec les forces telluriques procure une sensation à la fois primitive et spectaculaire. La vue depuis le sommet, qui embrasse par temps clair les volcans voisins et la plaine côtière, récompense largement l’effort consenti.

Laisser un commentaire