Le quartier Abanotubani à Tbilissi représente le berceau historique de la ville, où selon la légende, le roi Vakhtang Gorgasali découvrit au Ve siècle des sources chaudes qui déterminèrent l’implantation de la capitale. Ses dômes de brique sphériques abritent des bains sulfureux alimentés par des sources thermales naturelles à 38-40°C, dont les propriétés thérapeutiques sont célébrées depuis des siècles. L’architecture persane des bains, avec leurs salles voûtées et leurs iwans (portails monumentaux), témoigne de l’influence des Safavides qui firent de Tbilissi un centre administratif au XVIIe siècle. Le bain royal Orbeliani se distingue par sa façade bleue ornée de stalactites sculptées, tandis que le bain Gulo conserve le système originel d’alimentation en eau par des kanats (canaux souterrains). Ces bains ont accueilli des figures historiques comme Pouchkine et Dumas, qui décrivirent leurs expériences dans leurs récits de voyage.
Faire la promenade le long de la rivière Koura, au pied de la forteresse Narikala, jusqu’à la cascade, constitue une expérience unique. Marcher au pied des imposants murs de la forteresse Narikala, édifiée à partir du IVe siècle, permet de saisir l’importance défensive de ce site. Le sentier suit le tracé naturel que devaient emprunter les marchands et les habitants, entre la rivière, artère vitale, et la citadelle, protectrice de la ville. Cette perspective par le bas donne une idée authentique de la topographie historique de Tbilissi et de la raison d’être de son emplacement. Vous cheminez littéralement dans les pas de l’histoire, sur un chemin qui a vu passer des siècles de civilisations. Après avoir longé les anciennes fondations, le paysage s’adoucit, devenant une coulée verte en plein centre-ville. La cascade, souvent artificielle ou aménagée, apporte une fraîcheur et une sensation de surprise, créant un microclimat agréable, surtout aux heures chaudes de la journée.
Ollantaytambo représente un site archéologique essentiel pour comprendre la période de la conquête espagnole et la résistance inca. Contrairement à de nombreux sites abandonnés avant l’arrivée des Européens, cette forteresse a servi de bastion militaire à Manco Inca lors de sa révolte contre les conquistadors. Les vestiges montrent à la fois des structures cérémonielles terminées et des installations défensives inachevées, offrant un témoignage unique de cette période historique charnière. Le complexe illustre l’ingénierie inca dans toute sa complexité, avec son système de terrasses agricoles monumentales, ses entrepôts situés en altitude pour profiter des vents et conserver les récoltes, et son réseau hydraulique toujours fonctionnel. La disposition des rues dans le village adjacent conserve le plan urbain original inca, ce qui est rare dans la région. Le site offre une vue étendue sur la Vallée Sacrée, permettant de comprendre son importance stratégique. Sa visite complète naturellement celle du Machu Picchu, car de nombreux visiteurs y transitent pour emprunter le train vers le site emblématique.
Les terrasses de Moray constituent un site archéologique inca unique, situé à 3 500 mètres d’altitude dans la vallée sacrée. Ce complexe de terrasses circulaires concentriques, profondes de 150 mètres, fonctionnait comme un laboratoire agricole expérimental. Les Incas y ont développé des microclimats permettant de tester différentes cultures à diverses altitudes et expositions. La disposition des terrasses crée des gradients de température pouvant atteindre 15°C entre le niveau supérieur et inférieur. Ce système ingénieux permettait d’acclimater des plantes à de nouvelles conditions, d’étudier les cycles de croissance et probablement de déterminer les emplacements optimaux pour les cultures dans l’empire. Des canaux d’irrigation sophistiqués régulaient l’apport en eau pour chaque niveau. Contrairement aux terrasses agricoles conventionnelles, celles de Moray présentent une forme elliptique particulière qui maximise l’ensoleillement. Les archéologues y ont identifié des variétés de maïs, de quinoa et de pommes de terre provenant de différentes régions andines.
Visiter les églises de Bethléem (Bethlehemi) à Tbilissi et profiter de leur panorama offre une expérience unique qui marie spiritualité, histoire et vue exceptionnelle sur la capitale géorgienne. Perchées sur la colline de Mountatsminda, ces églises jumelles du XIXe siècle – Bethléem Supérieure et Bethléem Inférieure – incarnent le renouveau de l’architecture religieuse géorgienne après la période tsariste, avec leurs façades de pierre ocre et leurs détails néo-médiévaux. Le site constitue l’un des points de vue les plus spectaculaires sur Tbilissi : depuis les parvis, le regard embrasse la vieille ville avec ses bains sulfureux, le métro aérien traversant le Mtkvari, et la forteresse de Narikala se découpant contre les montagnes du Caucase. Au coucher du soleil, la lumière dorée transforme le paysage urbain en véritable tableau vivant. La Bethléem Inférieure abrite une reconstitution de la grotte de la Nativité, rappelant le lien symbolique entre la Terre Sainte et la Géorgie.
Visiter le jardin botanique national de Tbilissi et la forteresse Narikala, deux sites voisins mais radicalement différents, offre une expérience complète qui résume le caractère unique de la ville. La forteresse Narikala, datant du IVe siècle, incarne la longue et tumultueuse histoire de Tbilissi. Se rendre jusqu’à ses remparts revient à marcher dans les pas des soldats, des marchands et des rois qui ont contrôlé cette citadelle. La vue panoramique permet de comprendre la topographie de la ville : on y voit le lien entre la rivière Mtkvari, les anciens quartiers et les montagnes. La forteresse voisine, l’église Saint-Nicolas du XIIIe siècle, ajoute une touche de spiritualité. En contrebas de la forteresse, le jardin botanique national offre une retraite inattendue. Fondé au XIXe siècle, il abrite une collection de plantes locales et exotiques, des serres et, surtout, la cascade de Tbilissi. Se promener sur ses sentiers, le long de la rivière, c’est découvrir un écosystème entier en plein cœur de la capitale.
La visite du Machu Picchu restera l’un des moments forts de votre voyage au Pérou. Le Machu Picchu incarne l’apogée de l’architecture inca, où chaque élément architectural fut conçu en harmonie avec l’environnement montagneux. Les constructeurs ont exploité les formations rocheuses préexistantes, intégrant les affleurements naturels dans les fondations des édifices. Cette symbiose entre la nature et la construction humaine reflète la cosmovision andine, qui considérait les montagnes comme des entités vivantes. Le secteur cérémoniel avec le Temple du Soleil présente des pierres taillées avec une précision mathématique, tandis que le groupe des rocailles montre une exploitation délibérée des formations géologiques à des fins symboliques. Les recherches archéologiques indiquent que ces zones étaient interconnectées par un système de circulations hiérarchisées. La signification du Machu Picchu transcende sa fonction matérielle pour incarner un paysage sacré. Les relations visuelles entre le site et les montagnes environnantes créent un réseau symbolique où l’architecture amplifie le pouvoir spirituel du lieu.
Visiter les ruines de Cuzco revient à explorer les fondations de l’empire inca, là où l’histoire précolombienne et la colonisation espagnole s’entremêlent dans un paysage urbain unique. La ville elle-même fut conçue comme un puma symbolique, avec la forteresse de Sacsayhuamán formant la tête et le complexe de Qorikancha en constituant le cœur. Les sites autour de Cuzco révèlent des techniques de construction incas sophistiquées, comme à Q’enqo où un autel sacrificiel fut taillé dans un affleurement calcaire naturel, ou à Tambomachay avec son système hydraulique dédié au culte de l’eau. Ces lieux illustrent comment les Incas ont sculpté la pierre et domestiqué les sources pour servir leur vision du monde. Contrairement aux sites isolés comme le Machu Picchu, les ruines de Cuzco sont intégrées au tissu urbain moderne. Le couvent Santo Domingo s’élève ainsi sur les murs courbes du Qorikancha, démontrant visuellement le choc des civilisations. Cette stratification historique offre une lecture tangible de la transformation culturelle après la conquête.
La cathédrale Sioni est un pilier central de l’histoire géorgienne et de l’Église orthodoxe géorgienne. Dédiée à la Vierge Marie, elle a servi de siège principal du Catholicos-Patriarche de toute la Géorgie pendant des siècles, jusqu’à la construction de la nouvelle cathédrale de la Sainte-Trinité. Son importance est liée à son rôle de sanctuaire abritant l’une des reliques les plus sacrées du pays, la croix de Sainte-Nino. C’est cette croix qui évangélisa la Géorgie au IVe siècle, qui symbolise l’adoption du christianisme comme religion d’État. Visiter Sioni, c’est donc se tenir au cœur spirituel de la nation géorgienne, sur un lieu de pèlerinage qui a attiré des générations de fidèles. Bien que ses fondations remontent au VIe et VIIe siècles, le bâtiment actuel est le résultat de multiples reconstructions après des destructions répétées par des envahisseurs, notamment les Arabes, les Mongols et les Perses. Son apparence actuelle est le fruit des restaurations des XVIIe et XIXe siècles.
Visiter l’église Metekhi, perchée sur les hauteurs de la rive gauche de la rivière Mtkvari, c’est se connecter au lieu de fondation même de Tbilissi. Selon la tradition, c’est à cet endroit précis que la reine Goulkanar, épouse du roi Vakhtang Gorgasali, édifia un lieu de culte au Vème siècle, bien avant que la capitale ne soit déplacée de Mtskheta à Tbilissi. L’église actuelle, de style typiquement géorgien avec ses pierres ocre et son dôme conique, date du XIIIème siècle et a survécu à d’innombrables invasions et reconstructions. Se tenir sur son parvis, c’est donc marcher sur un site qui incarne la résilience et la continuité de la foi chrétienne en Géorgie depuis ses origines. La position stratégique de l’église offre l’une des vues les plus iconiques et photographiées de la vieille ville. De son promontoire, le regard embrasse un panorama complet sur le cœur historique de Tbilissi : les bains sulfureux d’Abanotubani avec leurs dômes de brique, la forteresse de Narikala qui domine la colline, et le pont de la Paix, symbole d’une modernité audacieuse. C’est un point d’observation qui raconte à lui seul l’histoire de la ville.
Après la visite du Machu Picchu, il vous faudra prendre le chemin du retour pour retourner à Cuzco. Votre première étape vous permettra de retourner à Agua Calientes, ce charmant petit village andin qui mérite bien plus qu’un simple arrêt sur sentier du Machu Picchu. Reprenez le train en ses inverse puis descendez de nouveau à Ollantaytambo afin de grimper à bord d’un des nombreux minibus qui font le navette avec Cuzco. C’est par ce moyen que vous reviendrez jusqu’à l’ancienne capitale inca. Une fois arrivé, profitez encore des derniers moments de la journée pour aller visiter le Museo de Arte precolombino. Les collections sont superbes, agencées dans une présentation sobre et soignée autour du cloître d’un ancien couvent. Parures en or, ornements nasaux en argent, bijoux, coquillages, vaisselles, masques cérémoniaux, bâtons sculptés mochicas, sceptres et idoles chimus en bois, céramiques, vases, colliers… Tout l’art des différentes civilisations qui ont peuplé cette partie de l’Amérique du Sud sont représentées.
La visite de l’église de la Compañía de Jesús et de l’ancien temple du Soleil (Qorikancha) à Cuzco offre un témoignage architectural et historique de la collision entre deux mondes. Ces deux édifices incarnent le processus de superposition culturelle qui a défini la période coloniale dans les Andes. Qorikancha (“Enclos d’Or” en quechua) représentait le centre spirituel de l’empire inca. Ce temple était dédié au dieu Soleil (Inti) et abritait autrefois des murs recouverts de plaques d’or et des jardins avec des sculptures en argent. La maçonnerie inca visible aujourd’hui montre une perfection technique inégalée : pierres trapezoidales assemblées sans mortier, niches rituelles et canaux drainants intégrés. Les conquistadors documentèrent que les murs étaient si précis qu’une lame de couteau ne pouvait s’insérer entre les joints. La Compañía de Jesús, construite entre 1576 et 1668 sur les fondations du palais de l’Inca Huayna Cápac, illustre la réponse jésuite à la cathédrale voisine. Son architecture baroque-andine fusionne des éléments européens avec des symbolisme local.
Visiter la grande synagogue et la ville basse de Tbilissi, c’est explorer deux visages distincts mais intimement liés de l’histoire de la capitale géorgienne. La grande synagogue, souvent appelée la synagogue des Juifs géorgiens, se dresse dans la rue Leselidze. Elle témoigne de la présence ancienne d’une communauté juive en Géorgie, dont les racines remonteraient à plus de 2.500 ans. Son architecture, à la fois sobre et colorée, reflète l’intégration de cette communauté dans le tissu urbain. L’intérieur, avec ses lustres et ses ornements, rappelle la contribution culturelle et économique des Juifs géorgiens à l’histoire de la ville, une communauté qui a coexisté avec ses voisins chrétiens et musulmans à travers les siècles. La ville basse, qui s’étend au pied de la forteresse de Narikala le long de la rivière Mtkvari, constitue le berceau historique de Tbilissi. Se perdre dans ses ruelles étroites et pavées, c’est découvrir l’âme même de la vieille ville.
Les ruines de Pisac constituent un site archéologique majeur dans la Vallée Sacrée, offrant un panorama complet de l’ingénierie et de l’organisation incas. Le complexe comprend des secteurs distincts : des terrasses agricoles monumentales, un quartier résidentiel, des temples taillés dans la falaise et un système défensif. Ces éléments illustrent la maîtrise de l’architecture adaptée à la topographie montagneuse. La visite permet de comprendre la planification urbaine inca, avec la séparation entre zones cérémonielles, agricoles et habitation. Les terrasses, toujours utilisées aujourd’hui, démontrent une connaissance avancée de l’agriculture en altitude. Le site est moins fréquenté que celui du Machu Picchu, ce qui permet une exploration plus sereine. L’accès au site s’effectue depuis le village moderne de Pisac, connu pour son marché artisanal. La position en hauteur des ruines offre une vue étendue sur la Vallée Sacrée. Combinée à la visite du marché, l’excursion représente une journée complète permettant d’appréhender à la fois le passé inca et les traditions vivantes de la région.
Les salines de Maras offrent un paysage anthropique exceptionnel formé par environ 3 000 bassins de cristallisation en terrasse, exploités depuis l’époque préincaïque. Leur intérêt réside dans la persistance d’une technique d’extraction du sel inchangée depuis des siècles, utilisant une source d’eau salée naturelle provenant d’un aquifère souterrain. Les bassins, détenus et entretenus par des familles locales de la communauté de Maras, fonctionnent selon un système de gestion collective remontant à la période inca. La visite permet d’observer le processus complet de production du sel, de l’arrivée de l’eau sursaturée par un canal principal jusqu’à la récolte manuelle des cristaux. La disposition en terrasses crée un dénivelé naturel qui facilite l’écoulement gravitaire de l’eau entre les bassins. Pendant l’évaporation, les minéraux présents dans l’eau confèrent au sel sa couleur rosée caractéristique et ses propriétés nutritionnelles. Le site illustre l’adaptation des sociétés andines à leur environnement, transformant une ressource géologique en activité économique durable.