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Un tour complet de la péninsule de Valdès pour sa faune et sa flore exceptionnelles

Pourquoi visiter la péninsule de Valdés ?

La péninsule de Valdés offre une immersion unique dans un écosystème préservé, où la faune marine se laisse approcher dans son habitat naturel. Pour optimiser votre visite, privilégiez l’avion jusqu’à Trelew, louez une voiture pour une exploration autonome, et ciblez la période septembre-novembre. Combinée à une halte à Punta Tombo (plus grande colonie de manchots), cette expérience incarne la magie sauvage de la Patagonie argentine.

Biodiversité exceptionnelle et patrimoine mondial (UNESCO) :
– Sanctuaire animalier unique : la péninsule abrite 360 espèces animales, dont des espèces marines emblématiques : baleines franches australes (présentes de juin à décembre, pic en août-octobre), orques (technique de chasse unique échouée sur les plages de février à avril), manchots de Magellan (de septembre à avril), ainsi que des éléphants de mer, lions de mer, guanacos et nandous.
– Classée à l’UNESCO depuis 1999 pour ses écosystèmes marins et sa contribution à la préservation des mammifères marins.

Expériences d’observation inégalées :
– Baleines depuis la plage : à Playa El Doradillo (près de Puerto Madryn), observez les baleines et leurs petits à moins de 100 m du rivage à marée haute.
– Croisières à Puerto Pirámides : approche à quelques mètres des baleines en bateau (départs multiples par jour, 640 ARS/pers. ~7€).
– Rencontres rares : plongée avec les lions de mer à Punta Loma (sans brevet requis, snorkeling possible) ou observation des orques chassant à Punta Norte.

Paysages et phénomènes naturels :
– Désert de sel : découvrez les salines de Salina Grande et Salina Chica, dont le point le plus bas est à 70 m sous le niveau de la mer (2ᵉ site le plus bas des Amériques après la Vallée de la Mort).
– Steppe patagonienne : paysages arides parcourus par des guanacos, contrastant avec les côtes découpées et les lagunes comme Caleta Valdés (refuge des éléphants de mer).

Comment visiter la péninsule de Valdés ?

Accès depuis Buenos Aires :
– Avion (le plus rapide) :
– Vols vers Trelew (1h55) ou Puerto Madryn (1h50) avec Aerolíneas Argentinas, Flybondi ou Jetsmart. Prix : 270 à 600 $ selon la saison.
– Transfert en bus ou taxi vers Puerto Madryn (1h depuis Trelew).
– Bus de nuit (économique) :
– Départ de la gare Retiro (Buenos Aires), trajet de 18h en classe “cama” (siège lit à 180°). Compagnies : Andesmar, Condor Estrella. Prix : 500–900 ARS (~5–10€).
– Voiture :
– Trajet de 1.385 km (environ 16h). Route bien aménagée mais peu de services. Idéal pour explorer la région ensuite.

Explorer la péninsule :
– Location de voiture indispensable :
– Louez à Puerto Madryn (agences comme Eco Rental, ~8.000 ARS/jour). Attention : pistes non goudronnées, vitesse limitée à 60 km/h, et seul poste d’essence à Puerto Pirámides.
– Itinéraire type : Puerto Madryn → Isthme Carlos Ameghino (centre d’interprétation) → Caleta Valdés (manchots/éléphants de mer) → Punta Norte (orques/lions de mer) → Puerto Pirámides (croisière baleines) .
– Excursions organisées :
– Journée complète depuis Puerto Madryn (minibus avec guide), incluant les points clés et observation des baleines. Prix : ~640 ARS.

Conseils pratiques :
– Meilleure période : septembre à décembre pour voir simultanément baleines, manchots, éléphants de mer et orques . Éviter avril-mai (peu d’animaux).
– Hébergement :
– Puerto Madryn : base logistique idéale (hôtels comme Patagonia Apart Hotel ou Gran Madryn, 45–111€/nuit).
– Puerto Pirámides : village authentique au cœur de la réserve, limité en hébergements (réserver tôt) .
– Respect des distances avec les animaux (1 m minimum pour les manchots).

Un tour complet de la péninsule de Valdès pour sa faune et sa flore exceptionnelles

Jeudi 3 mars. Pour ce dernier jour de visite de ce voyage, je choisis de faire le tour de la Péninsule Valdès, réputée pour abriter une grande diversité de faune et de flore. Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, elle est une énorme excroissance de 97 km de long sur 63 km de large, reliée au continent par un isthme de 35 km où l’on peut voir les deux golfes qui la bordent, celui de San José au nord et le Nuevo au sud.

Le tour complet de la péninsule Valdès fait 250 km de piste… Autant dire qu’il faut partir tôt le matin et n’espérer rentrer que tard le soir. La visite commence donc par le centre d’interprétation. Des panneaux illustrent l’histoire, la géologie et le peuplement de la péninsule, ainsi que les diverses espèces animales présentes (oiseaux, mammifères, etc.). On peut même y voir un beau squelette de baleine. Dehors, un mirador permet d’apercevoir les deux côtés de l’isthme. Un petit sentier aménagé est aussi censé permettre d’apercevoir quelques animaux… En vain.

La route est longue jusqu’au premier grand point de vue de la journée, Punta Norte. Plus de deux heures de route sur des pistes défoncées. C’est l’occasion pour moi d’apercevoir au loin mes premiers guanacos, le cousin argentin du célèbre lama.
Au bout de cette longue route, tout le monde descend à Punta Norte, si célèbre pour sa colonie d’éléphant de mer… Mais c’est un magnifique tatoo que j’ai d’abord la joie de découvrir sur le parking. Incroyable !

Enfin, nous voici donc à Punta Norte. Passée l’émotion de voir passer devant moi cet incroyable tatou, c’est la déception qui l’emporte.
Certes, la colonie d’éléphants de mer, même amoindrie par les départs du début de l’année, est bien là, mais elle se trouve à au moins 150 mètres des points de vue aménagés au sommet de la plage. Un mirador offre bien un panorama exceptionnel sur tout le site, avec ces centaines de taches vertes laissées par les amas d’algues marines, mais les animaux sont loin. Très loin même. Alors oui, on peut les voir de près à travers la longue-vue installée sur le mirador, mais rien ne remplace l’œil humain.
Quant aux orques qui viennent à cette époque tenter leur chance avec les petits éléphants, ils ne sont pas non plus au rendez-vous. Pour cela, il faudra attendre la prochaine marée montante. Bref, j’en reviens à regretter mon incroyable excursion sur le canal de Beagle où je pouvais admirer les lions de mer, à moins de deux mètres de notre coque de noix.

La péninsule Valdès est un territoire privilégié pour les familles de guanacos qui trouvent là un élément particulièrement favorable à leur développement. Ils se promènent en bande de quelques congénères au milieu des paysages sauvages de la pampa. Montagnard, le guanaco peut monter jusqu’à 4 000 mètres d’altitude, mais les plaines de la pampa et la proximité de la mer participent aussi à son épanouissement. La population totale des guanacos est encore estimée entre 400.000 et 600.000 individus, alors qu’ils étaient 50 millions en 1800.

Apparenté au lama, le guanaco n’a pas été domestiqué, contrairement à ce dernier. La fourrure du guanaco est uniformément brun roussâtre : son museau, son visage et ses oreilles sont gris noirâtre, tandis que le ventre ou l’intérieur des pattes sont blancs. Ils mesurent de 1,10 à 1,20 mètre au garrot. Ils habitent généralement différents milieux : des prairies à la végétation riche, des déserts arides ou arbustifs, des montagnes, des forêts ou encore les régions pluvieuses proches des côtes. Il est herbivore et se nourrit de diverses plantes, herbes et végétaux qu’il trouve et il peut rester plusieurs jours sans boire.

Également très présent sur la péninsule Valdes, le choique ou nandou, cousin de l’autruche. Ce Nandou de Darwin court très vite et peut ainsi atteindre 60 km/h. Sociable, il vit en petits groupes de cinq à trente individus. Les choiques vivent dans les pampas herbeuses de Patagonie et du plateau andin.

Enfin, nous sommes très chanceux aujourd’hui, car nous avons la chance d’observer un couple de vizcachas, apparentés au lièvre. C’est un rongeur nocturne, herbivore et fouisseur qui vit en Argentine, Bolivie et au Paraguay. Avec un corps robuste qui mesure entre 47 à 66 cm sans la queue et une queue de 15 à 20 cm, c’est le plus gros des chinchillidés. Les colonies, ordinairement constituées de 15 à 30 de ces animaux, peuvent compter jusqu’à 50 individus, avec cinq fois plus de mâles que de femelles. La colonie est dominée par un mâle, le « vizcachón », auquel se soumettent les jeunes mâles. Les femelles sont l’élément stable du groupe, tandis que les mâles se dispersent chaque année dans d’autres colonies, devant lutter pour y être acceptés ce qui expliquerait leur développement physique.

Allez zou, après Punta Norte, on continue notre route à travers la pampa, le long des côtes de la péninsule Valdès. Piste défoncée, poussière, secousses, c’est un peu l’aventure.
Après une heure trente de route, on arrive enfin à destination : la Caleta Valdès, une immense langue de terre qui s’étire au-delà de la côte et qui forme comme une immense retenue d’eau. Là encore, d’autres colonies d’éléphants de mer sont censées avoir pris possession des lieux. Mais il est déjà trop tard… Les bestioles sont déjà allées voir plus loin.

Des manchots isolés ont pris possession des lieux en l’absence des vrais propriétaires. Quelques terriers familiaux sont creusés ici et là, mais rien de comparable à Punta Tombo.

La vue sur la Caleta Valdès vaut à elle seule le déplacement, heureusement. Il faut l’imaginer de juillet à novembre quand les éléphants de mer sont ici par milliers.

Enfin, nous voici au bout du voyage. De retour de la péninsule Valdès, voici Puerto Piramides, la seule ville de la péninsule. C’est en s’y arrêtant que je mesure tous mes regrets de n’être pas parti en novembre comme je devais le faire. Car c’est d’ici, dans ce port, que partent tous les bateaux permettant d’observer au plus près les centaines de baleines qui viennent ici chaque année se reproduire dans les eaux de la baie. Un spectacle sans pareil. Les baleines prennent leur quartier d’hiver dans le Golfo Nuevo, de juin à décembre. On peut normalement approcher les baleines franches et leurs baleineaux au plus près. Éléphants de mer, lions de mer, dauphins et orques complètent habituellement le tableau… Mais plus en février. Il me faudra donc revenir. Que de regrets.

Voilà, le voyage s’achève. Demain matin, je repars pour un long voyage retour. Je traverse d’abord le morceau de pampa qui sépare Puerto Madryn de Trelew.
Pas de taxi en ce vendredi 4 mars. Un bateau de croisière vient d’accoster le rivage de la station balnéaire et les navettes vers l’aéroport de Trelew sont réservées aux touristes fortunés. Pas de soucis, je prendrai le bus local. Il va aussi vite et coûte 5 fois moins cher. Ce matin, je fais mes adieux à Margarita qui peaufine son voyage en France et à mon compagnon de chambre qui aura plus visité les Argentines que l’Argentine. Quel drôle d’oiseau voyageur. C’est donc avec une tristesse infinie que je quitte ce pays. Pour la première fois de ma vie, j’ai pensé que j’avais foulé la terre du pays de tous les possibles. Je reviendrai.

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