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Parc national de la Terre de Feu, une des plus belles randonnées de la Patagonie argentine

Pourquoi visiter le parc national de la Terre de feu ?

Le parc national de la Terre de Feu (Tierra del Fuego), situé à l’extrême sud de l’Argentine près d’Ushuaïa, est une destination unique pour ses paysages subantarctiques, sa biodiversité et son ambiance “bout du monde”. Le parc national de la Terre de Feu séduit par sa nature brute, ses dynamiques écologiques (comme l’impact des castors) et ses paysages hybrides mer-montagne. Accessible depuis Ushuaïa via des navettes, il se découvre idéalement en été par des randonnées côtières ou des excursions en bateau.  

Un écosystème exceptionnel :
– C’est le seul parc national argentin à intégrer une côte marine (6 km le long du canal Beagle), combinant forêts magellaniques, tourbières, lacs glaciaires et fjords.
– Sa forêt subantarctique, dominée par les hêtres de Magellan (lengas) et les coihues, abrite une flore singulière comme la plante carnivore drosera uniflora et le champignon Pan de Indio.
– La faune inclut 90 espèces d’oiseaux (condors, cormorans), des castors introduits dans les années 1940 (dont les barrages modifient l’écosystème), et des mammifères comme le renard roux.

Des paysages époustouflants :
– Des sites emblématiques tels que la baie de Lapataia (fjord turquoise entouré de montagnes), la Laguna Negra (eaux sombres issues des tourbières) et le lac Acigami/Roca, partagé avec le Chili.
– Les reliefs, sculptés par les glaciers et la tectonique, offrent des vues panoramiques sur la cordillère Darwin.

Une histoire humaine et naturelle :
– Vestiges des peuples autochtones Yagans, qui allumaient les feux ayant inspiré le nom “Terre de Feu”.
– L’impact de la colonisation, visible via le Train du Bout du Monde, ancienne voie ferrée des bagnards d’Ushuaïa.

Comment visiter le parc national de la Terre de feu ?

Accès et logistique :
– Depuis Ushuaïa (12-20 km). Navettes : départs depuis la gare routière (compagnies comme *Santa Lucia*), 3 allers-retours/jour (env. 15-18€ A/R) .
– Voiture : emprunter la Route Nationale 3 (RN3), parking aux entrées des sentiers.
– Entrée : 560 pesos argentins (≈10€), valable pour plusieurs jours.
– Durée conseillée : une journée minimum (camping autorisé à La Balanza ou Río Pipo).
– Navette : 15-18€ A/R. 3-4 départs/jour.
– Voiture : location + carburant.
– Train touristique : 50-60€. 2-3 départs/jour.

Activités incontournables :
– Randonnées (niveaux variés) :
– Senda Costera (8 km, facile) : littoral du canal Beagle, départ près du “bureau de poste du bout du monde”.
– Mirador Lapataia : vue sur la baie et l’archipel des Cormorans.
– Cerro Guanaco (8 km, difficile) : ascension réservée à l’été, panorama à 970 m d’altitude.

Observation de la faune :
– Excursions en bateau depuis la baie Ensenada vers l’île aux Oiseaux (cormorans) ou l’île Martillo (manchots de novembre à mars).
– Sentier Paseo de la Castorera pour voir les barrages de castors.

Expériences culturelles :
– Trajet en Train du Bout du Monde (45 min), rappelant l’histoire des bagnards.
– Visite du centre des visiteurs (musée sur la glaciation).

Meilleure période : – Décembre à mars (été austral) pour des températures de 6°C à 20°C et journées longues. L’hiver (juin-août) réserve la neige et le ski de fond.

Parc national de la Terre de Feu, une des plus belles randonnées de la Patagonie argentine

Lundi 29 février. Ce matin, levé encore une fois de bonne heure. Et pour cause, je pars explorer le Parc national de la Terre de Feu. Pour s’y rendre, rien de plus simple. Un bus vient me chercher devant l’auberge et m’emmène directement à l’entrée du parc. Pour le retour, ce sera simplement le sens inverse. Ok, je grimpe, direction le seul parc argentin ayant une côte marine… Et quelle côte ! Le départ de la randonnée se fait à partir de la bahia Ensenada Zaratiegui.

Première étape de cette grande journée, le sentier du littoral, soit environ 8 km de marche le long de la crique Ensenada Zarategui, bordée par la forêt et les sommets andins enneigés. Tout simplement magique. L’eau est cristalline, empoissonnée, la côte escarpée, peuplée de rochers et de promontoires. Le paysage est si sauvage, si découpé qu’on se croirait dans les fjords norvégiens.

Au détour du chemin, je tombe nez à nez avec une horde de chevaux sauvages. Un sacré coup de chance ! Un petit cherche à se protéger auprès de sa maman. Mais ma présence finit par être acceptée par la troupe. Tout simplement inoubliable.

La promenade se poursuit, promenade car on est ici bien loin des treks épuisants. Quel bonheur de longer ainsi la côte, de découvrir les nombreuses petites criques et plages de sable blanc nichées au milieu des rochers.

Question faune, renards, castors et autres rongeurs promis par mon guide ne sont pas au rendez-vous… Mais il y a ce magnifique carancho qui surveille de son œil de rapace la surface des eaux.
Sur le versant opposé, les eaux de la baie deviennent d’une limpidité absolue, alimentées qu’elles sont par tous les glaciers et les monts enneigés de la côte. La vue sur les montagnes andines au loin, la profondeur des gorges, tout cela est d’une beauté insensée.

Après ces 8 km de marche, pas question de reprendre tout de suite la route, je meurs de faim. Petite pause déjeuner dans le seul restaurant du coin (hors de prix), puis je fais un tour dans les environs proches pour être au plus près de la nature. Une forêt d’arbres pétrifiés longe le chemin. Il s’agit là des arbres coupés autrefois par les bagnards. Ces paysages d’arbres morts sur fond de montagnes verdoyantes donnent à la promenade un côté fantastique.

L’extrémité de la baie amène directement au rio Lapataia et à la baie du même nom. Pour faire plus simple, visualisons le plan, ce sera plus clair.
Le sentier du littoral se termine par l’accès au rio Lapataia.

Des champs fleuris bordent la rivière sauvage et offrent ainsi quelques magnifiques plans sur la baie, les montagnes andines et les fleurs jaunes et blanches.

Je longe pendant une bonne demi-heure le rio Lapataia en croyant me diriger vers la baie du même nom… C’est tout le contraire en fait ! Je traverse un camping et je vais droit vers le Lago Roca… Pas facile de lire ce fichu plan. En attendant, je ne me lasse pas d’admirer le paysage, cette rivière sauvage aux eaux limpides, les joncs, les forêts, les montagnes andines, les versants enneigés, les petits ponts de bois… Magique.

Au bout du chemin, je débouche sur une belle plage bordée de rochers et de galets. Des vagues viennent fouetter le rivage. Voici le Lago Roca qui n’est autre qu’un magnifique fjord découpé dans la côte de la Terre de Feu. Mon premier. Inoubliable.

Bon, cette fois-ci je me suis remis dans le bon sens de la marche. Passé le pont rouge qui enjambe le rio Lapataia, j’emprunte le chemin de randonnée Paseo de la Isla. Deux petits kilomètres de marche le long de la rivière qui ne présente aucune difficulté. Je longe les méandres du rio Lapataia au milieu duquel se niche la petite île, puis je remonte le sentier qui serpente au milieu d’une jolie forêt.

Bon, ce n’est pas la grande forme aujourd’hui. Du coup, je ne vais pas faire tous les sentiers qui mènent jusqu’à la baie de Lapataia. Je suis un couple de Suédois, puis je demande à un couple d’Argentins de me « monter » jusqu’au départ du sentier du Mirador de Lapataia. Coup de chance, ils acceptent avec bon cœur. Du coup, je n’ai que quelques minutes de marche pour accéder jusqu’au mirador.
De là, on a une vue magique sur toute la baie de Lapataia. Elle forme un immense fjord aux eaux turquoise et limpides. Tout autour, un paysage d’herbes jaunies, d’arbres pliés par le vent et de monts rocailleux aux cimes enneigées. Magique.

La ruta 3 traverse le parc et aboutit à un cul de sac. C’est ici que se trouve le fameux panneau du « bout du monde ». Buenos Aires se trouve à 3.079 km et l’Alaska à 17.849 km !

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