Pourquoi visiter Ushuaia ?
Ushuaia, en Terre de Feu argentine, fascine par son statut de ville la plus australe du monde et sa nature sauvage. Nichée entre les montagnes des Andes et le canal Beagle, elle offre une expérience unique mêlant aventure, histoire et paysages époustouflants.
Une situation géographique mythique :
– Ville la plus australe : revendiquant le titre de “Fin del Mundo”, Ushuaia est la dernière étape avant l’Antarctique, à seulement 1.000 km.
– Porte d’entrée vers l’Antarctique : 90% des croisières polaires partent de son port, offrant une opportunité unique d’explorer le continent blanc.
– Paysages subantarctiques : montagnes enneigées, forêts de hêtres lenga, glaciers et eaux turquoise composent des décors grandioses.
Expériences nature uniques :
– Observer les manchots : sur l’île Martillo, approchez les manchots de Magellan et les Gorfous sauteurs (d’octobre à avril) . Seul Piratour permet de débarquer sur l’île.
– Navigation sur le canal Beagle : croisières pour voir lions de mer, cormorans et le mythique phare Les Éclaireurs, surnommé “phare du Bout du Monde”.
Randonnées inoubliables :
– Laguna Esmeralda : lac émeraude entouré de glaciers (rando facile de 10 km).
– Parc national Tierra del Fuego : sentiers côtiers, baie de Lapataia et forêts peuplées de castors.
Culture et histoire captivantes :
– Ancien bagne transformé en musée : découvrez l’histoire des prisonniers du siècle dernier au Musée maritime.
– Héritage indigène : au Museo del Fin del Mundo et Mundo Yámana, plongez dans la culture des peuples Yámanas et Onas.
– Train du Bout du Monde : parcours historique construit par les détenus, menant au parc national.
Comment visiter Ushuaia ?
Quand y aller ?
– Été austral (novembre à mars) : températures douces (9-15°C), journées longues (jusqu’à 18h de lumière). Idéal pour randonnées et observation animalière .
– Hiver (juin à septembre) : neige, ski au Cerro Castor et balades en traîneau à chiens.
– Conseil : prévoyez des vêtements superposables, un coupe-vent imperméable et des chaussures étanches – le temps change rapidement !
Accès et transports :
– Avion : vols directs depuis Buenos Aires (3h) ou El Calafate. Compagnies : Aerolíneas Argentinas, LATAM, FlyBondi.
– Bus : liaisons depuis Punta Arenas (Chili, 10h) ou Río Gallegos.
– Sur place :
– Taxis/Uber pour les randonnées (ex : départ Laguna Esmeralda).
– Bus locaux avec carte SUBE pour le parc national.
– Location de voiture recommandée pour flexibilité.
Activités incontournables (4-5 jours minimum) :
– Jour 1 : Centre-ville + Canal Beagle | Panneau “Fin del Mundo”, balade portuaire, croisière (phare, lions de mer).
– Jour 2 : Parc national Tierra del Fuego – Rando Costera, train historique, baie de Lapataia.
-Jour 3 : Nature et faune. Laguna Esmeralda ou glacier Martial + Île Martillo (manchots).
– Jour 4 : Musée maritime, estancia Haberton, ski ou raquettes.
Budget et astuces :
– Coût élevé : logement et excursions plus chers qu’ailleurs en Argentine. Budget moyen : 60-70 €/jour/personne.
– Utilisez Western Union pour le change (taux bien supérieur aux banques).
– Privilégiez les appartements (Airbnb) et les supermarchés La Anónima pour les repas.
– Dégustez le crabe royal (centolla) au Volver ou Tía Elvira.
Où dormir ?
– Centre-ville (San Martín) : accès aux restaurants et excursions (Hotel Albatros, Antarctica Park Apartments).
– Haut de gamme : Arakur Resort avec spa et vue panoramique.
– Économique : Hostel Yaghan ou Posada Del Fin Del Mundo.
Ushuaia, bienvenue dans la cité du bout du monde !
Samedi 27 février. Grosse journée en perspective aujourd’hui. Transfert vers Ushuaia par avion et installation à l’auberge avant d’aller découvrir la ville du bout du monde. Aujourd’hui, je suis plutôt frais. D’abord parce qu’enfin j’ai pu récupérer un lit en bas (mes amis australiens étaient partis le matin pour Buenos Aires), ensuite parce que j’ai enfin pu manger chez Mi Rancho, sans doute l’un des meilleurs restaurants d’El Calafate. Déjà pour la maison qui est une des plus anciennes de la ville.
… Ensuite pour le dîner… Et quel dîner ! Viande cuite au feu de bois et servi dans son plat en fonte… À tomber par terre !
Bon allez zou, ce matin, je m’envole vers Ushuaia… Et devinez quoi, je tombe de nouveau sur mon amie anglaise légèrement avinée ! Comble de tout, elle a sa place à côté de moi. Ok, mon Loulou, ferme les yeux et attends que ça passe !
Bon, voilà, me voici arrivé à Ushuaia. Bon, je répète… USHUAIA ! J’ai encore de la peine à y croire. Ok, je respire. Je sors de l’aéroport et je saute dans un taxi. Dix minutes de route et me voilà en ville. En parlant de bout du monde, c’est mon auberge qui est au bout de tout. Perchée tout en haut de la ville, il fut un bon quart d’heure de marche pour l’atteindre. En passant, je jette un coup d’œil sur la belle église jaune et rouge. Sympa. Sympa aussi Martina qui tient l’auberge Los Cormoranes. À peine arrivé, elle me conseille les excursions à faire ou à ne pas faire. Gracias muchas Martina !
Bon voilà, Ushuaia, j’y suis. La baie, le paquebot échoué, les montagnes, le bout du monde… Rien ne manque.
Au bout de la Patagonie, il y a la Terre de Feu, et au bout de la Terre de Feu, il y a Ushuaia, et au bout d’Ushuaia… Il y a sa baie. Incontournable. D’une beauté tragique avec son paquebot des années 30 échouée en plein milieu. On se croirait presque dans une BD de Tintin. Pointe de la Cordillère des Andes et du continent, elle est aussi la porte d’entrée vers l’Antartique et le Pôle Sud.
D’abord une simple petite mission protestante fondée en 1862 par le pasteur Bridges (d’où le nom du canal !), Ushuaia a connu depuis un développement spectaculaire. Elle compte aujourd’hui 70.000 habitants. En 1884, le gouvernement argentin décida de récupérer Ushuaia et la Terre de Feu et proposa au pasteur en échange n’importe quelle terre dans le pays. Il choisit Haberton et s’y installa en 1886. Aujourd’hui l’estancia Haberton est la plus ancienne de la Terre de Feu.
Hélas la ville moderne a depuis longtemps pris le pas sur la petite mission du XIXe siècle. Ushuaia fut pendant longtemps un port franc, et de cette activité, il reste encore aujourd’hui une intense activité marquée par le nombre incalculable de containers amassés face à l’Office de tourisme. De magnifiques graffitis ornent les murs d’une cité populaire qui gagne peu à peu sur les flancs de la montagne. La rue principale déballe ses boutiques de souvenirs et ses magasins de chaîne. À croire que la société capitaliste gagne partout. Les mannequins de bagnards rappellent aussi que la cité abrita pendant longtemps une des plus importantes prisons d’Amérique du Sud dans laquelle furent emprisonnés de nombreux opposants politiques.
Ici, il ne semble pas bon d’être Anglais. Les stigmates de la guerre des Malouines ne sont pas loin.
D’ailleurs des navires de guerre mouillent encore dans le port militaire. Le buste d’un ancien amiral fait encore face à la baie. Le ciel s’éclaircit brusquement. C’est fou comme le temps peut changer en un clin d’œil sous ces latitudes.
Bon, ce n’est pas tout ça, mais je meurs de faim. Petit coup d’œil sur le Routard, et je trouve le Moustacchio, un resto très sympa, presque familial, qui a pignon sur rue sur l’avenue principale. Impossible de le manquer avec sa belle façade jaune. Cuisine du terroir et très belle carte des vins. Un délice.
Dernière étape de cette journée : la visite du musée Fueguina qui retrace l’histoire d’Ushuaia depuis l’occupation par les indiens Yamana, Shelknam et Haush, jusqu’à la guerre des Malouines. Des personnages à taille réelle dessinent des scènes vivantes dans lesquelles on peut parfois pénétrer. Très amusant. Bien sûr, on fait aussi connaissance avec les prisonniers d’Ushuaia jusqu’aux grands explorateurs de l’Antartique. On retrouve même le pasteur Beagles et l’incontournable Darwin. Enfin, à ne pas manquer la reconstitution de l’exploration tragique d’Ernest Shackelton qui entreprit en 1914 de traverser l’Antartique de part en part… avant de se retrouver prisonnier des glaces avec tout son équipage pendant 497 jours.
